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December 15, 2006
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Le journal LOOKOUT, juillet 2003
 
BFC Esquimalt
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Victoria (C.-B.) V9A 7N2
Courriel : frontoffice@lookoutnewspaper.com
Téléphone : 1 (250) 363-3014

Un aéronef télépiloté pas comme les autres

Shanna Baker
Rédactrice attitrée

Sans le savoir, un cargo étranger a participé à une expérience menée avec un véhicule aérien non habité (UAV), quand l'équipement de surveillance de ce dernier a pris des images du navire en train de polluer les eaux au large de la côte de Tofino, la semaine dernière.

Pendant un des vols d'essai que le Centre d'expérimentation des Forces canadiennes avait organisés pour évaluer l'efficacité des UAV et leur utilité éventuelle pour les FC, l'équipe au sol qui surveillait les capteurs a vu une nappe sombre qui s'étirait derrière un cargo qui passait à cet endroit.

En faisant voler l'UAV plus près du navire et en utilisant le capteur électro-optique, l'équipe a pu filmer l'acte de pollution ainsi que le nom du navire imprimé sur ses flancs.

Rod Nelson (Transports Canada) dit que l'inFormation servira de preuve dans l'enquête qui aura lieu quand le navire ralliera Vancouver dans quelques semaines.

Le navire n'est pas un récidiviste, et M. Nelson ne sait pas si des accusations seront portées contre ses propriétaires.

Une fois les images prises par l'UAV, le navire a été inFormé; quand l'UAV est retourné sur les lieux plus tard, aucune nappe polluante ne suivant le navire.

L'UAV a certes été utile pour surveiller une activité illégale dans des eaux côtières, mais le CEFC veut surtout savoir comment l'aéronef peut accroître directement les capacités des Forces canadiennes (FC).

Les forces armées de pays tels qu'Israël se servent d'UAV depuis les années 1960, mais le Canada n'a envisagé sérieusement de les utiliser qu'en 2001, quand le CEFC a été fondé à Ottawa. Le Centre, qui a un personnel de 25 membres, est chargé d'étudier des concepts et des équipements dont les forces armées pourraient profiter dans l'avenir.

« Nous examinons actuellement ce que l'aéronef pourrait apporter aux FC », a déclaré le Lcol Stephen Newton, directeur de l'expérience.

Les vols récents faits à Tofino s'inscrivaient dans le cadre de la troisième expérience d'une série de quatre menée par l'équipe du CEFC au cours d'une période de quatre ans. La dernière et la plus vaste série de vols aura lieu sur la côte Est l'été prochaine.

Selon le Lcol Newton, l'équipe réunit des renseignements sur toute une gamme d'aspects concernant les UAV; les données seront remises au Comité des capacités interarmées requises à la fin de la dernière expérience.

« Nous examinons le concept de fonctionnement : comment utiliser les UAV, comment les renseignements recueillis peuvent être utiles. Nous étudions aussi les facteurs humains. Il n'y a personne dans l'aéronef, mais nous devons savoir qui s'en servira et qui analysera les données. Ainsi, nous avons découvert que le jeu de compétences nécessaires existent déjà dans les FC, surtout dans les flottes d'aéronefs pilotés », a-t-il affirmé.

L'équipe se demande aussi quel genre de charges utiles elle veut placer à bord et si les UAV peuvent servir de système d'arme. Une fois que le CEFC aura répondu à ces questions et à d'autres, il Formulera une recommandation quant à savoir si les FC doivent employer des UAV, combien il en faudrait pour patrouiller les deux côtes, quel genre d'équipement devrait se trouver à bord et quelle devrait être la taille idéale de l'appareil.

Le Lcol Newton espère mettre au point un banc d'essai pour poursuivre la recherche. À l'heure actuelle, le CEFC loue les aéronefs d'autres pays.

Les véhicules aériens non habités sont dirigés entièrement par une équipe au sol. Les renseignements recueillis avec des radars, des capteurs électro-optiques/infrarouges, des capteurs hyperspectraux, du matériel de guerre électronique ou d'autres éléments de la charge utile sont transmis à l'équipe au sol, et l'on s'en sert aux fins de l'acquisition d'objectifs, de la surveillance et de la reconnaissance.

« On peut se servir d'un UAV pour repérer tout ce qui se passe dans un secteur, affirmait le Lcol Newton. Ainsi inFormés, nous pouvons employer plus judicieusement les forces appropriées pour demeurer maîtres de la situation. » Les UAV peuvent surveiller tous les navires de surface aussi bien que la circulation aérienne.

« Il y a cinq catégories d'UAV, et leur taille varie : l'engin peut être aussi petit qu'une carte de crédit et aussi grand qu'un Boeing 737. Il n'y a qu'une catégorie plus grosse que celle de l'UAV MALE (Moyenne altitude et longue endurance), comme celui utilisé à Tofino : le modèle de Tofino mesurait 17 mètres d'envergure, neuf mètres de longueur et 2,4 mètres de hauteur.

Un UAV MALE peut fonctionner à des températures aussi basses que 40 degrés sous zéro, il peut voler à des altitudes pouvant atteindre 45 000 pieds, et il peut emporter des charges utiles multiples. On peut le diriger par guidage visuel jusqu'à 200 kilomètres de distance, ou avec des satellites (couverture mondiale).

L'appareil utilisé durant l'expérience récente a été apporté par une équipe de la société Israel Aviation Industries, qui construit des UAV pour le marché international. L'équipe israélienne a fait voler le véhicule, mais quatre membres des FC étaient chargés d'utiliser le capteur électro-optique/infrarouge et le radar de patrouille maritime. En outre, un officier supérieur des FC a servi de commandant de mission.

En tout, l'UAV a volé pendant 23 heures et effectué cinq vols, chacun ayant eu pour objet de mettre une fonction différente à l'essai. Le navire américain Agate Passage et des navires de la Garde côtière canadienne ont joué le rôle des cibles pendant l'expérience.

Les FC ont commencé à s'intéresser plus sérieusement à l'aéronef en partie parce que ces engins se sont considérablement améliorés depuis l'époque des premiers modèles. Le véhicule MALE utilisé à Tofino était muni d'un ordinateur de secours et d'appareils de surveillance redondants. Si la liaison entre les opérateurs et le véhicule est rompue, celui-ci est programmé pour se rendre à un endroit donné et attendre, ou pour monter à une altitude supérieure pour devenir visible.

Le Lcol Newton déclare que le CEFC a compris que l'utilisation des microvéhicules et des minivéhicules (les deux plus petites catégories d'UAV) comporte quelques obstacles. Avec les appareils plus gros, les complications sont d'un autre niveau.

« Nous considérons que les UAV sont des aéronefs comme les autres et que la loi nous oblige à nous en servir avec efficacité et en respectant les consignes de sécurité dans l'espace aérien national. »

Par mesure de précaution pendant l'expérience de Tofino, les autorités ont eu recours à des systèmes d'arme antiaériens et antichars pour assurer la couverture radar à l'aéroport par ailleurs non contrôlé.

Les leçons apprises grâce à la recherche ont déjà pour effet de transFormer les FC, affirme le Lcol Newton. Un UAV a été utilisé pour surveiller les activités pendant le Sommet du G8 à Kananaskis l'été dernier. Cet automne, quand l'Armée de terre déploiera des troupes à Kaboul (Afghanistan), un UAV les accompagnera.

  Publié :  2005-12-21
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