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Discour

Notes d’allocution du Lieutenant-général Jeffery, Chef d’état-major de l’Armée de terre Allocution prononcée devant la Conférence des associations de la défense

CLS - le 22 février 2002


Ottawa
  • Introduction
  • Salutations : Général Belzile, Général Evraire, Mesdames et Messieurs
  • Cette année, la CAD met l’accent sur la capacité opérationnelle, un sujet important et, de toute évidence, d’actualité. Après tout, un nombre relativement élevé de nos militaires sont affectés à des opérations dans le monde entier, et il est important que tous les Canadiens et Canadiennes comprennent la capacité que, comme force, nous apportons à l’équation.
  • Toutefois, tandis que je me préparais en vue de cette conférence, il m’est venu à l’esprit qu’une grande partie de l’information sur le sujet avait déjà été diffusée dans le public.
  • Pour être franc, je n’étais pas certain de ce que je pouvais ajouter à la discussion, compte tenu de ce que j’ai dit ici l’an dernier et du contenu de mon témoignage devant le CPDNAC et le Comité sénatorial de la sécurité nationale et la défense.
  • Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas beaucoup à dire sur le sujet; en fait, l’année s’est révélée très intéressante.
  • Cependant, bien que nous ayons maintenant des défis supplémentaires à relever en raison du nouveau contexte de sécurité, nous sommes toujours aux prises avec un grand nombre des questions que j’ai mises en évidence l’an dernier.
  • Cette situation n’est pas attribuable à un manque d’efforts de notre part pour résoudre ces questions, mais est plutôt due dans une large mesure à la nature même des défis auxquels nous faisons face. Des défis qui, à de nombreux égards, sont de plus grande envergure depuis le 11 septembre.
Diapo
  • Approche.
  • Comme la question de la capacité est complexe, je m’efforcerai aujourd’hui de la traiter de façon simple et j’examinerai la capacité de deux points de vue seulement.
  • Ainsi, je définirai la capacité comme étant la mesure de ce que nous pouvons faire (faisabilité) et de ce que nous pouvons soutenir (soutenabilité).
  • J’examinerai chacun de ces aspects en fonction du stade où nous en sommes aujourd’hui, mais je parlerai aussi de là où nous devrons en être rendus lorsque nous aurons mis sur pied l’Armée de demain, soit dans une dizaine d’années d’ici.
  • Ce faisant, je m’efforcerai de souligner ce que nous faisons pour améliorer la situation.
Diapo
  • Toutefois, avant d’entrer dans les détails, je voudrais simplement vous donner une idée de ce que votre armée a fait jusqu’à maintenant.
  • Cette diapo ne montre que quelques-unes des données statistiques, mais je crois que vous pouvez constater la charge de travail.
  • N’oubliez pas que les effectifs formés en activité de l’Armée de terre sont inférieurs à 19 000 et que l’effectif total de la Réserve est de moins de 15 000 militaires.
Diapo
  • Faisabilité.
  • Alors, qu’est-ce que j’entends par « faisabilité »?
  • Je dirais qu’il s’agit de la capacité de l’Armée de terre, étant donné son organisation, son équipement et son instruction, d’accomplir les tâches qui lui sont assignées.
  • J’insiste sur le fait que la faisabilité se mesure à la capacité d’accomplir les tâches assignées, car je crains que, trop souvent, nous n’évaluions l’efficacité des FC en fonction de ce que nous croyons que les Forces devraient être capables de faire, et non de ce qu’elles sont tenues de faire.
Diapo
  • Aujourd’hui, ces tâches sont relativement bien définies :
  • fournir une unité d’intervention immédiate dans chacun des secteurs de la Force terrestre;
  • assurer le maintien en puissance d’unités pouvant aller jusqu’au niveau d’un groupement tactique et d’un groupe-bataillon d’infanterie dans le cadre d’opérations, en tout temps;
  • se tenir prête à déployer un groupe-brigade dans un délai de 90 jours, à titre de composante terrestre d’une force de contingence principale, sans toutefois en assurer le maintien en puissance.
  • Voilà les tâches que la force est conçue pour accomplir.
  • L’Armée de terre peut accomplir davantage, mais cela dépasserait alors la base soutenable, et il faudrait d’autres mesures comme la mobilisation pour satisfaire à la demande.
