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Commencer tôt à faire la lecture à son enfant favoriserait l’apprentissage du vocabulaire à la maternelle

Montréal, le 19 octobre 2006 – À la fin de la maternelle, garçons et filles ne se distinguent pas en matière de compréhension du vocabulaire. Cependant, comparativement à leurs pairs, les enfants plus jeunes, ceux exposés à plus d’une langue ainsi que ceux issus de milieux moins favorisés sur le plan socioéconomique sont plus susceptibles de présenter un retard relatif en ce qui a trait à la compréhension des mots. C’est ce qui ressort notamment du fascicule Commencer l’école du bon pied. Facteurs associés à l’acquisition du vocabulaire à la fin de la maternelle, rendu public aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec.

Les analyses présentées dans le fascicule s’appuient sur l’Échelle de vocabulaire en images de Peabody (EVIP), administrée à un large échantillon d’enfants québécois de la maternelle dans le cadre de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec. Parmi ces enfants, 93 % ont répondu à la version française de l’échelle tandis que le reste (7 %) a été évalué en anglais.  Précisons que le niveau de vocabulaire constituerait un bon prédicteur de la réussite scolaire. 

Les résultats révèlent que les enfants exposés à une autre langue que celle dans laquelle ils ont été évalués, soit à la maison, soit à l’école, présentent un niveau de vocabulaire relativement moins avancé. Par exemple, dans le cas des enfants évalués en français, 59 % de ceux vivant dans une famille où l’on parle une autre langue que le français ou l’anglais à la maison et 21 % de ceux vivant dans une famille anglophone ou bilingue affichent un retard relatif sur le plan du vocabulaire. Par comparaison, 11 % des enfants au sein d’une famille où les parents parlent seulement le français à la maison font partie du groupe le moins avancé.

Les enfants grandissant dans une famille où le niveau d’entente et la qualité des échanges sont moins favorables de même que ceux présentant une moins bonne santé depuis leur naissance ont des capacités langagières plus limitées. À l’inverse, même en tenant compte d’un ensemble de caractéristiques, les enfants à qui un adulte de la maison a commencé à faire la lecture de façon habituelle avant l’âge de 3 ½ ans ressortent comme étant avantagés.

De façon générale, les données soulignent l’importance des activités de stimulation en bas âge afin de mieux préparer les enfants à l’école. Une intervention précoce s’avère d’autant plus pertinente que, parmi les enfants présentant un faible résultat à l’EVIP vers l’âge de 3 ½ ans, 45 % font toujours partie de ceux affichant les résultats les plus faibles à la fin de la maternelle.

L’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) est menée auprès d’un échantillon représentatif des enfants nés au Québec à la fin des années 1990. Année après année, cette enquête permet de décrire les changements qui surviennent dans la vie des enfants et de leur famille. Les enfants font l’objet d’un suivi annuel de l’âge d’environ 5 mois jusqu’à l’âge de 8 ans, puis d’un suivi bisannuel jusqu’à l’âge de 12 ans. L’ÉLDEQ est financée par le ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine, la fondation Lucie et André Chagnon et l’Institut de la statistique du Québec. 

Ce fascicule ainsi que les publications tirées de l’ÉLDEQ sont consultables sur le site Web de l’ÉLDEQ à l’adresse suivante, sous l’onglet  « Publications » : www.jesuisjeserai.stat.gouv.qc.ca. De plus, des résultats inédits provenant de l’ÉLDEQ seront rendus publics lors du symposium « Comprendre la petite enfance, agir pour l’avenir : l’apport des enquêtes longitudinales » qui aura lieu à Montréal les 26 et 27 octobre prochains, dans le cadre des 10es Journées annuelles de santé publique. Le programme de cette activité est disponible à l’adresse suivante : www.inspq.qc.ca/jasp.


L’Institut de la statistique du Québec produit et diffuse une information statistique pertinente, fiable et actuelle sur l’évolution socioéconomique du Québec et de la société québécoise. Il constitue le lieu privilégié de production et de diffusion de l’information statistique officielle pour les ministères et organismes du gouvernement, et il est responsable de toutes les enquêtes d’intérêt général.

Sources :

  • Hélène Desrosiers
    Auteure principale
    Tél. : (514) 873-4749, poste 6110
    Institut de la statistique du Québec
      
  • Michel Durand
    Responsable des communications
    Tél. : (514) 864-8686, poste 6021
    Cellulaire : (514) 293-0068
    Institut de la statistique du Québec
      
  • Centre d'information et de documentation (ISQ)
    Tél.: (418) 691-2401
    ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis)