Le 15 decembre 2006
Le public doit éviter de manipuler toute espèce sauvage afin de protéger la santé et le bien-être de la faune ainsi que des êtres humains.
Lorsqu’une personne inexpérimentée essaie de manipuler des animaux sauvages, les morsures et les éraflures sont fréquentes, et plusieurs espèces peuvent être porteuses de maladies et de parasites qui sont nuisibles à l’être humain. De plus, chaque année, des personnes bien intentionnées privent des jeunes animaux sauvages d’une vie saine en les retirant de leur milieu naturel. Les personnes qui voient de jeunes animaux sauvages seuls sont souvent portées à penser qu’ils sont malades, blessés ou orphelins, bien que ce ne soit souvent pas le cas.
Il est normal que de jeunes animaux sauvages soient laissés seuls durant un certain temps, surtout pendant le jour. La biche, par exemple, passe une bonne partie de la journée loin de ses faons, durant les semaines suivant leur naissance. Puisque les jeunes sont bien camouflés, en s’éloignant d’eux, la mère réduit les chances que les prédateurs ne les repèrent puisqu’ils suivront l’odeur de la mère. L’humain qui approche un faon laisse sa propre odeur aux alentours, ce qui met le jeune animal en danger.
Les jeunes écureuils tombent souvent de leur nid avant même d’avoir ouvert les yeux. L’adulte attend généralement que le terrain soit libre pour aller le chercher et le ramener en sécurité.
Par ailleurs, les jeunes oiseaux qui apprennent à voler et à se nourrir atterrissent souvent sur le sol. Les adultes attendent alors que l’oisillon retourne au nid ou, parfois, ils vont le nourrir tandis qu’il est toujours par terre. On peut remettre le jeune oiseau dans son nid si l’animal n’est pas blessé. Puisque la plupart des oiseaux ont l’odorat peu développé, si l’on touche le petit, l’adulte ne le rejettera pas.
Il est toujours préférable de laisser le jeune animal tranquille à moins d’être certain qu’il a été abandonné.
Si vous trouvez un animal sauvage orphelin, communiquez avec le bureau du ministère des Richesses naturelles de votre région afin d’obtenir des conseils. Selon la Loi sur la protection du poisson et de la faune, personne ne peut garder un animal sauvage sans autorisation. Il existe certaines exceptions pour une période allant jusqu’à 24 heures s’il faut transporter un animal malade ou blessé à un gardien de la faune ou déplacer un animal nuisible afin de le relâcher. Autrement, le fait de garder un animal sauvage représente une infraction. Vous risqueriez de mettre votre famille et vous-même en danger en vous exposant à des maladies telles que la rage.
Si vous devez manipuler un animal sauvage, portez toujours un équipement de protection approprié afin d’éviter les blessures et la transmission éventuelle de maladies.
Si vous voyez un animal sauvage malade et que vous soupçonnez un risque pour la santé publique, tel que la rage ou le virus du Nil occidental, communiquez immédiatement avec le service de santé de votre région ou de votre localité. Les symptômes d’une maladie chez l’animal se traduisent par des tremblements, un comportement agressif, une paralysie partielle, des convulsions et l’absence de crainte à l’égard des humains.
En cas de danger immédiat en matière de santé publique relatif à un animal sauvage, appelez votre service de police local.
Liste des services de santé de l’Ontario : www.gov.on.ca/health/french/contactf/phuf/phuloc_mnf.html.
Les animaux morts, soupçonnés d’être atteint de la rage et qui ont été en contact avec des humains ou d’autres animaux, doivent être signalés au bureau local de l’Agence canadienne d’inspection des aliments – Santé des animaux (ACIA). Pour obtenir la liste des bureaux de l’ACIA, veuillez consulter le site www.inspection.gc.ca/francais/directory/offburf.shtml. Vous pouvez aussi téléphoner au service d’information automatisé au 1 800 442-2342 entre 8 h et 16 h 30, du lundi au vendredi.
Animal sauvage blessé
Si vous trouvez un animal sauvage blessé, communiquez avec le bureau du ministère des Richesses naturelles de votre région afin d’obtenir des renseignements sur les gardiens d’animaux sauvages autorisés dans votre secteur. Selon la Loi sur la protection du poisson et de la faune, les seules personnes autorisées à prendre soin des animaux malades, blessés ou orphelins, ou d’une espèce protégée, sont les vétérinaires pour la prestation de soins médicaux et les gardiens d’animaux sauvages pour les cas de réadaptation.
Les propriétaires sont responsables du traitement de tout animal présent sur leur propriété, y compris tous les frais connexes. La meilleure solution est toujours de se demander pourquoi l’animal est attiré par votre propriété plutôt que de le relocaliser ou de l’abattre sans cruauté. D’autres animaux viendront sur votre propriété s’ils y sont attirés par un abri, de la nourriture ou d’autres éléments.
Le ministère des Richesses naturelles offre son aide aux propriétaires des deux façons suivantes :
La Loi sur la protection du poisson et de la faune accorde aux propriétaires la possibilité de capturer un animal sauvage nuisible, de le harceler ou de l’abattre sans cruauté, quand il est raisonnable de soupçonner que l’animal endommage des biens ou est sur le point de le faire. Cette disposition de la loi ne s’applique pas au cerf, à l’orignal, au caribou ou au wapiti.
Les propriétaires peuvent déplacer l’animal indésirable eux-mêmes ou faire appel aux services d’un agent agréé. Selon la loi, un animal sauvage qui est capturé afin de préserver la propriété doit être relâché dans les 24 heures à moins de 1 kilomètre de l’emplacement de la capture. Il est essentiel de remettre l’animal à l’endroit où il a été capturé afin de prévenir la propagation de maladies telles que la rage. Cette mesure permet également de traiter l’animal de façon humaine, car il retrouve ainsi son domaine vital. S’il est relâché à l’extérieur de cet espace, l’animal devra se battre pour s’approprier son territoire et assurer sa survie.
Jolanta Kowalski
Direction des services de communications
416 314-2106
OU le bureau du ministère des Richesses naturelles de votre
région
Centre d’ information sur les ressources naturelles
1-800-667-1940
ATS - 1-866-686-6072 (pour les malentendants)
