National Defence / Défence nationale
Skip all menus (access key: 2) Skip first menu (access key: 1) Menu (access key: M)
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil Organisation Commentaires Version Texte Site de la défence
Ombudsman Logo
   
L'Ombudsman
Mandat
Salle des médias
Mises à jour
Sommaires de cas
Soumettre une plainte
Mentions d'honneur
Rapports
FAQ
Statistiques
Plan du site


 
Salle des médias

Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate

L'Ombudsman conclut que le système a abandonné un ancien combattant décoré

Ottawa, le 8 novembre 2005 — L’Ombudsman des Forces armées, Me Yves Côté, a déterminé que les Forces armées ont injustement refusé des prestations réduites de retraite à Clifton Wenzel, un ancien combattant de la Deuxième Guerre mondiale. M. Wenzel s’est vu refuser des prestations réduites de retraite pour la première fois il y a 40 ans, en 1961. Depuis cette époque, M. Wenzel a tenté à plusieurs reprises d’obtenir des prestations de retraite, mais toujours sans succès. Dans un rapport publié aujourd'hui, Me Côté demande au ministère de la Défense nationale et aux Forces canadiennes de reconnaître qu'une erreur a été commise et d'offrir une indemnisation monétaire à l'ancien combattant de la Deuxième Guerre mondiale.

Âgé de 83 ans, le commandant d’aviation à la retraite Clifton Wenzel, C.D., vit aujourd’hui à Brampton, en Ontario. M. Wenzel est un ancien combattant de l’ARC qui a été décoré de la Croix du service distingué et de la Croix de l'Aviation. Avec plus de 20 ans de service militaire derrière lui, il se bat depuis 44 ans pour obtenir une annuité qu’on lui a, à son avis, injustement refusée. « En examinant ce dossier, j'en suis arrivé à une conclusion claire : le système a abandonné Clifton Wenzel », déclare Me Côté.

« Nous célébrons justement l'Année de l'ancien combattant, c'est un moment idéal pour réparer les torts que nous avons envers lui de manière ouverte, compatissante et généreuse », affirme Me Côté. « C'est pourquoi j'insiste auprès du Ministère pour qu'il fasse preuve de dignité et d'honneur en réparant les préjudices causés à M. Wenzel et en reconnaissant qu'il a été traité de façon injuste. Le montant de l’indemnisation qu'on lui versera devrait faire en sorte qu'il se trouve aujourd'hui dans la situation financière qui aurait été la sienne s'il avait reçu cette rente en 1961. »

Le cas de M. Wenzel est exceptionnel. En mai 2005, le ministre de la Défense nationale, l'honorable Bill Graham, a accueilli sa demande et transmis son dossier au Bureau de l'Ombudsman. L'enquête de l'Ombudsman a révélé que les chances de M. Wenzel de recevoir des prestations avaient été gravement compromises dès le début ; elle a mis en lumière des lacunes importantes dans le processus ayant abouti au refus d'accorder à M. Wenzel une pension de retraite.

Tout d’abord, un grand nombre des informations figurant dans les dossiers concernant M. Wenzel étaient incomplètes et inexactes. Les personnes qui ont participé au processus n'ont pas veillé à ce que toutes les informations nécessaires se trouvent dans le dossier.

« Par exemple, note M. Côté, on avait mal calculé ses années de service ouvrant droit à pension. On avait donc l'impression qu'il avait servi moins de 20 ans. Si les calculs avaient été exacts, on aurait pu l'intégrer à la catégorie des 20 années de service et plus, ce qui, selon nos recherches, aurait considérablement amélioré ses chances d'obtenir des prestations réduites de retraite. »

De plus, une partie des informations manquantes concernait le critère relatif à « l'intérêt public », un critère clé pour l'examen d'une demande de prestations de retraite. Les autorités pouvaient, à leur discrétion, accorder une prestation de retraite à M. Wenzel s'il était possible de prouver que sa retraite était « dans l'intérêt public ». On n'a jamais informé M. Wenzel du fait que ce type d'information était nécessaire. En conséquence, sa demande était moins étoffée, et elle a été refusée. Le fait de dissimuler des informations aussi essentielles équivaut à un traitement injuste pour M. Wenzel.

