M. PETTIGREW - ALLOCUTION DEVANT LES MANUFACTURIERS ET EXPORTATEURS DU CANADA : « PROMOUVOIR LES ÉCHANGES COMMERCIAUX DU CANADA DANS L'HÉMISPHÈRE OCCIDENTAL » - EDMONTON (ALBERTA)
2001/29 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
DEVANT LES MANUFACTURIERS ET EXPORTATEURS DU CANADA
« PROMOUVOIR LES ÉCHANGES COMMERCIAUX DU CANADA
DANS L'HÉMISPHÈRE OCCIDENTAL »
EDMONTON (Alberta)
Le 21 août 2001
(10 h 25 HAE)
Introduction
Je dois dire que j'ai été très heureux d'apprendre que j'aurais l'occasion de vous adresser la parole ici, à
Edmonton. Bien sûr, quand il s'agit de promouvoir les objectifs commerciaux du Canada, les Manufacturiers et
Exportateurs du Canada [MEC] ne sont pas les auditeurs les plus difficiles à convaincre que je connaisse!
Et cela, parce que vous et vos employés dévoués comprenez les avantages de marchés ouverts et d'un climat
d'investissement libéralisé. Les entreprises qui composent les MEC sont des chefs de file au pays et à
l'étranger, et des ambassadeurs de l'engagement du Canada en faveur du commerce international.
En tant que ministre du Commerce international, j'ai justement pour fonctions de promouvoir les avantages du
commerce pour nos citoyens canadiens et d'explorer les possibilités de croissance de nos entreprises. Comme
vous pouvez l'imaginer, ce ne sont pas des tâches faciles. Mais heureusement, je reçois beaucoup d'aide des
nombreux services du gouvernement canadien qui ont pour mission d'aider les entreprises comme celles qui
forment les MEC. Ce qui m'aide beaucoup également, ce sont vos pratiques innovatrices, votre environnement
de travail dynamique et votre excellent service. L'exemple que donnent vos entreprises aide à promouvoir les
avantages du commerce international auprès de nos concitoyens.
Ce matin, je voudrais vous parler d'un des projets à la conclusion desquels le gouvernement consacre
beaucoup d'efforts : la Zone de libre-échange des Amériques [ZLEA]. Je vous parlerai de l'extraordinaire
position dans laquelle se trouve le Canada comme nation commerçante et des méthodes qu'appliquent avec
beaucoup de succès des entreprises albertaines en Amérique latine et dans les Antilles.
Tout d'abord, cependant, je voudrais parler de l'avantage commercial du Canada.
L'avantage commercial du Canada
Au Canada, nous avons toujours été bien placés pour prospérer, parce que nous sommes un pays
commerçant. De tous les pays du G-7, nous sommes le plus axé sur les exportations, le commerce
international générant aujourd'hui 45 p. 100 de notre produit intérieur brut [PIB], contre 25 p. 100 il y a 10 ans.
Cela veut dire que le Canada exporte près de la moitié de tous les biens qu'il produit et de tous les services
qu'il vend.
Qu'est-ce que cela veut dire pour nos citoyens?
Tout d'abord, aujourd'hui, un emploi sur trois au Canada est lié au commerce. J'ai donc une fonction très
importante! En Alberta seulement, 500 000 emplois sont liés aux affaires que vous faites à l'étranger.
En Alberta toujours, les exportations représentent plus du tiers de l'activité économique totale.
Et ces chiffres ne pourront qu'augmenter avec l'avènement de la Zone de libre-échange des Amériques.
La Zone de libre-échange des Amériques
Lorsqu'elle sera complètement réalisée, la Zone de libre-échange des Amériques sera la plus grande zone de
libre-échange au monde. Quand on considère sa population de 800 millions de personnes et son PIB réuni de
17 billions de dollars par année, son potentiel défie l'imagination. Il n'est donc pas étonnant qu'à Québec, en
avril dernier, 34 dirigeants démocratiques de l'hémisphère occidental aient dit : « Nous voulons en faire
partie! » Tous les dirigeants, qu'ils soient de pays insulaires pauvres ou de grands pays développés, qu'ils
soient socialistes ou tenants de l'économie de marché, ont affirmé à l'unisson vouloir un commerce plus
intense et plus libre, et croire à ses bienfaits.
