LE MINISTRE MARCHI EN RÉUNION À PARIS
Le 24 avril 1998 Nº 99
LE MINISTRE MARCHI EN RÉUNION À PARIS
Le ministre du Commerce international, M. Sergio Marchi, se rendra à Paris pour
participer, du 27 au 30 avril, à la réunion ministérielle de l'Organisation pour
la coopération et le développement économiques (OCDE), à la réunion des ministres
du commerce de la Quadrilatérale, à la réunion de la Commission de l'Accord de
libre-échange nord-américain (ALENA) et à la réunion de la Commission mixte
économique Canada-France. Le secrétaire d'État (Institutions financières
internationales), M. Jim Peterson, participera à la réunion de l'OCDE pour
fournir son opinion d'expert sur les effets de la crise asiatique et le rôle que
devrait jouer l'OCDE dans les circonstances.
« Ces réunions mettent en lumière la diversité des intérêts commerciaux et
financiers du Canada et le rôle clé que joue ce dernier dans le système de
commerce mondial, a déclaré M. Marchi. Le Canada a toujours pour objectif
d'ouvrir les marchés étrangers aux exportateurs et aux investisseurs canadiens
tout en préservant ses intérêts vitaux dans le domaine de la culture, de
l'environnement, des normes du travail et de la politique sociale. »
À la réunion de l'OCDE des 27 et 28 avril, les ministres des 29 pays membres
examineront un rapport de l'organisme sur les avantages de la libéralisation des
échanges. Ils discuteront aussi des prochaines étapes dans les négociations
concernant l'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI), qui devraient
désormais s'étendre au delà de l'échéance d'avril.
« Comme je l'ai déjà mentionné, le Canada n'adhérera à cet accord que si celui-ci
respecte nos valeurs et préserve nos intérêts, a affirmé M. Marchi. Nous
conserverons notre liberté d'action dans les domaines de la culture, de
l'environnement, du travail, des soins de santé et de l'éducation, ainsi qu'en ce
qui concerne les programmes sociaux, les programmes destinés aux peuples
autochtones et les programmes pour les groupes minoritaires. Nous ne signerons
pas d'entente à la hâte. »
Les autres points à l'ordre du jour de la réunion de l'OCDE sont les suivants :
réagir aux conséquences mondiales de la crise financière en Asie; défis et
priorités de l'OCDE; parvenir à la croissance durable par la mise en valeur de
l'intégration des politiques économique, sociale et commerciale et du
développement durable; renforcement du système de commerce et d'investissement
multilatéral.
« J'applaudis à l'initiative de l'OCDE de favoriser un dialogue éclairé qui nous
permette en bout de ligne de comprendre à fond et d'évaluer véritablement les
problèmes de l'heure, comme l'effet de la crise asiatique », a affirmé
M. Peterson.
La réunion de la Commission mixte économique Canada-France et la rencontre
bilatérale entre M. Marchi et son homologue français, M. Jacques Dondoux, auront
lieu à Paris le 28 avril, après la conférence de l'OCDE. Quant à la réunion de la
Commission de l'ALENA, à laquelle participeront les ministres du Commerce du
Canada, des États-Unis et du Mexique, elle doit avoir lieu le 29 avril. La
Commission de l'ALENA est l'instance souveraine chargée de surveiller la mise en
application de l'Accord. Enfin, la réunion des ministres du commerce de la
Quadrilatérale (Canada, États-Unis, Union européenne et Japon) se tiendra à
Versailles, près de Paris, les 29 et 30 avril.
Voici les sujets qui seront traités à ces réunions :
La Quadrilatérale : les ministres discuteront des points suivants : la
conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la
commémoration du 50e anniversaire du GATT à Genève en mai; le calendrier des
prochaines négociations commerciales dans des domaines allant des services aux
produits pharmaceutiques; l'accession de nouveaux membres à l'OMC; le commerce
électronique mondial; la crise financière en Asie; l'intégration des pays en
développement les moins avancés au système de commerce mondial.
La Commission de l'ALENA : les ministres du Canada, des États-Unis et du
Mexique examineront et orienteront le vaste programme de travail de l'ALENA
visant à accroître les avantages de la libéralisation des échanges et ils
discuteront des possibilités de coopération dans la conclusion d'ententes
commerciales régionales et multilatérales plus vastes.
La Commission mixte économique Canada-France et la rencontre bilatérale : les
ministres du Canada et de la France parleront de l'expansion des échanges entre
les deux pays et de coopération dans des domaines tels que l'agriculture, le
multimédia et l'aéronautique, et ils traiteront des questions de commerce
multilatéral, notamment la prochaine conférence ministérielle de l'OMC, le forum
de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et la Zone de libre-échange des
Amériques (ZLEA).
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Des documents d'information figurent en annexe.
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de
communiquer avec :
Leslie Swartman
Cabinet du ministre du Commerce international
(613) 992-7332
Doug Secord
Cabinet du secrétaire d'État (Institutions financières internationales)
(613) 992-6670
ou avec le :
Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874
Ce document se trouve également au site Internet du ministère des Affaires
étrangères et du Commerce international : http://www.dfait-maeci.gc.ca
Document d'information
LE CANADA ET L'OCDE
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a été fondée
en 1961. Elle a succédé à l'Organisation européenne de coopération économique
instituée en 1948 en rapport avec le plan Marshall. L'OCDE, dont le siège est à
Paris, fournit aux représentants de gouvernements des pays démocratiques
industrialisés une tribune pour discuter des politiques économiques, commerciales
et sociales et pour les coordonner.
L'OCDE regroupe 29 pays membres : l'Allemagne, l'Australie, l'Autriche, la
Belgique, le Canada, la Corée, le Danemark, l'Espagne, les États-Unis, la
Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Islande, l'Italie, le
Japon, le Luxembourg, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas,
la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Suède, la
Suisse et la Turquie. Le Canada est l'un des membres fondateurs de l'OCDE. La
Commission européenne agit comme observateur.
Ces pays représentent environ 70 p. 100 de la production économique mondiale. Un
pays, la Slovaquie, est en voie d'accession à l'OCDE. L'Organisation dispose d'un
budget annuel de 200 millions de dollars américains et son secrétariat emploie
1 500 personnes. La contribution du Canada équivaut à 2,85 p. 100 du budget
annuel de l'OCDE, celle des États-Unis, à 25 p. 100 et celle du Japon, à environ
24 p. 100.
Pour la première fois de l'histoire de l'Organisation, un non-Européen, le
Canadien Donald Johnston, a accédé au poste de secrétaire général le
1er juin 1996.
L'OCDE est la première institution internationale en importance à fournir des
analyses et des conseils en matière de politiques qui se rapportent à des
dossiers prépondérants pour le Canada et ses principaux partenaires, à savoir la
croissance et l'emploi, la réforme sociale et le renforcement du système
économique multilatéral.
À l'instar d'autres organismes multilatéraux comme la Banque mondiale et les
organisations des Nations unies, l'OCDE a subi des compressions budgétaires qui
l'obligent à opérer des réformes pour centrer davantage ses activités et devenir
plus efficace.
Le Canada soutient le rôle de l'Organisation en appuyant une plus grande
libéralisation du commerce, une meilleure intégration des pays en développement
dans le système multilatéral et les efforts de réforme entrepris par les
économies en transition de l'Europe de l'Est.
En 1995, le Canada et les autres pays membres de l'OCDE sont tombés d'accord pour
négocier un accord multilatéral sur l'investissement (AMI), dont le principal
objet est de négocier un cadre multilatéral de règles s'appliquant à
l'investissement, à l'image de celui qui existe déjà pour le commerce
international.
Avril 1998
Document d'information
CANADA-FRANCE : RELATIONS ÉCONOMIQUES BILATÉRALES
La France se classe au troisième rang parmi les partenaires économiques du Canada
en Europe et au septième rang, à l'échelle mondiale, après les États-Unis, le
Japon, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Chine et le Mexique. Nos relations
commerciales avec la France comprennent une proportion croissante de marchandises
à valeur ajoutée. Le tourisme connaît une augmentation marquée, et les échanges
scientifiques et technologiques sont à la hausse.
La France est un des 10 marchés prioritaires du Canada. En 1997, pour la première
fois, nos échanges bilatéraux ont dépassé 6 milliards de dollars, pour atteindre
6,6 milliards. Nos exportations se sont élevées à un total de 1,5 milliard de
dollars, et les importations canadiennes se sont chiffrées à 5,1 milliards. Les
investissements en provenance de la France représentent 5,7 milliards. Il y a
plus de 380 sociétés françaises à travers le Canada, représentant environ
40 000 emplois.
Le commerce entre la France et le Canada ne peut se définir seulement en termes
de commerce de marchandises. Le commerce des services connaît une hausse tout
aussi marquée et s'élève à plus de 1,6 milliard de dollars ou à 30 p. 100 de la
valeur du commerce des marchandises. Le tourisme à lui seul représente près de
1 million de visiteurs par an ou environ 1 milliard de dollars en revenus
répartis à peu près également entre les deux pays. Les 470 000 touristes français
qui ont visité notre pays en 1996 ont dépensé environ 520 millions de dollars et
représenté 14 000 emplois, principalement dans les petites et moyennes
entreprises.
