VISION DU PREMIER MINISTRE 

 

Allocution du Premier ministre lors de l’inauguration du district de la découverte MaRS

Merci de cette très gentille et généreuse présentation.

Cela fait des mois que j’attends ce jour. La fenêtre de mon bureau me donnait une bonne vue du chantier de construction et il me semble qu’il n’y a pas si longtemps, le vieil édifice tombait rapidement sous les pics de démolisseurs et que l’on amorçait la construction du nouvel immeuble.

Ceci est tout simplement un édifice remarquable.

Il y a quelques instants, j’ai eu la possibilité de faire une visite et d'en apprendre plus sur les partenariats et les relations qui origineront de ce lieu.

Je crois que c’est Winston Churchill qui a déjà dit que nous façonnons nos édifices et qu’ensuite ils nous façonnent.

Cela signifie que notre environnement physique a une influence profonde sur nous et sur notre façon de réagir les uns envers les autres.

Je veux commencer par féliciter les gens qui ont travaillé si fort pour rendre cette journée possible.

J’aimerais tout particulièrement rendre hommage au Dr John Evans, président de MaRS de même qu’au Dr Ilse Treunicht, présidente et directrice générale pour leur travail remarquable, leur persévérance et leur extraordinaire dévouement.

Et je vous souhaite de même qu’à vos collègues encore plus de succès alors que vous continuerez de présider aux destinées de MaRs.

Mon ministre du Développement économique et du Commerce, Joe Cordiano, est également avec nous aujourd’hui.

Joe a été l’un des grands défenseurs de ce projet dès les premières discussions à la table du Conseil des ministres et je veux le remercier pour tout le travail qu’il a accompli.

Mais j’aimerais également profiter de l’occasion pour remercier toutes les personnes ici présentes aujourd’hui.

Parce que c’est grâce à votre vision partagée, à votre passion et à votre détermination à l’égard de l’idée même du projet MaRS, et de ce qu’il pouvait être, que nous sommes ici réunis aujourd’hui.

Récemment, je songeais au temps et aux efforts que les États-Unis ont consacrés à l’envoi de sondes vers la planète Mars. Ne vous méprenez pas, c’est une science passionnante.

Mais ici, en Ontario, nous faisons les choses quelque peu différemment.

Plutôt que d’envoyer des chercheurs dans l’espace, nous avons créé un espace pour les chercheurs.

Plutôt que de visiter Mars, nous avons amené MaRS sur la Terre.

Au lieu de dépenser des milliards de dollars en voyages interplanétaires, vous pouvez voler avec le Red Rocket pour seulement 2,50 $

Nous avons réellement trouvé une meilleure façon de faire.

Il est tout particulièrement approprié de nous réunir ici au cours de la Semaine nationale de la biotechnologie qui souligne l’importance de la recherche et de l’innovation dans ce secteur.

MaRS réunira tous les ingrédients de la recherche et de l’innovation sous un même toit : les chercheurs qui mènent les recherches, les entrepreneurs qui appuient les recherches et les entreprises qui commercialisent les recherches.

Grâce à MaRS, Toronto et l’Ontario demeureront à la fine pointe de la recherche et de l’innovation pendant bien des années.

C’est pourquoi je suis si fier que notre gouvernement ait investi 50 millions de dollars pour appuyer ce projet d’envergure. Je veux également reconnaître l’appui du précédent gouvernement conservateur à ce projet.

Je crois qu’il est important de le mentionner.

Il est si facile de faire preuve d’un esprit partisan.

Je crois que tout le monde ici sait que les pays et les territoires qui investissent dans l’innovation, qui mettent à profit la créativité de leurs gens et qui commercialisent leurs idées le plus efficacement, auront les emplois les plus gratifiants, les économies les plus fortes et la meilleure qualité de vie.

Et en tant que premier ministre et en tant que ministre de la Recherche et de l’Innovation de la province pour la toute première fois, j’ai pour objectif de construire une province de l’Ontario plus novatrice et plus créatrice.

Une province de l’Ontario à la tête du Canada, à la tête dans le développement d’une culture de l’innovation qui se répand dans les secteurs privés et publics.

Une culture soutenue par une main-d’œuvre créatrice et d’avant-garde de même que par une grande compréhension et un soutien généralisé de la population envers la recherche et l’innovation.

C’est ma vision de la recherche et de l’innovation en Ontario… et c’est ce dont je souhaite vous parler aujourd’hui.

Je désire vous faire part de ce que nous faisons pour promouvoir la recherche et l’innovation ici même, aujourd’hui même.

