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Parution du bilan 2006 de la situation démographique au Québec

En 2005, un bébé sur quatre a au moins un parent né à l’étranger

Québec, le 7 décembre 2006 –  On compte 75 % des enfants nés en 2005 dont les deux parents sont nés au Canada; 16 % des enfants ont deux parents nés à l’extérieur du Canada, 4 % ont une mère seulement née à l’étranger et 5 % un père seulement né à l’étranger. Il y a donc 20 % des enfants dont la mère est née à l’étranger. Cette proportion des mères nées à l’extérieur du Canada augmente; elle était de 16 % en 2000 et de 10 % en 1985. La proportion varie aussi selon la région. En 2005, dans l’île de Montréal, pas moins de 51 % des mères sont nées à l’étranger, tandis qu’à Laval, la proportion est de 28 % et que, dans quatre régions, elle ne dépasse pas 1 %, soit dans le Nord-du-Québec, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Côte-Nord et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. C’est ce qu’indique la dernière édition de La situation démographique au Québec de l’Institut de la statistique du Québec qui, en vertu de sa loi constitutive, est tenu « d’établir et de tenir à jour le bilan démographique du Québec ».

Parmi les mariés de 2005, la proportion de personnes nées à l’étranger est de 19 % chez les femmes et de 21 % chez les hommes et, dans plus de un mariage sur quatre (27 %), au moins l’un des deux conjoints est né à l’extérieur du Canada.

La vie moyenne des Québécois atteint 80 ans

L’espérance de vie à la naissance, ou la vie moyenne – l’indicateur le plus important de la santé des populations –, progresse et atteint 77,6 ans chez les hommes, 82,7 ans chez les femmes et 80,3 ans pour les sexes réunis pendant la période 2003-2005. C’est une nette augmentation en regard des chiffres de 1990-1992, soit de 73,7 ans chez les hommes, de 80,8 ans chez les femmes et de 77,3 ans chez les sexes réunis. L’écart entre les sexes diminue donc de 7,1 à 5,1 années, mais l’inégalité des sexes devant la mort reste très importante.

Entre 55 et 65 ans, la migration interne favorise légèrement les régions rurales et les petites villes

Une section spéciale de ce rapport présente une analyse démographique de la migration interne des Québécois entre les âges de 55 et de 65 ans au cours de la décennie 1995-2005. On y montre les effets que peuvent avoir ces déplacements sur la répartition de ces personnes entre les régions du Québec et entre les milieux urbain et rural.

Ainsi, bien que la large majorité des gens qui atteignent l’âge de la retraite ne changent ni de région ni de type de milieu, on estime à 14 % la part de ceux qui l’ont fait entre 1995 et 2005. Dans la cohorte étudiée, ces déplacements résultent en pertes de 2 % pour le milieu urbain et en gains de 7 % pour le milieu rural.

Ce sont principalement les régions rurales et les petites villes de Lanaudière et des Laurentides qui ont vu croître leur effectif, par migration interne, entre 55 et 65 ans, avec des gains de plus de 25 % en 10 ans. Dans une moindre mesure, les portions rurales de la Capitale-Nationale, de la Mauricie, de l’Estrie et de l’Outaouais récoltent également une part. La croissance ne se limite pas au milieu rural, et les portions urbaines des Laurentides, de la Chaudière-Appalaches et du Centre-du-Québec paraissent également attractives à l’orée du troisième âge. À l'inverse, Montréal, Laval, le Nord-du-Québec, la Côte-Nord et la portion urbaine de l’Abitibi-Témiscamingue sont les territoires qui enregistrent les plus importantes attritions de leur cohorte entre 55 et 65 ans.

L’union civile est délaissée par les couples de même sexe au profit du mariage

Les couples homosexuels choisissent le mariage huit fois plus souvent que l’union civile en 2005; on ne compte que 58 unions civiles de conjoints de même sexe en 2005 en comparaison de 452 mariages. L’union civile, qui visait avant tout les couples de même sexe, est maintenant beaucoup plus fréquente chez les couples de sexes opposés.

Une croissance de 49 000 habitants en 2005

L’accroissement de la population du Québec en 2005 est de 48 800 personnes, soit un peu moins que celui de 2004 (52 900). L’effectif de la population atteint 7,6 millions de personnes en janvier 2006. Le taux de croissance pendant l’année 2005 est de 0,6 % en comparaison de 0,7 % en 2004 et en 2003. L’accroissement naturel augmente en 2005 (20 900 plutôt que 18 800) et la migration nette diminue (30 600 au lieu de 34 100). Les données de 2005 sont encore provisoires. La migration nette correspond au solde des entrées et des sorties internationales et interprovinciales, et l’accroissement naturel représente le nombre de naissances moins le nombre de décès. Notons que, depuis 2001, l’apport migratoire dépasse l’accroissement naturel.

Données sur Internet

Le rapport est consultable en format PDF sur le site Web.


L’Institut de la statistique du Québec produit et diffuse une information statistique pertinente, fiable et actuelle sur l’évolution socioéconomique du Québec et de la société québécoise. Il constitue le lieu privilégié de production et de diffusion de l’information statistique officielle pour les ministères et organismes du gouvernement, et il est responsable de toutes les enquêtes d’intérêt général.

Sources :

  • Louis Duchesne
    Tél. : (418) 691-2406, poste 3112
    Institut de la statistique du Québec

  • Centre d'information et de documentation (ISQ)
    Tél.: (418) 691-2401
    ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis)