M. PETTIGREW - ALLOCUTION DEVANT LA CHAMBRE DE COMMERCE DU HAUT-RICHELIEU - « LE RÔLE STRATÉGIQUE DES RÉGIONS DANS UNE ÉCONOMIE MONDIALISÉE » - SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU (QUÉBEC)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À LA CHAMBRE DE COMMERCE DU HAUT-RICHELIEU
« LE RÔLE STRATÉGIQUE DES RÉGIONS
DANS UNE ÉCONOMIE MONDIALISÉE »
SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU (Québec)
Le 1er juin 2001
(12 h HAE)
Permettez-moi de remercier d'abord la Chambre de commerce du Haut-Richelieu et sa directrice, Mme Marie-Claude Beauvais, d'avoir organisé cette journée.
J'apprécie grandement l'occasion que vous m'offrez de vous dire quelques mots sur le commerce international,
et l'impact que celui-ci a sur les entreprises canadiennes, peu importe leur chiffre d'affaires ou leur port
d'attache.
Je suis également ici pour vous parler du Sommet des Amériques qui a eu lieu à Québec, en avril dernier, et du
potentiel impressionnant des échanges commerciaux avec nos voisins de tout l'hémisphère.
Importance du commerce pour le Canada
Je ne vous apprendrai pas que le Canada est une véritable nation exportatrice. En fait, nous sommes de loin le
pays du G-7 qui exporte le plus. L'an dernier, nos échanges bilatéraux avec le reste du monde se chiffraient,
en moyenne, à 2,5 milliards de dollars de produits et services par jour.
À l'heure actuelle, les exportations représentent 45 p. 100 de notre PIB, comparativement à 25 p. 100 en 1990,
ce qui représente un taux de croissance phénoménal.
Autrefois, nous exportions surtout des matières premières. Aujourd'hui, plus des deux tiers des exportations de
marchandises du Canada entrent dans des catégories autres que celles des ressources, comme les machines
et l'équipement et d'autres produits à forte valeur ajoutée. En devenant une économie du savoir, nous
exportons de plus en plus nos services et nos compétences.
Le Canada excelle dans la fourniture de services clés aux entreprises modernes. On compte aujourd'hui des
entreprises canadiennes parmi les chefs de file mondiaux des télécommunications, de l'aérospatiale, des
logiciels et de nombreux autres secteurs de la nouvelle économie.
Le commerce international est le principal moteur de l'économie canadienne depuis près de 10 ans. Les villes
canadiennes, comme Saint-Jean-sur-Richelieu, le réalisent bien.
Les entreprises et les gens de votre ville et de la région environnante bénéficient du commerce international.
On sait qu'avec votre infrastructure de pointe et vos services de soutien de qualité, vous êtes reconnus comme
un excellent emplacement d'affaires pour les entreprises et pour l'industrie.
Saint-Jean-sur-Richelieu et la région avoisinante comptent des entreprises florissantes dans les secteurs de la
haute technologie, de l'agriculture et de l'agroalimentaire, pour n'en nommer que quelques-unes parmi celles
qui connaissent un succès à l'exportation.
Mentionnons notamment :
• Les technologies avant-garde CPM inc. de Saint-Jean-sur-Richelieu, une firme d'une trentaine
d'employés qui a conclu une entente avec la Tenaga Nasional Berhad, le plus important producteur d'électricité
en Malaisie. Spécialisée dans la fabrication d'équipement pour déceler et enregistrer des perturbations dans
les réseaux électriques, CPM entend récolter 250 000 dollars américains grâce à cette entente.
• Le Club Export Agro-Alimentaire du Québec, un regroupement de 275 entreprises de transformation
exportatrices ou intéressées à développer leur marché à l'extérieur. Le Club a fortement contribué à
l'augmentation des exportations agroalimentaires. Il s'est fixé un objectif de taille : 5 milliards de dollars
d'exportation d'ici 2005 sur les cinq continents. C'est tout à fait formidable, et je suis fier que le gouvernement
du Canada appuie financièrement leurs efforts.
• Les technologies Chromas Canada inc., une entreprise de Boucherville qui a vendu une presse d'une
valeur de 500 000 dollars à la compagnie algérienne PC Compo.
Toutes ces entreprises, et bien d'autres, créent des emplois dans votre région, et partout au Québec, grâce
aux marchés qu'elles concluent à l'étranger.
Politique commerciale
Notre réussite économique étant liée au commerce, la prospérité continue du Canada dépend d'une économie
mondiale ouverte.
Les gens qui travaillent dans les petites et grandes entreprises de toutes les régions du Canada, dépendent du
bon fonctionnement du commerce international pour maintenir et améliorer leur niveau de vie. De plus, grâce
au commerce, les consommateurs canadiens et les entreprises manufacturières ont accès à un meilleur choix
de produits et de services. En d'autres mots, nous y gagnons tous!
C'est pour cette raison que nous nous efforçons, avec nos partenaires commerciaux étrangers, de lancer des
négociations commerciales élargies qui répondent aux besoins de l'économie mondiale moderne. C'est pour
cette raison aussi que nous avons signé des accords de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, nos
partenaires de l'ALENA [Accord de libre-échange nord-américain], et avec Israël, le Chili et tout récemment le
Costa Rica.
C'est également pour cette raison que nous sommes actuellement en pourparlers avec d'autres pays
d'Amérique centrale.
Enfin, c'est aussi la raison pour laquelle nous examinons, en consultation avec le secteur privé, des moyens de
renforcer nos relations économiques et commerciales avec le Japon, qui est notre deuxième partenaire
commercial.
