La gestion collective de la propriété intellectuelle des organismes de patrimoine culturel Canadiens -
Diverses solutions possibles
10. La relation entre le collectif et l'utilisateur
La plupart des collectifs offrent aux utilisateurs des licences
individuelles et des licences générales. Constituent
une exception les sociétés de gestion collective
qui représentent les droits d'exécution en public
d'uvres dramatiques ou musicales telles que la SOCAN. Les
utilisateurs peuvent obtenir une licence générale
ou individuelle auprès de ces collectifs, ou encore tout
simplement payer les tarifs fixés par la Commission du
droit d'auteur pour les uvres concernées.39
Les questions telles que l'accès, le coût et la
taille des répertoires continuent de poser des problèmes
aux utilisateurs dans certains domaines. Par exemple, l'accès
et la taille du répertoire sont des enjeux importants pour
les milieux éducatifs qui ont traditionnellement plaidé
des exemptions importantes du droit d'auteur pour les utilisations
éducatives et qui affirment que les collectifs qui les
gèrent imposent des conditions qui sont trop limitatives
ou qu'ils conservent les uvres les plus populaires en dehors
de leurs répertoires. Les radio-télédiffuseurs
ont également plaidé des exemptions en disant que
les coûts associés au droit de reproduction de certaines
uvres détenues par les collectifs étaient
prohibitifs. Nombre d'utilisateurs partagent l'impression que,
à l'exception du Québec (où la gestion des
collectifs est bien établie), il existe au Canada un manque
de diversité dans les formules de gestion des droits disponibles.
Les formules de gestion collective qui existent offrent des
avantages aux utilisateurs. Dans les dix années écoulées
depuis l'implantation généralisée de la gestion
collective sur le marché canadien, les utilisateurs ont
vu augmenter considérablement le nombre d'uvres auxquelles
ils ont accès. Les sociétés de gestion collective
font leur affaire de la libération du droit d'auteur, sont
devenues expertes en la matière et ont, dans une certaine
mesure, créé un système de « guichet unique
» qui facilite l'accès aux uvres. Par exemple, dans
un domaine comme celui de la reprographie, l'existence de licences
générales a permis aux chercheurs et aux étudiants
de photocopier les textes dont ils ont besoin sans violer les
droits d'auteur ou avoir à appliquer le « test » de l'utilisation
équitable.40