Le Canada et l'OÉA
L'Organisation des États américains
(OÉA), principal organisme multilatéral des Amériques, est
un forum important pour discuter des politiques et de la diversité culturelle.
À la suite du troisième
Sommet des Amériques, tenu à Québec en avril 2001, les chefs
de file de l'hémisphère ont adopté un plan d'action
qui comprenait un chapitre sur la diversité culturelle. Ils ont demandé
à l'OÉA d'agir comme organisation responsable de la
mise en oeuvre de ce plan d'action.
Le Chapitre 17 du Plan d'action du Sommet
des Amériques est le résultat d'importantes négociations
interaméricaines qui ont mené à la rédaction d'un
rapport détaillé. Ce dernier constitue la pierre d'assise
des mesures à prendre en matière de diversité culturelle
et de politique culturelle. Ce chapitre couvre un éventail d'initiatives
importantes qui découlent directement des engagements pris par les divers
chefs de file de l'hémisphère. Le sport, la prévention
de l'importation ou de l'exportation illicites de biens culturels
sont au nombre des sujets traités, ainsi que l'importance d'accroître
la connaissance et la compréhension de la diversité linguistique
et culturelle des Amériques.
Le ministère du Patrimoine canadien joue un rôle primordial dans
la mise en oeuvre du plan d'action sur la diversité culturelle
du Sommet. En effet, le Ministère a tenu le premier
Séminaire interaméricain d'experts de l'OÉA sur la diversité culturelle
à Vancouver, en mars 2002. Plus de 80 représentants de 27 pays
et de nombreux organismes civils ont participé à ce rassemblement
important. En tant que première réunion sur la diversité
culturelle tenue dans les Amériques, ce séminaire fut une occasion
pour les experts de discuter et de débattre d'un grand nombre de
sujets. Les nombreux exposés et plaidoyers des experts ont porté
sur des sujets complexes comme la mondialisation, l'économie, le
développement social et culturel et le rôle des industries culturelles
dans la société. Ce séminaire a aussi été
un événement important parce qu'il a contribué à
déterminer les thèmes et les enjeux de la Première
Réunion ministérielle sur la diversité culturelle, tenue à Cartagène, en
Colombie, en juillet 2002.
La réunion ministérielle qui a suivi le séminaire d'experts
a exigé un travail important et une bonne planification de la part du
Canada et de ses principaux partenaires, notamment la Colombie, le Mexique,
le Brésil, les Barbades et les États-Unis. Ces pays clés,
ainsi que d'autres partenaires importants de l'hémisphère,
se sont rencontrés régulièrement au sein d'un groupe
de travail non officiel présidé par le Canada. L'OÉA
avait confié à ce groupe la mission de préparer la prochaine
réunion ministérielle. Pendant plusieurs mois, le groupe de travail
a élaboré l'ébauche d'une déclaration
et d'un plan d'action qu'il a remis aux ministres présents
à Cartagène, afin qu'ils les examinent.
La Déclaration et le Plan d'action
de Cartagène, adoptés le 13 juillet 2002, expriment l'importance
de la diversité culturelle pour tous les pays membres des Amériques.
Des pays aussi différents que le Canada, le Brésil, Antigua-et-Barbuda,
les États-Unis et le Mexique se sont entendus sur le fait qu'il
est nécessaire d'accroître la coopération interaméricaine
pour préserver et promouvoir la diversité culturelle des Amériques.
Au nombre des grands progrès enregistrés à Cartagène,
signalons la création d'un nouveau Comité interaméricain
sur la culture, qui vient étayer l'engagement permanent de Patrimoine
canadien dans l'hémisphère, ainsi qu'une entente pour
mener une étude de faisabilité en vue d'établir un
Observatoire interaméricain en matière de politique culturelle.
Le Canada continuera à travailler avec l'OÉA, en particulier
avec l'Unité sur le développement social, l'éducation
et la culture, et avec les principaux partenaires bilatéraux des Amériques
pour mettre en oeuvre les dispositions relatives à la Déclaration
et au Plan d'action de Cartagène.
|