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Documentation

Équipe d'intervention en cas de catastrophe des Forces canadiennes

BG-04.002E - le 10 janvier 2005

Contexte

Le gouvernement du Canada a toujours accordé un appui indéfectible aux opérations d'assistance humanitaire et de secours en cas de catastrophe partout dans le monde. Tant sur la scène nationale qu'internationale, les Forces canadiennes (FC) se rendent dans des régions sinistrées pour mener des opérations de secours humanitaire. Depuis 1990, à l'échelle internationale, les FC ont notamment dirigé des opérations de secours au Rwanda, en Haïti, au Honduras et en Turquie.

En 1994, les FC ont déployé la 2 e  Ambulance de campagne au Rwanda pour apporter un secours médical aux réfugiés subissant les nombreuses conséquences désastreuses du conflit qui affligeait ce pays. En dépit des efforts considérables de tous les intervenants, le secours médical n'a pu arriver avant le point culminant d'une épidémie de choléra, qui a causé beaucoup de souffrance. Cette expérience a convaincu le gouvernement du Canada qu'il devait créer une capacité d'intervention rapide pour apporter une aide humanitaire efficace. De là est né le concept de l'Équipe d'intervention en cas de catastrophe (DART).

Critères opérationnels

La DART est une organisation militaire conçue pour être rapidement déployée partout dans le monde, dans le cadre de crises allant de catastrophes naturelles à des urgences humanitaires complexes. Cette équipe :

  • réagit rapidement, de concert avec les gouvernements nationaux et régionaux et les organisations non gouvernementales, pour stabiliser les premiers effets d'une urgence ou d'une catastrophe;

  • fournit de l'eau purifiée et des soins médicaux pour aider à prévenir l'apparition soudaine de tout effet secondaire d'une catastrophe;

  • gagne du temps pour envoyer l'aide humanitaire nationale ou internationale visant à faciliter le rétablissement à long terme d'une collectivité sinistrée.

Moyens d'intervention

Composée d'environ 200 membres des FC prêts à se déployer rapidement afin d'effectuer des opérations de secours d'urgence d'une durée maximale de 40 jours, la DART peut renforcer les opérations de secours ou faire le pont jusqu'à ce que la communauté internationale arrive sur place pour assurer une aide à long terme. La DART se déploie uniquement dans un milieu sûr, c'est-à-dire dans des endroits où ses membres n'auront pas à affronter de résistance organisée ou à composer avec des menaces.

Dans le cas d'une mission internationale, la DART peut être déployée à la demande d'un pays particulier ou des Nations Unies. Peu importe qui présente la demande, la décision finale est prise par le gouvernement canadien et s'appuie sur des avis fournis par Affaires étrangères Canada, le ministère de la Défense nationale et l'Agence canadienne de développement international.

Dans le cadre d'une opération des Nations Unies, la DART doit organiser ses travaux avec le coordonnateur de l'aide humanitaire nommé par les Nations Unies. La DART collabore aussi avec les organismes internationaux qui se trouvent sur place pour maximiser les effets des interventions.

La DART vise à répondre à quatre besoins essentiels dans les situations d'urgence, c'est-à-dire :

  • dispenser des soins médicaux primaires;

  • produire de l'eau potable;

  • fournir une capacité spécialisée restreinte en matière de génie;

  • assurer la mise en place d'une structure de commandement et de contrôle qui permet des communications efficaces entre la DART, le pays hôte et les autres organismes participant à l'opération de secours, notamment les organisations internationales, les organisations non gouvernementales et les organismes d'aide de l'ONU.

De nombreuses organisations nationales et internationales travaillent, à plein temps, à soulager la douleur et la souffrance des gens. La DART ne leur fait pas concurrence, mais leur prête plutôt main-forte.

Composition de l'équipe DART

La DART est constituée de militaires hautement qualifiés appartenant pour la plupart à des unités de la Force terrestre. En voici les principaux éléments :

  • Le quartier général de la DART, qui compte un effectif d'environ 45 personnes venant surtout du Quartier général interarmées des Forces canadiennes et du Régiment des transmissions interarmées des Forces canadiennes, basés tous les deux à Kingston (Ontario). Le quartier général de la DART est chargé du commandement et contrôle dans le théâtre. Il s'occupe également d'assurer la liaison nécessaire au niveau stratégique en vue de déterminer l'aide humanitaire que devra fournir la DART et de coordonner celle-ci avec les gouvernements du Canada et du pays hôte, ainsi qu'avec les représentants officiels des organismes internationaux et des organisations non gouvernementales à l'œuvre dans le théâtre.

  • Un peloton de logistique , qui est composé d'environ 20 militaires, assure les services de soutien logistique essentiels au maintien en puissance de la DART, notamment la maintenance, le transport et le contrôle des mouvements, l'approvisionnement, l'acquisition et l'impartition, de même que les services d'alimentation.

