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  Endroit : Accueil - Sport Canada - LA REPRÉSENTATION DES FEMMES ET DES HOMMES DANS LA TÉLÉDIFFUSION DE LA LANGUE ANGLAISE DES JEUX OLYMPIQUES DE 1994 2006-12-15  




LA REPRÉSENTATION DES FEMMES ET DES HOMMES DANS LA TÉLÉDIFFUSION DE LA LANGUE ANGLAISE DES JEUX OLYMPIQUES DE 1994

par Erin Research pour Sport Canada

1996

RÉSUMÉ

Les Jeux olympiques représentent le summum de l'excellence dans le sport, où des femmes et des hommes du monde entier viennent se mesurer à armes égales. La couverture assurée par la télévision exprime de manière concrète le symbolisme qui entoure les Jeux et, ce faisant, témoigne non seulement de l'excellence de la performance des athlètes mais aussi de la représentation des femmes et des hommes.

Notre recherche a porté sur la représentation des femmes et des hommes dans la télédifufusion des Jeux olympiques d'hiver de 1994 à Lillehammer. Nous nous sommes penchés surtout sur la couverture du réseau CTV, mais aussi sur la publicité et sur les reportages diffusés lors des bulletins d'informaitons et des actualités sportives aux stations CBLT et CFTO. L'échantillon renferme 148 heures de diffusion, soit pratiquement toute la couverture de CTV entre 6 h et minuit durant les 15 jours qu'ont duré les Jeux.

1. LA COUVERTURE DES ÉPREUVES FÉMININES ET MASCULINES

La durée de la couverture accordée aux épreuves féminines et masculines est une mesure curciale de la représentation hommes-femmes. Précisons d'entrée de jeu qu'il y a plus d'épreuves masculines que d'épreuves féminines. Il n'y a pas d'épreuves féminines en bobsleigh, en saut à ski et dans quelques autres disciplines. Si la couverture télé reflétait la répartition des compétitions donnant droit à une médaille, 41 % du temps d'antenne aurait dû être consacré aux épreuves féminines, 56 % aux épreuves masculines et 3 % aux deux épreuves mixtes de patinage.

En fait, les épreuves masculines ont obtenu une couverture beaucoup plus considérable que les épreuves féminines. Ce déséquilibre s'explique surtout par la vaste diffusion des matches de hockey.

2. LES ENTREVUES

En tout 806 personnes (athlètes, spectateurs et autres) ont été interviewées, soit 32 % de femmes et 68 % d'hommes. Les entrevues avec les femmes étaient plus brèves, soit d'une durée moyenne de 39 secondes et celles avec les hommes, d'une durée moyenne de 50 secondes. Ainsi, 27 % de la durée globale des entrevues a été consacrée aux femmes, et 73 % aux hommes.

3. LES ATHLÈTES CANADIENS

Les athlètes et les entraîneurs canadiens ont eu la faveur du réseau CTV, comptant pour 71 % de toutes les entrevues.

Proportionnellement, les athlètes féminines du Canada ont été inteviewées moins souvent que leurs consoeurs des autres pays. Parmi les athlètes canadiens, les femmes ont compté pour 28 % des entrevues, et parmi les athlètes d'autres nationalités, les femmes ont compté pour 41 %.

4. LES JOURNALISTES ANNONCEURS

Les auteurs ont relevé les journalistes annonceurs présents dans chaque tranche de programme. Par "tranches" on entend les interruptions normales survenant au cours d'un programme. Une nouvelle tranche commence à chaque changement de lieu, par exemple lorsqu'on passe du studio au lieu de la compétition, ou à chaque changement de format de programme, lorsqu'on passe par exemple du programme proprement dit à une pause publicitaire.

Sur les 148 heures de diffusion des Jeux qui ont été analysées, le personnel et les commentateurs de CTV ont figuré dans plus de 1 800 tranches de programmes. Dans 70 % des cas, seuls des hommes étaient présents; dans 9 % des cas, seules des femmes étaient présentes, et dans 21 % des cas, des femmes et des hommes étaient présents à la fois.

5. LES VOIX HORS CHAMP

On entend par voix hors champ la voix anonyme qui assure la narration des images vidéo qui défilent; 17 % desvoix hors champ étaient des voix de femme et 83 % des voix d'homme.

6. LE LANGUAGE

Le langue sexiste employé dans le passé lors de la couverture des Jeux olympiques a suscité la controverse. Les commentateurs de la télévision américaine qui diffusait les Jeux de Los Angeles par exemple furent critiqués pour avoir décrit les athlètes féminines en fonction de leur apparence physique, de leur maquillage et de leur tenue vestimentaire, ce qui a eu pour effet de déprécier leurs exploits.

Nous n'avons pas décelé ce genre d'attitude chez les commentateurs de CTV. Au contraire, ils ont employé le même language pour décrire les épreuves tant féminines que masculines et ils n'ont pas tenu de propos sexistes.

7. LA PUBLICITÉ

La publicité a accaparé 20 % du temps d'antenne accordé aux Jeux olympiques. On a pu voir 235 messages différents diffusés 3 255 fois. La représentation hommes-femmes est semblable à celle constatée dans les recherches effectuées antérieurement au Canada, c'est-à-dire que les hommes forment une légère majorité des personnages de la publicité et l'immense majorité des voix hors champ.

A l'image des résultats des études antérieures effectuées au Canada, les personnages masculins sont plus âgés que les personnages féminins et ils sont plus souvent représentés dans des emplois rémunérés.

La publicité présentée durnat la diffusion des Jeux olympiques se démarque sensiblement des modèles sexuels traditionnels de deux façons. D'abord, une proportion égale de personnages féminins et masculins (environs 20 % de part et d'autre) joue des rôles parlés. Ensuite, les femmes et les hommes sont associés à des produits coûteux dans des proportions similaires. Dans les années 80, les produits coûteux commes les voitures étaient de façon générale associés plus aux hommes qu'aux femmes.

8. LES BULLETINS D'INFORMATIONS ET LES ACTUALITÉS SPORTIVES

Deux bulletins de nouvelles à CBC, soit Evening News à CBLT et Prime Time News diffusé sur tout le réseau, ont consacré environ une heure à la couverture des Jeux. On a relevé 61 reportages sur des athlètes canadiens, dont 28 sur des femmes et 33 sur des hommes. Ce rapport (45% de femmes) concorde bien avec le nombre de médailles récoltées et avec le nombre d'épreuves féminines et masculines disputées durant les Jeux.

Le bulletin d'informations de fin de soirée à CFTO a consacré 1,75 heures à la télédiffusion des Jeux, soit environ 6 minutes par jour. On y a relevé des reportages sur 81 athlètes canadiens, soit 34 femmes et 47 hommes. Ce rapport (42 % de femmes) correspond aussi assez bine au nombre de médailles obtenues et au nombres d'épreuves féminines et masculines disputées.

9. CONCLUSION

La sous-représentation des femmes dans les émissions et dans la publicité est une constante à la télévision depuis les années 50. Dans ce sens, la couverture des Jeux olympiques ne fait que reporduire ce modèle. Les Jeux offraient pourtant l'occasion de rompre avec le déséquilibre traditionnel des sexes à la télévision. Comme on y présentait en parralèle des épreuves féminines et masculines, on aurait pu en profiter pour traiter les femmes et les hommes sur un pied d'égalité. Or l'occasion n'a pas été saisie, ni dans la diffusion des compétitions, ni par les commentateurs qui les ont présentées, ni dans la présentation des séries spéciales, ni même dans la publicité.

Pour terminer toutefois sur une note positive, soulignons que le réseau CTV s'est abstenu d'employer le langage carrément sexiste que l'on avait pu entrendre sur d'autres réseaux lors de la diffusion d'autres éditions de Jeux olympiques. Il existe toutefois encore un écart entre la couverture télé des Jeux et une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les compétitions olympiques.





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Date de modification: 2003-05-16
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