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<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <title>M. PETTIGREW - ALLOCUTION DEVANT LE COMIT&Eacute; PERMANENT DES AFFAIRES &Eacute;TRANG&Egrave;RES ET DU COMMERCE INTERNATIONAL - OTTAWA (ONTARIO)DE LA CHAMBRE DES COMMUNES</title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p><font face="Arial" size="+1"></font><font face="Arial" size="+1"></font><font face="Arial" size="+1"><u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial" size="+1">NOTES POUR UNE ALLOCUTION</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial" size="+1">DE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial" size="+1">L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial" size="+1">MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial" size="+1">DEVANT LE COMIT&Eacute; PERMANENT DES AFFAIRES &Eacute;TRANG&Egrave;RES</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial" size="+1">ET DU COMMERCE INTERNATIONAL</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial" size="+1">DE LA CHAMBRE DES COMMUNES</font></p> <p><font face="Arial" size="+1">OTTAWA (Ontario)</font></p> <p><font face="Arial" size="+1">Le 24 octobre 2001</font></p> <p>Je suis tr&egrave;s heureux d'avoir l'occasion de vous parler aujourd'hui d'importants d&eacute;veloppements survenus dans les deux secteurs de mon portefeuille, la promotion du commerce et la politique commerciale. Je vous pr&eacute;senterai et d&eacute;poserai d'abord les objectifs que poursuivra le Canada &agrave; la quatri&egrave;me Conf&eacute;rence minist&eacute;rielle de l'Organisation mondiale du commerce, puis je passerai au projet de loi C-31, <em>Loi modifiant la Loi sur l'expansion des exportations</em>. Je serai ensuite heureux de r&eacute;pondre &agrave; vos questions sur ces deux importants sujets.</p> <p>Je crois qu'il est important d'aborder en premier l'environnement actuel de nos activit&eacute;s de promotion du commerce et d'&eacute;laboration de politiques. Les probl&egrave;mes avaient d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; poindre m&ecirc;me avant le 11 septembre et les attaques n'ont fait qu'empirer, de toute &eacute;vidence, une conjoncture &eacute;conomique mondiale d&eacute;j&agrave; difficile. L'&eacute;conomie mondiale affrontait son premier ralentissement simultan&eacute; en 20&nbsp;ans. L'&eacute;conomie am&eacute;ricaine, au dire d'Alan Greenspan, s'immobilisait peu &agrave; peu, et il en &eacute;tait de m&ecirc;me pour la zone de l'Euro. Les &eacute;conomies de l'Asie de l'Est, qui d&eacute;pendent du commerce des produits technologiques &eacute;taient, quant &agrave; elles, en perte de vitesse. Nous avons d&eacute;j&agrave; pu constater tout cela dans notre balance commerciale : au mois d'ao&ucirc;t, les exportations canadiennes &eacute;taient en baisse de 3,4&nbsp;p.&nbsp;100. Le renforcement de la s&eacute;curit&eacute; &agrave; la fronti&egrave;re au lendemain des attaques terroristes a prouv&eacute; de fa&ccedil;on &eacute;clatante &agrave; quel point la circulation des marchandises, des services et des personnes entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis est sensible aux perturbations.</p> <p>En ce moment, les priorit&eacute;s du gouvernement consistent &agrave; montrer notre solidarit&eacute; avec les &Eacute;tats-Unis, &agrave; manifester notre engagement &agrave; agir aux &Eacute;tats-Unis et &agrave; combattre les id&eacute;es fausses concernant la politique canadienne, &agrave; nous prot&eacute;ger des mesures d&eacute;favorables que le Congr&egrave;s pourrait prendre au sujet de la fronti&egrave;re canado-am&eacute;ricaine et &agrave; travailler chez nous &agrave; l'&eacute;laboration d'une strat&eacute;gie frontali&egrave;re qui tienne compte &agrave; la fois des imp&eacute;ratifs de la s&eacute;curit&eacute; et des besoins de faciliter le commerce. Il s'agit l&agrave; d'un d&eacute;fi encore plus grand que la gestion du diff&eacute;rend sur le bois d'œuvre r&eacute;sineux; il s'agit de l'avenir de l'ensemble de nos relations &eacute;conomiques.</p> <p>Bref, nous devons trouver un nouvel espace nord-am&eacute;ricain dans lequel il nous sera possible de continuer &agrave; &eacute;changer des biens, des services, des investissements et des voyageurs. Une fa&ccedil;on de le faire consiste &agrave; consacrer davantage d'&eacute;nergie &agrave; nos efforts en vue de renforcer le syst&egrave;me commercial fond&eacute; sur les r&egrave;gles. Heureusement, les membres de l'Organisation mondiale du Commerce conjuguent leurs efforts afin d'assurer le lancement r&eacute;ussi d'un cycle de n&eacute;gociations visant la croissance et le d&eacute;veloppement lors de la quatri&egrave;me Conf&eacute;rence minist&eacute;rielle, qui se tiendra dans un peu plus de deux semaines &agrave; Doha, au Qatar.</p> <p><strong>Les objectifs du Canada &agrave; Doha</strong></p> <p>L'objectif que poursuivra le gouvernement &agrave; cette Conf&eacute;rence est de lancer des n&eacute;gociations sur un programme visant la croissance et le d&eacute;veloppement, tant au Canada que partout ailleurs dans le monde. Nous avons fait conna&icirc;tre la plupart de nos objectifs particuliers lors des pr&eacute;paratifs de la troisi&egrave;me Conf&eacute;rence minist&eacute;rielle de l'OMC &agrave; Seattle, &agrave; la fin de 1999, notamment dans la r&eacute;ponse du gouvernement au rapport du Comit&eacute; sur le Canada et l'OMC. Toutefois, nos positions actuelles comportent certains changements de priorit&eacute; parce que nous avons attentivement &eacute;cout&eacute; le point de vue des Canadiens sur la politique commerciale internationale et avons r&eacute;agi &agrave; l'&eacute;volution de la conjoncture mondiale.</p> <p>Nos vastes consultations avec les Canadiens nous ont montr&eacute; que, d'une fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, ils appuient le programme commercial du gouvernement. Le monde des affaires a pris conscience des perspectives d&eacute;coulant de l'acc&egrave;s aux march&eacute;s &eacute;trangers et des apports technologiques et commerciaux venant d'ailleurs. Les consommateurs souhaitent pouvoir acheter des biens et des services de qualit&eacute;, qu'ils soient d'origine canadienne ou &eacute;trang&egrave;re, et veulent en m&ecirc;me temps l'assurance que le gouvernement maintiendra une certaine latitude dans des domaines cl&eacute;s, comprenant notamment la sant&eacute;, l'&eacute;ducation publique, la culture et les services sociaux. Je vous rappelle que j'ai affirm&eacute; qu'il n'&eacute;tait pas question de mettre sur la table de n&eacute;gociations nos syst&egrave;mes de sant&eacute; et d'enseignement publics et nos services sociaux et que nous conserverons la flexibilit&eacute; n&eacute;cessaire pour poursuivre nos objectifs en mati&egrave;re de politique culturelle. Pour leur part, certains groupes d'int&eacute;r&ecirc;ts et organisations de citoyens s'inqui&egrave;tent des incidences sociales et environnementales du commerce et s'attendent &agrave; ce que le Canada se pr&eacute;occupe des priorit&eacute;s des pays en d&eacute;veloppement dans tout nouveau cycle de n&eacute;gociations commerciales.</p> <p>Les provinces et les territoires sont depuis longtemps associ&eacute;s de tr&egrave;s pr&egrave;s &agrave; l'&eacute;laboration de notre programme commercial, par suite tant de leurs multiples int&eacute;r&ecirc;ts que de leurs responsabilit&eacute;s particuli&egrave;res. Eux aussi appuient en g&eacute;n&eacute;ral le programme commercial du gouvernement et continuent &agrave; contribuer tr&egrave;s sensiblement &agrave; notre strat&eacute;gie et &agrave; nos tactiques commerciales. </p> <p>Et bien s&ucirc;r les membres du Comit&eacute; sont bien au courant de l'important r&ocirc;le que le Parlement joue en permanence dans l'&eacute;laboration de la politique commerciale du Canada. Bref, le programme que je vous pr&eacute;sente aujourd'hui a d&eacute;j&agrave; fait ses preuves&nbsp;: nos objectifs visent &agrave; servir au mieux les int&eacute;r&ecirc;ts des Canadiens, comme citoyens de notre pays et comme citoyens du monde.</p> <p>Je n'entrerai pas dans les d&eacute;tails parce que j'ai apport&eacute; une d&eacute;claration &eacute;crite plus compl&egrave;te, qui sera distribu&eacute;e aux membres du Comit&eacute;. Comme vous le savez, depuis Seattle, nous avons amorc&eacute; des n&eacute;gociations sur l'agriculture et les services, mais nous pouvons et devons en faire beaucoup plus. Par cons&eacute;quent, le Canada appuie des n&eacute;gociations sur une vaste gamme de sujets, comprenant ce qui suit&nbsp;:</p> <p>• les tarifs non agricoles, afin d'assurer un acc&egrave;s plus large et plus s&ucirc;r &agrave; nos exportations industrielles ainsi qu'aux produits de la p&ecirc;che et des for&ecirc;ts;</p> <p>• la facilitation du commerce, afin de rendre les proc&eacute;dures frontali&egrave;res plus simples et plus transparentes, ce qui int&eacute;resse particuli&egrave;rement nos petits et moyens exportateurs;</p> <p>• la transparence dans les achats gouvernementaux, afin de permettre aux fournisseurs canadiens d'&eacute;valuer d'une fa&ccedil;on r&eacute;aliste leurs chances de d&eacute;crocher des march&eacute;s publics d'approvisionnement &agrave; l'&eacute;tranger;</p> <p>• l'&eacute;laboration de r&egrave;gles pour clarifier et renforcer les disciplines relatives aux mesures antidumping et aux subventions, et pour limiter les restrictions inutilement impos&eacute;es sur le commerce et les subventions l&eacute;gitimes, tout en am&eacute;liorant notre capacit&eacute; d'affronter les pratiques commerciales d&eacute;loyales;</p> <p>• l'am&eacute;lioration des m&eacute;canismes de r&egrave;glement des diff&eacute;rends, afin d'en augmenter l'efficacit&eacute; et de pr&eacute;ciser certains aspects ambigus des proc&eacute;dures.</p> <p>Je crois, que c'est l&agrave; un programme de n&eacute;gociation r&eacute;aliste, qui renforcerait les progr&egrave;s r&eacute;alis&eacute;s dans les n&eacute;gociations d'une importance vitale qui se d&eacute;roulent actuellement dans les domaines de l'agriculture et des services. C'est un programme qui donne &agrave; tous les participants, d&eacute;velopp&eacute;s ou en d&eacute;veloppement, une chance de d&eacute;fendre leurs int&eacute;r&ecirc;ts &agrave; long terme. Pour le Canada, les possibilit&eacute;s sont importantes; pour la croissance et le d&eacute;veloppement, elles sont incomparables.</p> <p>M&ecirc;me si nous sommes les tenants du moyen terme dans ce d&eacute;bat, il y a beaucoup d'autres propositions qui permettraient d'&eacute;largir encore plus ce programme. En ce qui concerne la politique de concurrence, le Canada est dispos&eacute; &agrave; participer &agrave; des n&eacute;gociations excluant la d&eacute;finition d'obligations assujetties au r&egrave;glement des diff&eacute;rends. M&ecirc;me si les pratiques anticoncurrentielles peuvent nuire aux int&eacute;r&ecirc;ts canadiens, notre intention est de cr&eacute;er des capacit&eacute;s &agrave; cet &eacute;gard dans le monde entier. Nous devons en outre nous montrer sensibles aux contraintes qu'affrontent nos partenaires en d&eacute;veloppement. Au chapitre de l'investissement, le Canada est favorable &agrave; l'inscription de cette question au programme de n&eacute;gociation de l'OMC, afin de rechercher une plus grande transparence dans la r&eacute;glementation des investissements et un traitement non discriminatoire pour les investisseurs canadiens &agrave; l'&eacute;tranger. Les investissements internationaux ont &eacute;t&eacute; pour le Canada une importante source d'emplois bien r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s de travailleurs qualifi&eacute;s. Ils ont favoris&eacute; l'innovation et contribu&eacute; au d&eacute;veloppement des exportations. Nos investissements &agrave; l'&eacute;tranger ont &eacute;galement entra&icirc;n&eacute; des hausses de nos exportations de biens et de services. &Agrave; l'instar de toutes nos autres initiatives internationales en mati&egrave;re d'investissement, un accord de l'OMC sur l'investissement serait acceptable pour le Canada tant qu'il respecte notre droit d'adopter des r&egrave;glements dans l'int&eacute;r&ecirc;t public.</p> <p>Vous trouverez &eacute;galement dans la d&eacute;claration &eacute;crite un aper&ccedil;u de la fa&ccedil;on dont nous nous proposons d'aborder diff&eacute;rents sujets qui s'&eacute;cartent du programme commercial ordinaire, mais qui s'y rattachent clairement, comme les questions environnementales et sociales. &Agrave; cet &eacute;gard, l'&eacute;valuation environnementale &agrave; laquelle sera soumise toute nouvelle n&eacute;gociation nous permettra de tenir compte de ses r&eacute;percussions sur notre environnement et d'inclure des solutions appropri&eacute;es dans notre approche globale.</p> <p>Pour revenir &agrave; ce qui pourrait &ecirc;tre n&eacute;gociable, j'ai dit que ce programme est r&eacute;aliste. Mais est-il vraisemblable? Beaucoup se demandent si la prochaine Conf&eacute;rence minist&eacute;rielle va permettre de lancer des n&eacute;gociations plus vastes, ou si elle est promise au m&ecirc;me sort que la rencontre de Seattle. Pour ma part, je suis maintenant assez optimiste. D'apr&egrave;s mes discussions avec les ministres du Commerce du monde, notamment &agrave; la r&eacute;union minist&eacute;rielle de l'APEC la semaine derni&egrave;re et &agrave; la «&nbsp;mini-conf&eacute;rence&nbsp;» de Singapour, il y a deux semaines, j'ai l'impression que le lancement de nouvelles n&eacute;gociations b&eacute;n&eacute;ficie d'appuis croissants. Il est clair cependant qu'il y a des divergences tr&egrave;s r&eacute;elles entre certains membres sur l'&eacute;tendue et la port&eacute;e du programme de n&eacute;gociation. Les grands pays commer&ccedil;ants d&eacute;velopp&eacute;s, dont le Canada, sont en train de r&eacute;duire l'&eacute;cart entre leurs points de vue. De plus, personne ne peut douter de notre engagement commun &agrave; l'&eacute;gard de n&eacute;gociations plus vastes. Toutefois, beaucoup de pays en d&eacute;veloppement ne sont pas encore convaincus des avantages d'une telle entreprise.</p> <p>Plusieurs raisons expliquent l'appui grandissant pour un «&nbsp;cycle de croissance et de d&eacute;veloppement&nbsp;». Premi&egrave;rement, il y a l'imp&eacute;ratif moral d'en faire plus pour &eacute;liminer la pauvret&eacute; et la marginalisation. Je suis heureux de dire qu'un plus grand nombre de pays ont pris conscience de cette r&eacute;alit&eacute; au cours de la derni&egrave;re ann&eacute;e. Les Canadiens en particulier en sont tr&egrave;s conscients. L'int&eacute;r&ecirc;t croissant que notre opinion publique porte depuis quelques ann&eacute;es au commerce international et &agrave; la politique d'investissement a eu de nombreux avantages, et notamment celui de confirmer notre position selon laquelle la progression mondiale du d&eacute;veloppement &eacute;conomique et social sert les int&eacute;r&ecirc;ts du Canada &agrave; long terme. Le commerce international et l'investissement peuvent et doivent appuyer ces objectifs. Je sais que les experts continuent &agrave; discuter des liens qui existent entre le commerce et le d&eacute;veloppement, mais nous ne pouvons pas faire abstraction d'une &eacute;vidence que m&ecirc;me les pays en d&eacute;veloppement acceptent&nbsp;: la prosp&eacute;rit&eacute; &eacute;conomique est une condition indispensable au d&eacute;veloppement durable.</p> <p>Deuxi&egrave;mement, la conjoncture &eacute;conomique l'exige. Comme je l'ai mentionn&eacute; tout &agrave; l'heure, l'&eacute;conomie mondiale avait d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; ralentir avant les &eacute;v&eacute;nements meurtriers du 11 septembre, qui ont aggrav&eacute; cette situation.</p> <p>Mais les imp&eacute;ratifs moraux et &eacute;conomiques ne sont pas les seules raisons pour lesquelles le prochain cycle doit avoir pour th&egrave;me la croissance et le d&eacute;veloppement. Pour dire les choses cr&ucirc;ment, les r&eacute;alit&eacute;s politiques de la situation l'exigent aussi. Les pays en d&eacute;veloppement constituent la majorit&eacute; de l'OMC, et ils n'accepteront pas le lancement d'un nouveau cycle &agrave; moins d'&ecirc;tre persuad&eacute;s qu'on tient compte de leurs pr&eacute;occupations. D'importants pays en d&eacute;veloppement, comme la Chine -- qui doit bient&ocirc;t acc&eacute;der &agrave; l'OMC --, sont convaincus de l'utilit&eacute; d'un nouveau cycle. D'autres pays en d&eacute;veloppement ont des vues particuli&egrave;res sur la mise en œuvre des r&eacute;sultats des derni&egrave;res n&eacute;gociations &eacute;largies, le cycle d'Uruguay, et ont donc pos&eacute; des conditions pr&eacute;alables pour entreprendre de nouvelles n&eacute;gociations.</p> <p>La mise en œuvre soul&egrave;ve cependant beaucoup de questions aussi d&eacute;licates que difficiles. De quelle fa&ccedil;on les r&egrave;gles de l'OMC servent-elles les int&eacute;r&ecirc;ts des pays en mati&egrave;re de d&eacute;veloppement? Leurs gouvernements sont-ils en mesure d'entreprendre des travaux complexes? Leur &eacute;conomie a-t-elle la capacit&eacute; de tirer parti des perspectives qui s'offrent? Le Canada appuie la recherche de moyens permettant de r&eacute;pondre aux pr&eacute;occupations l&eacute;gitimes de mise en œuvre. Il n'est tout simplement pas r&eacute;aliste de s'attendre &agrave; des changements aussi &eacute;tendus que certains l'exigent -- une refonte g&eacute;n&eacute;rale des r&egrave;gles et des engagements -- hors du contexte de n&eacute;gociations &eacute;largies.