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Multiculturalisme
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Diversité canadienne : respecter nos différences

Table des matières

Introduction

Respecter nos différences

L'expérience de la diversité que le Canada a acquise au fil des ans le distingue de la plupart des autres pays. Formée de 30 millions d'habitants, sa population est l'une des plus diversifiée au monde, que ce soit au plan culturel, ethnique ou linguistique. Environ 200 000 immigrants par année, en provenance des quatre coins de la planète, choisissent de s'établir au Canada en raison de sa qualité de vie, de son ouverture, de son caractère paisible et humain et de sa réputation de société qui accueille les nouveaux venus et qui valorise la diversité.

La diversité est une caractéristique fondamentale du Canada depuis ses origines. À l'époque du peuplement européen, on comptait au-delà de 56 nations autochtones parlant plus de 30 langues. Lorsque les Français, suivis des Anglais, ont colonisé le Canada, des traités reconnaissant les nations autochtones ont été signés. La dualité linguistique a été reconnue officiellement dans la loi fondamentale du pays dès le début de la fédération canadienne. À une époque où il était courant d'établir la souveraineté par la guerre et la domination culturelle, les Canadiens et les Canadiennes croyaient à l'adaptation et au respect mutuel, ce qui a permis au Canada, à quelques exceptions près, de s'épanouir dans la paix et de préserver les bases de sa diversité.

Cela ne signifie pas pour autant que les différences ne suscitent aucune tension au Canada. Cependant, lorsque des différents surgissent, les Canadiens et les Canadiennes essaient de s'adapter et continuent d'entretenir des rapports entre eux en dépit de leurs divergences d'opinion. Avec l'expérience, nous avons appris que nos différences ne sont pas source de division. Cela encourage les citoyens et les citoyennes appelés à relever des défis communs à aller de l'avant et à revendiquer leur droit de participer pleinement à la société canadienne. Peu à peu, le concept de diversité du Canada s'élargit. La diversité va au-delà de la langue, de l'appartenance ethnique, de la race et de la religion pour englober des caractéristiques générales telles que le sexe, l'orientation sexuelle, les capacités physiques et intellectuelles et l'âge. Les démarches qui ont permis aux Canadiens et aux Canadiennes de grandir dans une société bilingue et multiculturelle aident maintenant à éliminer d'autres obstacles qui empêchent les individus de s'épanouir pleinement.

Un vaste cadre de lois et de politiques appuie les démarches du Canada en faveur de la diversité. Au niveau fédéral, nous retrouvons la Charte canadienne des droits et libertés, la Loi canadienne sur les droits de la personne, la Loi sur l'équité en matière d'emploi, la Loi sur les langues officielles, la Loi sur l'équité salariale et la Loi sur le multiculturalisme canadien. Les provinces et les territoires disposent également de lois, de commissions des droits de la personne et de programmes de promotion de la diversité. Enfin, le Canada confirme son engagement à l'égard de la diversité à titre de signataire de conventions internationales telles que la Déclaration universelle des droits de l'homme et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Cependant, garantir l'égalité des chances dans une société diversifiée requiert plus que des mesures constitutionnelles et législatives. Tous les ordres de gouvernement au Canada offrent des programmes qui mobilisent les communautés pour stimuler le dialogue et aider les citoyens et les citoyennes à surmonter les obstacles qui les empêchent de participer pleinement à la société.

« Le Canada est depuis devenu une société postnationale, une société multiculturelle. On y retrouve des gens de partout dans le monde. Les Canadiens savent que leurs deux langues internationales et leur diversité sont des avantages concurrentiels et sont source de créativité et d'innovation. Les Canadiens sont, historiquement et par nécessité, ouverts sur le monde. » -le très honorable Jean Chrétien, premier ministre du Canada, juin 2000

L'avenir du Canada dépend de sa capacité de rassembler des gens très différents -- et ayant parfois des différends -- et d'édifier une société de paix, où l'identité et le patrimoine culturels de chacun ne devraient pas être compromis. La philosophie du Canada en matière de diversité repose sur la conviction que l'acceptation et le respect des individus servent les intérêts de la collectivité et favorisent l'émergence d'une société plus souple, plus harmonieuse et plus innovatrice. Cette foi en la valorisation de la diversité reconnaît que le respect des différences culturelles est inhérent au sentiment d'estime et d'identité personnelles, et qu'une société qui accueille tous les individus également est une société qui favorise l'épanouissement, la participation ainsi que l'attachement et l'appartenance au pays.

« Je souhaite que sur cette lancée, notre pays accède également à la maturité politique. Qu'il devienne en plénitude ce qu'il ne devrait jamais cesser d'être dans le coeur et dans l'esprit des Canadiens: un Canada de la rencontre des ethnies où, par un choix délibéré, des hommes et des femmes d'ascendance amérindienne, française et britannique s'unissent à leurs compatriotes d'origines et de traditions culturelles les plus diverses pour partager un même pays dans la paix, la justice et le respect de leurs différences. » -le très honorable Pierre Elliott Trudeau, Premier ministre du Canada, le 17 avril 1982

La philosophie du Canada

Les origines

Depuis longtemps, la dualité linguistique constitue un défi pour le Canada et met à l'épreuve sa capacité de créer un équilibre entre unité et diversité. Nous vivons dans un pays officiellement bilingue. Le bilinguisme est au cœur même de notre philosophie de la diversité. C'est une caractéristique typique de la société canadienne qui remonte à la création de notre constitution.

Lors de la Confédération de 1867, les Anglais et les Français ont obtenu la reconnaissance constitutionnelle et officielle, et une vaste gamme de pouvoirs a été conférée aux provinces membres. Dans la province de Québec, les Canadiens et les Canadiennes francophones représentaient la grande majorité et ont pu exploiter ces pouvoirs pour protéger et faire rayonner leur culture. Ailleurs au Canada, la langue française est graduellement devenue menacée par l'afflux d'immigrants qui étaient soit d'origine anglaise, soit encouragés à parler anglais.

Ce n'est pas avant l'adoption de la Loi sur les langues officielles de 1969 que des efforts concertés ont été déployés pour rétablir l'équilibre et s'attaquer aux violations des droits des minorités de langue officielle. Cette Loi oblige le gouvernement du Canada à accorder un statut, des droits et des privilèges égaux aux deux langues dans toutes les institutions fédérales et exige que ces institutions servent les Canadiens et les Canadiennes dans la langue officielle de leur choix. Par la suite, la Charte canadienne des droits et libertés, adoptée en 1982, donnait aux parents canadiens de la minorité linguistique anglophone ou francophone de leur province le droit constitutionnel de faire instruire leurs enfants dans leur langue lorsque le nombre le justifiait.

Outre les mesures législatives et constitutionnelles, le gouvernement du Canada, de concert avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, des groupes communautaires, des associations professionnelles et des organismes bénévoles, encourage l'offre de services dans les deux langues officielles. Cet appui prend notamment la forme de programmes visant à rendre plus accessible l'enseignement public de haute qualité dans la langue officielle minoritaire et à offrir à tous les élèves du Canada la chance d'apprendre leur langue seconde officielle à l'école. En partie grâce à ces programmes, un total de cinq millions de Canadiens et de Canadiennes maîtrisent maintenant le français et l'anglais.

« C'est une force, et non une faiblesse, que nous soyons une expérience toujours incomplète basée sur une fondation triangulaire autochtone, francophone et anglophone. Il ne faut pas tomber dans le piège de croire que tout est nouveau et simple dans un monde nouveau et simple. Nous continuons de poursuivre aujourd'hui le projet politique commencé il y a 450 ans, quand les premiers Français ont rencontré les premières nations. C'est une expérience de longue date, certes, c'est complexe et, globalement, c'est en grande partie réussi. À travers vents et marées, nous avons poursuivi la création d'une civilisation canadienne. » -Son Excellence la très honorable Adrienne Clarkson, 7 octobre 1999

Multiculturalisme

Grandir

À la fin du XIXe siècle et pendant la première moitié du XXe siècle, le Canada a suivi une politique d'immigration qui avait pour principal objectif de constituer une réserve de travailleurs, d'abord pour la colonisation et l'agriculture et ensuite pour le soutien de l'industrialisation.

Au cours de la majeure partie de cette période, les gouvernements canadiens ont graduellement reflété la volonté croissante de la société d'accepter les différences au sein de la population -- particulièrement la légitimité des droits des minorités de conserver leur culture et leurs traditions. Parallèlement, toutefois, il y avait des lois régressives qui, entre autres, ont dépouillé certains Canadiens et Canadiennes de leurs droits de citoyenneté, comme ceux de descendance japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans ce genre de situation, les gouvernements canadiens n'ont pas assuré la pleine participation de certaines minorités de la société ni la légitimité de multiples identités.

Après la Seconde Guerre mondiale, la population canadienne et ses gouvernements ont commencé à s'apercevoir que la discrimination continue au pays allait à l'encontre de tous les efforts et les sacrifices accomplis pour supprimer un régime raciste à l'étranger. À partir de 1950, à l'issue du rapport de la Commission Massey-Lévesque, la diversité ethnoculturelle a progressivement fini par être considérée comme faisant partie intégrante d'une identité canadienne distincte.

La Déclaration des droits en 1960 a interdit aux organismes fédéraux de faire de la discrimination quant à la race, à l'origine nationale, à la couleur, à la religion ou au sexe. Les modifications apportées à la Loi sur l'immigration du Canada en 1962 stipulaient précisément que « toute personne convenablement qualifiée, d'où qu'elle vienne, pourrait être considérée à des fins d'immigration au Canada indépendamment de sa race, de sa couleur, de son origine nationale ou de son pays d'origine ». Par conséquent, les politiques d'immigration du Canada ont de moins en moins été axées sur l'Europe, et les différents pays d'origine des immigrants sont devenus les nations de l'Europe du Sud, de l'Asie et des Antilles. Pendant les années 1970 et 1980, la hausse importante du nombre d'immigrants admis au Canada à titre de réfugiés pour des raisons humanitaires a diversifié davantage les origines ethnoculturelles des nouveaux arrivants.

« La politique du gouvernement fédéral en matière de multiculturalisme consiste à favoriser la reconnaisance et l'estime réciproque des diverses cultures du pays, et promouvoir l'expression et les manifestations progressives de ces cultures dans la société canadienne. » - Extrait de la Loi sur le multiculturalisme canadien, juillet 1988

En 1971, le Canada est devenu le premier pays au monde à adopter une politique officielle de multiculturalisme, laquelle prévoyait des programmes et des services visant à appuyer les associations ethnoculturelles et à aider les gens à surmonter les obstacles les empêchant de participer pleinement à la société canadienne. En 1982, le caractère multiculturel du Canada a obtenu la reconnaissance constitutionnelle dans l'article 27 de la Charte canadienne des droits et libertés récemment adoptée. On y précisait que les tribunaux devaient interpréter la Charte conformément à « l'objectif de promouvoir le maintien et la valorisation du patrimoine multiculturel du Canada ». En vertu de cet article de la Charte, le Canada est devenu un État multiculturel constitutionnel.

En 1950, lorsque la Commission historique Massey-Lévesque a associé la diversité culturelle à l'identité culturelle, 92 p. 100 de l'accroissement de la population du Canada émanait du taux de natalité. Aujourd'hui, l'immigration a dépassé le taux naturel de natalité et représente 53 p. 100 de la croissance démographique totale. Le Canada, souvent qualifié de « village planétaire dans un pays », voit sa composition se métamorphoser, surtout dans ses grands centres urbains. D'ici 2006, un Canadien sur six appartiendra à une minorité visible. Toronto, la plus grande ville de la plus grande province canadienne, sera la ville la plus cosmopolite du monde, devant New York et Londres. Vancouver, où la population d'immigrants augmente le plus rapidement, est la ville la plus diversifiée au Canada et sera parmi les plus intégrées du monde.

Aller de l'avant

Rétablir la relation du Canada avec ses peuples autochtones

L'expérience du bilinguisme et du multiculturalisme a appris au Canada que l'acceptation et la compréhension des différences entre les communautés permettent l'épanouissement de la collectivité. Cependant, l'expérience de la diversité démontre aussi que les iniquités doivent être reconnues et aplanies pour que les diverses communautés progressent ensemble. Ce processus est lent et parfois pénible, mais il est vital pour que tous les Canadiens et les Canadiennes éprouvent le même sentiment d'appartenance et d'attachement à leur pays. Il sert également à mieux faire connaître aux Canadiens et aux Canadiennes l'histoire qu'ils partagent et les obligations que cette histoire confère. Et parmi ces obligations, nous avons le devoir de respecter les proclamations et les accords négociés avec les peuples des Premières nations.

Les violations des droits des peuples autochtones remontent aussi loin qu'existe le Canada. Des violations se sont même produites il y a à peine quelques décennies, par exemple, dans le cas des pensionnats. Les conséquences sont vraiment évidentes pour nombre de personnes et de communautés. Les Canadiens et Canadiennes autochtones sont plus pauvres et en moins bonne santé, leurs taux de mortalité et de suicide sont plus élevés et le chômage y est beaucoup plus répandu que chez les autres citoyens canadiens.

À l'ère moderne, les tentatives pour combler les besoins des peuples autochtones du Canada ont commencé en 1973, lorsque la Cour suprême du Canada a reconnu pour la première fois des droits territoriaux fondés sur l'utilisation et l'occupation traditionnelles des terres par un groupe autochtone. En 1982, la Charte canadienne des droits et libertés a reconnu et affirmé les droits des Autochtones issus des traités afin de protéger leurs cultures, leurs coutumes, leurs traditions et leurs langues. En 1996, la Commission royale sur les peuples autochtones a présenté au Parlement du Canada un rapport exhaustif en cinq volumes dans lequel étaient cernées les questions juridiques, politiques, sociales, économiques et culturelles qu'il fallait régler pour assurer la survie des Premières nations ainsi que des peuples inuits et métis du Canada. Deux ans plus tard, le gouvernement fédéral répliquait en publiant le document Rassembler nos forces : Le plan d'action du Canada pour les questions autochtones, dans le but de collaborer avec les peuples autochtones du Canada pour améliorer la santé, les logements et la sécurité publique, renforcer le développement économique et aider à la mise en oeuvre de l'autonomie gouvernementale.

Comme pour les langues officielles et le multiculturalisme, le Canada a appris que les mesures législatives et constitutionnelles ne suffisent pas à assurer l'égalité des chances au sein d'une société diversifiée. Pour y participer pleinement et s'épanouir, toutes les communautés doivent pouvoir s'exprimer au sein de la société et avoir la chance de façonner l'avenir de leur pays. Pour ce faire, il faut des mécanismes qui permettent aux gens et aux groupes de prendre la parole, d'être entendus et de participer à des débats nationaux. Cela requiert également des programmes qui aident à doter les individus, les communautés et les organismes des compétences et des outils dont ils ont besoin pour promouvoir leurs intérêts.

