1. Organisation
1.1 Mandat de la Commission
La Commission de protection de la langue française
a le mandat d'assurer le respect de la Charte de la langue française.
Notamment, la Charte établit que le français est la langue officielle
du Québec, elle définit les droits linguistiques fondamentaux
et elle fixe les conditions de l'utilisation du français ou d'une
autre langue dans les domaines de la législation et de la justice,
de l'administration publique et parapublique, du travail, du commerce
et des affaires ainsi que de l'enseignement.
Aux fins de l'exercice de son mandat, la Commission
est composée de trois membres nommés par le gouvernement, dont
une présidente. La Commission s'est réunie à deux reprises au
cours de la période couverte par le présent rapport, soit les
15 décembre 2000 et 28 mars 2001. La présidente assure
la direction de la Commission et elle est seule à exercer ses
fonctions à temps plein. Son personnel est nommé suivant la Loi
sur la fonction publique.
Dans l'exercice de son mandat, la Commission peut
décréter des inspections et des enquêtes ou agir à la suite de
plaintes. La décision d'agir d'office doit être prise par la Commission,
mais lorsqu'il y a plainte, la présidente agit seule. Toute plainte
doit être formulée par écrit, indiquer les motifs qui la supportent
ainsi que l'identité du plaignant. La présidente de la Commission
a l'obligation de rejeter une plainte non fondée ou de mauvaise
foi et elle a la discrétion de ne pas agir si le plaignant dispose
d'un recours approprié ou s'il est d'avis que les circonstances
ne justifient pas son intervention.
Si la Commission ou sa présidente constate qu'il
y a contravention à la Charte ou aux règlements pris pour son
application, le contrevenant présumé est informé par lettre de
l'irrégularité et incité à la corriger. S'il refuse d'effectuer
la correction demandée, il est mis en demeure de se conformer
dans un délai donné. En cas de défaut, le dossier est transmis
au Procureur général qui intentera, s'il y a lieu, les poursuites
pénales appropriées.
1.2 Organigramme
de la Commission de protection de la langue française
1.3
Effectif autorisé au 31 mars 2001
Le tableau qui suit illustre la répartition de
l'effectif de la Commission par catégorie d'emploi au 31 mars
2001. À cette date, 23 postes étaient autorisés.
EFFECTIF AUTORISÉ PAR CATÉGORIE D'EMPLOI AU
31 MARS 2001
Direction |
Hors
cadres |
Cadres |
Professionnels |
Techniciens
et assimilés |
Employés
de bureau |
Total |
Bureau
de la présidente |
1
|
|
|
|
|
1
|
Traitement
des plaintes |
|
1
|
11
|
5
|
5
|
22
|
Total |
1
|
1
|
11
|
5
|
5
|
23
|
1.4 État du budget et des
dépenses de l'exercice 2000-2001
Pour l'exercice financier 2000-2001, la Commission
a vu son budget global réduit de 11 300 $ en regard
de l'exercice précédent. Il faut aussi noter que la Commission
a dû assumer à même son budget les augmentations de salaire consenties,
qui représentent plus de 50 000 $. C'est donc une diminution
réelle d'environ 65 000 $ qu'elle a dû absorber.
Les dépenses totales ont été de 1 556 617 $
alors que le budget initial prévoyait 1 591 300 $.
La part inutilisée des sommes disponibles représente 2 %
du budget initial. Le tableau suivant présente une comparaison
des dépenses entre le présent exercice et le précédent. La différence
marquée des dépenses inscrites au poste de l'achat de matériel
et d'équipement s'explique par le remplacement de certaines pièces
d'équipement informatique en 1999-2000. Cette dépense avait été
nécessaire en raison du caractère désuet de l'ancien équipement
qui ne permettait plus de gérer adéquatement les dossiers de la
Commission.
Le poste budgétaire relié aux dépenses de fonctionnement
inclut le loyer ainsi que tous les frais afférents aux contrats
de service, à la location d'équipement, au courrier, à l'entretien
et à l'achat de fournitures de bureau. Le loyer compte pour 48 %
des dépenses de fonctionnement, atteignant 170 013 $,
en hausse de 4840 $ par rapport à celui de l'exercice précédent.
ÉVOLUTION DU BUDGET ET DES DÉPENSES (1999-2000
ET 2000-2001)
Catégories
|
Budget
1999-2000
|
Budget
2000-2001
|
Dépenses
1999-2000
|
Dépenses
2000-2001
|
Rémunération |
1 181 000 $
|
1 194 700 $
|
1 144 961 $
|
1 172 934 $
|
Fonctionnement |
391 600 $
|
366 600 $
|
346 518 $
|
356 277 $
|
Capital - Matériel et équipement |
30 000 $
|
30 000 $
|
53 710 $
|
27 406 $
|
Total |
1 602 600 $
|
1 591 300 $
|
1 545 189 $
|
1 556 617 $
|
1.5 Déclaration de
services aux citoyens
La Loi sur l'administration publique exige qu'un
organisme rendant des services directement aux citoyens adopte
et rende publique une déclaration de services aux citoyens. Cette
déclaration doit s'appuyer sur une connaissance des attentes des
citoyens, les informer de la nature des services rendus et de
la diligence avec laquelle ils devraient l'être. Elle doit en
outre viser à simplifier le plus possible les règles et les procédures.
La Commission a adopté et rendu publique sa déclaration
de services aux citoyens le 21 février 2001. Celle-ci
énumère les services que la Commission offre aux citoyens, essentiellement
ceux d'assistance à la rédaction d'une plainte et ceux de renseignements
sur la Charte et sa réglementation. Ces services mis à la disposition
de la population et des entreprises peuvent être obtenus au comptoir,
au téléphone, par courrier, par télécopie ou en utilisant le site
Internet de la Commission.
La Commission y prend aussi de nombreux engagements.
L'accueil doit être courtois, et les inspecteurs sont tenus au
respect d'un code d'éthique. L'assistance au comptoir doit être
immédiate; au téléphone, une réponse doit être fournie dans la
journée même; une requête transmise par le courrier exige une
réponse écrite et diligente. Au besoin, le directeur ou un conseiller
juridique doit relayer les préposés à l'information. La confidentialité
de l'identité d'un requérant est garantie. Toute requête est suivie
d'un accusé de réception et toute fermeture de dossier est motivée
par un écrit transmis au requérant. Un désaccord au sujet de la
fermeture d'un dossier donne lieu à un réexamen de la requête.
Si la position initiale de la Commission est maintenue, le requérant
est avisé par écrit de ses droits.
1.6 Plan stratégique
2001-2004
Conformément aux exigences de la Loi sur l'administration
publique, la Commission a préparé et adopté son plan stratégique
2001-2004. Ce plan doit notamment comporter les orientations stratégiques,
les objectifs et les axes d'intervention retenus, les résultats
visés au terme de la période couverte ainsi que les indicateurs
de performance utilisés pour mesurer l'atteinte des résultats.
L'orientation stratégique qu'a retenue la Commission
vise à assurer la présence du français dans l'affichage, dans
la présentation des produits de consommation et dans les services.
Les axes d'intervention privilégiés sont l'Administration et les
entreprises, plus particulièrement, les petites entreprises. La
Commission souhaite ainsi atteindre les objectifs suivants :
-
|
assurer une meilleure connaissance et le
respect de la politique linguistique du gouvernement dans
l'Administration, notamment, dans les villes, commissions
scolaires, services de santé et services sociaux
|
-
|
encourager les entreprises ayant fait l'objet
d'une plainte à franciser l'ensemble de leurs produits,
y compris leurs documents publicitaires, factures et contrats
d'adhésion;
|
-
|
informer davantage les petites entreprises
afin de favoriser une diminution du nombre de plaintes individuelles
à leur endroit;
|
-
|
stimuler la consultation du site Internet
de la Commission et en assurer la mise à jour régulière.
|
Les indicateurs qui permettront de mesurer l'atteinte
des objectifs précités sont les suivants :
-
|
le maintien d'un taux de correction
volontaire à un niveau de 90 %; |
-
|
le traitement de plus de 60 % des dossiers
dans un délai inférieur à six mois;
|
-
|
la mesure de la fréquentation du site Internet
et de la fréquence de ses mises à jour;
|
-
|
la capacité de traiter les dossiers
de manière sectorielle; |
-
|
le suivi des délais et des taux de correction
par catégorie de plainte.
|
1.7 Le site Internet de
la Commission
La Commission a consacré beaucoup d'efforts à
la présentation et au contenu de son site Internet. De navigation
facile, la page d'accueil du site présente la déclaration de services
aux citoyens et offre une variété de rubriques.
Ainsi, le visiteur est invité à consulter les
pages suivantes :
-
|
Foire aux questions, dans laquelle on trouve
réponse à une foule de questions les plus fréquemment posées
au sujet de la Charte et de son application;
|
-
|
Charte de la langue française, qui renferme
les textes de la loi et des règlements ainsi que de nombreux
documents officiels relatifs à la Charte;
|
-
|
Rapports annuels de la Commission; |
-
|
Infractions, où l'on trouve la liste des
entreprises condamnées depuis 1998 ainsi que les motifs
de leur condamnation;
|
-
|
Exemptions temporaires, où sont recensées
les entreprises qui bénéficient d'une exemption temporaire
accordée par l'Office de la langue française;
|
-
|
Statistiques, où le lecteur est invité à
consulter une foule de statistiques, notamment, au sujet
de la nature des infractions visées par les plaintes, des
motifs de fermeture des dossiers et de l'origine des plaintes;
|
-
|
Comment porter plainte?, page indiquant
comment une plainte doit être portée et permettant de télécharger
un formulaire de plainte qui pourra être retransmis par
courriel.
|
La Commission s'est dotée d'outils qui lui permettront
de mesurer l'achalandage de son site et d'évaluer l'intérêt qu'il
suscite et son utilité. Elle s'est en outre engagée, dans son
plan stratégique, à lui consacrer des efforts importants par l'ajout
régulier d'informations pertinentes et par des mises à jour fréquentes.
1.8 La protection
des renseignements personnels
Le responsable de l'application de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection
des renseignements personnels assiste régulièrement aux réunions
d'information et de formation organisées par le ministère des
Relations avec les citoyens et de l'Immigration.
En vertu du plan d'action gouvernemental en matière
de protection des renseignements personnels, la Commission doit,
dans son rapport annuel d'activité, évaluer le niveau de protection
des renseignements personnels qu'elle recueille et détient. Les
recommandations remises le 31 mars 2000 par une firme
externe spécialisée qui avait reçu le mandat de réaliser un audit
de la conformité des pratiques de la Commission aux dispositions
de la Loi sur l'accès, ont été étudiées avec attention.
Il ressort de l'analyse de ce rapport que le niveau
de protection des renseignements personnels offert par la Commission
est très satisfaisant et qu'il dépasse même les exigences de la
Loi sur l'accès eu égard, par exemple, à la confidentialité accordée
à l'identité des personnes portant plainte. Les failles identifiées
concernant l'accessibilité de certains locaux ont pu être rapidement
et facilement corrigées. Par ailleurs, certains mandats de gestion
exigeant la communication de renseignements personnels, bien qu'autorisés
par la Loi sur l'accès, ne comportaient pas toutes les clauses
exigées par l'article 67.2 de cette loi. Les corrections nécessaires
seront donc bientôt apportées aux contrats ou aux ententes qui
les encadrent.
Par ailleurs, le Comité interministériel sur la
protection des renseignements personnels a demandé aux ministères
et aux organismes publics de procéder à une évaluation de leur
capacité de se conformer aux dispositions de l'article 62
de la Loi sur l'accès et d'en communiquer les résultats dans leur
rapport d'activité 2001-2002. Rappelons que cet article précise
à quelles conditions et dans quelles circonstances le personnel
de la Commission peut prendre connaissance de renseignements personnels.
Bien que le rapport soumis par la firme spécialisée n'ait relevé
aucune irrégularité à ce sujet, la Commission a planifié la réalisation
de cette évaluation qui portera sur le fichier relatif aux plaintes.
L'évaluation sera réalisée à l'hiver 2002 conformément au
guide d'évaluation remis par le ministère des Relations avec les
citoyens et de l'Immigration, lequel a la responsabilité de superviser
cet exercice.
1.9 Services
téléphoniques
Du 1er avril 2000 au 31 mars 2001,
la Commission a répondu à 5573 appels téléphoniques en provenance
du public. De ce nombre, 2115 appels avaient pour motif une demande
de renseignements concernant le dépôt d'une plainte. Les 3458
autres appels portaient sur des questions diverses reliées à la
Charte et à son application.
2. Traitement des plaintes
Cette section présente un ensemble de statistiques
significatives concernant l'origine des plaintes, leur nombre,
les infractions constatées, les délais de traitement et les motifs
de fermeture de dossiers.
Une plainte peut parfois permettre
de constater plusieurs infractions et elle peut aussi obliger
la Commission à ouvrir de nombreux dossiers. Ainsi, une plainte
concernant l'emballage ou le manuel d'utilisation d'un produit
entraînera l'ouverture d'un dossier visant le commerçant, et probablement
d'autres dossiers visant le distributeur, le grossiste ou même
le manufacturier. Cette approche permet, entre autres, de trouver
des solutions beaucoup plus équitables, durables et systémiques
aux contraventions à la Charte.
De fait, avant de recourir à une
mise en demeure, des démarches incitatives assorties de conseils
quant aux solutions acceptables sont généralement réalisées. Ce
n'est qu'après avoir constaté qu'elles sont sans effet qu'une
mise en demeure sera signifiée. Dans les rares cas où cette derrière
aura été ignorée, la Commission transmettra alors le dossier au
Procureur général.
Il est opportun, enfin, de rappeler
que la Commission ne peut pas toujours agir à la suite de la réception
d'une plainte. Notamment, le requérant peut décider de l'abandonner,
la Commission peut ne pas avoir juridiction ou la plainte peut
ne pas être fondée ou s'avérer irrecevable. C'est pourquoi la
Commission a développé un indicateur permettant de mesurer son
efficacité uniquement dans les dossiers où elle avait eu la possibilité
d'agir. À la lumière de cet indicateur qui établit le véritable
taux de correction des contraventions, il est très significatif
de constater qu'il a été de 91 % pour le présent exercice
et de 88 % pour le précédent.
2.1 L'origine
des plaintes
Le tableau qui suit immédiatement
indique, depuis 1997, le nombre de personnes ayant porté plainte
une ou plusieurs fois Le deuxième tableau indique, pour la période
2000-2001, le nombre de requérants ainsi que le nombre de plaintes
portées par région administrative. Le premier tableau indique
que le nombre des personnes déposant une seule plainte auprès
de la Commission a tendance à augmenter régulièrement et de manière
significative. Il importe aussi de signaler que les auteurs de
plaintes nombreuses agissent le plus souvent au nom d'associations
qui recueillent les plaintes individuelles de leurs membres.
