M. AXWORTHY CONDAMNE LE TRAITEMENT RÉSERVÉ À LA LEADER BIRMANE DU MOUVEMENT POUR LA DÉMOCRATIE
Le 30 juillet 1998 Nº 182
M. AXWORTHY CONDAMNE LE TRAITEMENT RÉSERVÉ À LA
LEADER BIRMANE DU MOUVEMENT POUR LA DÉMOCRATIE
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, a condamné aujourd'hui le
retour forcé de la dirigeante Mme Aung San Suu Kyi chez elle à Rangoon après
qu'elle eut essayé de sortir de la ville pour rencontrer des membres de la Ligue
nationale pour la démocratie (Parti NLD).
« Je condamne sévèrement le régime militaire birman pour les gestes continus de
harcèlement à l'endroit de Mme Aung San Suu Kyi et des dirigeants du mouvement
pour la démocratie, a déclaré le ministre Axworthy. Son retour forcé, en plus de
violer les droits humains fondamentaux de liberté de mouvement et d'association,
était une menace inacceptable à sa santé et à sa sécurité. »
Plus tôt ce mois-ci, M. Axworthy a fait une déclaration dans laquelle il
exprimait l'inquiétude du Canada à l'égard des restrictions imposées par les
autorités militaires birmanes aux déplacements de Mme Aung San Suu Kyi. Il a aussi
rencontré officieusement le ministre birman des Affaires étrangères à la réunion
du Forum régional de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN),
tenue à Manille du 27 au 29 juillet. À cette occasion, il s'est dit préoccupé, à
l'instar de six autres ministres des Affaires étrangères, par les violations des
droits de la personne et la réforme démocratique en Birmanie.
À la suite de la réunion du Forum régional de l'ASEAN, M. Axworthy a laissé
entendre que le Canada communiquerait avec ces pays de même opinion et nos
partenaires de l'ASEAN pour chercher des moyens de maintenir les pressions
exercées sur les autorités birmanes et mettre fin à la répression exercée contre
Mme Aung San Suu Kyi.
Le chargé d'affaires de l'ambassade canadienne à Bangkok s'est rendu à Rangoon il
y a deux semaines et a rencontré Mme Aung San Suu Kyi et les autorités birmanes
pour faire part des préoccupations du Canada devant les mesures croissantes de
répression et de harcèlement que subissent les partisans du mouvement pour la
démocratie.
« Le Canada dénonce sans équivoque les violations persistantes des droits de la
personne qui sont commises par le régime birman et son refus de respecter les
résultats des élections démocratiques, a déclaré le secrétaire d'État (Asie-Pacifique), M. Raymond Chan. Nous exhortons les autorités birmanes à amorcer un
dialogue franc et véritable avec Mme Aung San Suu Kyi et les autres partisans du
mouvement pour la démocratie afin de faire bénéficier le peuple birman d'une
réconciliation nationale et d'une réforme démocratique. »
Les élections nationales tenues en Birmanie le 27 mai 1990 ont donné lieu à une
écrasante victoire de la lauréate du prix Nobel de la paix, Mme Aung San Suu Kyi,
et du parti NLD. Le régime militaire refuse depuis d'honorer les résultats des
élections et restreint de plus en plus les déplacements de Mme Aung San Suu Kyi à
l'extérieur de Rangoon.
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