« L'aide et les valeurs spirituelles des peuples autochtones, qui ont accueilli les nouveaux arrivants sur ce continent, ont trop souvent été oubliées. L'apport de tous les peuples autochtones au développement du Canada ainsi que les contributions qu'ils continuent d'apporter à notre société contemporaine n'ont pas été reconnus suffisamment. Au nom de tous les Canadiens, le gouvernement du Canada veut aujourd'hui rendre hommage à ces contributions. » -L'hon. Jane Stewart, ministre des Affaires indiennes et du Nord Canadien, lancement de Rassembler nos forces: Le plan d'action du Canada pour les questions autochtones, 1998

Valoriser notre diversité

Apporter notre contribution au monde

Le Canada a adopté une attitude favorable à l'égard de la diversité, ou du multiculturalisme comme certains l'appellent, tant au plan théorique que pratique. La diversité est considérée comme l'un des plus grands attributs du Canada aux plans social et économique. Les Canadiens et les Canadiennes valorisent la diversité parce qu'elle enrichit l'expression culturelle et qu'elle rend la vie quotidienne plus variée et plus intéressante. Les entreprises et les employeurs reconnaissent que la diversité en milieu de travail favorise l'innovation, stimule le travail d'équipe et la créativité et aide à développer les marchés de biens et de services. Alors que la population se diversifie de plus en plus et que les Canadiens et les Canadiennes reconnaissent l'importance d'obtenir une certaine crédibilité dans les affaires internationales et d'affermir notre avantage dans l'économie mondiale, de nouveaux liens se forment avec le monde.

La diversité culturelle qui caractérise notre société depuis les origines de notre histoire constitue un atout. Cette expérience de la diversité a permis d'établir des relations constructives entre les diverses communautés culturelles et raciales du pays. Les liens que ces communautés entretiennent avec presque tous les pays du monde sont synonymes de prospérité économique et ont contribué à susciter l'intérêt du gouvernement du Canada à l'égard du multiculturalisme.

Ces mêmes liens, qui ont des répercussions sur le succès commercial du Canada, la création d'emplois et les investissements, peuvent également servir à renforcer la position du Canada dans la communauté internationale. L'expérience de la diversité nous a appris à accepter et à respecter les divers points de vue. Les Canadiens et les Canadiennes sont très ouverts aux débats et prêts à écouter, à discuter, à négocier et à faire des compromis dans l'intérêt commun. Cela a fait de nous des médiateurs internationaux efficaces. Nous comprenons les vertus de l'adaptation et du respect, ainsi que l'importance des négociations pour résoudre pacifiquement des conflits. Alors que certaines régions du monde sont aux prises avec la violence engendrée par le racisme et les intolérances d'ordre religieux et ethnique, les pays en voie de développement et les nouvelles démocraties se tournent régulièrement vers le Canada pour obtenir aide et conseils en matière de résolution de conflits, de droits de la personne, de démocratisation et de création des institutions dont a besoin une société civile.

Un grand nombre des réalisations nationales dont les Canadiens sont les plus fiers concernent notre participation aux efforts de paix et la sécurité humaine dans le monde. Nous retrouvons parmi celles-ci le travail de nos casques bleus et notre rôle dans la ratification du traité des mines antipersonnel ainsi que la mise sur pied du Tribunal international pour la répression des crimes de guerre.

Cependant, ce qui importe le plus, c'est ce que font des millions de Canadiens et de Canadiennes chaque jour. Le Canada est la preuve qu'il est possible pour des hommes et des femmes de nombreuses races, religions et cultures du monde entier de vivre ensemble. Nous admettons nos problèmes et nous tirons profit de nos différences pour trouver des solutions. Nous montrons au monde entier que des personnes différentes peuvent s'accepter, se respecter, cohabiter dans un esprit de compréhension, de générosité et de bon voisinage, et qu'elles peuvent travailler ensemble pour bâtir l'une des sociétés les plus ouvertes, les plus souples, les plus innovatrices et les plus accueillantes au monde.

« L'essence de l'inclusion est que nous faisons partie d'une société où la langue, la couleur, l'éducation, le sexe et la fortune ne devraient pas nous diviser mais plutôt nous rendre plus sensibles et conscients de la différence. » -Son Excellence la très honorable Adrienne Clarkson, le 7 octobre 1999

Relever les défis et saisir les possibilités qui s'offrent à nous

Bâtir une meilleure qualité de vie pour l'ensemble des Canadiens et des Canadiennes

Même si sa feuille de route en matière de reconnaissance des droits de toutes ses communautés est loin d'être parfaite, le Canada a appris énormément de sa diversité. Le fait d'accepter et d'en arriver à apprécier les différences entre nos communautés a transformé et continue de transformer le Canada, en faisant de notre pays un meilleur endroit où vivre. Cependant, alors que les Canadiens et les Canadiennes envisagent l'avenir, il est évident que de nouvelles pressions rendront encore plus difficile la tâche d'équilibrer la diversité et l'unité.

Le Canada a géré sa diversité croissante et préservé l'unité en équilibrant les droits et les responsabilités en matière de citoyenneté, de droits de la personne et de droits collectifs dans notre Constitution. Toutefois, les forces mondiales du changement qui touchent tous les pays frappent aussi le Canada. La diversité de la population canadienne s'accentue plus vite que jamais dans l'histoire. Les techniques de communication -- satellites, ordinateurs et Internet -- bouleversent complètement les relations, les affaires et les attentes dans notre économie et notre société. Et comme les exportations représentent plus de 40 p. 100 de notre PIB, le Canada subit l'influence de l'évolution vers « un marché, un monde » alors que l'expansion du commerce international rend la planète plus petite et ses habitants plus interconnectés et interdépendants.

La diversité etchnoculturelle de la population canadienne est nettement avantageuse en cette époque où l'accès aux marchés mondiaux est plus important que jamais pour notre prospérité économique. Protéger cet atout signifie qu'il faut prendre des mesures pour supprimer le racisme. Au-delà de l'injustice, de la souffrance et des perturbations sociales qu'entraînent l'intolérance et le racisme, le Canada ne peut pas se permettre que ses citoyens et ses citoyennes soient marginalisés. L'économie étant fondée sur le savoir dans un marché mondial de plus en plus compétitif, toutes les idées comptent. Tous les Canadiens et les Canadiennes doivent avoir l'occasion de s'épanouir et de contribuer pleinement à la réussite du pays.

Par conséquent, le gouvernement du Canada travaille avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les secteurs privé et bénévole et avec chaque Canadien et Canadienne pour aider à renforcer nos institutions, à créer des communautés plus sûres et plus accueillantes et à promouvoir les valeurs communes. Par exemple, le gouvernement du Canada veille à ce que la fonction publique fédérale représente davantage la population diversifiée qu'elle sert. Il rehausse ses programmes multiculturels, étend ses activités de lutte contre le racisme et intensifie son appui aux autres groupes en situation minoritaire, comme les personnes handicapées, pour aider davantage de Canadiens et de Canadiennes à surmonter les obstacles à leur pleine participation à la société.

Le gouvernement vise également à accroître l'accès à toutes les formes d'expression culturelle canadienne dans tous les médias. Une vaste initiative est d'ailleurs en cours pour numériser les fonds documentaires des établissements culturels du Canada et les relier en formant un musée virtuel du Canada. Cette initiative et une foule d'autres du même genre permettront de nous assurer, alors que les frontières s'estompent et que nos relations avec les autres pays s'intensifient, que nous pouvons recourir aux nouvelles technologies pour renforcer notre société -- nous trouver et nous rapprocher, partager nos histoires et nos perspectives et travailler ensemble pour l'intérêt commun, tout en préservant un sentiment d'appartenance et de fierté envers notre pays, le Canada.

Grâce à ces moyens, et à bien d'autres, nous pouvons être assurés que le changement avantage le Canada -- que notre diversité demeure une force et une source de créativité, et qu'elle contribue à faire du Canada un pays moderne et tourné vers l'avenir.

« Nous avons notre propre manière de faire les choses, notre propre modèle. Un accueil à toutes les cultures. La reconnaissance de la diversité. Un partenariat entre les citoyens et l'État. Un équilibre entre libertés individuelles et prospérité économique fondé sur le partage des risques et des bénéfices. » -le très honorable Jean Chrétien, premier ministre du Canada, juin 2000.



Date de modification : 2006-06-07
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