La Zone de libre-échange des Amériques est aussi un grand marché que les Canadiens pourront exploiter, car
nous avons un avantage concurrentiel pour la prestation de nombreux services et la production de nombreuses
marchandises. Nous sommes capables de soutenir la concurrence, et nous le faisons. Commerce et
compétitivité sont inextricablement liés. Lorsque nous réussissons, nous en récoltons de grands bénéfices :
stabilité financière, force économique, économie diversifiée et progrès technologique.
Mais nous avons encore beaucoup de travail à faire au Canada pour promouvoir les avantages du commerce
et les exportations de nos entreprises. Par exemple, 50 compagnies seulement assurent près de 33 p. 100 des
exportations canadiennes. Cinquante. Un de mes objectifs est d'inciter un plus grand nombre de nos
entreprises, et spécialement les petites et moyennes, à commencer à exporter.
Je n'ai pas besoin, je le sais, de vous convaincre que le commerce est avantageux, puisque vos entreprises
sont aux premiers rangs de nos relations commerciales dans le monde. Les entreprises canadiennes
investissent abondamment en Amérique latine et dans les Antilles, et les entreprises albertaines sont
nombreuses à le faire. Permettez-moi de signaler quelques exemples de ces entreprises albertaines, petites,
moyennes et grandes, qui sont parmi les premières à bénéficier du commerce dans les Amériques.
Actuellement, bien sûr, elles se passent d'accord de libre-échange régional. Sans libre-échange, il faut compter
avec les droits de douane, les formalités administratives et l'incertitude des investissements, que vous avez
tous connus, certainement. Il est important de noter que le Canada agit déjà pour réduire chez lui ces
obstacles aux importations de ses voisins de l'hémisphère : environ 94 p. 100 des exportations des pays de
l'Amérique centrale et de l'Amérique latine sont admises au Canada en franchise.
Des entreprises albertaines profitent de l'ALENA et de l'ALECC
Voyez ce que certaines entreprises albertaines ont réalisé dans le cadre de l'ALENA, qui est entré en vigueur
en 1994, et de l'Accord de libre-échange entre le Canada et le Chili [ALECC], qu'on oublie trop souvent et qui a
été signé en 1996 :
• Enviro FX, de Calgary, vend des services d'assainissement de déchets toxiques au Mexique depuis 1993.
Grâce à son expertise, Enviro FX donne à des entreprises mexicaines la possibilité de faire quelque chose
pour l'environnement. Voilà une compagnie canadienne solide, qui prospère en dehors du Canada. Elle est
écologique, elle crée des emplois (au Mexique et au Canada) et elle accroît la prospérité.
• Matrikon Incorporated, d'Edmonton, est une entreprise d'ingénieurs conseils spécialisée dans les produits
Web pour les secteurs de la fabrication et de la transformation des matières premières, et un exportateur actif
dans le monde entier, qui a une bonne expérience de l'Amérique latine. L'industrie mexicaine du pétrole et du
gaz est un marché que cette compagnie vise actuellement. Je note avec satisfaction qu'en reconnaissance de
son succès remarquable à l'étranger, Matrikon a été sélectionnée, en juillet, pour faire partie des 25 finalistes
des Prix d'excellence à l'exportation canadienne 2001, dont les lauréats seront annoncés au congrès annuel
des Manufacturiers et Exportateurs du Canada à Montréal en septembre prochain.
• Considérons également l'exemple d'une entreprise qui profite de l'Accord de libre-échange Canada-Chili :
Phoenix Piston Hydraulics, de Nisku (Alberta). Elle a commencé par exporter de petites pièces hydrauliques au
Chili pour répondre à une demande locale. En 1994, elle a lancé une coentreprise avec une compagnie
chilienne pour installer un petit atelier de réparation de pompes hydrauliques. Après l'ALECC, Phoenix a
repensé sa coentreprise et, en 1999, elle a racheté les parts de sa partenaire. Elle a construit une installation
ultramoderne en 2000.
Sans aucun doute, ces entreprises réussissent bien dans le cadre de l'ALENA et de l'ALECC. Cependant, les
compagnies albertaines font bonne figure également dans d'autres pays de l'hémisphère occidental, ce qui
montre l'importance de la Zone de libre-échange des Amériques. Sous le régime du libre-échange, les
entreprises albertaines vont prospérer encore davantage.
