Médecine au Québec
Les conditions de pratique des médecins spécialistes
et l'accès aux services médicaux spécialisées
(Loi 37)
Augmentation des paramètres de rémunération des médecins
spécialistes
Premièrement, la Loi prévoit quatre
augmentations successives de 2 % des paramètres
de rémunération des médecins spécialistes,
comme ce fut le cas pour les salariés du secteur
public. Cela représente 164,9 millions
de dollars.
Augmentation de l'enveloppe budgétaire consacrée à la rémunération
des médecins spécialistes en fonction du volume d'activité médicales
Deuxièmement, un montant de 184,1 millions
de dollars est alloué pour tenir compte
de l’évolution de la pratique médicale
et, notamment, des effets de la croissance de la population,
de son vieillissement, ainsi que de l’entrée
en pratique des nouveaux médecins spécialistes.
Financement de différentes mesures propres à améliorer la qualité des
services médicaux
Troisièmement, la Loi prévoit une enveloppe
de 119,5 millions de dollars dédiée
à l’amélioration de la qualité
et de l’accessibilité des services médicaux,
ainsi qu’à l’ajout de nouveaux services.
Une portion significative de cette somme, soit quelque
100 millions de dollars, est réservée
pour deux grandes mesures.
- Rémunération
des activités de garde en disponibilité
La mesure envisagée prévoit le versement
de montants forfaitaires modulés en fonction
d’un certain nombre de critères, prenant
notamment en compte la diversité des spécialités
médicales et les caractéristiques des
établissements hospitaliers localisés
en territoires insuffisamment pourvus de professionnels
de la santé. Une attention particulière
sera accordée au fardeau que représente
la garde dans certaines spécialités.
La mesure prendra également en considération
le fait que, dans certains établissements,
la fréquence des quarts de garde peut s’avérer
très élevée lorsque peu de médecins
spécialistes y pratiquent. Cette rémunération
des activités de garde favorisera leur organisation
aux paliers local et régional, ce qui devrait
aider à prévenir des ruptures de services
médicaux en centre hospitalier.
- Rémunération de l’enseignement
clinique et valorisation de la recherche médicale
dans le réseau des hôpitaux universitaires
Cet investissement se justifie par la croissance
importante du nombre d’étudiants admis
dans les facultés de médecine au cours
des dernières années, ce qui a considérablement
augmenté la charge de travail des médecins
professeurs. Le fait de former davantage de nouveaux
diplômés contribuera à accroître
la disponibilité des médecins dans toutes
les régions.
De plus , la bonification de la rémunération
des médecins-chercheurs, est incluse pour conserver
une masse critique de scientifiques de haut niveau
au Québec et y développer un niveau
compétitif de recherche médicale compte
tenu du rôle fondamental que ceux-ci jouent
tant à l’amélioration des pratiques
qu’à l’organisation des soins et
à l’élaboration de solutions à
différents problèmes de santé.
Le solde de l’enveloppe de 119,5 millions de
dollars, soit environ 20 millions de dollars, pourrait
notamment contribuer à l’atteinte des objectifs
suivants :
- Implantation du plan d’action gouvernemental
en santé mentale
Des psychiatres seront rémunérés
pour agir à titre de médecins répondants
de deuxième et de troisième ligne d’un
établissement, ou de plusieurs établissements
d’un territoire de centre de santé et
de services sociaux, ou de territoires d’un
réseau universitaire intégré
de santé (RUIS). Il s’agit d’offrir
aux médecins généralistes et
spécialistes, ainsi qu’aux équipes
professionnelles de première ligne, des services
de soutien sur une variété de problèmes
psychiatriques. Cette mesure vise aussi l’organisation
d’activités de formation, de promotion
et de prévention en santé mentale à
l’intention des équipes de première
et de deuxième ligne.
- Rémunération de la participation
des médecins spécialistes aux travaux
d’organisation régionale des soins médicaux
- Rémunération des services
médicaux dispensés par un moyen ou une
technologie de télécommunication
- Soutien aux établissements de
plus petite taille ou localisés en territoires
désignés comme insuffisamment pourvus
de professionnels de la santé
Il s’agit d’inciter financièrement
les médecins spécialistes à s’engager,
par le biais d’un groupe concerté, à
prendre en charge l’accessibilité et
la prestation continue de services médicaux
spécialisés afin de soutenir des établissements
qui connaissent des pénuries constantes de
médecins spécialistes.
- Mise en place de conditions facilitant
l’implantation d’un programme cadre gouvernemental
de contrôle des infections en établissement
- Amélioration de la performance
du programme québécois de dépistage
du cancer du sein
- Révision des modalités
de plafonnement
En particulier, la rémunération des
activités médicales faites en cas d’urgence
serait exclue du calcul du montant maximum d’honoraires
donnant lieu à la rémunération
majorée en région. On prévoit
aussi un assouplissement des règles relatives
au plafonnement d’activités et au plafonnement
de gains de pratique.
Investissement supplémentaire afin d'accroître le nombre d'interventions chirurgicales
En plus des 468,5 millions de dollars déjà
mentionnés, la même loi prévoit
un montant de 50 millions de dollars
afin d’augmenter les heures de fonctionnement
des blocs opératoires. Cette mise de fonds permettra
de pratiquer environ 30 000 chirurgies de plus chaque
année, visant ainsi une réduction substantielle
des listes d’attente, notamment dans des secteurs
d’activités comme l’oncologie.
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