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Doradille des muraillesDoradille des murailles

Asplenium ruta-muraria Linné
Famille des aspléniacées (famille de la doradille)
Wall rue

Statut : menacée au Québec

DESCRIPTION

Plante herbacée vivace, issue d’un rhizome court. Frondes en touffes, mesurant de 3 à 9 cm de longueur. Stipe brun rougeâtre à la base, vert dans la partie supérieure, nu ou garni de menues écailles dans le bas. Limbe glabre, deltoïde-ovale à obové ou oblancéolé, mesurant 1 à 6 cm de longueur et 1 à 4 cm de largeur, divisé deux fois. Segments primaires en 2 à 4 paires; segments secondaires pétiolés et alternes pour la plupart; segments terminaux rhombiques ou obovales, longs-cunéiformes à la base, largement arrondis et crénelés à l’apex. Nervures en forme d’éventail, simples ou bifurquées, distinctes. Sores peu nombreux, 1 à 5 par segment, linéaires-oblongs, généralement non fusionnés, même à maturité.

Espèces voisines : aucune.

Traits distinctifs : limbe deltoïde-ovale, divisé deux fois, de couleur vert bleuâtre à l’état frais.

Répartition de la doradille des murailles au QuébecRépartition de la doradille des murailles en Amérique du NordRÉPARTITION

Périphérique nord

Amérique du Nord : de l’Alabama et de la Caroline du Sud jusqu’au Vermont et à l’extrême sud du Québec. Isolé en Arkansas, dans le Missouri, le Michigan et en Ontario.

Québec : Montérégie.

HABITAT

Escarpements et rochers dolomitiques semi-ombragés, sous couvert forestier dominé par le thuya occidental, le chêne rouge, l’érable à sucre et l’ostryer de Virginie.

BIOLOGIE

Espèce d’ombre, modérément tolérante à la lumière. Émergence des frondes en juin et apparition des sores en juillet. Frondes persistant durant l’hiver et encore présentes au début de l’été.

PROBLÉMATIQUE DE CONSERVATION

Au Québec, on ne connaît que trois occurrences de doradille des murailles, toutes répertoriées près de la frontière américaine. Alors que l’une d’elles est historique (la dernière observation remonte à plus de 25 ans), les deux autres correspondent à de petites populations dont l’effectif total ne dépasse pas une centaine d’individus, ce qui les rend extrêmement vulnérables aux perturbations. Situées sur des terres privées, ces deux populations se trouvent relativement à l’abri. Dans le premier cas, l’accès au site est très difficile et dans le second, la population croît en partie sur la propriété d’un organisme de conservation.

Désignée espèce menacée au Québec en 2005, la doradille des murailles est dorénavant protégée en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. L’espèce est considérée rare au Canada et selon les données du réseau NatureServe. Elle est très menacée au Nouveau-Brunswick et menacée en Ontario. Aux États-Unis, elle est en situation précaire dans 10 des 21 États où elle est présente. Elle est très menacée en Géorgie, dans le Michigan et en Caroline du Nord; menacée en Alabama, en Indiana, dans le Connecticut, et le Massachusetts; elle est vulnérable dans les États de l’Ohio, du Maryland et du Vermont. En Illinois, sa présence est jugée historique.

CONTRIBUTION AU CDPNQ

Le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) tient à jour sa banque de données sur les espèces menacées ou vulnérables grâce aux observations de scientifiques et de naturalistes qui parcourent le territoire, identifient les espèces et documentent les sites où elles se trouvent.

Des formulaires de rapport d’occurrence (papier ou gabarit électronique) servent à recueillir et transmettre les renseignements nécessaires à l’enregistrement d’une occurrence au CDPNQ. Si vous désirez soumettre vos observations, nous vous enverrons ces formulaires que vous pourrez remplir et nous retourner. Lorsque nous les aurons reçus, ils seront revus et vos observations seront éventuellement incorporées au CDPNQ à titre de nouvel enregistrement ou de mise à jour d’un enregistrement antérieur.

RÉFÉRENCES UTILES

Cody, W.J. et D.M. Britton. 1989. Les fougères et les plantes alliées du Canada. Direction générale de la recherche, publication 1829F, Agriculture Canada, Ottawa. 452 p.

Fernald, M.L. 1950. Gray’s Manual of Botany, 8th edition. Timber Press, Portland, Oregon. 1632 p.

Fleurbec. 1993. Fougères, prêles et lycopodes. Guide d’identification Fleurbec. Fleurbec auteur et éditeur, Saint-Henri-de-Lévis, Québec. 512 p., 62 cartes, 390 photos couleur.

NatureServe. 2003. NatureServe Explorer, an Online Encyclopedia of Life. NatureServe and the Natural Heritage Network. http://www.natureserve.org/explorer. Version 1.8, Copyright 2003.

Scoggan, H.J. 1978-1979. The flora of Canada. 4 parties. National Museum of Natural Sciences, Publication in Botany 7, Ottawa. 1711 p.

Wagner Jr., W.H., R.C. Moran et C.R. Werth. 1993. Asplenium Linnaeus. Dans Flora of North America, North of Mexico. Volume 2. Pteridophytes and Gymnosperms. Oxford University Press, New York. Pp. 229-245 (http://hua.huh.harvard.edu/cgi-bin/Flora/flora.pl?FLORA_ID=12395).

Wild, M. et D. Gagnon. 2002. Caractéristiques du microhabitat de quatre espèces de fougères calcicoles susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables. Rapport final produit pour la Direction de la coordination des programmes d’aide du ministère de l’Environnement du Québec, dans le contexte du Programme d’aide à la recherche et au développement en environnement (PARDE). 15 p.

VOTRE CONTRIBUTION EST GRANDEMENT APPRÉCIÉE.

Pour nous joindre : cdpnq@mddep.gouv.qc.ca

Fiche rédigée par Norman Dignard et éditée par Line Couillard. Cette fiche a été produite conjointement par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune
dans le cadre d’une entente conclue en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables.
2005

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