Aventure Quelle vie de chien? André Heller, Descente Malbaie. © Tourisme Québec : Gilles Chaumel Debout derrière le traîneau, le conducteur est emporté par une griserie indicible, partagé entre la beauté du paysage de Charlevoix, le jappement joyeux des chiens, et le silence qui, malgré tout, ne tarde pas à s’installer au bout de quelques centaines de mètres. Une expédition en traîneau à chiens, lorsqu’elle est menée de main de maître par des mushers aussi attentifs, soigneux et respectueux des gens et des bêtes que Gisèle Dumont et André Heller de Descente Malbaie, s’avère une expérience rare et riche. Ça a été la nôtre durant deux jours, à ma blonde et à moi. Des amants de la nature et de la vie Gisèle et André sont des amants indéfectibles de la nature, des oiseaux rares qui vivent dans leur maison de bois rond, chauffés et éclairés à l’énergie solaire. Ici, le développement durable s’applique au quotidien. Ça ne veut pas dire sans confort, au contraire. Le visiteur qui arrive à Descente Malbaie, à l’extrémité nord de Saint-Aimé-des-Lacs, est accueilli dans une maison chaleureuse, sentant bon le bois qui brûle dans le poêle. Une fois les préparatifs complétés et que nos hôtes se sont assuré que tout un chacun est vêtu convenablement pour l’expédition de deux jours surnommée « Ma cabane au Canada », il est temps de faire la visite du chenil et de présenter aux invités chacun des chiens de la meute, question d’apprivoiser les uns avec les autres. Gisèle Dumont, Descente Malbaie. © Tourisme Québec : Gilles Chaumel Avoir du chien En général, dans ce contexte, ce sont plus souvent les humains qui ont besoin d’être rassurés Aujourd’hui, cette tâche revient à Gisèle. Elle prend un plaisir évident à décrire à ses invités le caractère de ses chiens, la façon dont on doit les approcher et se conduire avec eux, c’est-à-dire avec fermeté (ils sont là pour travailler!), mais surtout avec beaucoup de respect. « Ces chiens sont des professionnels qui connaissent parfaitement les consignes et ont l’oreille très fine. On n’a surtout pas à leur crier après pour qu’ils obéissent. Par contre, ils aiment être encouragés, en étant appelé par leur nom », d’expliquer Gisèle. La tournée du chenil est un rituel qui, lorsqu’il se termine, suscite un concert de jappements excités de la meute qui sent que le départ approche. Gisèle et André auront pris soin, auparavant, de diviser les attelages de manière à marier les caractères des chiens à ceux de leurs clients. Une expédition fascinante Arrive enfin le départ. André en tête que tous les chiens des trois traîneaux voudront suivre. C’est là que chaque conducteur, qui aura bénéficié auparavant des judicieux conseils de Gisèle sur la façon de conduire son attelage, devra faire montre de son nouveau savoir faire. En fait, ça ne prend qu’une vingtaine de minutes pour que tout le monde, humains et bêtes soient totalement à l’aise. Sur le parcours les arrêts sont fréquents. Notre hôte, véritable maître ès écotourisme, nous identifie les innombrables pistes de lynx, d’orignaux, de martres, de lièvres et autres mammifères qui longent notre route, raconte leurs moeurs, présente les montagnes environnantes, le mont du Lac-des-Cygnes, celui de la Noyée, le Gros Mont... Bref, tout un monde à la fois sauvage et intensément beau qu’on découvre au fils des heures. À chacun sa niche La « cabane au Canada », objectif de cette première journée, est un refuge véritablement rustique situé sur la rive d’un tout petit lac isolé, mais qui offre tout le confort nécessaire. On se fait un feu dans la « truie » (petit poêle à bois) en arrivant et on va chercher de l’eau, en raquette, à la rivière. Au menu du souper, un couscous accompagné d’un bon vin! La soirée se passe à se faire raconter les légendes du coin et des anecdotes de chiens de traîneaux toutes plus drôles les unes que les autres. Dans la nuit froide, le ciel maculé d’étoiles et percé d’une lune vive semble inspirer les chiens qui, tout à coup, sur le coup de minuit, se mettent à hurler à l’unisson comme si leur vie en dépendait. Dans nos sacs de couchage, on frémit de plaisir devant ce mystère d’autant plus étonnant que les bêtes, au bout d’une trentaine de secondes, s’arrêtent toutes en même temps, comme si un chef d’orchestre en avait donné le signal. Le silence devient alors hallucinant et nous ramène, comme par enchantement, au sommeil bienfaisant. C’est ici qu’on apprend à dormir en souriant. Le lendemain, un périple de quelque 40 kilomètres nous attend jusqu’à notre point de départ en passant par la confortable tente prospecteur ou Stéphane, un guide chevronné et ami de nos hôtes, nous attend pour casser la croute. Lui nous fait rêver de magnifiques randonnées dans les montagnes environnantes qu’on peut accomplir en ski l’hiver et à pied en tout autre saison. Puis c’est le retour et l’arrivée, les chiens ne se font pas priés pour prendre un repos bien mérité. Quand à nous, nous vouons une infinie reconnaissance à Gisèle et André que nous remercions avec effusion. Vivre une telle aventure avec des gens d’exception comme eux est un privilège qu’il n’est pas donné à tous de vivre. Pour ne pas prendre le mauvais traîneau Le traîneau à chiens ne se pratique pas uniquement en expédition comme celle racontée ici. Les entreprises proposent des balades d’une journée, de quelques heures, voir de quelques minutes à celles et ceux qui veulent d’abord se familiariser. Les entreprises de traîneaux à chiens n’offrent pas toutes la même qualité de prestation ni la même intimité entre bêtes et humains. Chacune a ses forfaits et ses façons de faire. Il est conseillé de vérifier auprès d’Aventure Écotourisme Québec, si les producteurs de tourisme d’aventure respectent les normes de qualité et de sécurité édictées par l’association. Web-Truc La banque d’information de Bonjour Québec.com contient une panoplie d’entreprises qui offre ce type d’activité. Vous n’avez qu’à consulter la page de recherche, choisir une région (ou non) et taper « traîneau à chiens ». Facile comme bonjour!   Date de modification : 2006-10-30 Auteur : André Quenneville

À la une... Une avalanche de nouveautés Qui est le vrai père Noël? Sorties d’automne, d’hiver et d’épouvantes Casse-Noisette Noël au Musée des Beaux-Arts de Montréal Mystère et boule de gomme Tintin au Pérou Les coups de cœur d’Oscar Ghez Vitrine de Noël chez Ogilvy Deux époques, deux expos, deux rebelles Neo Rauch : l’énigme allemande

Accueil | Forfaits | Information | Droit d'auteurs Politique de confidentialité | Mise en garde Ministère du Tourisme © Gouvernement du Québec 2005