Diapo
  • À quoi s’attend-on de ces forces, soit les groupements tactiques ou les brigades, si on les engage dans les opérations?
  • Eh bien, elles doivent pouvoir fournir une capacité opérationnelle dans l’ensemble de la gamme des conflits.
  • Cela signifie que nous devons non seulement être en mesure de prendre part au combat dans divers environnements, mais aussi de mener des opérations de paix et de stabilité, de fournir de l’aide humanitaire ou d’entreprendre un certain nombre d’opérations au pays. Il serait normal pour nous de mener des opérations avec d’autres forces, mais il est essentiel de maintenir un certain niveau de capacité nationale autonome.
  • Dans quelle mesure l’Armée de terre est-elle capable de satisfaire à cette exigence?
  • Compte tenu de son organisation et de son équipement, l’Armée de terre peut servir dans l’ensemble de la gamme des conflits, en déployant des forces légères et moyennes.
  • L’équipement déjà service ou que nous mettons présentement en service constitue une importante amélioration par rapport à celui dont nous disposions il y a à peine dix ans et nous fournit une capacité pertinente pour servir dans le monde actuel.
  • Il conviendrait maintenant d’examiner brièvement l’état de notre équipement :
Diapo
  • Pour ce faire, je répartirai notre capacité sous les cinq fonctions opérationnelles que nous utilisons maintenant, soit Commander, Détecter, Agir, Protéger et Maintenir en puissance.
Diapo
  • Dans le cadre de la fonction Commander, nous introduisons présentement un nouveau système très performant, le Système tactique de commandement, de contrôle et de communication, ou STCCC. Vous savez sans doute qu’il s’agit du système de base que l’armée britannique a acheté.
  • La cap op 1 du STCCC (poste radio tactique) est déjà en service et donne un bon rendement. Quant à la cap op 3, soit les communications par système nodal de zone, elle entrera en service au cours de l’année qui vient.
  • Le SICCFT entrera en service au cours des deux à cinq prochaines années. Nous serons alors dotés d’un système de C2 entièrement numérisé. J’espère qu’alors, l’Armée de terre sera en mesure d’assurer, numériquement, une interopérabilité complète avec ses alliés, en particulier l’armée américaine.
Diapo
  • La fonction Détecter vise essentiellement à assurer la meilleure connaissance possible de la situation et à faire en sorte que tous les renseignements requis pour entreprendre des opérations soient fournis.
  • Le célèbre Coyote est le principal élément de soutien de cette fonction. Nous disposons également d’une suite de systèmes de guerre électronique qui sont eux aussi à la fine pointe de la technologie.
  • Notre système de protection comporte toutefois des lacunes, et ce ne sont là que les premiers d’une série de capteurs semblables que nous prévoyons acquérir au cours des prochaines années.
  • L’amélioration de cette capacité constitue pour l’Armée de terre la priorité absolue en ce qui concerne l’acquisition d’équipement, et nous avons l’intention d’adopter une suite complète de systèmes de renseignement, de surveillance, d’acquisition d’objectifs et de reconnaissance (ISTAR).
Diapo
  • La fonction « agir » est la plus diversifiée. Notre point d’appui principal ici, c’est notre parc de VBC. Nous faisons l’acquisition de VBL III et ceux-ci entrent actuellement en service. Les premières unités sont déjà équipées et, en fait, le véhicule a déjà été utilisé dans les opérations, en Éthiopie et en Érythrée. Le VBL III sera également employé dans le cadre de la prochaine rotation en Bosnie.
  • Nous conserverons certains de nos M113 et de nos VBC à roues plus anciens. Mais ceux-ci sont actuellement en voie d’être modernisés et seront affectés à toute une gamme de fonctions d’appui au combat et de soutien logistique du combat.
  • La puissance de feu est un des domaines à risques, c’est pourquoi elle constitue notre prochaine priorité en matière d’équipement après les systèmes ISTAR.
  • En ce qui concerne le tir d’appui direct, nous avions l’intention de nous doter d’un véhicule blindé de combat plus performant que notre Leopard actuel. Cependant, la technologie n’est pas encore tout à fait au point et il n’existe aucun système adéquat.
  • Plutôt que de dépenser une importante somme d’argent pour n’apporter que de légères améliorations, nous avons décidé de moderniser notre parc de chars Leopard afin de profiter de cette capacité en attendant la conception d’un système performant qui pourra répondre à nos besoins en matière de VBC.
  • La capacité de tir indirect figure parmi les moins modernes de nos capacités. Nous avons donc l’intention de remplacer ou de moderniser nos systèmes de mortiers de 81 mm au niveau du bataillon, ainsi que notre système de tir indirect moyen M109.
Diapo
  • La fonction « protéger » englobe un éventail de capacités allant de la défense aérienne au génie. Notre système de défense aérienne demeure un des plus performants au monde et bon nombre de nos systèmes de génie sont en voie d’être modernisés. Cependant, certains équipements prennent de l’âge.
  • Toutefois, un des éléments clés est le matériel de protection dont disposent nos soldats. Le Programme «Habillez le soldat » va bon train et, bien que les articles ne soient pas encore tous en service, nous disposons déjà d’un des meilleurs équipements de protection individuelle du monde.
Diapo
  • Finalement, la fonction de « maintien en puissance » est essentielle à notre capacité globale. Une part importante de cette fonction est assurée par les systèmes d’approvisionnement et de maintenance du Ministère. Quand ils seront modernisés, ceux-ci assureront le soutien logistique du combat adapté, tant au Canada qu’à l’étranger. Le système de maintien en puissance tactique repose avant tout sur les parcs de véhicules à roues, dont l’âge et la capacité varient. Nous avons commencé à remplacer le véhicule utilitaire léger à roues et nous comptons nous attaquer ensuite au remplacement du véhicule logistique moyen à roues (VLMR).
  • Vous pouvez donc constater que, dans l’ensemble, la situation concernant notre équipement est bonne et va même en s’améliorant. Bien sûr, nous ne disposons pas que d’équipements neufs. D’ailleurs, ce ne sera jamais le cas. Il y a des risques inhérents à nos équipements, mais il y en aura toujours. Toutefois, de toute ma carrière, je ne crois pas que les Forces aient été mieux équipées qu’à l’heure actuelle.
Diapo
  • Instruction. Cependant, l’élément clé de la faisabilité est le niveau d’instruction d’une armée. En effet, mais si nous disposons de l’équipement et des effectifs nécessaires, ceux-ci ne seront efficaces que s’ils sont étroitement liés, de manière à former un ensemble cohésif.
  • Les niveaux actuels d’instruction et d’expérience opérationnelle de la force lui permettent de mener toutes les opérations de paix ou de stabilisation avec un minimum de risques.
  • La force est également capable de mener des opérations de combat, mais dans ce cas, le niveau de risque augmente en fonction du milieu où se déroulent ces opérations.
  • Étant donné les qualités de nature individuelle qui sont essentielles aux opérations de l’infanterie légère, nous avons les capacités suffisantes pour les mener à bien. D’où notre mission en Afghanistan avec un bataillon ayant subi l’entraînement nécessaire.
  • Il serait plus risqué de faire participer des troupes à des opérations mécanisées, mais ce serait tout de même faisable moyennant un délai de préparation suffisant. Nous n’aurions pu songer de façon réaliste à déployer un bataillon d’infanterie mécanisée en Afghanistan dans les délais souhaités.
  • Les deux principaux facteurs faisant actuellement augmenter les risques pour les unités mécanisées sont les besoins en instruction collective et nos efforts de renouvellement de l’équipement.
  • Nous avons déjà abordé le problème de l’instruction et je vous avais signalé que j’étais fermement convaincu que bien que l’instruction individuelle soit plus qu’efficace, il est essentiel d’insister davantage sur l’instruction collective dans le but de maintenir la cohésion et l’expertise nécessaires.
Diapo
  • Voici l’opinion d’un soldat sur la question.
  • Reconnaissant ce fait, le Ministère et l’Armée de terre prévoient insister davantage sur l’instruction collective au cours des prochaines années afin de nous permettre d’atteindre et de maintenir une capacité collective acceptable.
  • Les efforts de renouvellement de l’équipement et de modernisation réduisent notre capacité actuelle. En effet, afin de moderniser nos unités, nous devons les retirer du circuit afin de liquider le vieil équipement, d’en attribuer du nouveau, de donner l’instruction individuelle, de faire la mise au point du système et, enfin, de veiller à l’instruction collective et de promouvoir le travail d’équipe. Ce long processus et les nombreux défis technologiques devront dorénavant être synchronisés avec nos tâches actuelles.
Diapo
  • Cette diapo montre les efforts déployés cette année au 2 GBMC en matière de modernisation. Elle illustre mes propos. Donc, une bonne partie du 2GBMC ne pourra être utilisée pour exécuter des tâches exigeant un haut niveau de préparation au cours de cette période.
  • Il en sera autrement quand nous aurons terminé ce cycle précis, mais nous ferons l’objet des même restrictions lors de la réception de nouveaux équipements.
  • Donc, que signifie tout cela et quel est notre niveau général de faisabilité?
  • Selon moi, personne n’a la réponse à cette question et je ne vais certainement pas relancer le débat sur la capacité des Forces. Vous devrez vous faire votre propre opinion.
  • Je ne vais aborder que deux points à cet égard.
  • D’abord, la capacité de l’homme de faire la guerre ne cesse d’augmenter depuis le début des temps. Au fil des progrès technologiques, en particulier, la capacité d’entreprendre des fonctions a augmenté, donnant lieu à une plus grande capacité sur le plan collectif.
Diapo
  • Ce diagramme illustre l’accroissement de la capacité d’une brigade d’influencer une zone de terrain, ainsi qu’une projection conservatrice de celle-ci. À mon avis, et de l’avis d’un grand nombre d’observateurs bien informés, la superficie de la zone à protéger et l’influence sur l’environnement augmenteront énormément à mesure que la technologie se perfectionnera et on aura recours à des effectifs de moins en moins nombreux. Dans un tel environnement, la capacité ne se mesure pas au nombre d’effectifs ou à la quantité d’équipement, mais plutôt à notre aptitude à influencer une zone.
  • Ici, grâce aux systèmes de commandement et contrôle et de capteurs perfectionnés, la connaissance de la situation et la supériorité sur le plan de l’information permettent à une force de moindre importance d’agir avec détermination.
  • Ainsi, nous ne remplaçons pas le personnel par la technologie dans des systèmes individuels, car nous avons toujours besoin de soldats bien exercés. Cependant, chaque élément de l’armée, chaque bataillon ou brigade, pourra en faire plus qu’avant. Notre Armée n’est peut-être pas nombreuse, mais nous visons à ce qu’elle soit aussi apte que possible sur le plan technologique et à ce que ses soldats sachent bien se servir de leur équipement afin de pouvoir remporter la victoire.
  • Ensuite, aucune armée n’a jamais possédé toutes les capacités qu’elle souhaitait ou, dans certains cas, dont elle avait besoin. En outre, en raison de l’explosion technologique, il sera très difficile de demeurer à jour. Lorsqu’il s’agit de décider si nous devons participer à une opération, c’est plutôt une question de gestion des risques et nous serons amenés de plus en plus à prendre de difficiles décisions, c’est-à-dire déterminer si le risque est acceptable. Quand cette décision sera prise, il incombera aux commandants sur le terrain d’atténuer ou de gérer ces risques tactiques. Nous devons faire en sorte de leur fournir les outils nécessaires pour s’acquitter de leur tâche et qu’ils aient de bonnes chances de réussite. Mais nous ne pourrons jamais nous assurer que tout sera parfait.
Diapo
  • Mise en place de l’Armée de terre de demain
  • Au-delà du défi immédiat de la modernisation, nous réfléchissons à la sorte d’Armée de terre qu’il nous faudra demain (d’ici une dizaine d’années).
  • Nous sommes en train d’élaborer les concepts et les structures qui définiront l’Armée de terre de 2012.
  • Une grande partie des équipements que nous sommes en train de mettre en service seront toujours en usage, comme on peut s’y attendre. Cependant, je crois qu’avec une nouvelle approche conceptuelle, des équipements additionnels et un système d’instruction tout à fait nouveau, nous parviendrons à accroître notre niveau de capacité.
Diapo
  • Un examen des opérations que nous devons entreprendre montre que celles-ci tombent dans trois grandes catégories : opérations de paix, opérations en terrain complexe, et opérations en terrain découvert.
  • Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Armée de terre est organisée en vue des opérations en terrain découvert, et toutes les unités sont conçues de façon à avoir une capacité maximale pour ce type d’opérations.
