M. PETTIGREW - ALLOCUTION LORS DE LA RÉCEPTION DU TITRE DE PROFESSIONNEL ACCRÉDITÉ EN COMMERCE INTERNATIONAL - AYLMER (QUÉBEC)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
LORS DE LA RÉCEPTION DU TITRE DE
PROFESSIONNEL ACCRÉDITÉ EN COMMERCE INTERNATIONAL
AYLMER (Québec)
Le 4 juin 2001
Je suis extrêmement honoré de recevoir le titre de Professionnel accrédité en commerce international, seul titre
du genre accordé au Canada en reconnaissance des compétences, des connaissances et de l'expérience
nécessaires pour affronter la concurrence sur les marchés mondiaux. Le Forum pour la formation en commerce
international a tout lieu d'être fier de son programme.
Le commerce occupe une place prépondérante dans ma vie depuis de nombreuses années. En fait, on pourrait
dire sans se tromper que le commerce et les affaires internationales sont mes passions.
J'ai fait mes premières incursions dans ce domaine à l'université, où j'ai étudié les origines de la Communauté
économique européenne ainsi que le système de Bretton Woods. D'entrée de jeu, j'ai été captivé. J'ai ensuite
passé plus d'une dizaine d'années à exercer les fonctions de consultant en commerce international et à
promouvoir avec ardeur le commerce au Québec. Aujourd'hui, en tant que ministre, j'ai un travail dont je dis
souvent qu'il me convient parfaitement. Je l'adore et mes collègues peuvent le constater chaque fois que j'en
parle au Cabinet.
Aussi suis-je ravi de me trouver aujourd'hui parmi un si grand nombre de personnes ayant elles aussi une
attitude très positive quant à la valeur du commerce international et qui comprennent la contribution importante
qu'il peut apporter non seulement à l'économie d'un pays, mais également à sa société.
Vous êtes ceux qui mettent la théorie en pratique, et qui traduisent des stratégies en réussites, grandes et
petites. Vous savez ce qui donne des résultats et ce qui ne fonctionne pas, vous avez la confiance nécessaire
pour poursuivre vos objectifs, et la force requise pour les atteindre.
Dans cet esprit, je vous parlerai brièvement aujourd'hui des excellents résultats qu'obtient le Canada dans ses
échanges commerciaux avec les autres pays.
Rapport annuel sur le commerce présenté pour la première fois en mai 2000
En mai de l'an dernier, j'ai présenté un nouveau produit, soit un rapport annuel exhaustif sur la performance
commerciale du Canada, que nous avons déposé à la Chambre des communes et mis à la disposition du
public. Lorsque j'ai décidé de présenter ce rapport, je poursuivais deux objectifs fondamentaux. Premièrement,
je désirais présenter un bilan complet et logique de la performance du Canada en matière de commerce et
d'investissement. Et, deuxièmement, je voulais montrer et expliquer aux Canadiens comment le commerce
profite à tout le monde.
Je suis heureux de pouvoir dire que ces rapports -- le deuxième ayant été publié le mois dernier -- ont été très
bien accueillis. Ils soulignent le rôle essentiel que joue le commerce comme pivot de notre économie ainsi que
dans le cadre du programme de responsabilité financière, plus général et couronné de succès, mis en oeuvre
par le gouvernement du Canada. Ils font également ressortir le lien entre l'essor commercial et la croissance
économique, notamment la hausse des revenus, l'accroissement du nombre d'emplois plus intéressants et
mieux rémunérés, l'amélioration de la productivité, la protection plus efficace de l'environnement et le
renforcement du filet de sécurité sociale.
Si l'on veut comparer les deux rapports, on peut dire que les nouvelles contenues dans celui de 2001 sont
encore meilleures que celles présentées dans le premier. Il décrit une année, voire une décennie, de
performance commerciale spectaculaire pour le Canada, et il montre clairement que le commerce a été le
principal moteur de la croissance économique au pays.
Il renferme tant de bonnes nouvelles qu'il est difficile de souligner un point en particulier. Considérez ce qui
suit :
· notre économie a atteint la barre du billion de dollars;
· nous avons affiché le taux de croissance le plus élevé en 12 ans;
· nous avons enregistré la neuvième année consécutive de croissance record;
· nous avons connu la plus longue période de croissance ininterrompue en plus de 30 ans;
· nous avons affiché notre meilleure performance en matière d'emploi en près de 25 ans;
· le Canada a vu sa dette extérieure nette, exprimée en pourcentage du PIB [produit intérieur brut], atteindre
son niveau le plus bas -- 23,5 p. 100 -- depuis 50 ans. Cela signifie que nous devons moins d'argent aux
titulaires de créances sur la dette extérieure et que nous sommes donc moins à la merci de leurs caprices et
des fluctuations du marché des changes qu'à n'importe quel moment des 50 dernières années.