LE COMPORTEMENT DES REQUÉRANTS
DEPUIS 1997
Le nombre de plaintes
|
1997/1998
|
1998/1999
|
1999/2000
|
2000/2001
|
1 plainte |
459
|
662
|
750
|
827
|
2 à 5 plaintes |
151
|
211
|
302
|
236
|
6 à 10 plaintes |
18
|
25
|
39
|
38
|
11 à 25 plaintes |
14
|
21
|
33
|
25
|
26 à 49 plaintes |
3
|
8
|
7
|
8
|
50 à 100 plaintes |
1
|
3
|
3
|
4
|
Plus de 100 plaintes |
3
|
2
|
2
|
3
|
TOTAL |
649
|
932
|
1136
|
1141
|
L'ORIGINE GÉOGRAPHIQUE DES REQUÉRANTS
ET LE NOMBRE DE PLAINTES PORTÉES EN 2000-2001
Région administrative
|
Nombre de
requérants
|
Nombre de
plaintes
|
00 - Hors Québec
|
4
|
7
|
01 - Bas Saint-Laurent
|
10
|
16
|
02 - Saguenay - Lac Saint-Jean
|
23
|
26
|
03 - Québec
|
100
|
503
|
04 - Mauricie - Bois-Francs
|
25
|
38
|
05 - Estrie
|
40
|
66
|
06 - Montréal
|
470
|
1117
|
07 - Outaouais
|
48
|
191
|
08 - Abitibi-Témiscamingue
|
8
|
13
|
09 - Côte-Nord
|
10
|
10
|
10 - Nord-du-Québec
|
|
1
|
11 - Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine
|
2
|
2
|
12 - Chaudière-Appalaches
|
15
|
54
|
13 - Laval
|
70
|
388
|
14 - Lanaudière
|
53
|
128
|
15 - Laurentides
|
60
|
418
|
16 - Montérégie
|
193
|
447
|
17 - Centre-du-Québec
|
9
|
15
|
TOTAL |
1 141
|
3 440
|
2.2 Évolution
du nombre des plaintes depuis 1998-1999
Depuis 1998-1999 le nombre de
plaintes par année est demeuré relativement constant. Durant la
première période de référence, 3382 plaintes ont été reçues; 3310
l'ont été en 1999-2000; en 2000-2001, ce chiffre s'élève à 3440.
En 1999-2000, les 3310 plaintes
provenaient de 1136 requérants et visaient 2754 entreprises. Durant
l'exercice 2000-2001, ce sont 1141 requérants qui ont déposé 3440
plaintes contre 2945 entreprises.
2.3
Les infractions constatées
Rappelons qu'une plainte peut
donner lieu à la constatation de plusieurs infractions. Il est
donc normal que les chiffres qui suivent dépassent de manière
significative le nombre de plaintes enregistrées.
Il est par ailleurs intéressant
de noter la grande importance que la population accorde à l'étiquetage
des produits, aux manuels et guides d'emplois qui les accompagnent
ainsi qu'à la publicité qu'elle reçoit (articles 51 et 52 de la
Charte). Ces motifs comptent pour 50 % des infractions rapportées.
À elles seules, les infractions reliées à la langue du commerce
et des affaires représentent, pour l'exercice 2000-2001, 81,6 %
de toutes les infractions constatées.
INFRACTIONS CONSTATÉES DANS LES DOSSIERS
EN 1999-2000 ET 2000-2001
|
Nature de l'infraction
|
1999-2000
|
2000-2001
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Qualité du français
|
51
|
1,3 %
|
380
|
,9 %
|
Langue de l'Administration
(art. 2)
|
170
|
4,4 %
|
193
|
4,4 %
|
Langue de service (art. 5)
|
170
|
4,4 %
|
196
|
4,5 %
|
Produits, étiquetage, etc.
(art. 51)
|
1492
|
38,5 %
|
1490
|
33,9 %
|
Catalogues, dépliants, etc.
(art. 52)
|
472
|
12,3 %
|
594
|
13,5 %
|
Logiciels, ludiciels (art.
52.1)
|
-
|
-
|
190
|
4,3 %
|
Contrats (art. 55)
|
-
|
-
|
811
|
,8 %
|
Bons de commande, etc.
(art. 57)
|
125
|
3,2 %
|
122
|
2,8 %
|
Affichage public et commercial
(art. 58)
|
664
|
17,3 % |
846
|
19,2 %
|
Affichage de la raison sociale
(art. 68)
|
253
|
6,6 %
|
270
|
6,1 %
|
Programme de francisation
(art. 139 à 151)
|
-
|
-
|
791
|
,8 %
|
Autres
|
452
|
11,7 %
|
296
|
6,8 %
|
TOTAL
|
3849
|
100 %
|
4395
|
100 %
|
2.4 Les
délais de traitement des plaintes
La Commission accorde une très
grande importance au temps requis pour fermer un dossier. Il en
va de la crédibilité du système, mais aussi, de l'atteinte des
objectifs de respect de la Charte qui constitue l'essentiel du
mandat de la Commission. Bien sûr, tous les dossiers ne peuvent
être réglés à la même vitesse. Il va de soi que les dossiers exigeant
des interventions à de multiples niveaux tels que, par exemple,
ceux concernant la commercialisation d'un produit et impliquant
le commerçant, le distributeur et le manufacturier, ne peuvent
facilement être réglés en deçà de six mois. Il demeure que la
Commission ne cesse de chercher à améliorer son efficacité avec
les moyens qui lui sont consentis.
En pratique, elle réussit à ne
pas se laisser déborder et, même, à prendre une certaine avance
qui lui permettra, conformément à son plan stratégique 2001-2004,
de mettre plus d'énergie à la mise en œuvre de stratégies davantage
sectorielles et dont les effets seront plus durables.