Des sociétés albertaines qui investissent dans l'hémisphère occidental
Pelorus Navigation Systems, une société albertaine qui conçoit, fabrique et installe des aides à la navigation
aérienne, a récemment obtenu un important contrat pour fournir de l'équipement à 10 aéroports de l'Argentine.
Elle continue d'explorer les possibilités d'exporter ses services au Pérou et en Équateur.
Des sociétés canadiennes, comme Canadian Hunter Exploration et Agrium Inc., ont investi plus de
2,2 milliards de dollars en Argentine, comparativement à seulement 50 millions de dollars en 1990. Imaginez ce
que les sociétés de l'Alberta pourraient accomplir si elles disposaient d'un cadre stable et fondé sur des règles!
Le Mexique, le Chili et l'Argentine sont de toute évidence des marchés de première importance pour le
Canada. Les sociétés albertaines investissent aussi dans des économies de petite taille. L'Équateur me vient à
l'esprit lorsque je pense à l'Alberta, en raison de l'importante contribution qu'apporte la Alberta Energy
Corporation aux citoyens de ce pays, un des plus pauvres de l'hémisphère.
La Alberta Energy Corporation a récemment investi 1,5 milliard de dollars en Équateur. Non seulement cette
société constitue le premier investisseur étranger dans le secteur équatorien du pétrole, mais elle figure aussi
parmi les cinq plus gros contribuables en Équateur. Ce fait mérite d'être souligné, car la AEC crée non
seulement des emplois en Équateur et en Alberta, mais elle contribue aussi à l'infrastructure sociale de ce
pays. Cela signifie que les Équatoriens peuvent profiter de meilleurs soins de santé et d'une meilleure
éducation.
Le commerce est vital pour le Canada, mais l'exemple fourni par l'Équateur montre à quel point le commerce et
l'investissement sont essentiels aux citoyens de l'hémisphère et à l'équation du développement durable.
Car, soyons clairs, l'intensification des échanges crée de la richesse, mais, si le commerce est important, c'est
avant tout parce qu'il permet d'atteindre d'autres objectifs plus fondamentaux, comme le respect général des
droits de la personne, un environnement propre, une meilleure éducation et l'amélioration des services de
santé. En bref, il assure une meilleure qualité de vie à la fois aux Canadiens et aux autres citoyens de
l'hémisphère occidental. Voilà la principale raison pour laquelle notre gouvernement fait la promotion de nos
sociétés à l'étranger.
L'engagement du Canada
Avec cet objectif présent à l'esprit, voici ce que je fais pour que le Canada maintienne son engagement à
l'égard du libre-échange.
Tout d'abord, je vous dirai où en est le gouvernement du Canada dans le processus de négociation de la
ZLEA. Au début juillet, le texte de négociation a été rendu public. Pour la première fois, l'ébauche d'un accord
commercial en cours de négociation faisait l'objet d'un examen approfondi du public. C'est une bonne chose
car, en permettant à la société civile de consulter ce texte, nous éliminons l'une des revendications les plus
véhémentes du mouvement anti-mondialisation : l'accusation que les accords commerciaux sont enveloppés
de mystère et conclus en catimini pour le compte des sociétés transnationales. Cette transparence jamais vue
auparavant est le symbole d'une nouvelle ère de pourparlers commerciaux, qui, comme je le crois fermement,
est pleine de promesses pour l'avenir. La publication de ce texte a été une grande victoire pour le Canada.
Certaines personnes critiquent toutefois l'ébauche de l'accord, affirmant qu'elle est très complexe et que la
majeure partie du texte se trouve entre crochets. Je suis bien d'accord! Les crochets sont agaçants. Mais ils
reflètent les compromis qui sont nécessaires pour que 34 nations de l'hémisphère puissent se mettre d'accord
sur un seul texte. Les dirigeants de l'hémisphère ont fixé la date butoir de 2005 pour la conclusion de la ZLEA,
et nous progressons selon les prévisions pour respecter ce délai.
Je désire réaffirmer que le Canada demeure déterminé à ouvrir les marchés et à libéraliser l'investissement.
Nous voulons formuler des dispositions communes dans la ZLEA qui assureront un traitement non
discriminatoire aux investissements, aux biens et aux services canadiens à l'étranger et prévoir des
mécanismes de règlements des différends conventionnels ainsi que des règles claires et applicables dans la
pratique qui régiront le commerce international.
Je souhaite aussi vous mettre au courant de ce qui se passe à l'OMC. Comme vous le savez peut-être, la
prochaine Conférence ministérielle aura lieu du 9 au 13 novembre au Qatar. En prévision de cette conférence,
je rencontrerai un groupe restreint de ministres du Commerce à Mexico, dans deux semaines. Si nous voulons
réussir à lancer ce nouveau cycle de négociations, il nous faudra résoudre deux questions clés : les
désaccords subsistants entre les membres de l'OMC sur l'envergure et la portée de l'ordre du jour et la façon
dont nous pouvons utiliser le commerce pour stimuler le développement par le biais des accords en vigueur de
l'OMC et des résultats des nouvelles négociations. Je crois qu'il est possible d'y arriver, mais il reste beaucoup
à faire, et tous les membres de l'OMC devront faire preuve d'une réelle volonté politique pour surmonter ces
problèmes épineux.
À l'occasion du prochain cycle de négociations de l'OMC, l'un de nos principaux objectifs sera d'améliorer le
système commercial axé sur des règles, que nous avons mis en place au cours des 50 dernières années.
D'aucuns diront que notre différend avec les États-Unis sur le bois d'œuvre résineux démontre à quel point les
règles comptent peu dans ce domaine. Je dirais que c'est tout à fait l'inverse. L'attitude des États-Unis dans
cette affaire montre les dommages que peuvent causer des mesures commerciales fondées sur des motifs
politiques. Elle montre également à quel point il est important que nous puissions nous tourner vers un système
de règles commerciales internationales que tous les membres ont convenu de respecter.
Pour que personne ne s'imagine que la discipline des règles commerciales convenues à l'échelle internationale
est une chose sans importance, il nous suffit seulement de regarder les répercussions qu'a sur le Canada, sur
notre industrie et sur nos travailleurs, la décision des États-Unis de s'écarter des règles, même pour une courte
période, ou de changer les règles pour accommoder certains de leurs propres intérêts, étroits et privilégiés.
Quand nous parlons d'établir un programme de l'OMC viable, quand nous nous engageons dans des
négociations commerciales hémisphériques, l'objectif est d'établir des normes qui assurent des règles du jeu
équitables, dont nous pouvons tous bénéficier, et pas seulement les intérêts les plus puissants, pas seulement
ceux qui usent de l'influence et de l'argent à leur profit.
Le différend sur le bois d'œuvre résineux comporte un certain nombre de leçons. Mais il y en a une que je
voudrais souligner à l'intention des critiques du commerce qui laissent entendre que les règles commerciales
favorisent les intérêts des grandes entreprises. Ces critiques, qui prétendent que les accords commerciaux
portent atteinte aux citoyens au profit d'une petite élite d'entreprises, devraient examiner attentivement qui
gagne et qui perd lorsque les intérêts des grands pays ou des grandes sociétés s'écartent des règles. Dans le
cas du bois d'œuvre, ce sont les travailleurs canadiens qui sont victimes du protectionnisme américain. Ce sont
également les consommateurs américains, ceux qui ne peuvent pas se payer des maisons à prix abordables
maintenant en raison des droits punitifs que les États-Unis veulent imposer, les entrepreneurs et les sociétés
canadiennes, grandes et petites, qui subissent les effets négatifs de l'unilatéralisme américain.
Le Canada est en faveur d'un système commercial où nos relations sont guidées par des règles claires et
équitables. Nous croyons, dans cette affaire, que les règles que nous avons négociées dans le cadre de
l'ALENA et de l'OMC établiront clairement le caractère non fondé des allégations américaines, comme cela a
déjà été le cas à trois reprises.
Le 10 août dernier, le département du Commerce des États-Unis a imposé un droit de 19,3 p. 100 sur le bois
d'œuvre canadien. J'annonce aujourd'hui -- vous êtes en effet les premiers à en être informés -- que le
gouvernement du Canada continuera d'utiliser tous les moyens à sa disposition, y compris tous les recours
juridiques possibles dans le cadre de l'OMC, pour combattre les mesures américaines concernant le bois
d'œuvre résineux.
Le gouvernement du Canada lance aujourd'hui deux actions précises.
