Défense nationale
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Opération Récupération

Du 8 janvier au 8 février 1998

Le 4 janvier 1998, une tempête de verglas, qui a pris par la suite des proportions épiques, commence dans la région de l'est et du centre du Canada. Après approximativement 80 heures de pluie et de bruine verglaçantes intermittentes - presque le double du total annuel normal - les précipitations cessent le 8 janvier, et la température chute brusquement. Les toits de grands bâtiments, y compris des granges et des stades, s'effondrent sous le poids de la glace, qui entraîne aussi la chute de millions d'arbres, de 120 000 km de lignes d'énergie électrique et de câbles téléphoniques, de 130 pylônes de transmission importants, ainsi que de près de 30 000 poteaux de ligne de transmission en bois.

La tempête cause le plus de dommages dans l'ouest du Nouveau-Brunswick, le sud du Québec et l'est de l'Ontario, surtout autour de Montréal et dans les collectivités agricoles de la vallée inférieure de l'Outaouais. Plus d'un million de foyers - environ 900 000 au Québec et 100 000 en Ontario, soit quelque quatre millions de personnes - sont privés d'électricité et, par conséquent, d'éclairage, de chauffage central, d'eau courante, de moyen de réfrigération ou de repas chauds; 25 personnes perdent la vie, la plupart par hypothermie.

Les arbres tombés sur les routes, les lignes d'énergie électrique sectionnées et les rivières de glace compliquent le déplacement des véhicules d'urgence. Le 7 janvier, les provinces du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario et du Québec sollicitent l'aide des Forces canadiennes. Le lendemain, les FC lancent l'opération Récupération, le plus grand déploiement de soldats en sol canadien afin de réagir à un désastre naturel; à vrai dire, le plus grand déploiement opérationnel de militaires canadiens depuis la guerre de Corée.

Des membres des FC provenant d'environ 200 unités à l'échelle du pays viennent en aide aux travailleurs provinciaux et municipaux afin d'accomplir diverses tâches : dégager les routes, secourir les gens et les animaux piégés par les débris laissés par la tempête, évacuer les malades, abriter et nourrir environ 100 000 personnes forcées de quitter leur domicile en raison du froid, et voir à ce que les fermiers aient les génératrices et le combustible nécessaires pour poursuivre leurs activités. Des ingénieurs et des techniciens militaires travaillent nuit et jour avec les équipes chargées de rétablir le courant électrique et le téléphone. Le 13 janvier, à la demande de la province de Québec, des membres des FC agissent comme agents de la paix dans les régions les plus dévastées autour de Montréal.

Au plus fort de la crise, 15 784 membres de l'Armée de terre, des Forces maritimes et de la Force aérienne (dont 3 740 réservistes) participent à l'opération Récupération, soit 10 550 au Québec, 4 850 en Ontario et 384 au Nouveau-Brunswick. De plus, 6 200 membres des FC et employés du MDN assurent le soutien logistique de l'opération dans le cadre de leur emploi régulier.