Alors qu'elle en avait ouvert
3676 durant l'exercice 2000-2001, la Commission ne comptait plus
que 2 897 dossiers actifs au 31 mars 2001. De ce
nombre, 38 % avaient moins de 6 mois, 16 % de 6 à 12 mois
et 46 % plus d'une année. La grande majorité des dossiers
qui ont plus d'une année ont trait à une infraction présumée concernant
l'affichage des raisons sociales. Il faut rappeler, qu'à la suite
de l'avis du Conseil de la langue française sur cette question
et qu'en raison de la tenue des États généraux sur la situation
et l'avenir de la langue française au Québec, la Commission a
pris la décision, en septembre 1998, de mettre ces plaintes
en veilleuse.
Le tableau suivant fournit une
comparaison entre le présent exercice et le précédent quant à
la productivité de la Commission. Si l'on tient compte de l'augmentation
du nombre de plaintes et de dossiers ouverts, on ne peut que constater
une augmentation significative de la productivité de la Commission.
Dans les faits, elle a fermé 3722 dossiers au cours du présent
exercice, contre 3110 durant le précédent.
DÉLAIS DE FERMETURE DES DOSSIERS
EN 1999-2000 ET 2000-2001
|
Délai
|
1999-2000
|
2000-2001
|
Moins de 6 mois
|
55,42 %
|
62,89 %
|
De 6 à 12 mois |
17,73 % |
21,21 % |
Plus de 12 mois |
26,84 %
|
15,90 %
|
2.5
Le nombre de mises en demeure signifiées
Au cours du présent exercice,
la Commission s'est vue placée dans l'obligation de signifier
527 mises en demeure. Au cours de l'exercice précédent, 407 mises
en demeure avaient dû être signifiées. Il s'agit d'une augmentation
significative qu'il serait pour l'instant imprudent d'expliquer
par l'hypothèse d'un durcissement de l'attitude des entreprises.
L'accroissement important du nombre de dossiers fermés au cours
de l'exercice pourrait expliquer ce phénomène.
2.6
Les principaux motifs de fermeture de dossiers
Plusieurs raisons peuvent entraîner
la fermeture d'un dossier. Il y a cependant lieu de se réjouir
du fait qu'une proportion très grande de dossiers peuvent être
fermés parce que la situation a été corrigée et rendue conforme
aux dispositions de la Charte. C'est ainsi, qu'en 2000-2001, 51 %
des dossiers ont été fermés pour ce motif. Si l'on soustrait du
nombre des dossiers fermés tous ceux qui l'ont été parce que la
plainte a été retirée, parce que la Commission n'avait pas juridiction
ou a refusé d'agir, parce que la plainte n'était pas fondée ou
était irrecevable ou, encore, parce que l'établissement avait
cessé ses activités, ou enfin parce que la plainte était déjà
traitée dans un programme de francisation, le taux de correction
obtenu par la Commission est de 91 %.
Le tableau suivant présente une
comparaison entre le présent exercice et le précédent quant aux
principaux motifs de fermeture de dossiers.
PRINCIPAUX MOTIFS DE FERMETURE
DE DOSSIERS
(1999-2000 ET 2000-2001)
|
Motifs
de la fermeture |
1999-2000
|
2000-2001
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Plainte retirée
|
89
|
3 %
|
86
|
2,3 %
|
Impossibilité d'agir
|
414
|
13 %
|
517
|
14 %
|
Plainte non fondée ou irrecevable
|
713
|
22 %
|
848
|
23 %
|
Situation corrigée
|
1536
|
49 %
|
1899
|
51 %
|
Établissement fermé
|
95
|
3 %
|
80
|
2 %
|
Dossier transmis au Procureur
général
|
212
|
7 %
|
196
|
5 %
|
ANNEXE 1
Liste des dossiers où il y a
eu condamnation et amende
au cours de l'exercice 2000-2001
LÉGENDE
: objet de l'infraction |
Article 51
|
Inscription
sur un produit, mode d'emploi |
Article 52
|
Catalogues,
brochures, dépliants, annuaires, sites Web |
Article 52.1
|
Logiciel,
ludiciel ou système d'exploitation |
Article 57
|
Demande
d'emploi, facture, bon de commande |
Article 58
|
Affichage
public et commercial |
Article 139
|
Inscription
auprès de l'Office de la langue française |
Article 143
|
Défaut
de se conformer aux éléments et aux étapes du programme de
francisation ou de remettre à l'Office le rapport sur sa mise
en oeuvre. |
Article 175
|
Refus
de fournir des renseignements pertinents |
Article 176
|
Entrave
à l'action de la Commission |
*Règl. Article 21
|
Affichage
du mode d'utilisation d'un appareil installé en permanence
dans un lieu public |
|
*Règlement
sur la langue du commerce et des affaires |
Nom du contrevenant poursuite
|
Date de poursuite
|
Article
|
Total des amendes
|
BAR BALOO'S (9016-9061 Québec inc.)
|
2000-04-03
|
Article 58
|
500 $
|
LES ALIMENTS NATURELS OPTIMUM ENR.