Premièrement, nous lançons, dans le cadre de l'OMC, une contestation de la décision préliminaire relative à
l'imposition de droits compensateurs, ainsi que de la décision préliminaire concernant l'existence de
circonstances critiques, prises par le département du Commerce américain le 10 août. Le gouvernement du
Canada estime que la mesure américaine est une mesure injustifiée et punitive. Nous croyons que la décision
américaine n'est pas fondée, car elle considère de façon erronée le droit de coupe comme étant une
contribution financière. De plus, les États-Unis utilisent des références transfrontières plutôt que locales pour
déterminer si le droit de coupe représente un avantage. Ces mesures sont incompatibles avec l'Accord sur les
subventions et les droits compensateurs auquel les États-Unis sont partie.
Deuxièmement, dans un effort visant à réparer l'injustice faite à l'industrie canadienne, j'annonce également
que le gouvernement du Canada contestera auprès de l'OMC les dispositions du règlement américain sur les
droits compensateurs concernant l'examen accéléré. Cette action permettra de faire droit aux demandes de
toutes les entreprises qui réclament un examen individuel accéléré du taux de dépôt de droits.
Comme vous pouvez le constater, nous avons pleinement l'intention de continuer à combattre par tous les
moyens juridiques possibles la mesure commerciale prise par les États-Unis. J'entends montrer, à l'instar de
l'industrie et des provinces canadiennes, que nous ne céderons pas à des allégations sans fondement, basées
sur le protectionnisme. Notre industrie veut et exige un libre-échange pour le bois d'œuvre résineux. Le
gouvernement du Canada continuera d'intervenir de la manière la plus énergique possible pour faire en sorte
qu'aucune atteinte ne soit portée aux droits de notre industrie ni aux conditions de vie des personnes qui en
dépendent .
C'est la raison pour laquelle nous avons lutté pour l'établissement d'un système fondé sur des règles dans le
cadre de l'OMC, de l'ALENA et, maintenant, de la Zone de libre-échange des Amériques.
Le défi que je vous lance
Pour accroître les chances de succès dans le cadre de l'OMC et de la ZLEA, il nous faut aussi faire tout notre
possible pour conserver nos appuis au Canada en faveur de ces initiatives.
Voilà le défi que je vous lance. J'ai besoin de votre aide pour promouvoir le programme commercial du
Canada. Les sondages indiquent que la plupart des Canadiens n'établissent pas de lien entre nos réussites à
l'étranger et la prospérité de notre pays. Même si environ 60 p. 100 des Canadiens appuient la ZLEA, un grand
nombre d'entre eux ne conçoivent pas l'incidence qu'elle aura sur leur collectivité.
Nous pouvons, et nous devons, mieux communiquer notre message.
Je vous invite, en tant que chefs de file à Edmonton et en Alberta, à répandre ce message dans votre
collectivité et à encourager vos chambres de commerce et associations de gens d'affaires à se joindre à nos
efforts. Vous donnez de la crédibilité à ce projet -- comme je l'ai dit plus tôt, vous êtes aux premiers rangs des
efforts que déploie le Canada pour améliorer sa position commerciale dans l'hémisphère -- et vos entreprises
sont les plus importants employeurs du pays. Le commerce est essentiel au succès du Canada.
Nous devons faire de la feuille d'érable canadienne un symbole d'expertise en commerce international, à la fois
au Canada et à l'étranger. Le mot « Canada » doit devenir synonyme d'innovation, de dynamisme et
d'excellence. Nous sommes des leaders dans l'hémisphère occidental, et le Canada est perçu comme un pays
à la fine pointe du commerce international ainsi que comme un pays concurrentiel sur les marchés mondiaux.
Nous sommes concurrentiels parce que nous sommes une nation commerçante. Nous avons des entreprises
solides avec lesquelles on peut faire des affaires.
Ensemble, nous devons œuvrer pour promouvoir le Canada à l'étranger. Voilà le défi que je vous lance. Il s'agit
d'un défi de taille. Pour faire avancer notre programme commercial international à l'étranger, vous devrez
mettre à contribution votre expertise, vos connaissances et vos capacités. Avec l'aide, bien entendu, du
ministre du Commerce international et du gouvernement du Canada!
Pour le bien de tous les citoyens de l'hémisphère occidental, faisons de notre drapeau la bannière du succès
commercial dans l'hémisphère.
Nos citoyens ne peuvent qu'en profiter.
Je vous remercie.