On peut consulter en ligne le document d'information et le rapport complet à l'adresse suivante : www.ombudsman.forces.gc.ca.
 

Pour de plus amples renseignements

Bronwyn Cruden
Gestionnaire de projets de communication par intérim
Bureau de l’Ombudsman du MDN et des FC
Tél: (613) 995-2386
Courriel : cruden.bf@forces.gc.ca


Renseignements supplémentaires

Un long vol vers l’équité

  • Le Bureau de l’Ombudsman enquête sur des plaintes et agit comme tiers neutre dans les affaires liées au ministère de la Défense nationale (MDN) et aux Forces canadiennes (FC). Son rôle est d’aider toute personne ayant une une préoccupation ou une plainte à accéder aux mécanismes d’aide ou de recours qui existent actuellement. L’Ombudsman peut également enquêter sur des questions touchant le mieux-être des membres et des employés du MDN et des FC et sur d’autres cas relevant de sa compétence, et publier des rapports à cet égard. Il a pour but ultime de contribuer à améliorer de façon substantielle et durable la qualité de vie globale des militaires et de leur famille.
     
  • En 1961, le commandant d'aviation à la retraite Clifton Wenzel avait 39 ans, soit cinq ans de moins que l'âge de la retraite obligatoire des officiers de son grade. Il avait accumulé plus de 20 ans de service militaire, et, ayant reçu la Croix du service distingué dans l'Aviation ainsi que la Croix de l'Aviation, il désirait entamer une carrière dans le monde civil afin de mieux subvenir financièrement aux besoins de sa famille et assurer l'éducation de ses deux jeunes enfants. Il a demandé de recevoir des prestations réduites de retraite. On lui a répondu qu'il n'était pas admissible; on lui a remboursé les cotisations qu'il avait versées à son régime de pensions (moins de 5 000 $).
     
  • Pendant 40 ans, M. Wenzel a tenté à plusieurs reprises de contester cette décision, mais toujours sans succès. En janvier 2003, il a présenté une demande à la Section de première instance de la Cour fédérale du Canada. La Cour a rejeté la demande en invoquant le fait qu'elle avait été présentée tardivement.
     
  • La décision originale, selon laquelle on ne pouvait accorder des prestations réduites de retraite à M. Wenzel, et les confirmations ultérieures de cette décision étaient fondées sur le fait que l'on ne considérait pas que sa retraite était « dans l'intérêt public ».
     
  • Selon la disposition relative à « l'intérêt public », que l’on retrouvait alors dans la Loi sur la pension de retraite des Forces canadiennes (LPRFC), les officiers qui prenaient leur retraite avant l'âge de la retraite obligatoire et qui avaient servi pendant dix ans dans la force régulière, mais moins de 25 ans, n'avaient droit qu'au remboursement des cotisations versées au régime de pension. À la discrétion des autorités en place à l'époque, ils pouvaient cependant recevoir des prestations réduites de retraite s'ils pouvaient prouver que cette retraite était « dans l'intérêt public ». L'interprétation de « l'intérêt public » est le pivot de l'examen du dossier de M. Wenzel par l'Ombudsman.
     
  • La LPRFC ne définissait pas l'expression « dans l'intérêt public ». Le MDN a élaboré un Guide d’application afin de l'aider dans l'interprétation de cette expression, entre autres. Le Guide indiquait que, pour qu'on recommande le versement d'une rente, la retraite du membre devait déboucher sur «un emploi civil d'importance publique ». Dans le rapport de l'Ombudsman, on examine ce critère.
 
 
Mise à jour : 2005-11-08 Haut de la page Avis importants