Notre performance en matière de commerce et d'investissement a atteint de nouveaux sommets. Nos
exportations, qui ont grimpé de près de 15 p. 100, représentent maintenant plus de 45 p. 100 -- soit près de la
moitié -- de notre PIB. Par conséquent, en 2000, la valeur quotidienne du commerce entre le Canada et le
reste du monde a frôlé les 2,5 milliards de dollars, et ce, chaque jour de l'année.
Le rapport révèle aussi que le Canada a attiré le chiffre record de 93,2 milliards de dollars en nouveaux
investissements étrangers directs. Il s'agit d'un puissant vote de confiance dans l'avenir de l'économie
canadienne. En même temps, les Canadiens ont également cherché avec assurance de nouveaux débouchés
commerciaux à l'étranger, et ils ont investi près de 62 milliards de dollars pour étendre la présence de leurs
entreprises dans le monde.
La liste de bonnes nouvelles économiques s'allonge. On peut dire simplement qu'en 2000, les Canadiens, en
général, ont vu s'accroître le nombre d'emplois et qu'ils ont bénéficié de meilleurs débouchés, d'une
productivité et d'une compétitivité internationale accrues, ainsi que d'un revenu plus élevé.
Il ne faut pas oublier les défis que nous réserve l'avenir
Cependant, en brossant le tableau de notre réussite commerciale, nous devons penser aux défis qui nous
attendent. Nos relations avec les États-Unis devront être gérées avec efficacité et assurance. Il faudra tenir
compte des besoins des pays les moins avancés afin de pouvoir lancer un nouveau cycle de négociations
fructueuses à l'OMC [Organisation mondiale du commerce]. Dans ce contexte, la question clé à examiner est
celle de l'accès aux marchés.
Les résultats du Sommet des Amériques qui vient de se tenir à Québec, -- où nous avons confirmé un
calendrier pour la création de la Zone de libre-échange des Amériques -- indiquent très clairement que les
chefs d'État de l'hémisphère sont prêts à ouvrir davantage les marchés.
Parallèlement, les manifestations qui ont eu lieu récemment à Québec nous rappellent que nous faisons face à
un autre défi sur la scène nationale, un défi provenant de ceux qui préféreraient reconstruire les barrières du
passé, battre en retraite derrière un mur de protectionnisme et refuser aux Canadiens ou à d'autres,
particulièrement dans les pays en développement, les avantages du commerce.
Cela étant dit, certaines inquiétudes exprimées sont légitimes. Pour faire en sorte que l'opinion publique reste
favorable au commerce international, nous devons nous montrer sensibles à ces préoccupations et faire
constamment preuve d'ouverture. L'atteinte de cet objectif passe par la transparence, l'engagement, le débat,
la recherche et l'analyse, aspects auxquels je suis attaché dans la mesure où je suis convaincu des avantages
que procure le commerce.
De toute évidence, le monde est en train de changer et la mondialisation s'accompagne d'incertitude. Mais elle
entraîne aussi bien dans son sillage une promesse de prospérité, que le commerce nous aide à tenir. Il
m'incombe, ainsi qu'à vous tous, non seulement d'assurer que la prospérité promise arrive grâce au
commerce, mais aussi d'en donner la preuve aux Canadiens.
Le Canada -- une nation axée sur le libre-échange
Pour conclure, j'aimerais redire que je crois que le Canada est, par excellence, une nation commerçante. Les
sondages l'ont toujours prouvé. L'appui à l'égard de la participation du Canada au commerce international s'est
accru pour atteindre les 85 p. 100. Les Canadiens reconnaissent que le commerce est le moteur de notre santé
économique. Il nous offre des revenus plus élevés, une productivité et une compétitivité internationale accrues
ainsi que plus de choix et de débouchés que si nous étions une nation moins commerçante.
Dans le contexte de la libéralisation du commerce, notre but est de créer de nouveaux marchés pour les
produits canadiens, soutenir la concurrence de nos voisins, réduire les coûts des consommateurs, offrir un plus
grand choix aux Canadiens et contribuer au développement de l'économie mondiale. Voilà les avantages de la
mondialisation et quelques résultats du commerce.
De fait, en engendrant la prospérité, le commerce rehausse la dignité humaine et renforce les sociétés ici et
ailleurs. Il ouvre de nouvelles possibilités ainsi que l'accès à une technologie plus perfectionnée et à des idées
créatrices. L'histoire prouve qu'au fil des ans, le commerce a permis aux gouvernements de protéger
l'environnement, de consolider le filet de sécurité sociale et de promouvoir nos valeurs essentielles -- la
tolérance, la compassion, la générosité et la primauté du droit, parmi bien d'autres.
Voilà ce en quoi je crois et je vous invite tous à m'aider à répandre le message suivant : le commerce joue et
continuera de jouer un rôle indispensable pour ce qui est de jeter les bases d'un avenir meilleur pour nous
tous.
Je vous remercie infiniment du titre que vous m'avez conféré aujourd'hui.