Et je veux vous parler des moyens dont nous disposons pour continuer à miser sur nos réussites, ensemble, au cours des années et des décennies à venir.

Il y a quelques instants j’ai eu le privilège de faire une visite de MaRS et cela m’a rappelé de bons vieux souvenirs.

À l’université, je me suis spécialisé en biologie. Pendant les quelques moments où je regardais les laboratoires de pointe, la technologie et l’instrumentation, le chercheur qui est en moi a voulu revêtir un sarreau de laboratoire pour se rendre utile parce que l’expérience et la sensation de repousser les limites de la connaissance est quelque chose de tellement fort et de tellement gratifiant.

Et vous pouvez voir cette étincelle dans les yeux des étudiants du secondaire qui sont aujourd’hui derrière moi.

Ils sont ici pour faire la démonstration de certains des projets qu’ils ont réalisés à l’occasion d’un récent concours de biotechnologie.

Mais attention, il ne s’agit pas de projets scientifiques ordinaires.

Une équipe a génétiquement modifié de la deschampsie de l’Antarctique afin d’améliorer la façon dont elle supprime le bioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Une autre équipe a étudié un nouveau traitement éventuel pour le diabète de type 2 et une autre équipe s’est penchée sur les façons d’accroître la vitesse de guérison des plaies.

Il s’agit d’expériences qui sont profondément impressionnantes. Alors que la plupart des enfants de leur âge tentent encore de comprendre comment conduire une voiture, ces jeunes gens manipulent de l’ADN.

Le récipiendaire hongrois du prix Nobel, Albert Szent-Györgyi, est sans doute celui qui, selon moi, a le mieux décrit la recherche et l’innovation lorsqu’il a dit que « Découvrir consiste à voir comme tout le monde et à réfléchir comme personne. »

Et voilà ce que font ces étudiants.

Ils jettent sur le monde un tout nouveau regard.

Lorsque je les regarde, je vois les incroyables possibilités que nous avons ici même en Ontario.

L’occasion de mobiliser cette énergie créative et l’énergie créative de milliers d’autres jeunes gens

Nous pouvons construire une province qui capitalise vraiment sur le talent pour l’innovation de sa population.

Et nous pouvons utiliser ce talent pour créer une nouvelle richesse et une meilleure qualité de vie pour nous tous et toutes.

Il n’y a pas de doute dans mon esprit que nous ne puissions y parvenir.

Nous pouvons bâtir cet Ontario.

Après tout, les Ontariens et Ontariennes ont déjà jeté de solides fondations pour l’innovation.

Nous avons donné l’insuline au monde, une découverte qui a sauvé une quantité innombrable de vies.

Nous avons conçu le premier stimulateur cardiaque régulé, améliorant ainsi la qualité de vie de millions de patients.

Et nous innovons encore dans bien des secteurs.

Des chercheurs de l’Université Queen’s ont découvert une nouvelle catégorie de cellules qui peuvent aider les gens aux prises avec un traumatisme médullaire.

Un professeur de l’Université Guelph a découvert une façon de créer des pellicules photographiques des milliers de fois plus minces qu’un cheveu humain pour aider à fabriquer des puces encore plus petites.

Un chercheur de l’Université de Toronto utilise des sédiments lacustres dans le grand Nord pour aider à lutter contre le réchauffement de la planète.

Et à l’Institut de recherche en santé d’Ottawa, on travaille sur des virus qui tue sélectivement les cellules cancéreuses sans mettre en danger les tissus avoisinants.

Et la liste des réalisations remarquables de nos citoyens ontariens ne s’arrête pas là.

Mais la stricte vérité mes amis est la suivante : nous pouvons et devons mieux réussir parce que la concurrence l’exige et parce que les Ontariens et Ontariennes le méritent.

Imaginez à quel point nous pouvons être plus productifs en générant de nouvelles idées et une nouvelle richesse si nos efforts collectifs sont concertés et qu’ils mettent l’accent sur ce dont nous avons besoin, ce qui n’est vraiment pas le cas en ce moment.

Imaginez ce que nous pouvons faire si nous poussons tous dans la même direction.

C’est en grandissant dans une famille de dix enfants que j’ai tiré de précieuses leçons.

Première leçon, ne soyez jamais en retard pour le dîner.

Deuxième leçon, si nous poussons dans la même direction, nous n’avons pas l’impression d’être dix.

Nous avons l’impression d’être vingt.

C’est le temps pour nous tous et toutes dans la province de pousser dans la même direction.

Depuis trop longtemps, nous avons manqué d’un plan clair, d’un effort coordonné pour des objectifs à longue échéance.

