National Defence / Défence nationale
Skip all menus (access key: 2) Skip first menu (access key: 1) Menu (access key: M)
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil Organisation Commentaires Version Texte Site de la défence
Ombudsman Logo
   
L'Ombudsman
Mandat
Salle des médias
Mises à jour
Sommaires de cas
Soumettre une plainte
Mentions d'honneur
Rapports
FAQ
Statistiques
Plan du site


 
Salle des médias

Mots d'ouverture - Rapport annuel 2001-2002

Le 18 juin 2002

Je suis heureux de vous présenter le rapport annuel pour la période d’avril 2001 à mars 2002 qui a été soumis au ministre de la Défense nationale hier et déposé au Parlement plus tôt aujourd'hui.

L’événement le plus marquant de l’année dernière, celui qui continue d’avoir des répercussions sur ce que nous faisons, est la tragédie du 11 septembre 2001. Après les événements du 11 septembre, nous nous sommes tournés vers les Forces canadiennes pour nous sécuriser. Les hommes et les femmes ont répondu à l’appel et même certains ont payé de leur vie. Plus que jamais, le Canada a l’obligation de s’assurer que ces hommes et ces femmes sont traités avec dignité et avec respect. C’est le moins que le pays puisse faire pour eux.

Comment l'institution militaire s'acquitte-t-elle de l'obligation qui lui est faite de traiter adéquatement les membres de l'Armée, de l’Air et de la Marine?
Au cours de la dernière année, nous avons reçu 1 489 plaintes. De ce nombre, nous en avons réglé 1 378 grâce au travail acharné et à l'imagination des membres de mon personnel. Le point commun qui se dégage de nos interventions, c'est l'incapacité de la chaîne de commandement d'évaluer comme il se doit l'impact de décisions militaires ou opérationnelles sur des soldats et leur famille. En d'autres termes, la chaîne de commandement doit avoir plus à cœur la défense du « simple soldat ».

Dans le rapport que nous avons rendu public le 5 février 2002, nous en venons également à la conclusion que le système est truffé de discrimination et de préjugés à l'encontre des membres atteints du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Naturellement, nous n'avions pas alors mesuré l'opportunité de ce rapport. Le déploiement de troupes au lendemain du 11 septembre ne fera que renforcer le besoin de répondre de façon positive et efficace aux personnes atteintes du SSPT. Nous avons formulé 31 recommandations qui, pour peu qu'on y donne suite, auront raison, me semble-t-il, du modèle du « soldat jetable » qui, à notre plus grande honte, a souvent caractérisé le traitement des victimes du SSPT. Cette croyance a toujours été un mythe, qui ne résiste pas à l'analyse. Quoi qu'il en soit, j'entends publier, à l'automne 2002, un rapport public sur la façon dont le ministère de Défense nationale et les Forces canadiennes ont réagi au rapport. J'espère que mes propos seront positifs.

À la lumière du travail que nous effectuons auprès des plaignants qui s'adressent à nous pour obtenir de l'aide, nous n'avons pas été surpris des résultats d'une enquête récente sur la qualité de vie menée par le ministère de la Défense nationale et les Forces canadiennes, lesquels indiquent que plus de la moitié des membres des FC se disent au moins partiellement en désaccord avec l'affirmation selon laquelle la haute direction se soucie de leur qualité de vie. Fait préoccupant, les candidats éventuels semblent partager cette perception. Selon un rapport récent du vérificateur général, les Forces canadiennes, entre 1994 et 2000, ont réussi à recruter un nombre de candidats inférieur à la moitié des membres qu'elles ont perdus. Cette perte a des effets cumulatifs sur les ressources internes. À titre d'exemple, on peut dépenser environ 1/3 de million de dollars pour faire d'un simple citoyen un fantassin apte au combat. En traitant mieux leurs membres et leurs employés, le MDN et les FC non seulement amélioreront le taux de rétention et de recrutement, mais en plus obtiendront un rendement sur leur investissement. Les changements positifs engendrent des résultats positifs, lesquels se traduisent par une réputation positive et une institution militaire en bonne santé.

Le Bureau de l’Ombudsman peut s’avérer un allié dans les efforts visant à regarnir les rangs de l'armée. Plus le public est au courant de ce que nous faisons, mieux nous pouvons aider. Les recrues éventuelles verront l’Ombudsman comme un signe d’engagement de la part des dirigeants et des gestionnaires du ministère et des Forces canadiennes à l’égard de la transparence, de la responsabilité et du traitement équitable. Elles sauront aussi que si elles joignent les rangs et éprouvent des problèmes, il y aura un organisme externe et indépendant vers qui elles pourront se tourner.

En mai 2001, j'ai créé l'Équipe d'intervention spéciale de l'Ombudsman (EISO) pour permettre la tenue d'enquêtes sur des cas très délicats et fortement médiatisés appelés à se traduire par des recommandations au ministre de la Défense nationale. Le ministre de la Défense nationale ou moi-même pouvons faire appel à l'expertise spécialisée de l'EISO. L'année qui vient sera des plus passionnantes pour l'EISO, qui continuera de faire enquête relativement à des cas hautement médiatisés et à proposer des solutions pour remédier à certains des problèmes les plus pressants auxquels le MDN et les FC font face au chapitre du mieux-être des membres et des employés.

Sans l'excellente coopération de la vaste majorité des employés et des bureaux du MDN et des FC, on n'aurait jamais pu obtenir un haut taux de règlement des plaintes. En fait, j'ai cette année créé les mentions élogieuses de l'Ombudsman, ce qui me permet d'exprimer officiellement ma gratitude aux personnes qui ont fait preuve d'excellence dans les domaines de l'éthique et du règlement de plaintes. Par ailleurs, on trouve, habituellement dans ma cour, c'est-à-dire au Quartier général de la Défense nationale ici même à Ottawa, et ailleurs, une petite minorité de personnes qui demeurent opposées à la décision, prise par le gouvernement du Canada, de créer un Bureau de l'Ombudsman. Non seulement elles nous compliquent la vie, mais en plus elles desservent les intérêts des hommes et des femmes du ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes, qui ne méritent rien de moins qu’un organisme indépendant vers lequel se tourner en cas de problème. La semaine dernière, j’ai écrit au chef d’état-major de la Défense pour lui demander de rappeler aux membres de son personnel l’importance que revêt le soutien du bureau.

Naturellement, l’opposition d’un petit nombre de personnes ne nous détournera pas de notre tâche, qui consiste à veiller sur les intérêts des membres du MDN et des FC de même que sur ceux de leur famille.

Merci!

 
 
Mise à jour : 2003-10-16 Haut de la page Avis importants