LE CANADA DEMANDE À LA GRANDE-BRETAGNEDE BIEN CONSIDÉRER LES FAITS RELATIFS À L'AMIANTE
Le 18 août 1998 No 192
LE CANADA DEMANDE À LA GRANDE-BRETAGNE
DE BIEN CONSIDÉRER LES FAITS RELATIFS À L'AMIANTE
Le ministre du Commerce international, M. Sergio Marchi, et le ministre des
Ressources naturelles, M. Ralph Goodale, ont vivement engagé les autorités
britanniques de la santé à considérer objectivement les preuves venant à l'appui
d'une utilisation inoffensive de l'amiante chrysotile dans les produits
industriels.
Les ministres répondaient à la décision du gouvernement britannique d'entreprendre
des consultations publiques à la suite d'un rapport du ministère de la Santé
britannique comparant les risques que l'amiante est susceptible de présenter pour
la santé, par rapport à des matières de substitution.
« Nous ne sommes pas opposés à l'idée de démontrer plus clairement que ce minéral
peut être utilisé de façon sûre, ce qui apportera plus de certitude quant aux
marchés à l'avenir, a dit M. Marchi. Mais nous craignons que ces consultations ne
conduisent à des mesures inutilement restrictives, qui pourraient réduire l'accès
de l'amiante canadien au marché britannique ou aux autres marchés européens. Nous
veillerons à faire entendre clairement le point de vue du Canada à mesure de
l'évolution du processus. »
Les ministres ont indiqué que le point de vue du Canada au sujet de l'amiante
chrysotile a été présenté au gouvernement britannique et sera encore développé au
cours des consultations.
« Nous serions heureux qu'on procède à un examen objectif des faits, a déclaré
M. Goodale. Les données scientifiques montrent clairement que l'amiante chrysotile
peut être utilisé en toute sécurité dans des conditions contrôlées, et qu'il
présente de précieux avantages pour la société. »
Le premier ministre Chrétien a écrit au premier ministre britannique, M. Tony
Blair, pour lui exprimer sa satisfaction devant cet échange approfondi de
renseignements scientifiques entre gouvernements.
Les consultations en question ont été demandées par la Commission britannique de
la santé et de la sécurité, selon laquelle des conclusions scientifiques récentes
sembleraient indiquer que les produits de substitution présentent moins de risques
pour la santé. À ce jour, ni l'Union européenne ni le Canada n'ont conclu que les
fibres de substitution seraient plus sûres que l'amiante chrysotile.
Le Canada préconise le principe de l'utilisation sans risque pour la gestion des
métaux et des minéraux à chaque étape de leur cycle de vie. Cette approche de la
gestion fait appel à des règlements pour contrôler et réduire au minimum les
risques pour la santé des personnes ou pour l'environnement.
Le gouvernement du Canada a travaillé en étroit partenariat avec l'industrie
minière de l'amiante, les syndicats, les communautés et le gouvernement du Québec,
et continuera de le faire. L'industrie minière canadienne de l'amiante, d'une
valeur de 224 millions de dollars, se trouve pour sa plus grande partie au Québec.
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