</p> <p>Par ailleurs, il est parfaitement raisonnable de tirer des enseignements du pass&eacute; et de donner aux pays pauvres les moyens d'accepter les r&egrave;gles et les engagements de l'OMC et d'en profiter. En termes concrets, l'appui du Canada pour un «&nbsp;cycle de croissance et de d&eacute;veloppement&nbsp;» signifie que nous sommes dispos&eacute;s &agrave; offrir aux administrations une aide technique reli&eacute;e au commerce et &agrave; soutenir la cr&eacute;ation de capacit&eacute;s dans les &eacute;conomies et les soci&eacute;t&eacute;s en d&eacute;veloppement. Il implique aussi une adaptation &agrave; la r&eacute;alit&eacute; d'un processus de d&eacute;cision plus inclusif au sein de l'OMC. Il signifie en outre que de nouvelles n&eacute;gociations devraient viser des am&eacute;liorations g&eacute;n&eacute;rales du syst&egrave;me de l'OMC, con&ccedil;ues pour assurer directement aux pays en d&eacute;veloppement un meilleur acc&egrave;s aux march&eacute;s, surtout dans le domaine agricole. On nous demandera vraisemblablement de nombreuses concessions financi&egrave;res et commerciales. Je doute que nous puissions les accorder toutes, et je ne crois pas que ce soit n&eacute;cessaire, mais je suis s&ucirc;r qu'avec nos partenaires de l'OMC, nous pourrons trouver un moyen de progresser qui serve au mieux nos int&eacute;r&ecirc;ts collectifs.</p> <p>Voil&agrave; pourquoi je crois qu'avec un esprit de compromis et de pragmatisme de la part de tous les membres -- tant d&eacute;velopp&eacute;s qu'en d&eacute;veloppement --, nous pouvons r&eacute;aliser d'autres progr&egrave;s au chapitre de la mise en œuvre. En me basant sur mes contacts, je dirais qu'un nombre croissant de membres admettent maintenant que le lancement d'un nouveau cycle constitue le seul moyen pratique de r&eacute;gler les pr&eacute;occupations suscit&eacute;es par les r&eacute;sultats des derni&egrave;res n&eacute;gociations. Il n'y a pas de doute que nous avons progress&eacute; ces derni&egrave;res semaines &agrave; Singapour et &agrave; Shanghai et que de plus en plus de pays en arrivent &agrave; la conclusion que c'est seulement dans le cadre de n&eacute;gociations &eacute;largies que nous parviendrons &agrave; des concessions d'une envergure suffisante pour r&eacute;pondre aux pr&eacute;occupations r&eacute;ciproques et aux pressions int&eacute;rieures.</p> <p>Nous entreprendrons un p&eacute;riple &agrave; Doha. Ce sera un voyage de d&eacute;couverte&nbsp;: nous savons ce que nous esp&eacute;rons trouver, mais pour le moment, nous ne pouvons contr&ocirc;ler que le cap que nous mettrons. Voil&agrave; pourquoi il est important de partir avec un bon programme et de bonnes approches de n&eacute;gociation. C'est aussi la raison pour laquelle il sera capital, &agrave; notre avis, de mener les n&eacute;gociations de la bonne fa&ccedil;on, c'est-&agrave;-dire avec le plus de transparence et d'inclusivit&eacute; possible, pour que tous les membres soient des participants efficaces et que tous les citoyens, pas seulement les Canadiens, voient le d&eacute;roulement du processus de n&eacute;gociation et puissent contribuer &agrave; leurs positions nationales. C'est le point de vue que je continuerai &agrave; mettre de l'avant au cours de toutes mes r&eacute;unions avec mes homologues.</p> <p><strong>Le projet de loi C-31</strong></p> <p>Je voudrais prendre quelques minutes pour vous parler du projet de loi C-31. Comme vous le savez, la loi qui r&eacute;git actuellement la SEE [Soci&eacute;t&eacute; pour l'expansion des exportations] m'impose de proc&eacute;der, en consultation avec le ministre des Finances, &agrave; un examen de la <em>Loi sur l'expansion des exportations</em> apr&egrave;s cinq ans et d'en pr&eacute;senter les conclusions au Parlement.