À titre de comparaison, d’autres endroits disposent de démarches stratégiques et bien intégrées relativement à l’innovation.

En termes simples, ils savent ce qu’ils veulent réaliser… et ils s’y mettent.

Entre autres exemples, la Corée du Sud a élevé son ministre des Sciences et de la Technologie au niveau de vice-premier ministre.

Elle a également renforcé le rôle et le pouvoir du Conseil national des sciences et de la technologie. Grâce à un effort gouvernemental concerté, la Corée du Sud est un chef de file mondial dans le domaine de la recherche et du développement en tant que part du PIB

Elle produit énormément de diplômés en génie et est très forte dans le secteur de la technologie de production.

Son économie devrait demeurer forte pendant plusieurs années à venir parce qu’elle a fait de l’innovation une priorité et qu’elle a mis en place une stratégie pour y parvenir.

Nous pouvons en apprendre beaucoup de cette expérience.

Nous pouvons également prendre note que, dans bien des cas, les pays qui investissent le plus dans la recherche et le développement ne sont pas les économies mondiales les plus fortes mais certaines de nos nations émergentes.

Ils investissent dans la recherche et développement en investissant abondamment dans leur population.

Par exemple, chaque année en Chine, plus de 300 000 ingénieurs reçoivent leur diplôme.

Je sais qu’elle est en train de terminer la construction de sa 1 300e institution postsecondaire.

D’autres pays veulent faire des affaires.

Et ils ont développé leur secteur de la fabrication, ainsi que leur secteur des services.

Prenons l’exemple de l’Inde, qui possède une main-d’œuvre hautement qualifiée et très peu coûteuse.

Maintenant les hôpitaux en Amérique du Nord peuvent désormais transmettre une radiographie à Bombay par courriel à la fin de la journée de travail et obtenir les résultats à la première heure le lendemain matin.

Nous ne devons pas perdre de vue les nations qui travaillent fort et qui soutiennent la créativité – puisqu’il s’agit des éléments clés de la concurrence mondiale.

Bien plus que ne l’est le flux des marchandises, des services ou des capitaux.

Les pays tels que l’Inde et la Chine font bien plus que de marcher sur nos talons.

Ils se tiennent à égalité avec l’Amérique du Nord et, à bien des niveaux, ils nous distancent.

Et ne vous méprenez pas, ils ne sont pas au dernier rang dans la course.

Ils sont dans le peloton de tête.

Et dans ce type de course, la lenteur et la régularité ne vont rien changer. Nous devons rapidement finir les premiers.

Rapides à découvrir, rapides à bâtir et rapides à commercialiser.

Nous devons jeter les fondations pour aller plus vite ici en Ontario.

Et en comparaison avec les autres provinces de l’Amérique du Nord, l’Ontario se classe presque en tête de liste en ce qui a trait aux investissements des secteurs privé et public dans l’innovation.

En 2002, en Ontario, l’investissement public par habitant dans la recherche et le développement n’était que de 124 $.

Ce qui est bien inférieur à la moyenne nationale de 172 $ et bien moins que la moitié de la moyenne pour les États-Unis qui dépensent 450 $ par personne.

L’Ontario dépense environ 559 $ par personne en investissements dans le secteur privé. C’est encore sous la moyenne américaine de 959 $ par personne et bien loin des investissements de pays tels que la Suède, qui investit 1 348 $ par personne.

Certains pourraient être portés à souligner la prospérité du secteur de la fabrication de l’Ontario – tout particulièrement le secteur de l’automobile – et remettre en question la nécessité d’investir dans la recherche et le développement.

Ce type de réflexion est malavisé, sans oublier qu’en ce moment, le secteur manufacturier vit sous la transformation occasionné par la recherche et développement.

Dans la réalité, une seule invention peut dérouter une industrie tout entière.

Songez à ce que les disques compacts ont fait au tourne-disque, ce que l’ordinateur personnel a fait aux machines à écrire, ce que la technologie numérique fait à l’industrie cinématographique ou ce que la prochaine grande percée dans l’énergie de remplacement pourrait représenter pour nous tous.

Les pays qui construisent un meilleur piège à souris, les pays qui inventent, construisent et mettent en marché des innovations, voilà les économies dont il faut se méfier.

Voilà les économies qui prospéreront et réussiront dans les prochaines décennies. Et dans le monde branché et interrelié d’aujourd’hui, il ne faut véritablement qu’une seule étincelle d’une seule idée pour tout changer.

Ainsi il est évident pour moi que, dans une grande proportion, la prospérité future de l’Ontario dépend de notre capacité à faire rapidement deux choses :

La première est de franchir la barrière avec une nouvelle idée.

