De
nos jours, avec le perfectionnement des technologies de l’information,
le traitement de l’information géographique a été
complètement bouleversé! C’est d’abord
le processus de production cartographique qui s’est automatisé.
Il est passé du dessin sur table à la cartographie
assistée par ordinateur.
Aujourd’hui, même les
méthodes de captages sont informatisées et profitent
de technologies de pointe telles que les satellites de positionnement
pour la localisation et les satellites de télédétection
ou d’observation de la Terre.
La géomatique intègre
les technologies de l’informatique à la géographie.
Elle permet non seulement de représenter des éléments
et des phénomènes naturels, mais aussi des infrastructures
et des activités humaines, sociales et économiques.
Grâce à la géomatique, il est également
possible de projeter sur le territoire les scénarios d’intervention
des gouvernements et des entreprises afin d’en mesurer l’impact
et l’efficience.
Le Québec, terre fertile
en géomatique
Si le Québec a connu un développement
aussi spectaculaire en géomatique, sa superficie de près
de 1 700 000 kilomètres carrés y est certainement
pour quelque chose! Plusieurs acteurs interviennent sur le territoire
québécois et leurs préoccupations sont très
différentes. Pour concilier ces diverses activités,
favoriser la concertation et permettre la résolution de problématiques
territoriales complexes, la gestion du territoire exige la connaissance
d’une foule de données. C’est dans ce contexte
que s’est développé la géomatique. Avec
l’utilisation des technologies comme le Système de
positionnement par satellites (GPS) et les systèmes d’information
géographique (SIG), les Québécois se sont dotés
d’instruments pour gérer leur vaste territoire, ses
ressources naturelles et ses infrastructures.
Les nouveaux modes de gestion issus
de ces applications placent aujourd’hui le Québec dans
une situation privilégiée sur l’échiquier
mondial de la géomatique.
Grâce à la géomatique,
le traitement de l’information géographique de référence
(ex : cartes topographiques) ou thématique (ex : cartes forestières)
devient plus performant. Contrairement aux cartes conventionnelles,
les techniques informatiques permettent d’analyser l’évolution
des données dans le temps et dans l'espace. La géomatique
vient ainsi en appui au processus de décision et permet une
gestion plus efficace et plus éclairée. En conséquence,
la géomatique :
- favorise la manipulation et le
traitement d’une foule de données afin de constituer
des portraits du territoire. Ces cartes virtuelles se composent
de différentes couches d’information superposées,
choisies selon les préoccupations et les besoins particuliers
des intervenants;
- favorise une connaissance précise
des éléments du territoire, grâce à
des technologies informatiques sophistiquées et à
des modèles mathématiques très précis
qui offrent la possibilité de traiter des images-satellite,
de réaliser des cartes numériques ou de générer
des plans d’intervention;
- permet de mettre en relation
divers phénomènes. Il devient ainsi possible de
projeter sur le territoire des scénarios d’intervention
et d’en mesurer l’impact et l’efficience.
Les sciences de la géomatique
Pour obtenir un produit géomatique
de qualité, avec des données précises et le
plus à jour possible, plusieurs sciences sont mises à
contribution :
- la géodésie
qui étudie la forme et les dimensions de la terre, ainsi
que la localisation de points à sa surface. La géodésie
est utilisée au début des travaux de cartographie,
de télédétection, de génie civil,
de navigation terrestre ou spatiale. Elle permet d’asseoir
les bases de données géographiques;
- la topométrie
qui permet d’accumuler et d’enregistrer, sur le terrain,
des mesures d’angles, de distances et de localisation;
- la photogrammétrie
qui utilise des photographies aériennes et des images-satellite
pour effectuer l'interprétation, le positionnement, le
relevé et la prise de mesures des détails topographiques
visibles;
- l'arpentage qui
détermine la position et la limite d’une propriété,
d’un bâtiment ou d’un territoire administratif
à partir de l’analyse des titres, des lois, des règlements
et des arpentages antérieurs. L’opération
peut comprendre la création d’une désignation
territoriale officielle et l’établissement de repères
au sol, afin, entre autres, de reconstituer en tout temps le périmètre
du terrain ou du territoire concerné;
- la télédétection
qui recueille de l’information sur une cible au sol et ce,
par l’analyse et l’interprétation d’images
captées à partir de plateformes comme les satellites.
- la cartographie
qui permet la représentation géographique des éléments
naturels et artificiels d'un territoire dans un système
de coordonnées terrestres.
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