entête
 
transparente
Accueil > Communiqués de presse
 
   

 

Les distributeurs de livres au Québec : un secteur fragile

Québec, le 5 décembre 2006 – En 2004-2005, les ventes de livres par les distributeurs dont c’était la principale activité totalisaient 214,2 M$, soit une baisse de 0,9 % par rapport à 2002-2003. Au cours de la même période, la marge bénéficiaire de ces établissements est passée de 1,5 % à 1,4 %. C’est ce que révèle l’Enquête auprès des distributeurs et diffuseurs exclusifs de livres, menée à l’hiver 2006 par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec, direction de l’Institut de la statistique du Québec.

La part des distributeurs sur le marché de la vente finale diminue entre 2001 et 2005

Ces résultats confirment la tendance observée depuis 2001 quant au recul des distributeurs sur le marché de la vente de livres neufs au Québec, surtout celui de la vente finale, mais aussi des ventes au réseau de détail (librairies, grandes surfaces et autres points de vente). Sur un total de 616,2 M$ pour les ventes finales de livres en 2001, la part des distributeurs était de 4,6 %, soit 28,4 M$, tandis qu’elle s’établissait à 3,7 % en 2005, soit 26,9 M$ sur les 731,0 M$ de livres neufs vendus au Québec. Il s’agit d’une diminution de 1,5 M$, ou 5,3 %, ce qui contraste fortement avec l’augmentation observée dans l’ensemble des points de ventes, soit 18,6 %.

Toutefois, les ventes finales de livres représentent une part très faible des activités des distributeurs, leur mission étant orientée vers la diffusion et la distribution de livres au réseau de détail.

La valeur des ventes de livres des distributeurs québécois au réseau de détail progresse plus lentement

En 2001, les ventes de livres par le réseau de détail se sont élevées à 479,6 M$. De cette somme, la valeur des ventes de livres provenant d’une maison de distribution québécoise représentait 303,0 M$, soit 63,2 %. Le reste est constitué des ventes de livres provenant directement des éditeurs québécois ou des fournisseurs étrangers, en général des distributeurs établis dans d’autres provinces canadiennes.

En 2004, cette part des distributeurs québécois chutait à 55,5 % et remontait ensuite à 60,0 % en 2005, soit 329,7 M$ sur 549,2 M$. L’augmentation de la valeur des ventes des distributeurs au réseau de détail entre 2001 et 2005, soit  8,8 %, a donc été plus lente que celle de l’ensemble du réseau de détail qui s’établit à 14,5 %.

Les livres québécois en bonne position quant au nombre d’exemplaires vendus par titre

En 2004-2005, les distributeurs québécois ont mis en marché 123 175 titres, dont 94,3 % étaient des livres de littérature générale et 5,7 %, des livres scolaires, tandis que la part des titres québécois était de 19,5 %. Quant au nombre d’exemplaires vendus par les distributeurs, il s’élevait à 17,2 millions, parmi lesquels on comptait 98,4 % de livres de littérature générale et 38,7 % de livres québécois.

Le nombre d’exemplaires vendus par titre québécois est donc supérieur à celui de l’ensemble des livres. En effet, il s’établit à 277, tandis que l’on compte 140 exemplaires vendus en moyenne pour l’ensemble des titres. Ce nombre est de 384 pour les 299 titres canadiens et de 106 pour les 98 821 titres étrangers.


L’Institut de la statistique du Québec produit et diffuse une information statistique pertinente, fiable et actuelle sur l’évolution socioéconomique du Québec et de la société québécoise. Il constitue le lieu privilégié de production et de diffusion de l’information statistique officielle pour les ministères et organismes du gouvernement, et il est responsable de toutes les enquêtes d’intérêt général.

Sources :

  • Benoit Allaire, responsable de projet
    Observatoire de la culture et des communications du Québec
    Institut de la statistique du Québec
    Tél. : (418) 691-2414, poste 3170

  • Centre d'information et de documentation (ISQ)
    Tél.: (418) 691-2401
    ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis)