Drapeau du Canada Patrimoine canadien Symbole du gouvernement du Canada
EnglishContactez-nousAideRechercheSite du Canada
Les Canadiens et leur gouvernement : un Guide de ressources
 

Info-capsule

À la recherche d'un idéal : la paix, l'ordre et un bon gouvernement

Le sens des mots « paix, ordre et bon gouvernement » va bien au-delà de la première ligne de l'article 91 de la Constitution canadienne, qui, de concert avec l'article 92, définit les responsabilités fédérales et provinciales. Les Pères de la Confédération devaient définir l'étendue de la compétence du Parlement. Cependant, ces mots ont acquis un sens beaucoup plus large au fil des ans, au point parfois d'être controversés.

En effet, les mots « paix, ordre et bon gouvernement » sont riches de sens pour les Canadiens, car ils sont le reflet des valeurs canadiennes au même titre que les mots « liberté, égalité, fraternité » en France, ou « life, liberty and the pursuit of happiness » aux États-Unis. Ces mots décrivent le cheminement du Canada vers l'aménagement d'un pays où la paix règne, une marche progressive vers la clémence qui témoigne des réussites canadiennes avant la Confédération et dont nous devons être fiers.

Le Canada est de nos jours un chef de file en matière de maintien de la paix et de la résolution de conflits, ainsi qu'un exemple à suivre en ce qui concerne la démocratie. Lors de son acceptation du prix Nobel de la paix en 1957, le futur premier ministre du Canada, Lester B. Pearson, a résumé ces concepts :

La paix durable qui incite à l'action ne peut exister si les gens ne sont pas libres. L'instinct de liberté personnelle et nationale ne peut être anéanti et tenter de l'éliminer en instaurant des gouvernements totalitaires et despotiques conduira en définitive à des troubles intestins et à un conflit mondial. L'autorité de la loi doit, je sais, être respectée en tant qu'assises de la société et comme gage de paix. L'extension du pouvoir de l'État, par contre, dans toutes les sphères de la vie et de la pensée humaine constitue un abus de pouvoir. Cet ennemi de la paix véritable détruit la liberté. En fin de course, un problème revient toujours à l'humain, et à sa propre réponse aux défis auxquels il fait face. Devant ces situations, une personne doit accepter le fait qu'à elle seule elle ne peut supplanter le groupe ou la société au sein desquels elle évolue. Si elle tente d'aller à l'encontre de la volonté collective, la personne aura des problèmes. Elle fait donc des compromis en acceptant et en tolérant ce fait. Ainsi, les êtres humains peuvent vivre ensemble au sein de leur propre société nationale sans qu'il y ait de guerre ou de conflits. L'avènement d'un tel jour ne doit pas se faire attendre pour la société mondiale. Afin que la paix existe, le compromis, la tolérance et le consensus doivent régner.

(Source : exposé de Lester Bowles Pearson à l'occasion de la remise du prix Nobel de 1957 http://www.unac.org/en/link_learn/Canada/pearson/speechnobel.asp) [en anglais seulement]

Près d'un demi-siècle plus tard, ces paroles sont reflétées dans le régime politique du Canada.



[ Contenu de cette section | Prochaine section ]



Date de modification: 2004/05/21
Avis importants