  • Les quartiers généraux des diverses sous-unités de la DART déployées dans le cadre de la mission, qui comportent chacun neuf personnes, coordonnent les priorités en matière d'attribution des tâches sur place et fournissent une capacité de commandement pour les opérations fractionnées, au besoin. Ces quartiers généraux se chargent des activités courantes liées au commandement et contrôle des sous-unités de la DART :

    • Une troupe d'ingénieurs , qui est composée d'environ 37 personnes, notamment des ingénieurs de campagne et des ingénieurs-constructeurs. L'élément de génie de campagne comporte une section d'alimentation en eau, une section d'ingénieurs de campagne et une section de matériel lourd. L'élément de génie construction fournit des services utilitaires et de construction limités. La troupe d'ingénieurs produit de l'eau en vrac et ensachée au moyen du système de purification d'eau par osmose inverse (SPEOI) de fabrication canadienne, qui peut produire de l'eau purifiée pour alimenter les services médicaux et distribuer aux victimes de la catastrophe. Après avoir mis sur pied le camp de la DART — une installation rudimentaire — la troupe d'ingénieurs peut exécuter d'autres tâches à l'appui du pays hôte et des agences d'aide humanitaires.

    • Un peloton de soins médicaux , constitué d'environ 40 personnes, peut apporter de l'aide aux hôpitaux d'une région ou encore exploiter un petit poste sanitaire mis en place dans une tente capable de traiter chaque jour entre 200 et 250 patients externes et dix patients hospitalisés, selon les besoins. Le poste sanitaire comporte actuellement un laboratoire, une pharmacie, des services d'obstétrique limités et des sections de réhydratation et de médecine préventive. Le poste ne présente aucune capacité chirurgicale ou de traumatologie. Le peloton de soins médicaux peut traiter les blessures mineures, contrôler les maladies et fournir des soins courants afin de libérer les installations médicales du pays hôte de ces responsabilités.

    • Un peloton de défense et de sécurité d'environ 45 personnes assure la sécurité du camp et le soutien général des activités de l'équipe DART.

OPÉRATION STRUCTURE

L'ÉQUIPE D'INTERVENTION EN CAS DE CATASTROPHE (DART) DES FORCES CANADIENNES AU SRI LANKA

À la suite des tsunamis provoqués par un tremblement de terre qui ont dévasté les régions côtières de l'Asie du Sud-Est le 26 décembre 2004, le Canada a envoyé une équipe de reconnaissance interministérielle pour évaluer les besoins en aide d'urgence dans la région. Utilisant un vol commercial, l'équipe a quitté Ottawa à destination de Colombo (Sri Lanka) le 30 décembre 2004. L'équipe était constituée d'un groupe de 11 militaires appartenant pour la plupart à l'Équipe d'intervention en cas de catastrophe (DART), plus trois représentants du ministère des Affaires étrangères, deux de l'Agence canadienne de développement international, et un de l'Agence de santé publique du Canada.

Le but des militaires faisant partie de l'équipe de reconnaissance était de déterminer si une aide militaire était requise pour appuyer l'effort humanitaire tout en respectant les lignes directrices du gouvernement du Canada sur la coordination civilo-militaire et l'action humanitaire.

Le 2 janvier 2005, le Premier ministre a annoncé le déploiement imminent de la DART, en attendant la recommandation finale de l'équipe de reconnaissance. La recommandation a été communiquée le même jour. Le lendemain, le ministre de la Défense nationale a annoncé que la DART commencerait à se déployer dans le district d'Ampara, au Sri Lanka.

Ampara, qui compte environ 600 000 habitants, est un des districts les plus durement touchés par les tsunamis, avec environ 10 400 victimes. Quelque 180 000 personnes ont été déplacées, et les infrastructures hospitalières et les systèmes d'approvisionnement en eau ont été gravement endommagés.

Un détachement précurseur de 21 militaires s'est déployé au Sri Lanka par avion commercial les 4 et 5 janvier 2005. Cinq avions Antonov -124 ont été nolisés pour transporter l'équipement de la DART. Les membres de la DART ont pris place à bord de deux avions Polaris CC-150 des Forces canadiennes. Le premier groupe de 137 militaires a quitté le Canada le 6 janvier, tandis que le deuxième groupe de 33 militaires est parti le 9 janvier.

Les membres de la DART ont pénétré dans le district d'Ampara le 10 janvier, avec des tentes, de la nourriture et quatre systèmes de purification d'eau capables de produire entre 150 000 et 200 000 litres d'eau par jour. La DART a établi son camp principal dans une ancienne raffinerie de sucre située à environ six kilomètres au sud de la ville d'Ampara, ce qui lui permettra de porter assistance simultanément à plusieurs collectivités de la région. Les membres de la DART commenceront à opérer à partir de cet emplacement le 11 janvier.

Le commandant de la DART est le Lieutenant-colonel Mike Voith, qui faisait partie de l'équipe de reconnaissance au Sri Lanka.

Conclusion

Le Canada est un important fournisseur d'aide humanitaire internationale et de secours en cas de catastrophe. Avec la création de l'équipe d'intervention en cas de catastrophe, le gouvernement fédéral est mieux en mesure de répondre aux demandes d'aide nationales et internationales. Le Canada montre ainsi sa volonté de venir en aide aux victimes de catastrophes dans tous les coins du monde.

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Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le : http://www.forces.gc.ca/site/Operations/Plateau/index_f.asp

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