Une agression sexuelle est un acte de pouvoir et de domination de nature criminelle.
C’est une expérience déshumanisante, une violation profonde de l’être humain. Certaines victimes racontent que l’agression les a changées, leur a enlevé quelque chose. Au lieu de la considérer comme une personne, avec respect, l’agresseur a réduit la personne au statut d’objet sexuel : il l’a utilisée comme une chose.
Une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, notamment dans celui des enfants, par une manipulation affective ou du chantage. Il s’agit d’un acte visant à assujettir une autre personne à ses propres désirs par un abus de pouvoir, par l’utilisation de la force ou de lac contrainte, sous la menace implicite ou explicite.
Il y a agression sexuelle lorsqu’un geste à caractère sexuel est commis sans le consentement libre de la personne qui le subit, et ce, peu importe l’âge, le sexe, la culture, la religion, l’orientation sexuelle de la personne qui commet l’agression ou de celle qui en est victime, peu importe également le lien qui existe entre les deux.
Dans le cas des enfants, on parle plutôt d’abus sexuel. Il s’agit souvent d’une situation où un adulte utilise sa position d’autorité pour obtenir une gratification sexuelle. Il peut s’agir de baiser, de caresse, d’attouchement, de pénétration. Lorsque l’abuseur est en lien de parenté directe (père, grand-père, frère) il s’agit alors d’inceste.
Une grande variété d’expressions sont utilisées pour définir l’agression sexuelle, dont viol, contact sexuel, infraction sexuelle, crime à caractère sexuel, abus sexuel, inceste, harcèlement sexuel, exhibitionnisme/voyeurisme. prostitution et pornographie juvéniles.
Ce sont majoritairement des femmes et des jeunes qui sont victimes d’agression sexuelle . En effet, parmi les victimes d’agression sexuelle, 85 % sont des femmes et 62 % sont de jeunes. Même si l’on retrouve des victimes d’agression sexuelle dans tous les groupe d’âge, les femmes de 18 à 24 ans sont les plus touchées. Parmi les enfants de moins de 12 ans, 31 % sont des victimes de sexe masculin.
La plupart du temps, la victime connaît son agresseur. Dans 76 % des cas d’agression sexuelle comptabilisés en 2001, la victime était une personne de l’entourage du présumé agresseur. Celui-ci peut être un membre de la famille, du cercle d’amis, du voisinage, du milieu de travail ou de loisir. Il peut s’agir d’un conjoint ou petit ami ou d’un ex-conjoint ou ex-petit ami.
Même sans violence physique, une agression sexuelle laisse des marques qui guérissent mal. L’intensité de la blessure peut varier d’une personne à l’autre et selon le type d’agression et les circonstances. Les conséquences se manifestent par les problèmes de santé physique et des difficultés psychologiques. Les enfants peuvent de plus vivre un sentiment de trahison lorsque les abus se pratiquent au sein de sa famille.
Voici les principales conséquences observées chez :
Certaines conséquences (peur de l'agresseur et de représailles, crainte de la réaction des parents et des proches, sentiment de culpabilité et de honte, etc.) peuvent pousser la victime à ne pas parler de l'agression qu'elle a subie.
Cependant, rompre le silence permet d'atténuer les effets d'une agression sexuelle. Il est donc important d'en parler à quelqu'un.
Veuillez consulter le site www.agressionsexuelle.com pour de plus amples informations.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux a également réalisé d'autres campagnes d'information sociétales destinées à soutenir ses orientations :
Il existe plusieurs ressources disponibles pour venir en aide aux victimes et aux agresseurs sexuels, mais elles peuvent varier d’une région à l’autre. Il s’agit de contacter le CLSC de votre territoire pour connaître les ressources disponibles.
Tel-Jeunes est une ressource qui s’adresse spécifiquement aux jeunes par écoute téléphonique (1-800-263-2266) ou en répondant via son site Internet : http://www.teljeunes.com
Le gouvernement du Québec s’est doté de moyens d’action et a soutenu diverses initiatives permettant de venir en aide aux victimes d’agression sexuelle. En 2001, Les Orientations gouvernementales en matière d’agression sexuelle et le Plan d’action qui s’y rattache ont été diffusés, donnant ainsi une série de mesures à prioriser pour contrer ce problème. En ce qui concerne les enfants, l’Entente multisectorielle relative aux enfants victimes d’abus sexuels, de mauvais tratement physiques ou d’une absence de soins menaçant leur santé physique, a été élaborée pour garantir une meilleure protection et apporter l’aide nécessaire aux enfants victimes d’abus sexuels mais aussi de mauvais traitements et de négligence grave.