(9019-2014 Québec inc.)
|
2000-04-03
|
Article 51
|
500 $
|
PROSOL DISTRIBUTION INC.
|
2000-04-06
|
Article 51
|
500 $
|
LA LIONNE ET LE MORSE
|
2000-04-13
|
Article 58, 2o
|
500 $
|
LES ALIMENTS EN VRAC PAPILLON INC.
|
2000-04-18
|
Article 58,2o
|
500 $
|
THE BUSINESS DEPOT LTD (BUREAU EN
GROS)
|
2000-04-18
|
Article 51
|
500 $
|
LES ALIMENTS BELLES PATTES
(9057-6182 Québec inc.)
|
2000-04-18
|
Article 51
|
500 $
|
LES ALIMENTS BELLES PATTES
(9057-6182 Québec inc.)
|
2000-04-18
|
Article 51
|
500 $
|
RESTAURANT DEUX-MONTAGNES
(3099-3844 Québec inc.)
|
2000-04-26
|
Article 58,2o
|
500 $
|
ANIMALERIE SNOWDON
|
2000-04-27
|
Article 58,1o
|
250 $
|
R.D. MANAGEMENT
|
2000-05-01
|
Article 58,2o
|
250 $
|
LANCIA (3143546 Canada inc.)
|
2000-05-31
|
Article 58,2o
|
500 $
|
MANOIR CHAREST
|
2000-05-31
|
Article 58,2o
|
250 $
|
J.K.S. MARTIAL ARTS (9012-6848
Québec inc.)
|
2000-06-01
|
Article 58
|
500 $
|
CLUB LA CITÉ (2809630 Canada inc.)
|
2000-06-08
|
Article 176
|
500 $
|
AMEUBLEMENT THOMASVILLE (3122158 Canada
inc.)
|
2000-06-09
|
Article 52
|
500 $
|
SUNGLASS HUT OF CANADA LTD
|
2000-06-19
|
Article 52
|
500 $
|
LES ALIMENTS NATURELS OPTIMUM
(9019-2014 Québec inc.)
|
2000-06-21
|
Article 51
|
500 $
|
PIZZA ITALIE
|
2000-06-21
|
Article 51
(menu)
|
250 $
|
JACQUES CHAMARD & FILS INC.
|
2000-06-27
|
Article 51
|
500 $
|
LE ROULEMENT NATIONAL LTÉE
(Wajax composantes industrielles ltée)
|
2000-06-27
|
Article 143
|
500 $
|
SPORTS EXPERTS INC.
|
2000-07-04
|
Article 51
|
500 $
|
SPORTS EXPERTS INC.
|
2000-07-04
|
Article 51
|
500 $
|
SPORTS EXPERTS INC.
|
2000-07-04
|
Article 51
|
500 $
|
SPORTS EXPERTS INC.
|
2000-07-04
|
Article 51
|
500 $
|
RESTAURANT COCO PAZZO INC.
|
2000-07-10
|
Article 58,2o
|
500 $
|
TANIA LINGERIE LTÉE (en récidive -
2e condamnation)
|
2000-07-14
|
Article 146
|
500 $
|
LE MEILLEUR PRIX 1$ PLUS (2756-3600
Québec inc.)
|
2000-08-02
|
Article 51
|
500 $
|
LE SERGENT RECRUTEUR (9036-4407 Québec
inc.)
|
2000-08-07
|
Article 58
|
500 $
|
THE BUSINESS DEPOT LTD (BUREAU EN
GROS)
|
2000-08-09
|
Article 51
|
500 $
|
THE BUSINESS DEPOT LTD (BUREAU EN
GROS)
|
2000-08-09
|
Article 51
|
500 $
|
MACHINERIE WILSON CIE LTÉE
|
2000-08-09
|
Article 143
|
500 $
|
LE GROUPE DE MODE DOUBLE J. INC.
|
2000-08-11
|
Article 51
|
500 $
|
VICEROY CONSTRUCTION COMPANY CANADA
LTD
|
2000-08-17
|
Article 52
|
500 $
|
THE BUSINESS DEPOT LTD (BUREAU EN
GROS)
|
2000-08-29
|
Article 51
|
500 $
|
THE BUSINESS DEPOT LTD (BUREAU EN
GROS)
|
2000-08-29
|
Article 51
|
500 $
|
THE BUSINESS DEPOT LTD (BUREAU EN
GROS)
|
2000-08-29
|
Article 51
|
500 $
|
THE BUSINESS DEPOT LTD (BUREAU EN
GROS)
|
2000-08-29
|
Article 51
|
500 $
|
THE BUSINESS DEPOT LTD (BUREAU EN
GROS)
|
2000-08-29
|
Article 51
|
500 $
|
WCI CANADA INC.
|
2000-09-05
|
Article 51
|
500 $
|
RESTAURANT MESS HALL (301365-1 Canada
inc.)
|
2000-09-11
|
Article 58,2o
|
500 $
|
TI TITANIUM LTÉE
|
2000-09-25
|
Article 143
|
500 $
|
FUTURE SHOP
|
2000-10-26
|
Article 51
|
500 $
|
AUTO STOLZ (3288943 Canada inc.)
|
2000-10-30
|
Article 57
|
500 $
|
EATZ OUT OUEST (3124266 Canada inc.)
|
2000-11-02
|
Article 58
|
500 $
|
REVUE COMMERCE WEST ISLAND
|
2000-11-09
|
Article 58
|
250 $
|
IMPRIMERIE CALICO
|
2000-11-09
|
Article 58,1o
|
250 $
|
ROLIEM & BROWN (3219232 Canada
inc.)
