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Précisions sur la situation du français dans les commerces
  du centre-ville de Montréal

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L’Office québécois de la langue française juge utile d’apporter les précisions suivantes à la suite de la publication d’articles sur la situation du français dans les commerces du centre-ville de Montréal

Montréal, le 19 juin 2006 – L’Office québécois de la langue française (OQLF) estime important de faire quelques mises au point et observations sur les faits et les commentaires rapportés par le Journal de Montréal et repris dans plusieurs médias du Québec la fin de semaine dernière.

D’entrée de jeu, il tient à souligner que la francisation de l’affichage public, l’emploi du français comme langue d’accueil et de service dans les commerces ainsi que l’utilisation d’une langue de qualité dans les communications commerciales ont fait l’objet de plusieurs interventions de l’OQLF au cours des dernières années et continuent d’être des chantiers d’intervention importants pour l’année en cours.

Pour généraliser l’utilisation du français et assurer la qualité de la langue, l’action de l’Office s’exerce d’abord sous la forme d’un accompagnement et d’un suivi continuels auprès des quelque cinq mille quatre cents entreprises inscrites à l’Office en mars dernier et qui se sont engagées dans une démarche de francisation de leurs activités. Depuis longtemps, l’OQLF multiplie aussi les programmes de promotion et d’information préventive auprès des petites et moyennes entreprises pour les renseigner sur les obligations de la Charte de la langue française et sur les droits linguistiques des consommateurs. Une telle campagne est d’ailleurs prévue dans son plan d’action 2006-2007. Pour aider les commerces et le grand public à assurer l’usage d’une langue de qualité, l’Office leur offre des outils terminologiques et linguistiques de grande qualité, pour la plupart accessibles gratuitement dans Internet. Et bien sûr, l’OQLF compte aussi sur le grand public pour qu’il exerce son droit d’être servi et informé en français dans les commerces et, s’il y a lieu, pour qu’il signale à l’Office les cas d’infractions qui lui permettront d’agir directement auprès des contrevenants.

L’Office continue par ailleurs de modifier son approche de francisation, en adoptant notamment des stratégies d’intervention à la source dans différents secteurs ou domaines et en ciblant quelques projets relatifs à la langue du commerce et des affaires, particulièrement en ce qui a trait aux jeux électroniques et aux appareils électroménagers.

Sa contribution au processus de francisation ainsi qu’à la valorisation et à la généralisation d’une langue de qualité ne se dément pas. Ainsi, près de 80 % des entreprises engagées dans une démarche de francisation avaient obtenu leur certificat de francisation au 31 mars 2006. De plus, Le grand dictionnaire terminologique a fait l’objet, au cours de l’année dernière, de quelque 68 millions de consultations en ligne, et les internautes ont également consulté la Banque de dépannage linguistique à près d’un million de reprises pour obtenir des réponses à leurs questions sur la grammaire, le vocabulaire, l’orthographe, etc. Il faut aussi souligner que, publiée à l’automne 2005, la sixième édition du Français au bureau a déjà été vendue à quelque 25 000 exemplaires!

Notons enfin que plus de 7350 dossiers de plaintes étaient, l’an dernier, traités par l’Office, dont environ 10 % portaient sur la langue d’affichage.

L’Office entend donc continuer à jouer un rôle déterminant dans le processus de francisation du Québec et s’attachera ainsi notamment, en matière d’affichage, à accentuer les démarches d’information et de sensibilisation déjà amorcées, plus particulièrement auprès des commerçants du centre-ville de Montréal.

Il importe d’ajouter que les études les plus récentes sur la situation du français démontrent que le français domine comme langue de service dans la région de Montréal. En effet, 85 % des personnes interrogées se sont fait aborder et servir plus souvent en français qu’en anglais dans les commerces qu’elles ont fréquentés au cours des six derniers mois. Au chapitre de la langue de travail, le français est la principale langue de travail de 72,4 % des personnes qui travaillent dans la région de Montréal. Enfin, le recensement de 2001 révélait que le français est connu par 91 % de la population de la région de Montréal et qu’il est la langue la plus utilisée dans 78 % des foyers de cette région. Le français est aussi devenu la langue de plus en plus choisie par les personnes de langue maternelle tierce (il est passé de 33 % en 1991 à 43 % en 2001)

Malgré tous les efforts consentis, il demeure cependant toujours juste d’affirmer que du travail reste à faire. Notre histoire témoigne éloquemment que le maintien du statut du français n’est pas une préoccupation récente et que le processus de francisation est œuvre de patience, de persévérance et de temps.

L’Office rappelle en terminant que, s’il doit, dans un esprit de respect, de justice et d’ouverture, contribuer à assurer la qualité et le rayonnement de la langue française, il ne peut se substituer à la volonté collective de faire du français la langue d’usage commun au Québec. Il ne peut davantage remplacer les efforts individuels qui doivent être fournis par chacun d’entre nous pour faire l’apprentissage du français et en posséder la maîtrise. Des choix collectifs et personnels peuvent et doivent être faits, notamment au chapitre de l’enseignement et de l’immigration, et chaque Québécois doit résolument s’engager face à l’avenir et à la vitalité d’une langue qui témoigne au premier chef de son identité.

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Source :

Gérald Paquette
Office québécois de la langue française
514 873-6567

 
 
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