  • Lorsqu’elles doivent participer à des opérations de paix ou à des manœuvres en terrain complexe, nos unités doivent être restructurées et entraînées pour ces opérations. Tout va bien lorsque ces opérations sont rares, mais lorsqu’elles se multiplient, elles deviennent un problème majeur.
Diapo
  • Actuellement, nous envisageons de transformer l’Armée de terre en une organisation centrée sur les opérations en terrain complexe.
  • Les unités et les brigades auraient un meilleur système ISTAR et un système amélioré de commandement et contrôle, et elles seraient capables de s’organiser rapidement pour répondre aux exigences des opérations en terrain complexe, tout en étant en mesure de s’adapter aux autres types d’opérations.
  • L’élaboration d’une doctrine aussi nouvelle prendra du temps, mais je crois que l’Armée de terre évoluera graduellement dans cette direction.
Diapo
  • Nous sommes en train d’élaborer un modèle d’Armée de terre intérimaire qui nous aidera dans nos efforts de modernisation. Cette Armée de terre intérimaire sera mise en place graduellement, mais ensuite, nous introduirons des changements plus radicaux pour aller vers l’Armée de terre de demain.
Diapo
  • Restructuration de la Réserve de la Force terrestre (RRFT)
  • Un élément essentiel de cette modernisation est l’amélioration et la restructuration des Forces de réserve.
  • Le Mgén Fitch, en tant qu’administrateur du projet de RRFT, mène les consultations essentielles avec les membres de la Réserve, et nous allons travailler ensemble à la mise en place de l’Armée de terre de demain – avec son élément « Force régulière » et son élément « Réserve ».
  • Cependant, tout nouveau plan nécessitera l’affectation de fonds supplémentaires et, par conséquent, les décisions sur la restructuration de la Réserve devront être prises dans le cadre de la révision de la politique de défense.
  • Cela ne veut pas dire que toutes les décisions seront prises à l’issue d’un examen. Cela signifie plutôt que la révision de la politique de défense déterminera les principes et les niveaux de financement à partir desquels nous pourrons tous ensemble établir les plans détaillés de la Réserve de l’Armée de terre.
  • Il faudra beaucoup de temps pour mettre en place cette nouvelle Armée de terre, mais lorsque ce sera fait, notre niveau de faisabilité sera beaucoup plus élevé.
Diapo
  • Soutenabilité. La deuxième dimension de la capacité est la soutenabilité. Ici, je n’hésiterais pas à inclure la disponibilité opérationnelle, mais certains estiment que celle-ci fait plutôt partie de la faisabilité.
  • Cela vous surprendra peut-être, mais je ne vais pas m’étendre sur la soutenabilité. Je crois que les problèmes liés à la soutenabilité sont bien connus.
  • En un mot, nous continuons de vivre au-dessus de nos moyens en termes de ressources, et nous devons répondre à une demande en personnel qui dépasse nos capacités.
  • Cette demande n’est pas due uniquement aux missions opérationnelles, mais aussi aux exigences du soutien des FC et de l’Armée de terre.
  • Et surtout, elle porte le rythme des affectations à un niveau excessif, ce qui constitue un fardeau de plus en plus lourd pour nos militaires.
  • Notre manque d’effectifs sera corrigé en partie par notre campagne de recrutement, qui est bien lancée. Toutefois, il faudra du temps pour que l’effectif de l’Armée de terre atteigne le niveau requis, et d’ici là, le problème du rythme des affectations sera encore aggravé.
  • Le grave problème de l’insuffisance des ressources n’est pas facile à régler, et il sera abordé dans le cadre de la révision de la politique de défense. Cependant, au sein du Ministère, nous travaillons à atténuer provisoirement le manque de ressources.
  • De plus, à l’intérieur de l’Armée de terre, nous tentons d’améliorer la soutenabilité, et j’aimerais vous parler en particulier de deux initiatives.
Diapo
  • Premièrement, il y a la question de la gestion de la disponibilité opérationnelle.
  • Pour nos militaires, le rythme excessif des affectations est de loin le problème le plus pénible.
  • Comme nous demandons aux membres de l’Armée de terre de faire plus, nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller leur temps précieux. Chacune de leurs heures et de leurs journées doit être gérée comme une ressource extrêmement rare.
