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Communiqué de presse

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L'Ombudsman de la Défense réagit au programme d'indemnisation des victimes d'essais canadiens de gaz moutarde

OTTAWA (19 février 2004) — André Marin, Ombudsman du ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes, a publié aujourd'hui son rapport sur les plaintes qu'a reçues son bureau au sujet des essais chimiques effectués sur des soldats canadiens par l'armée canadienne au cours de la Seconde Guerre mondiale. 

Le rapport a été présenté au ministre de la Défense le 26 janvier 2004. On y invitait le ministre de la Défense nationale à accepter immédiatement les demandes des victimes : des pensions, des soins appropriés pour traiter les problèmes médicaux liés aux expériences chimiques, une indemnisation supplémentaire, outre les pensions d'Anciens combattants Canada, et des excuses. 

« Après des années de silence et d’atermoiements le programme annoncé aujourd'hui par le ministère de la Défense nationale (MDN) pourra à peine remédier aux torts qu'a fait subir l'armée à ses propres soldats durant la Seconde Guerre mondiale, a dit Me Marin. Je salue le leadership dont ont fait preuve à cet égard le Premier ministre, le ministre de la Défense nationale, David Pratt, ainsi que leurs collègues du Cabinet. »

Pendant la guerre, de 2 000 à 3 000 soldats se sont portés volontaires pour participer à une expérience secrète. Les participants n'ont pas été informés de la nature des expériences auxquelles ils allaient prendre part. Plus tard, à Suffield et à Ottawa, un nombre inconnu de jeunes soldats ont été exposés à du gaz moutarde pendant six semaines. Certains ont dû rester debout dans des champs tandis que des avions déversaient des produits chimiques sur eux. D'autres ont dû ramper entre des cratères de bombes contaminés au gaz moutarde pour ensuite garder leur uniforme trempé pendant des heures, en respirer les émanations et laisser le liquide marquer leur peau. Tout au long de l'expérience, des chercheurs ont noté les effets, refusant parfois même de prodiguer des soins médicaux aux soldats. Selon le rapport, depuis ce temps, des sujets des essais ont souffert de graves problèmes de santé attribuables à ces expériences, notamment le cancer. Ces affections les ont rendus inaptes à travailler et, dans certains cas, ont causé la mort. 

Au fil des ans, la plupart des victimes n'ont pas parlé de leur expérience parce qu'elles avaient signé un serment de discrétion et qu'elles craignaient des poursuites. Celles qui ont essayé de porter leur situation à l'attention des autorités se sont souvent butées à de l'indifférence ou à un rejet. Le rapport révèle qu'il a été presque impossible pour les victimes d'étayer leurs allégations à cause de la loi du silence qui pesait depuis longtemps au sujet du projet, de l'absence presque totale de dossiers officiels et de l'intransigeance de l'armée. Par conséquent, leurs tentatives d'obtenir des pensions en vertu de la Loi sur les pensions ont pour la plupart échoué.

« Je félicite les anciens combattants d'avoir eu le courage de faire connaître leur situation au grand jour, et j'espère que leur intervention permettra de mettre fin à la situation que vivent les victimes d'essais et leur famille. Nous devons faire en sorte que de telles injustices ne se reproduisent plus jamais », a déclaré Me Marin.

Vous pouvez consulter le rapport en ligne

Personne ressource :
Barbara Theobalds
Directrice, Communications
Bureau de l'Ombudsman
Tel.: (613) 992-6962

 
 
Mise à jour : 2004-06-07 Haut de la page Avis importants