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Le taux de faible revenu en forte hausse dans la région de Montréal

Québec, le 1er novembre 2006 – Le taux de faible revenu des familles ne cesse de croître à Montréal et atteint le sommet historique de 17,1 % en 2004, soit le niveau le plus élevé au Québec. Par contre, les régions limitrophes de Montréal, telles que les Laurentides, Lanaudière et la Montérégie, font meilleure figure, en affichant un taux inférieur à celui qu’on observe au Québec. D’ailleurs, ces dernières ont vu leur proportion de familles à faible revenu diminuer en regard de l’année 2000. Soulignons aussi qu’en 2004, les régions de la Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale sont celles qui comptent, en proportion, le moins de familles à faible revenu au Québec. C’est ce qui ressort des statistiques basées sur la mesure du faible revenu mises à jour aujourd’hui sur le site Web de l’Institut de la statistique du Québec.

De plus en plus d’enfants vivent dans des familles à faible revenu à Montréal

Le nombre d’enfants de moins de 18 ans vivant dans des familles à faible revenu augmente dans l’ensemble du Québec (+ 2,9 %) depuis l’année 2000. C’est dans les régions du Centre-du-Québec (+ 13,4 %), de l’Estrie (+ 8,4 %) et de Montréal (+ 7,8 %) que les hausses ont été les plus importantes. À Montréal, le nombre d’enfants en situation de faible revenu est passé de 92 570 à 99 750, soit 7 180 enfants de plus qu’en 2000. À l’inverse, c’est dans les régions du Bas-Saint-Laurent (- 11,0 %) et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (- 10,2 %) que le nombre de jeunes à faible revenu a le plus diminué. En proportion, 28,5 % des enfants sont à faible revenu dans la région de Montréal, tandis que, dans la Chaudière-Appalaches, seulement 8,9 % sont dans cette situation.

Près du quart des familles monoparentales sont à faible revenu

Selon le type de familles, le taux de faible revenu varie énormément dans l’ensemble du Québec; 6,8 % des familles comptant un couple sont à faible revenu, comparativement à 27,2 % parmi les familles monoparentales. Entre 2000 et 2004, le taux de faible revenu chez les familles monoparentales a enregistré un recul dans toutes les régions du Québec, exception faite du Centre-du-Québec. La région du Nord-du-Québec affiche toujours la plus grande proportion de familles monoparentales à faible revenu, soit 37,8 %, suivie de la Côte-Nord (34,6 %) et de Montréal (33,0 %). À l’inverse, la région de la Chaudière-Appalaches (19,1 %) est, une quatrième année consécutive, la seule dont le taux de faible revenu chez les familles monoparentales est inférieur à 20 %.
Chez les personnes hors famille, soit les personnes ne faisant pas partie d’un couple ou d’une famille monoparentale, la situation s’améliore dans l’ensemble du Québec depuis l’année 2000. Cependant, les régions de Montréal (26,2 %), de la Mauricie (26,1 %) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean (26,0 %) affichent les taux de faible revenu des personnes hors famille les plus élevés au Québec, et ce, depuis les quatre dernières années. Encore une fois, les régions limitrophes de Montréal obtiennent des taux de faible revenu inférieurs à la moyenne québécoise (23,4 %) en ce qui concerne ces personnes.

Note méthodologique

La mesure du faible revenu utilisée ici est basée sur la moitié du revenu médian québécois après impôt. Notons que le revenu médian est ajusté en fonction de la taille et de la composition de la famille, afin de rendre compte du fait que les besoins d’une famille croissent à mesure que le nombre de membres augmente. En 2004, une famille québécoise composée de deux adultes et de deux enfants est dite à faible revenu si son revenu familial après impôt est inférieur à 24 520 $, tandis que, dans le cas d’une famille monoparentale avec deux enfants, le seuil après impôt est fixé à 20 842 $.

Taux de faible revenu des familles, régions administratives et ensemble du Québec, 2000 et 2004

Région administrative 2000 2004 Écart 2000-2004


% point de pourcentage

01 Bas-Saint-Laurent 9,1 8,1 -1,0
02 Saguenay–Lac-Saint-Jean 8,3 8,1 -0,2
03 Capitale-Nationale 7,5 6,7 -0,8
04 Mauricie 10,4 10,4 0,0
05 Estrie 8,6 8,7 0,1
06 Montréal 15,6 17,1 1,5
07 Outaouais 10,6 9,8 -0,8
08 Abitibi-Témiscamingue 10,3 9,7 -0,6
09 Côte-Nord 10,9 10,2 -0,7
10 Nord-du-Québec 15,6 15,0 -0,6
11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 12,5 10,8 -1,7
12 Chaudière-Appalaches 6,1 5,7 -0,4
13 Laval 7,5 7,7 0,2
14 Lanaudière 8,7 7,9 -0,8
15 Laurentides 8,7 8,0 -0,7
16 Montérégie 8,0 7,6 -0,4
17 Centre-du-Québec 8,0 8,4 0,4
  
Ensemble du Québec
10,1 10,0 -0,1

L’Institut de la statistique du Québec produit et diffuse une information statistique pertinente, fiable et actuelle sur l’évolution socioéconomique du Québec et de la société québécoise. Il constitue le lieu privilégié de production et de diffusion de l’information statistique officielle pour les ministères et organismes du gouvernement, et il est responsable de toutes les enquêtes d’intérêt général.

Sources :

  • Olivier Blouin
    Tél. : (418) 691-2411, poste 3070
    Stéphane Ladouceur
    Tél. : (418) 691-2411, poste 3084
    Économistes
    Institut de la statistique du Québec

  • Centre d'information et de documentation (ISQ)
    Tél.: (418) 691-2401
    ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis)