La gestion collective de la propriété intellectuelle des organismes de patrimoine culturel Canadiens -
Diverses solutions possibles
3. Gestion collective du droit d'exécution
La loi sur le droit d'auteur dispose que les sociétés
de perception telles que la Société canadienne des
auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN)3
peuvent gérer les droits associés à l'exécution
publique d'uvres dramatiques ou musicales. À la faveur
de récentes modifications apportées à la
loi, des droits voisins (ou connexes), liés aux uvres
musicales elles-mêmes, ont été ajoutés
pour l'exécution de celles-ci par les musiciens.4
La loi sur le droit d'auteur enlève aux sociétés
de perception tous les droits de la common law (tels que le droit
jurisprudentiel, le droit contractuel et les autres droits de
licence d'uvres individuelles prévus par la common
law) en ce qui concerne les uvres musicales. À la
place, elle impose une série de tarifs et fournit les moyens
de percevoir ceux-ci, notamment des mesures injonctives et un
recours légal.5
Pour déterminer quel montant de redevances imposer, une
société de perception doit soumettre sa liste de
redevances suggérées à la Commission du droit
d'auteur et répondre à toutes les demandes de renseignements
concernant son répertoire actif provenant du public. La
liste des droits suggérée est alors publiée
dans la Gazette du Canada6 afin que toutes les parties
intéressées puissent être informées
du barème des droits proposés. Toute partie qui
désire faire objection au barème de droits ainsi
publié peut le faire auprès de la Commission du
droit d'auteur qui examine les motifs de l'objection avant d'arrêter
sa décision au sujet des redevances que la société
de perception aura le droit de percevoir en ce qui concerne les
uvres du répertoire qui relève de sa gestion.
Dans ce cas, la compétence de la Commission s'étend
également au règlement des questions concernant
le barème des droits, notamment les exigences en matière
d'avis.7