Objectif de la ZLEA : des échanges réglementés dans notre hémisphère
C'est pourquoi la Zone de libre-échange des Amériques -- c'est-à-dire la ZLEA -- est une de nos grandes
priorités. Nous voulons améliorer notre accès aux marchés latino-américains. Après tout, les 34 pays de la
ZLEA représentent un bassin de près de 800 millions d'habitants affichant un PIB de 11 trillions de dollars
américains.
Naturellement, la ZLEA a été un des points de mire du Sommet des Amériques d'avril dernier. Mais, il faut le
noter, elle ne fut pas le seul.
Le Sommet de Québec a été un succès retentissant à tous les niveaux. Les 34 pays ont notamment pris des
engagements pour favoriser les droits démocratiques, combler le fossé du numérique et réaliser le potentiel
humain.
Je suis fermement convaincu que les Canadiens saisissent, plus que tout autre pays, que la prospérité et la
qualité de vie auxquelles nous aspirons, pour nous et pour nos enfants, ne sont pas seulement une question de
commerce.
Il y a des échanges d'idées et de valeurs lorsque deux cultures différentes se rencontrent pour acheter ou
vendre des produits et des services. Le commerce international nous permet de faire connaître les valeurs et
les principes démocratiques du Canada dans le monde entier.
Du côté de la libéralisation du commerce, les dirigeants ont décidé de poursuivre les discussions sur
l'intégration économique des Amériques ainsi que les négociations en vue de créer la Zone de libre-échange
des Amériques -- la plus grande zone de libre-échange au monde -- d'ici la fin de 2005.
Faire des affaires dans les Amériques
Cela est une très bonne nouvelle pour le Canada. Vous vous souvenez qu'un peu plus tôt j'ai dit que, l'an
dernier, nos échanges avec le reste du monde se chiffraient à 2,5 milliards de dollars quotidiennement.
De ce chiffre, près de 2 milliards d'échanges se font avec les États-Unis, soit le double d'avant l'élargissement
au Mexique de l'ALENA, en 1994.
Le Canada et les États-Unis sont le premier partenaire commercial l'un de l'autre, et nos succès sur ce marché
nous servent de tremplin pour le reste du monde.
Depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA, nos échanges bilatéraux avec les États-Unis et le Mexique ont
augmenté de plus de 10 p. 100 par an. Le Mexique est à présent notre quatrième partenaire commercial.
En dehors de l'ALENA, le Canada exporte pour près de 6 milliards de dollars de produits et services
commerciaux par an vers le reste des Amériques. Les exportations canadiennes vers l'Amérique latine ont
augmenté de 13 p. 100 en l'an 2000, pour dépasser les 3 milliards de dollars.
Le Canada continue d'investir beaucoup en Amérique latine, notamment dans le secteur des
télécommunications et dans celui des ressources naturelles. De nouveaux accords ouvrent des possibilités
commerciales aux entreprises canadiennes dans toute l'Amérique latine.
Le gouvernement du Canada est là pour vous aider
Avec cet avenir prometteur en perspective, je suis content de pouvoir vous dire que le gouvernement du
Canada est là pour vous aider.
Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a notamment pour mandat de promouvoir
les produits et les services canadiens à l'étranger et de faire connaître le Canada comme un pays où il est
intéressant d'investir et de transférer de nouvelles technologies.
Le Service des délégués commerciaux compte plus de 530 spécialistes des questions commerciales dans plus
de 130 ambassades et consulats dans le monde entier. Ces personnes sont là pour vous aider à profiter des
débouchés commerciaux qui s'offrent sur les marchés étrangers.
Le gouvernement du Canada offre beaucoup d'autres services aux exportateurs, y compris des
renseignements sur les mécanismes de financement, les foires et expositions, et les règles et règlements à
l'exportation. Vous connaissez probablement la Société pour l'expansion des exportations [SEE].
Certains d'entre vous ont également entendu parler de la Corporation commerciale canadienne [CCC], qui aide
les entreprises à conclure des marchés en apportant, au nom d'exportateurs canadiens, des garanties d'État
quant à l'exécution des marchés.
Tous ces programmes et services sont là pour vous aider dans vos démarches. N'hésitez surtout pas à les
utiliser.
Conclusion
Pour terminer, j'aimerais rappeler que des programmes d'expansion du commerce et des politiques
commerciales modernes et tournés vers l'avenir sont indispensables au maintien et à la poursuite de notre
prospérité actuelle. Nous gagnons tous à avoir des règles commerciales internationales claires et ayant force
exécutoire.
Je continuerai de veiller à ce que, lorsque vous cherchez à exporter, vous trouviez des portes ouvertes, des
politiques justes et des règles du jeu équitables. Et je continuerai de résister aux voix qui s'élèvent pour limiter
nos horizons en restreignant la poursuite du libre-échange.
Il nous incombe à tous de faire en sorte que le Canada demeure compétitif sur un marché international en
constante évolution. Nous pouvons réussir, et récolter de grands avantages, comme la stabilité financière, une
économie diversifiée et vigoureuse, et le progrès technologique.
Ensemble, nous pouvons créer un avenir attrayant pour les entreprises et les particuliers. Un avenir où la
société et l'économie se développent de concert. Un avenir où notre marché sera mondial et où le Canada
continuera d'être le meilleur endroit où vivre.
C'est avec plaisir que je travaillerai avec vous à bâtir cet avenir.
Je vous remercie.