M. MAMLEY - ALLOCUTION À LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DE L'ACCORD-CADRE ENTRE GÉNOME CANADA ET L'INSTITUT KAROLINSKA - STOCKHOLM, SUÈDE
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE JOHN MANLEY,
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
À LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DE L'ACCORD-CADRE ENTRE
GÉNOME CANADA ET L'INSTITUT KAROLINSKA
STOCKHOLM, Suède
Le 20 juin 2001
C'est avec grand plaisir que je me joins à vous tous aujourd'hui, au célèbre institut Karolinska, à l'occasion de
cet événement important. Je suis conscient du fait que nous sommes ici au Forum Nobel, en cette année du
centenaire du prix Nobel, dans cette institution qui est chargée de conférer les récompenses les plus
prestigieuses de la planète pour les progrès accomplis en recherche médicale, dont quelques éminents
Canadiens ont d'ailleurs été lauréats au cours du siècle qui vient de s'écouler. Mais cet institut est beaucoup
plus qu'un sujet de réflexion sur les acquis passés, car il est au XXIe siècle un chef de file de l'innovation
scientifique, en progrès constant, contribuant au développement des connaissances et créant de nouveaux
partenariats pour stimuler de nouvelles percées en médecine et en recherche médicale.
Je suis très fier aujourd'hui de participer à cet important accord de coopération scientifique entre deux leaders
mondiaux dans ce domaine fort passionnant et fort prometteur qu'est la génomique, un secteur de recherche
crucial qui change déjà notre compréhension de la constitution génétique de l'être humain et qui se dirige vers
la mise au point de nouvelles thérapies susceptibles de sauver ou d'améliorer la vie, qui bénéficieront à tous
les citoyens de la planète.
Génome Canada, une société sans but lucratif qui se consacre à la formulation et à la mise en application
d'une stratégie nationale pour la recherche génomique au Canada, est particulièrement fière de se joindre à
l'institut Karolinska, qui joue un rôle de pionnier dans la recherche universitaire en génomique.
Génome Canada est une jeune institution -- elle n'a même pas un an --, mais grâce à un soutien substantiel du
gouvernement canadien, elle a déjà établi cinq centres de recherche dans différentes régions du Canada et
appuie 17 grands projets de recherche et cinq plates-formes de science et technologie ayant des applications
en santé, en foresterie, en agriculture et en environnement, ainsi que pour les aspects sociaux, juridiques et
éthiques de la génomique.
Génome Canada a aussi pour vocation de rallier les appuis de l'industrie, des pouvoirs publics, des milieux
universitaires, des hôpitaux, des instituts de recherche et du grand public en faveur de nos programmes
nationaux de recherche génomique. Le gouvernement souhaite également favoriser la participation canadienne
aux programmes internationaux dans ce domaine et encourager les investissements d'autres acteurs dans la
recherche génomique.
Le mandat confié à Génome Canada est un bon exemple de l'engagement en faveur de l'innovation et de
l'excellence que nous avons pris envers les Canadiens. Le gouvernement s'est fixé pour but de faire
reconnaître le Canada comme le pays le plus innovateur au monde. Pour réaliser cet objectif ambitieux, nous
prenons des décisions et nous faisons des investissements stratégiques afin d'instaurer une culture de
l'innovation au Canada. En plus d'appuyer Génome Canada, nous avons augmenté les crédits accordés à la
Fondation canadienne pour l'innovation (qui a reçu 3 milliards de dollars depuis ses débuts en 1997), créé
2000 nouvelles chaires Recherche Canada dans des universités canadiennes et de nouveaux réseaux de
Centres d'excellence, et nous nous sommes engagés d'une façon générale à doubler le financement des
activités de recherche et développement au Canada d'ici 2010.
Le Canada et la Suède ont beaucoup en commun : notre vision de la réalité mondiale, notre approche des
affaires, notre attachement à la connectivité ne sont que quelques-uns des liens qui nous unissent, auxquels il
faut bien sûr ajouter un champ toujours plus vaste d'activités d'exploration et de recherche scientifiques
menées de concert.
Nous partageons un même intérêt envers le développement de la recherche génomique, et nos deux pays ont
déjà pris des mesures importantes pour accroître leurs capacités de recherche dans ce secteur critique.
Dans le contexte mondial actuel, où le savoir occupe une place de plus en plus dominante et où nous
dépendons tous de plus en plus de l'accumulation des connaissances, aucun pays ne peut espérer réaliser à
lui seul l'incroyable potentiel scientifique et humain qu'offre la génomique.
Il est bien révolu le temps où des savants isolés, œuvrant souvent dans l'obscurité relative de leur laboratoire,
faisaient une invention ou une découverte dont l'importance n'était comprise qu'après leur mort -- et était alors
revendiquée par trois ou quatre pays différents.
Aujourd'hui, la coopération internationale, les partenariats entre le secteur privé et l'État, le partage des
connaissances et des ressources sont des conditions nécessaires à la réussite. Ils nous offrent en même
temps les meilleures garanties que les bienfaits incommensurables qu'on peut attendre de la recherche
génomique vont atteindre le plus grand nombre possible de gens de par le monde.
La Suède et le Canada sont déjà reconnus comme des leaders mondiaux en génomique et l'accord qui est
signé aujourd'hui va nous aider à exploiter nos atouts respectifs et nous amener à collaborer à de grands
projets de recherche dans ce domaine.
Ensemble, nous allons approfondir notre connaissance des mécanismes de base de la vie pour améliorer la
santé en élaborant de nouvelles méthodes de diagnostic et de traitement et, à terme, en mettant au point de
meilleures stratégies de prévention. Ce faisant, nous contribuerons à rehausser la qualité de vie de tous les
citoyens de tous les pays du monde.
Aux conseils d'administration et aux personnels de l'institut Karolinska et de Génome Canada, j'exprime mes
sincères félicitations pour avoir réalisé cet accord, et mes vœux sincères de succès pour l'avenir.
Je vous remercie.