Imprimer
 

72 Qu’est-ce qui justifie l’effort d’apprendre en français?

Il ne s’agit pas d’aucune façon de justifier l’effort. D’abord et avant tout il y a une Charte, c’est-à-dire une loi, qui impose, au sein des entreprises sous gestion une francisation de leurs technologies de l’information au même titre qu’il y a une loi qui fait que l’on doit payer, année après année, des impôts alors qu’il n’y a rien sûrement rien pour la personne qui paie, là non plus, qui justifie l’effort monétaire que cela requiert.

L’arrivée de l’informatique dans les entreprises a été le facteur majeur de réanglicisation de ces dernières. C’est la raison pour laquelle l’Office, lors de la dernière refonte majeure de la Charte, a inclus spécifiquement l’informatique en tant qu’élément à franciser.

Il est aussi important de souligner que la Charte existe depuis longtemps et que les amendements concernant l’utilisation des technologies de l’information dans les entreprises ne sont pas récents. La très grande majorité des entreprises devraient déjà avoir eu le temps de s’adapter à ces réalités. L’informatique dans les entreprises est un outil au même titre que les autres. Il est du devoir de l’employeur de fournir à ses employés des outils conformes à la réglementation en vigueur.

Il est évident qu’un simple transfert linguistique, prenons l’exemple d’un transfert de la version 14 en anglais vers la version 14 en français, peut ne pas représenter, pour un employé un très grand intérêt. Le changement aurait alors dû se faire vers la version française lors d’une mise à jour majeure du produit, ou lors de la sortie d’une nouvelle version, de la version 13 en anglais vers la version 14 en français. Il n’en demeure pas moins que si l’entreprise n’a aucunement l’intention de migrer vers une nouvelle version, elle est dans l’obligation de faire une mise à niveau linguistique.

Dans un tel cas, le refus de l’employé n’a pas à être pris plus en considération dans ce cas que s’il décidait de son propre chef, dans une entreprise qui n’a pas l’horaire variable, d’opter pour cette façon de travailler. La décision revient à l’employeur. Or l’employeur ne peut plaider une ignorance de la loi.

Cela ne signifie pas que l’Office agisse de façon unilatérale. Il faut, lorsqu’on le peut, favoriser l’intégration. Le plan de transition doit être orchestré. Enfin, l’Office exige l’utilisation en français de logiciels qui sont performants en français.

Fermer