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Discour

Le Chef-d'état-major de l'Armée de terre discute de la transformation de l'Armée

Le lieutenant-général Rick Hillier  a abordé le sujet de la transformation de l'Armée de terre lors d'une conférence de presse le octobre 29 dernier.

CLS - le 30 octobre 2003

OTTAWA - La transformation de l'Armée de terre est une initiative des plus stimulantes qui aura des incidences sur tous les soldats et qui nous permettra, dans le cadre d'une capacité interarmées des Forces canadiennes avec la Marine et la Force aérienne, " de faire beaucoup plus avec moins ".

Les modifications nous permettront de mettre en œuvre la vision et la stratégie de  l'Armée de terre et, du même coup, de doter les Forces canadiennes d'un élément terrestre  hautement compétent.

Cette armée transformée sera crédible auprès des pays amis et alliés et elle possédera la capacité requise pour remporter d'énormes succès, peu importe la mission, tout en réduisant les dangers encourus par les soldats.

Le plus important facteur de transformation de la force est la nature changeante des menaces contre la stabilité dans le monde et contre nos soldats en déploiement. Les menaces que l'on disait asymétriques, notamment le terrorisme, les attentats suicides, les émeutes, les explosifs cachés et les milices bien armées, sont devenues des menaces bien réelles que nos soldats affrontent lorsqu'ils tentent de venir en aide aux populations " d'états avortons " et de certains pays en développement.

La dite " menace conventionnelle ", soit la menace d'un débarquement massif de fantassins et de chars appuyé par des unités des forces aériennes et maritimes, auxquels notre équipement devait précédemment se mesurer, est devenue de plus en plus improbable.

Nous croyons que les éléments qui tentent de déstabiliser diverses régions de la planète, nous freinent dans l'exécution de nos missions ou nous menacent avec une force meurtrière pendant ces missions, doivent être bloqués à l'aide de capacités nouvelles et plus souples que celles que nous possédions pour contrer la menace conventionnelle en question.

L'équipement mobile de tir direct, installé sur le canon de 105 mm de l'OTAN, nous procurera une capacité de tir direct à l'intérieur d'un système et d'une plate-forme que nous pourrons déployer.

Le char Léopard, à bord duquel j'ai travaillé pendant tant d'années et que j'adore, demeure hautement fiable, mais peu adapté a nos missions actuelles. Les qualités d'un Léopard stationné à Valcartier ou à Edmonton sont sans utilité pour les soldats en déploiement à Kaboul, en Érythrée, en Bosnie ou ailleurs où une capacité de tir direct est requise.

Il y a des endroits où nous ne pouvons pas transporter ce char parce qu'il est trop lourd pour l'avion Hercules C-130, d'autres où il ne peut circuler (dans les rues de Kaboul, notamment), et bon nombre d'opérations de paix, probablement la plupart de celles-ci, où il serait déstabilisant de le transporter.

Le système mobile de tir direct dont nous parlons ici nous donnera une capacité que nous pourrons déployer et qui pourra facilement être adaptée à nos transports de troupes blindés VBL III de même qu'à nos véhicules de surveillance et de reconnaissance Coyote.

Il est important de préciser cependant qu'un système mobile de tir direct n'est qu'un composant des systèmes d'armes et des véhicules que nous possédons déjà, ou que nous comptons acquérir au cours des prochaines années.

Ces systèmes susceptibles de faire gagner la guerre ne constituent, à leur tour, qu'un élément de la transformation de  l'Armée de terre.

Nous examinons en même temps des systèmes capables de fournir à nos soldats une supériorité sur le plan de l'information, des systèmes qui fourniront à ces derniers une image aussi complète que possible de l'environnement, des forces amies et des forces ennemies, bien avant que celles-ci ne se doutent de leur présence.

Ces systèmes nous permettront de faire circuler l'information rapidement à l'intérieur de la chaîne de commandement, réduisant du même coup le temps nécessaire pour prendre les bonnes décisions et, en bout de ligne, pour sauver des vies, tout en réussissant à accomplir ce dont nous avons été chargés.

Nous apportons également des changements radicaux à notre entraînement, à la préparation de nos forces aux missions et à la gestion du matériel.

Ces changements nous permettront de mieux gérer nos ressources tous en améliorant notre façon de préparer nos soldats aux déploiements.

Nous voulons également utiliser le riche potentiel des réservistes de  l'Armée de terre et faire en sorte qu'ils possèdent, eux aussi, ce dont ils ont besoin pour accomplir leur travail.

Les " soldats d'abord " : voilà, mesdames et messieurs, mon mot d'ordre à titre de commandant de  l'Armée de terre.

Notre capacité d'évoluer à l'intérieur d'une force terrestre transformée repose sur le meilleur système d'armes que nous possédions, non pas sur un système qui se déplace sur rails ou sur roues, mais sur deux jambes : nos soldats.

Je suis convaincu que le soldat canadien bien dirigé, entraîné, équipé, organisé et motivé demeurera, à tout jamais, l'arme sophistiquée la plus efficace du monde.

Les canadiennes et canadiens devraient être extrêmement fiers de ces grands citoyens qui portent l'uniforme des Forces canadiennes. Je puis vous assurer que je le suis.

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