Le danger des munitions explosives non explosées (UXO) à Yekau Lake Réserve de Stoney Plains Près d’Edmonton, en Alberta
Emplacement
L’ancien champ de tir de Yekau Lake se situe dans la réserve Stoney Plains, qui fait partie d’Enoch Cree Nation, à l’ouest d’Edmonton, en Alberta. Il couvre une superficie d’environ 520 hectares.
Topographie et végétation
La topographie de la région est variée. Elle se compose principalement de prairies sans fin avec des levées de terre et des marécages, des étangs et des zones humides à certains endroits. Le sol est surtout sableux parsemé de terres blanches. Des broussailles touffues sont présente d’un bout à l’autre de l’espace naturel, tout particulièrement dans les zones humides. Certains espaces sont ouverts et gazonnés.
De nombreuses sources ont rapporté que Yekau Lake avait commencé à s’assécher depuis un certain nombre d’années. On ne connaît pas encore la cause exacte de cet assèchement. On estime que la profondeur actuelle de Yekau Lake est de 3 pieds. Le lac est entouré de peupliers.
Historique
Le champ de tir de Yekau Lake a été loué pour la première fois en 1941 pour servir de secteur d’entraînement au bombardement dans le cadre du Programme d'entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB). Il a été loué pendant la durée de la guerre et pour une autre année subséquente. En vertu d’une entente conclue entre le ministère des Mines et des Ressources et le ministère des Transports, le 5 mars 1942, on a créé un secteur d’entraînement au bombardement sur « une certaine parcelle ou étendue de terrain, dont la superficie est égale à deux sections, No 14 et 15, avec deux tours de pointage adjacentes dans la réserve indienne de Stoney Plains (Traduction libre) ».
D’autres secteurs dans la région, comme le champ de tir Winterburn (situé lui aussi dans la réserve de Stoney Plains) avaient été loués pendant de nombreuses années, bien avant le secteur de bombardement, pour toutes sortes d’activités notamment des camps d’entraînement militaires. Edmonton a abrité la 2e École d’observation aérienne du 5 août 1940 au 14 juillet 1994, la 16e École élémentaire de pilotage du 11 novembre 1940 au 17 juillet 1942 ainsi que la 4e École préparatoire d’aviation.
Types de munitions utilisés
Les types de munitions utilisés principalement dans la région font l’objet de recherche. Les informations sur les munitions accordées dans le cadre du PEACB indiquent que des explosifs brisants (EB) et des bombes d’entraînement ont été allouées durant la période en question.
Bombes aériennes (EB) : F MK III de 20 livres, F MK III de 40 livres; GP MK IV de 250 livres; SAP MK V de 250 livres; SAP de 500 livres; GP de 500 livres;
Bombes aériennes : MK IV de 4 livres; MK IV « E » de 4 livres; MK 1 de 30 livres;
Bombes d’entraînement : Smoke MK I de 11 livres et demie; Flash MK I de 11 livres et demie.
Le danger
Le risque qu’on fait courir au public augmentera si le lac continue à s’assécher et que les bombes deviennent évidentes. La quantité et le type d’UXO qui se trouvent possiblement dans la région sont inconnus, mais il est possible que des UXO et des rebuts de munitions apparaissent si l’assèchement se poursuit. À un moment où l’on prépare des plans d’aménagement dans la réserve, on prévoit une augmentation de l’activité humaine. On a signalé tout récemment avoir trouvé des rebuts de munitions durant l’aménagement d’un parcours de golf avoisinant, qui s’étend sur environ la moitié de la section 15. Des informations anecdotiques concernant de fortes explosions entendues durant les jours d’opérations montrent que des EB ont été utilisés dans la région. Des fragments d’une bombe d’entraînement de 11 livres et demie ont été trouvés durant des opérations de déneigement sur la glace entreprises aux fins d’activités récréatives hivernales.
À la lumière de ce qui précède, il y a un risque que le public trouve des rebuts de munitions.
Approches en matière de mesures d’atténuation
- Les informations concernant les munitions utilisées dans la région n’ont pas encore été confirmées. Les activités de dégagement devront peut-être dépendre du type de munitions allouées à l’ensemble du programme.
- Yekau Lake semble s’assécher. Lorsqu’on organise des activités de dégagement, il faut tenir compte des répercussions d’une telle mesure sur le lac. Un dégagement exhaustif perturberait l’environnement.
- La profondeur de pénétration possible des pièces d’artillerie et les caractéristiques du fond du Yekau Lake rendra la détection difficile.
- La terre émergée qui constitue la zone cible subit des changements topographiques considérables en raison des conditions ambiantes.
- Même si l’on procède à un dégagement exhaustif, il serait impossible d’éliminer complètement le danger des UXO. Le site devrait continuer de faire l’objet d’une maintenance et d’un suivi annuels sérieux.
La prochaine étape
Une étude du site est presque terminée. Les entrevues effectuées sur place avec les résidants de la collectivité se poursuivront et les conclusions du rapport des entrevues seront résumées et présentées au sous-comité d’évaluation des risques liés aux explosifs pour examen prioritaire. Les recommandations du sous comité permettront de décider de l’approche devant être adoptée en ce qui concerne la tenue d’une enquête plus poussée ou la prise d’autres mesures d’atténuation.
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| Date de publication : 2006 06 30 |  |
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