|
2000-11-20
|
Article 175
|
500 $
|
STATIONNEMENT CARRÉ-ÉLÉGANT INC.
|
2000-11-21
|
Article 58, 2o
|
500 $
|
PET SCIENCE LTD
|
2000-11-21
|
Article 51
|
500 $
|
DÉMÉNAGEMENT PRINCE (2701545 Canada
inc.)
|
2000-11-22
|
Article 58, 1o
|
500 $
|
FROMAGERIE CAVALLARO (3013472 Canada
inc.)
|
2000-11-28
|
Article 51
|
500 $
|
BICYCLE & ARTICLES DE SPORT FRASER
(170803 Canada inc.)
|
2000-11-28
|
Article 58, 2o
|
500 $
|
BICYCLE & ARTICLES DE SPORT FRASER
(170803 Canada inc.)
|
2000-11-28
|
Article 57
|
500 $
|
VOYAGES MARDI GRAS (2717328 Canada
inc.)
|
2000-11-29
|
Article 58, 1o
|
500 $
|
U-HAUL CO. (CANADA) LTÉE
|
2000-11-29
|
Article 58, 1o
|
500 $
|
U-HAUL CO. (CANADA) LTÉE
|
2000-11-29
|
Article 58, 2o
|
500 $
|
CELLULAND (9017-1356 Québec inc.)
|
2000-11-29
|
Article 58, 1o
|
500 $
|
TECHNOLOGIE MYNIX INC.
|
2000-12-04
|
Article 175
|
500 $
|
HÔTEL DAYS INN (9028-3581 Québec
inc.)
|
2000-12-04
|
Article 58, 2o
|
500 $
|
BUREAU EN GROS
|
2000-12-04
|
Article 51
|
500 $
|
CENTRE DE RESSOURCES STENTOR
INC.
|
2000-12-04
|
Article 175
|
500 $
|
FUTURE SHOP
|
2000-12-06
|
Article 51
|
500 $
|
FITNESS DÉPÔT (9009-5050 Québec
inc.)
|
2000-12-20
|
Article 51
|
500 $
|
CENTRE D'AMUSEMENT UNIQUE
(9042-2247 Québec inc.)
|
2000-12-20
|
Règl.21-art.58
|
500 $
|
MULTIMICRO (HARTCO)
|
2000-12-20
|
Article 51
|
500 $
|
CASA PINO (3093-8633 Québec inc.)
|
2001-01-22
|
Article 58, 2o
|
500 $
|
FUTURE SHOP LTÉE
|
2001-01-24
|
Article 51
|
500 $
|
FUTURE SHOP LTÉE
|
2001-01-24
|
Article 51
|
500 $
|
FUTURE SHOP LTÉE
|
2001-01-24
|
Article 51
|
500 $
|
FUTURE SHOP LTÉE
|
2001-01-24
|
Article 52.1
|
500 $
|
DÉCARIE SATURN, SAAB, ISUZU
(2528-9323 Québec inc.)
|
2001-02-05
|
Article 57
|
500 $
|
SEARS CANADA INC.
|
2001-02-07
|
Article 51
|
500 $
|
SEARS CANADA INC.
|
2001-02-07
|
Article 51
|
500 $
|
FUTURE SHOP LTÉE
|
2001-02-22
|
Article 51
|
500 $
|
CASINO ROYAL (113475 Canada inc)
|
2001-02-09
|
Article 51
|
500 $
|
PRODUITS POUR ANIMAUX YAMAS INC.
|
2001-03-20
|
Article 51
|
500 $
|
CENTRE DE RESSOURCES STENTOR
INC
|
2001-03-08
|
Article 175
|
500 $
|
J.E. MONDOU LTÉE
|
2001-03-14
|
Article 51
|
500 $
|
J.E. MONDOU LTÉE
|
2001-03-14
|
Article 51
|
500 $
|
J.E. MONDOU LTÉE
|
2001-03-14
|
Article 51
|
500 $
|
J.E. MONDOU LTÉE
|
2001-03-14
|
Article 51
|
500 $
|
J.E. MONDOU LTÉE
|
2001-03-14
|
Article 51
|
500 $
|
|
ANNEXE 2
CODE D'ÉTHIQUE ET DE DÉONTOLOGIE DES MEMBRES
DE LA COMMISSION DE PROTECTION DE LA LANGUE FRANÇAISE
Loi sur le ministère du Conseil exécutif
(L.R.Q., c. M-30, a. 3.0.1 et 3.0.2; 1997, c. 6, a. 1)
CHAPITRE I
OBJET ET CHAMP D'APPLICATION
1. Le présent code s'applique aux membres de La
Commission de protection de la langue française.
CHAPITRE II
PRINCIPES D'ÉTHIQUE ET RÈGLES GÉNÉRALES DE DÉONTOLOGIE
2. Les membres de la Commission sont nommés pour
contribuer, dans le cadre de leur mandat, à la réalisation de
la mission de l'État et, le cas échéant, à la bonne administration
de ses biens.
Leur contribution doit être faite, dans le respect
du droit, avec honnêteté, loyauté, prudence, diligence, assiduité
et équité.
3. Le membre de la Commission est tenu, dans l'exercice
de ses fonctions, de respecter les principes d'éthique et les
règles de déontologie prévus par la loi et le règlement sur l'éthique
et la déontologie des administrateurs publics (824-98), ainsi
que ceux établis dans le présent code d'éthique et de déontologie.
En cas de divergence, les principes et les règles les plus exigeants
s'appliquent.
Il doit, en cas de doute, agir selon l'esprit
de ces principes et de ces règles. Il doit de plus organiser ses
affaires personnelles de telle sorte qu'elles ne puissent nuire
à l'exercice de ses fonctions.
4. Le membre de la Commission est tenu à la discrétion
sur ce dont il a connaissance dans l'exercice ou à l'occasion
de l'exercice de ses fonctions et est tenu, à tout moment, de
respecter le caractère confidentiel de l'information ainsi reçue.
Cette obligation n'a pas pour effet d'empêcher
un membre de la Commission représentant ou lié à une entreprise
ou à un groupe d'intérêts particulier de les consulter ni de leur
faire rapport, sauf si l'information est confidentielle suivant
la loi ou si la Commission exige le respect de la confidentialité.
5. Le membre de la Commission doit, dans l'exercice
de ses fonctions, prendre ses décisions indépendamment de toutes
considérations politiques partisanes.
6. La présidente de la Commission doit faire preuve
de réserve dans la manifestation publique de ses opinions politiques.
7. La présidente de la Commission ne peut, sous
peine de révocation, avoir un intérêt direct ou indirect dans
un organisme, une entreprise ou une association si cela la place
dans une situation de conflit d'intérêts.
Toutefois cette révocation n'a pas lieu, advenant
le cas où un tel intérêt lui échoit par succession ou donation,
pourvu qu'elle y renonce ou en dispose avec diligence.
8. Le membre de la Commission doit éviter de se
placer dans une situation de conflit d'intérêts.
S'il a un intérêt direct ou indirect dans un organisme,
une entreprise ou une association, ou s'il a avec eux des liens
de nature à le placer en situation de conflit d'intérêts, il doit,
sous peine de ré-vocation, dénoncer par écrit cette situation
à la présidente de la Commission et, le cas échéant, s'abstenir
de participer à toute délibération, discussion ou décision susceptible
d'affecter l'organisme ou l'association, ou susceptible d'affecter
les intérêts de l'entreprise, notamment sa situation par rapport
à ses concurrents.
Il doit en outre se retirer de la salle du Conseil
pour la durée des délibérations ou du vote, soit qu'ils portent
sur une telle décision, soit qu'ils visent à déterminer s'il existe
ou non à l'égard de ce membre une telle situation de conflit d'intérêts,
et le procès-verbal doit alors en faire état.
9. Le membre de la Commission ne doit pas confondre
les biens de l'organisme avec les siens et ne peut les utiliser
à son profit ou au profit de tiers.
10. La présidente de la Commission doit exercer
ses fonctions de façon exclusive sauf si l'autorité qui l'a nommée
ou désignée la nomme ou la désigne aussi à d'autres fonctions.
Elle peut, toutefois, exercer des activités didactiques pour lesquelles
elle peut être rémunérée et des activités non rémunérées dans
des organismes sans but lucratif si elle y est autorisée par le
secrétaire général du Conseil exécutif.
11. Le membre de la Commission ne peut accepter
aucun cadeau, marque d'hospitalité ou autre avantage que ceux
d'usage et d'une valeur modeste.
Tout autre cadeau, marque d'hospitalité ou avantage
reçu doit être retourné au donateur ou à l'État.
12. Le membre de la Commission ne peut, directement
ou indirectement, accorder, solliciter ou accepter une faveur
ou un avantage indu pour lui-même ou pour un tiers.
13. Le membre de la Commission ne doit pas, dans
la prise de ses décisions, se laisser influencer par des offres
d'emploi.
14. Le membre de la Commission qui a cessé d'exercer
ses fonctions doit se comporter de façon à ne pas tirer d'avantages
indus de ses fonctions antérieures au service de la Commission.
15. Le membre de la Commission qui a cessé d'exercer
ses fonctions ne doit pas divulguer une information confidentielle
qu'il a obtenue ni donner à quiconque des conseils fondés sur
de l'information non disponible au public concernant la Commission,
ou un autre organisme ou entreprise avec lequel il avait des rapports
directs importants au cours de l'année qui a précédé la fin de
son mandat.
Il lui est interdit, dans l'année qui suit la
fin de ses fonctions, d'agir au nom ou pour le compte d'autrui
relativement à une procédure, à une négociation ou à une autre
opération à laquelle la Commission est partie et sur laquelle
il détient de l'information non disponible au public.
Les membres de la Commission ne peuvent traiter,
dans les circonstances qui sont prévues à cet alinéa, avec un
membre qui y est visé dans l'année où celui-ci a quitté ses fonctions.
16. La présidente doit s'assurer du respect des
principes d'éthique et des règles de déontologie par les membres
de la Commission.
CHAPITRE III
17. La présidente doit informer le secrétaire
général du Conseil exécutif de son intention de présenter sa candidature
à une charge publique élective.
18. La présidente qui veut se porter candidate
à une charge publique élective doit se démettre de ses fonctions.
CHAPITRE IV
RÉMUNÉRATION (non applicable)
19. Le présent code d'éthique entre en vigueur
le 15 mars 2000
No de résolution : 2000-03-15.28