Opérations en Cours - dec 06
Opérations navales
La frégate FREDERICTON a dernièrement appuyé la GRC lors d’une opération de lutte antidrogue au large des côtes de l’Afrique occidentale, opération qui a permis de saisir 23 tonnes de marchandises illicites d’une valeur d’un quart de milliard (j’ai bien dit milliard) destinées à un gang de l’Est de Montréal. Bien que cette opération se soit déroulée de l’autre côté de l'Atlantique, dans le golfe de Guinée, elle a eu une incidence sur la sécurité du public ici au Canada. La GRC ne se serait pas lancée dans cette opération sans l’assurance que lui donnait la capacité de dissimulation ?? du
FREDERICTON ainsi que sa capacité de frappe écrasante et immédiate si la GRC en avait eu besoin.
Bien que tout ceci se soit passé très loin de chez nous, ce qui a été fait a contribué directement à la sécurité des Canadiens et Canadiennes tout en brisant une chaîne de narcotrafic qui avait probablement commencé dans les champs de pavots de l’Afghanistan.
C’est bien pour cela que le NCSM OTTAWA est déployé dans la mer d’Arabie dans le cadre d’une force de coalition. L’OTTAWA est le vingtième navire déployé dans cette région depuis le 11 septembre dans le cadre de l’opération Apollo, rebaptisée opération Altair. L’OTTAWA est là pour souligner les intérêts durables du Canada dans cette région, pour faire obstacle à ceux qui chercheraient à utiliser les mers à des fins illicites, notamment le terrorisme, pour réaliser les objectifs du Canada en empêchant la prolifération des armes de destruction massive, pour rassurer nos amis de la région et nos partenaires de sécurité, pour dissuader ceux qui agiraient à l’encontre de nos intérêts et pour se préparer à des opérations de suivi si la dissuasion s’avérait infructueuse.
L’importance des opérations de sécurité maritime loin du Canada explique pourquoi le NCSM IROQUOIS est en Méditerranée comme navire-amiral du premier groupe d’intervention rapide de l’OTAN, qui mène des opérations de contre-prolifération et de contre-terrorisme dans le cadre de l’Opération Active Endeavour de l’OTAN. C’est aussi l’élément maritime d’avant-garde de la Force de réaction de l’OTAN (NRF), qui a été déclarée pleinement opérationnelle au récent Sommet de Riga. Depuis neuf mois, ce groupe est commandé par un Canadien, le Commodore Denis Rouleau, ce qui prouve bien que le Canada est reconnu par les autres marines – petites et grandes – pour sa capacité à commander une force internationale en mer.
L’été dernier, des navires et des aéronefs canadiens de la côte Ouest ont participé à l’exercice Rim of the Pacific (Ex RIMPAC), le plus grand exercice maritime biennal au monde, auquel participaient huit pays. Signalons que le Commodore Bruce Donaldson était commandant adjoint de la force opérationnelle combinée du RIMPAC.
Et le mois avant l’exercice RIMPAC, le Commodore Donaldson avait dirigé l’exercice canadien Trident Fury sur la côte Ouest du Canada. Plus récemment, notre groupe opérationnel de la côte Ouest a terminé, avec un groupe aéronaval américain, la préparation d'un grand déploiement opérationnel qui aura lieu dans les prochains mois.
Et finalement, une fin de semaine de la mi-novembre, les Forces canadiennes ont procédé à un essai technique au large des côtes de la Caroline du Nord dans le but d’évaluer le concept d’opérations d'une éventuelle capacité expéditionnaire maritime pour le Canada. Cet essai a été réalisé par un groupe opérationnel naval canadien et américain sous commandement canadien, aidé par des composantes-clés de l’Armée de terre et de la Force aérienne du Canada. Les navires du groupe opérationnel avaient pour rôle de protéger la force contre les menaces que le Canada s’attend à rencontrer à l’avenir dans les eaux littorales contestées du monde, attente tout à fait justifiée puisqu'en juillet dernier les missiles du Hezbollah ont frappé de plein fouet une frégate israélienne.
Afghanistan
Le travail que font nos militaires, hommes et femmes, en Afghanistan est une source constante de fierté et d’humilité pour nous tous. Nous sommes fiers de leurs compétences, peu importe leur GPM, et nous sommes fiers de l’efficacité de notre armée dans un contexte complexe et en évolution constante face à un ennemi tenace. Par ailleurs, nous sommes remplis d’humilité face à leur courage désintéressé et à leur détermination de mener la mission à bien.
L’Afghanistan nous montre bien à quel point nos opérations militaires sont devenues complexes. Vous savez tous par les médias canadiens ce que représente et continuera de représenter notre engagement envers l’Afghanistan. Nous avons vu des officiers de marine, de la Force régulière et de la Réserve, contribuer à l’Équipe de consultation stratégique canadienne. Cette équipe a été formée sous la direction du Général Hillier, à la demande du président Karzai, pour permettre au gouvernement afghan d'acquérir deux grands savoir-faire : la planification stratégique et le renforcement des capacités. À Kaboul, elle a effectivement su aider le gouvernement afghan. La Marine a aussi détaché du personnel d’état-major au commandement des forces combinées en Afghanistan, sous commandement américain, pour faciliter la transition entre les forces américaines et les forces de l’OTAN qui s’est produite cette année. Le Capitaine de corvette Agnew a été déployé à ce QG en qualité de directeur des effets stratégiques. Nous avons également déployé d'autres personnels : policiers militaires, personnels médicaux, spécialistes du mouvement des marchandises, chauffeurs, techniciens en approvisionnement, etc. dans le pays, et nous en avons envoyé d’autres à Wainwright, où se donne l’instruction. Mais surtout, nous avons envoyé des plongeurs-démineurs, hautement spécialisés, désamorcer des engins explosifs improvisés en théâtre.
Conclusion
À la fin novembre, nous avions plus de 2 600 marins, aviateurs et quelques soldats en mer -- déployés simultanément dans le Pacifique, l'Atlantique, la mer Méditerranée et la mer d’Arabie -- et beaucoup d’entre eux resteront en mer quelques mois de plus. Je pense que vous voyez tous que le programme d’exercices et d’opérations des derniers mois est la preuve de notre capacité à contribuer à la sécurité maritime internationale et, en bout de ligne, à la sécurité du Canada. La Marine offre clairement des options crédibles d’intervention en cas d’urgence n’importe où dans le monde, notamment dans le cadre d’opérations interarmées des FC dans les zones littorales.
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