Et la deuxième est d’être capable de transformer ces idées en produits ou services.

Je pense que nous devons cela à nos jeunes, tout particulièrement des jeunes comme les étudiants que j’ai rencontrés ce matin afin de s’assurer que leur étincelle créative scintille aussi fort que possible.

Notre gouvernement comprend que les idées sont importantes. C’est la raison pour laquelle nous investissons 6,2 milliards de dollars de plus dans l’éducation et la formation postsecondaires au cours des cinq prochaines années.

Dans quelques années, je veux voir les étudiants que j’ai rencontrés ce matin s’inscrire dans un établissement d’études supérieures en vue d’obtenir leur doctorat.

Je veux voir les entreprises et les écoles ontariennes faire un tollé pour les embaucher.

Je veux voir leur photo dans les magazines et je veux lire au sujet du fruit de leurs travaux dans la presse.

En passant, en tant qu’Ontariens et Ontariennes, nous sommes devenus trop timides à propos de nos réalisations.

Nous devons souligner et soutenir encore davantage notre talent.

Et cela veut tout d’abord dire reconnaître et alimenter le talent lorsque nous le trouvons.

J’aime bien cette campagne publicitaire des ordinateurs Apple qui vous invite à penser de manière différente.

Voici le texte de l’une des annonces imprimées que je cite de mémoire :

« À nos mésadaptés, nos rebelles, nos empêcheurs de danser en rond, ceux et celles qui voient les choses de manière différente, ceux et celles qui ne veulent rien savoir des règles, ceux et celles qui n’ont pas de respect pour le statu quo. Vous pouvez les citer, être ne désaccord avec eux, le glorifier ou les vilipender. Mais la seule chose que vous ne pouvez faire, c’est de les ignorer parce qu’ils changent l’ordre des choses. Ils font avancer la race humaine. Et bien que certains puissent les voir comme des fous, nous avons souvent affaire à des génies parce que ceux et celles qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde sont ceux qui le font. »

Nous devons soutenir ces Ontariens créateurs et talentueux qui croient véritablement qu’ils peuvent changer le monde.

Richard Florida affirme que bien qu’un tiers seulement de notre main-d’œuvre travaille dans le secteur de la création, chaque humain dispose d’un potentiel créatif.

Et je ne saurais être plus d’accord.

Chacun d’entre nous a la capacité d’imaginer quelque chose d’entièrement nouveau.

Ceci est notre potentiel créatif.

C’est ce qui nous rend uniques en tant qu’êtres humains.

Et c’est ce qui fait de nous des individus spéciaux.

De l’impression de la main d’un nourrisson collée sur la porte du réfrigérateur au mappage du génome humain.

Du robot en blocs Lego sur le plancher du salon au bras canadien sur la navette spatiale.

Chaque être humain a quelque chose de créatif à offrir à la société.

La solution est d’éveiller le potentiel créatif qui sommeille à l’intérieur de chaque personne, chaque institution, chaque société et de trouver une façon de l’aménager et de le lâcher sur le monde.

Lorsque nous serons en mesure d’atteindre ce but en Ontario, rien ne sera alors hors de portée de l’Ontario.

C’est pourquoi notre gouvernement a créé un ministère dédié à la recherche et à l’innovation parce que nous croyons au potentiel créatif de tous les Ontariens.

Et j’ai choisi de diriger ce ministère parce que je crois que l’éveil de ce potentiel est essentiel à l’avenir de notre province.

Vous savez que l’un des avantages d’être premier ministre est que si vous voulez mettre sur pied un nouveau ministère, vous pouvez également vous nommer ministre de ce ministère.

Qui voudrait s’y objecter?

J’ai deux objectifs à titre de ministre de la Recherche et de l’Innovation.

En premier lieu, je veux soutenir le processus d’innovation.

Et en deuxième lieu, je veux créer une culture de l’innovation.

Actuellement, les investissements du gouvernement de l’Ontario dans l’innovation sont répartis dans neuf ministères différents ayant neuf programmes différents.

Je veux concentrer ces investissements et les cibler de façon stratégique.

Pour y parvenir, je nommerai un conseil ontarien de la recherche et de l’innovation – afin que je puisse obtenir les meilleurs conseils possibles d’un groupe d’experts.

Ces experts aideront à cerner les occasions d’innovation, formuleront des idées sur la façon de promouvoir les forces de l’Ontario et élaboreront des stratégies visant à mobiliser tous les secteurs de l’économie en vue de soutenir notre programme en matière d’innovation.

Ce conseil de la recherche et de l’innovation donnera au gouvernement des conseils concernant les moyens les plus stratégiques d’utiliser nos ressources.

Et il recherchera non seulement des façons d’accroître la participation de notre gouvernement dans la recherche et l’innovation mais également d’assurer une meilleure coordination avec le gouvernement fédéral et d’encourager le secteur privé à renouveler son engagement.

L’innovation qui connaît le succès, tout particulièrement l’innovation à grande échelle, est toujours un partenariat.

Elle met en jeu les gens et les institutions qui créent les idées, ceux qui les transforment en produits et en services et, en fin de compte, les consommateurs.

Elle requiert un investissement de temps et d’argent de la part de nombre de partenaires.

Autrement dit, ce n’est pas une chose que les gens puissent faire seuls.

L’innovation est sociale et culturelle.

C’est pourquoi mon deuxième objectif sera de trouver des façons de créer une culture de l’innovation car, croyez-le ou non, il ne suffit pas d’inventer le prochain objet révolutionnaire.

Le prochain Blackberry, la prochaine avancée en matière de technologie de pile à combustible ou même la prochaine percée dans la recherche sur le cancer.

La créativité doit être maintenue. Elle doit être semée.

Elle doit être cultivée dans chaque secteur.

Et elle doit faire partie de la description de tâches de chacun.

L’objectif du nouveau ministère de la Recherche et de l’Innovation de l’Ontario n’est donc pas de créer des moments d’innovation. Son objectif est de faire de l’innovation une chose inévitable.

Son but est d’aider notre province à devenir un endroit qui soit plus créatif, plus disposé à expérimenter et plus disposé à prendre des risques parce que les risques font nécessairement partie de l’innovation.

Le poète T.S. Eliot l’a déclaré avec brio : « Seuls ceux qui prennent le risque d’aller trop loin connaîtront peut-être leurs limites. »

Je crois que nous devons prendre plus de risques dans la province.

Si vous voulez une culture de l’innovation, nous devons appuyer les preneurs de risques, les rêveurs et les faiseurs.

Mais une culture de l’innovation requiert un meilleur travail dans l’établissement de relations entre les investisseurs et les inventeurs.

En aidant les investisseurs à trouver des idées dans lesquelles investir et en aidant les innovateurs à obtenir le soutien dont ils ont besoin.

Une culture de l’innovation requiert une promotion de l’innovation partout, dans nos écoles, nos établissements culturels, nos entreprises, au sein du gouvernement, absolument partout.

Et, le plus important, une culture de l’innovation requiert que des outils soient mis à la disposition des gens pour réussir.

De la réduction du nombre d’élèves par classe dans les premières années jusqu’à nous assurer que nos élèves de 12 ans maîtrisent la lecture, l’écriture et les mathématiques à un niveau avancé en passant par rendre obligatoire l’apprentissage jusqu’à l’âge de 18 ans, sans oublier une grande amélioration de l’aide financière aux étudiants et une augmentation du nombre de places dans les stages d’apprenti et programmes de premier, deuxième et troisième cycle, notre gouvernement comprend dans son sens le plus profond que de bâtir l’Ontario veut dire former les Ontariens et Ontariennes.

Mesdames et messieurs, notre gouvernement en est à la moitié de son mandat et il y a encore tellement de travail à faire.

Et voici toute la vérité :

Nous ne pouvons le faire tout seul.

Chaque personne dans cette salle aujourd’hui, chercheurs et étudiants, artistes et gens de métier, politiciens et chefs d’entreprise a un rôle à jouer pour transformer cette province qui est la nôtre en un phare pour la recherche et l’innovation.

Robert Browning n’aurait pu le décrire de meilleure façon : la portée d’un homme devrait excéder celle de son bras.

Ici, en Ontario, nous avons certains des esprits les plus créatifs et les plus brillants de la planète.

Nous avons certains des meilleurs établissements d’enseignement et enseignants, nous avons une main-d’œuvre productive et qualifiée, nous avons des installations de recherche de pointe, nous avons des entrepreneurs audacieux et nous avons des chercheurs qui repoussent les frontières du savoir chaque jour.

Et nous avons des esprits créatifs dans chaque domaine de l’activité humaine.

L’un de ces esprits sera la prochaine madame Curie, le prochain Stephen Hawking, le prochain George Lucas ou le prochain Marshall McLuhan.

Quelque part en Ontario, à ce moment précis, ils travaillent sur l’idée qui changera notre vie à jamais.

Donnons-leur notre appui.

Libérons leur potentiel et, en agissant de la sorte, libérons le potentiel de l’Ontario.

Je vous remercie.

 
 

 
 

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