Point de vue

Jill Henselwood

Chevaucher avec coeur pour le Canada

« Le Canada a été bien représenté dans les sports équestres grâce à certains athlètes exceptionnels – depuis l’équipe olympique de Jim Elder qui a décroché l’or pour le Canada en 1968, jusqu’à Gail Greenough qui a remporté le Championnat du monde de saut d’obstacles en 1986, en passant par “Capitaine Canada”, Ian Millar », affirme la cavalière professionnelle Jill Henselwood.

Elle aussi est une gagnante puisqu’elle a remporté le Championnat canadien de saut d’obstacles lors du Royal Horse Show de 2005 à Toronto, exploit qu’elle tentera de répéter cette année en novembre. « Mais plus que tout, précise-t-elle, c’est le remarquable esprit canadien qui triomphe vraiment. Contre toute attente et avec une détermination et un dévouement absolus, nous parvenons à nous hisser au sommet. »

Les cavaliers ne manquent jamais de cœur

Membre de l’Équipe équestre canadienne, elle ajoute que « souvent, nous devons faire face à des défis, comme le manque de financement, les difficultés géographiques, l’absence d’occasions de compétition, etc., mais nous ne manquons jamais de cœur. Je crois que cela rend nos victoires d’autant plus spéciales. »

L’un des défis, selon elle, est de dénicher et d’acquérir un cheval apte à participer à des compétitions internationales de saut d’obstacles. « Le saut d’obstacles de compétition est un sport dispendieux. Les cavaliers sont enregistrés (mais pas les chevaux) et financés par le gouvernement fédéral dans une faible mesure », explique-t-elle avant de marquer une pause. « Peut-être devrait-on mettre en œuvre un système de recherche de talents et d’identification des chevaux de calibre international, ainsi qu’un procédé permettant de financer leur développement. Le propriétaire aurait probablement à signer un accord stipulant que le cheval devra concourir uniquement pour le Canada pendant un cycle de quatre ans. »

La science au service de la santé générale des chevaux

L’importance de compter sur plus d’un cheval de niveau Grand Prix est primordiale. Au même titre que les cavaliers, les chevaux ont besoin d’une alimentation et d’une formation adéquates. Un cheval blessé peut signifier absence de compétitions et de bourses.

« Les sciences modernes au service des sports ont permis d’améliorer la santé générale et la force athlétique, tout en réduisant la période de convalescence à la suite d’une blessure. Les sciences futures auront un impact encore plus important sur la guérison des chevaux qui auraient normalement, comme au cours des dernières années, terminé leur carrière prématurément », affirme madame Henselwood, qui concourt sur deux montures : Special Ed et Black Ice. « La tendance à venir misera probablement davantage sur l’entraînement croisé du cheval de course à obstacles en intégrant la natation, les exercices sur tapis roulant et marcheurs électriques. »

En plus de participer à des compétitions, Jill, entraîneure internationale de niveau 3, entraîne les cavaliers junior et amateurs. Elle offre également dans tout le pays de l’enseignement dans le cadre de séminaires.

En vue des Jeux olympiques de 2008 à Beijing

Concourant au niveau Grand Prix depuis 1989, Jill Henselwood a remporté son troisième championnat nord-américain consécutif en juillet. Ses prochains objectifs importants sont les Jeux panaméricains en 2007 à Rio de Janeiro suivis des Jeux olympiques de 2008 à Beijing.

Bien qu’elle possède son propre site Web, Jill admet que « Internet n’a pas encore eu d’impact important sur ma carrière. Par contre, il permet aux passionnés de suivre les résultats de leurs athlètes favoris et de leurs chevaux. Internet devient également un endroit où les chevaux peuvent être achetés et vendus. Mes sites Web canadiens préférés sont le site Web de Horse Sport et celui de Equus. Ils sont tous deux à jour en ce qui a trait aux nouvelles des compétitions de saut d’obstacles. »

Références photographiques : Betty Cooper

Entrevue réalisée en septembre 2006