Il y a une tradition de partenariats stratégiques et d'échanges technologiques
entre la France et le Canada, spécialement dans le domaine de la haute
technologie. Nos deux pays entretiennent également des relations productives dans
le domaine des sciences et de la technologie. La prochaine réunion de la
Commission mixte scientifique France-Canada se tiendra au Canada en
septembre 1998.
La Commission mixte économique Canada-France, qui se réunit tous les deux ans,
est un moyen important de développer davantage nos relations commerciales et
économiques et d'examiner nos programmes d'échanges bilatéraux et multilatéraux.
Cette année, la Commission ciblera particulièrement l'agriculture, le multimédia
et l'aéronautique.
Avril 1998
Document d'information
L'ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE NORD-AMÉRICAIN,
LA COMMISSION DE L'ALENA ET LE COMMERCE CANADIEN
L'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et les accords additionnels
concernant le travail et l'environnement sont entrés en vigueur le 1er janvier
1994.
La Commission de l'ALENA
La Commission de l'ALENA est l'organe politique suprême pour la surveillance de
l'application et du développement de l'Accord. Elle est constituée de
représentants de niveau ministériel -- en pratique les ministres du Commerce --
des trois Parties à l'ALENA, soit le Canada, le Mexique et les États-Unis.
La réunion du 29 avril à Paris est la cinquième réunion de la Commission depuis
l'entrée en vigueur de l'ALENA. Elle se tient sous la présidence du Mexique.
Le commerce et les emplois dans le cadre de l'ALENA
Les exportations de marchandises du Canada vers les État-Unis se sont élevées à
244 milliards de dollars en 1997, ce qui représente une augmentation de 63 p. 100
depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA en 1994. Au cours de la même période, nos
exportations vers le Mexique ont fait un bond de 54 p. 100 pour s'établir à 1,3
milliard de dollars. D'après Statistique Canada, il y a eu dans le même laps de
temps un accroissement net de plus de 1 million d'emplois au Canada.
L'ALENA a permis au Canada de devenir encore plus attrayant pour les
investisseurs, du fait qu'il a amélioré l'accès aux marchés mexicain et américain
tout en établissant des règles claires pour régir le commerce et
l'investissement. L'investissement américain direct au Canada a augmenté de
21 p. 100 entre 1994 et 1996, tandis que l'investissement mexicain progressait de
35 p. 100 au cours de la même période. Les investissements contribuent à la
création d'emplois et à la croissance économique au Canada.
Selon un sondage effectué par la Banque de Montréal et ses affiliées américaines
et mexicaines auprès d'entreprises d'Amérique du Nord et publié en mars 1998, 67
p. 100 des entreprises interrogées ont déclaré leur intention de rechercher
« beaucoup plus » de débouchés commerciaux dans l'ensemble du continent au cours
des deux prochaines années. De plus, les résultats du sondage viennent confirmer
que l'ALENA a permis d'accroître les ventes et les emplois au Canada, la grande
majorité des entreprises ayant rapporté soit une augmentation des embauches
(47 p. 100) soit une situation stable au niveau de l'emploi (41 p. 100).
Avril 1998
Document d'information
LA QUADRILATÉRALE
La Réunion des ministres du Commerce de la Quadrilatérale (Quadrilatérale)
rassemble, de façon informelle, les ministres du Commerce du Canada, du Japon, de
l'Union européenne et des États-Unis environ deux fois par an.
La Quadrilatérale a été créée en 1982 dans le but d'étudier les grandes questions
mondiales de commerce et d'investissement. Cet important organe de consultation
permet aux ministres du Commerce d'échanger des idées sur les grands dossiers
d'actualité en matière de commerce et d'investissement.
La Quadrilatérale a joué un rôle décisif dans le processus qui a débouché sur la
conclusion des négociations commerciales multilatérales de l'Uruguay Round en
1996.
La Quadrilatérale offre aussi une tribune pour discuter de la forme et de la
portée du programme commercial multilatéral. Il donne aussi au ministre canadien
du Commerce la possibilité de discuter de questions bilatérales en tête-à-tête
avec chacun des trois autres ministres.
Les ministres qui assisteront à la réunion de la Quadrilatérale se pencheront sur
des sujets comme l'actuel programme commercial multilatéral établi à
l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui comporte la conférence
ministérielle des 18, 19 et 20 mai, les initiatives commerciales régionales, la
crise financière asiatique et l'intégration des pays les moins développés au
système de commerce mondial.
Avril 1998