  • Il ne s’agit pas de faire travailler nos soldats le plus possible, mais plutôt de faire en sorte qu’ils aient des périodes de repos et une bonne qualité de vie, tout en veillant à ce que l’Armée de terre remplisse sa mission. Le plus important est peut-être de donner à nos soldats une certaine stabilité. Nous devons être en mesure de dire à nos soldats où ils seront dans l’année qui vient, et leur donner un bon délai d’avertissement avant les affectations ou les déploiements opérationnels, pour qu’ils puissent planifier les activités comme les congés avec leur famille.
  • Ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire, mais nous devons y parvenir si nous voulons maintenir notre niveau d’activité.
  • Nous sommes en train de mettre en œuvre un système de gestion de la disponibilité opérationnelle qui, à terme, nous permettra d’atteindre l’équilibre requis.
  • Comme le montre cette diapositive, ce système nous permettra d’avoir en tout temps un tiers des membres de l’Armée de terre en état d’alerte ou en mission, un tiers à l’entraînement, et un tiers en reconstitution.
Diapo
  • C’est également à l’intérieur de ce cadre que nous gérerons les importants changements qui s’en viennent.
  • Comme le montre cette diapositive, l’introduction de la nouvelle organisation, de la nouvelle doctrine et des nouveaux équipements se fera au moment le plus logique, puis la nouvelle équipe sera mise en place et formée progressivement.
  • Il devrait en résulter une Armée de terre beaucoup plus équilibrée. Cependant, il faudra beaucoup de discipline de la part de l’Armée de terre et du Ministère.
Diapo
  • Parlons maintenant de l’emploi des réservistes.
  • Comme vous le savez, l’Armée de terre emploie ses réservistes de façon intensive depuis longtemps. Cependant, nous avons eu tendance à les utiliser surtout comme renforts. Mais étant donné la charge de travail imposée à la Force régulière, il lui serait difficile de se passer des réservistes.
  • De plus, la Réserve a besoin de former de nouveaux leaders, chez les officiers comme chez les sous-officiers.
  • Face à ce défi, nous avons commencé à donner pour tâche à la Réserve de former des militaires en vue des opérations.
  • Aujourd’hui, le 3 R22eR a six sections de la Réserve en Bosnie. Le 2 R22eR aura deux pelotons de réservistes pour la Roto 10, et le SOFT fournira une compagnie d’infanterie complète de la Réserve pour la Roto 11.
  • Ces réservistes seront désignés très tôt, ils recevront l’instruction individuelle et collective requise, et ils seront parfaitement préparés à remplir leur mission.
  • Cela nous permettra d’alléger le fardeau de la Force régulière, et nous espérons que ces réservistes expérimentés demeureront dans la Réserve pour former la prochaine génération de jeunes leaders.
  • Ce n’est pas sans risques, et j’espère que nous ne mettrons pas trop de pression sur les épaules de nos réservistes. Mais je crois que cette approche est prometteuse.
  • En effet, étant donné la forte demande à laquelle nous devrons répondre cet été, nous devrons peut-être adopter une approche similaire ici au Canada, pour fournir un emploi à nos réservistes tout en menant à bien nos tâches intérieures.
  • Comme on dit, de la nécessité naît l’invention, et face à notre problème de soutenabilité, nous avons cherché des moyens de réduire le plus possible nos difficultés.
  • La gestion de la disponibilité opérationnelle et un meilleur usage des réservistes sont deux des moyens que nous avons trouvés.
  • Mais dans mon esprit, ces deux approches ne sont pas des solutions à court terme. Je crois qu’il s’agit plutôt de changements fondamentaux dans la façon dont nous gérons l’Armée de terre. Désormais, les deux éléments travailleront ensemble pour produire et maintenir l’Armée de terre la plus efficace possible.
Diapo Résumé
  • Mesdames et Messieurs, pour résumer, l’Armée de terre a les capacités qu’il lui faut.
  • Elle est en mesure de s’acquitter de ses fonctions, bien qu’il y ait des risques.
  • Et elle s’améliorera beaucoup dans les années à venir.
  • Elle fait face à un problème réel en ce qui concerne son niveau de soutenabilité, et c’est un problème que l’Armée de terre est incapable de résoudre.
  • Cependant, nous sommes en mesure de gérer la situation, et cette gestion devrait s’améliorer au cours de l’année qui vient.
  • Je crois que les Canadiens peuvent être très fiers de leur Armée de terre.

 

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