</p> <p>Ce processus d'examen, entrepris en 1998, comprenait une &eacute;tude approfondie des op&eacute;rations de la SEE, des besoins de financement des exportations du Canada et de l'environnement commercial international. Il comportait &eacute;galement des consultations avec les intervenants, ainsi que des &eacute;tudes et des recherches d&eacute;taill&eacute;es.</p> <p>Votre Comit&eacute; a produit un important rapport sur la SEE dont le gouvernement a, dans l'ensemble, approuv&eacute; les conclusions. Nous avons convenu que la Soci&eacute;t&eacute; devait d&eacute;montrer publiquement sa responsabilit&eacute; en tenant compte dans ses activit&eacute;s de toute la gamme des pr&eacute;occupations de la politique publique et prendre des mesures appropri&eacute;es pour assurer la transparence de ses op&eacute;rations.</p> <p>Je crois en outre qu'il est n&eacute;cessaire d'en arriver &agrave; un certain &eacute;quilibre entre les besoins concurrentiels des exportateurs canadiens et la volont&eacute; d'amener la SEE &agrave; faire preuve de leadership en mati&egrave;re de responsabilit&eacute; sociale des entreprises.</p> <p>Je suis persuad&eacute; que le gouvernement est parvenu &agrave; un &eacute;quilibre appropri&eacute; dans sa r&eacute;ponse &agrave; l'examen de la <em>Loi sur l'expansion des exportations</em>. En juin dernier, j'ai annonc&eacute; des mesures visant &agrave; actualiser le mandat de la SEE et &agrave; lui donner une certaine orientation strat&eacute;gique en mati&egrave;re d'&eacute;valuation environnementale. J'ai &eacute;galement annonc&eacute; que j'avais l'intention de d&eacute;poser un projet de loi, dans le cadre d'un ensemble plus large de modifications des politiques et des pratiques de la Soci&eacute;t&eacute;.</p> <p>Le projet de loi dont le Comit&eacute; est saisi comprend des modifications qui donneront &agrave; la Soci&eacute;t&eacute; la raison sociale d'Exportation et D&eacute;veloppement Canada, ou EDC, ainsi que des mesures destin&eacute;es &agrave; actualiser ses pratiques de gestion et d'administration. Le principal changement, cependant, est que la Soci&eacute;t&eacute; aura l'obligation de faire une &eacute;valuation environnementale des projets pour lesquels son appui est sollicit&eacute;.</p> <p>En effet, le projet de loi permettra au Canada de se positionner &agrave; l'avant-garde des organismes de cr&eacute;dit &agrave; l'exportation dans le monde en mati&egrave;re de politique d'&eacute;valuation environnementale.</p> <p>Par suite de l'attention accrue port&eacute;e aux questions environnementales, il est g&eacute;n&eacute;ralement reconnu que la SEE a besoin d'un processus officiel d'&eacute;valuation environnementale. Ce point de vue est partag&eacute; par la Soci&eacute;t&eacute; elle-m&ecirc;me, ses entreprises clientes, les groupes de citoyens et d'autres intervenants.</p> <p>Le rapport Gowling pr&eacute;sent&eacute; au Comit&eacute; recommandait &agrave; la SEE d'adopter un cadre l&eacute;gislatif et une approche comparables &agrave; ceux de l'Export-Import Bank des &Eacute;tats-Unis, qui a elle-m&ecirc;me model&eacute; ses pratiques environnementales sur celles de la Banque mondiale.</p> <p>Votre Comit&eacute; a ensuite abouti &agrave; des conclusions semblables et a recommand&eacute;, en outre, que le v&eacute;rificateur g&eacute;n&eacute;ral supervise ce cadre.</p> <p>La SEE a &eacute;t&eacute; l'un des premiers organismes de cr&eacute;dit &agrave; l'exportation &agrave; adopter un cadre d'examen environnemental, pla&ccedil;ant le Canada et la Soci&eacute;t&eacute; dans le peloton de t&ecirc;te sur le plan des pratiques courantes d'&eacute;valuation environnementale des projets d'exportation. En donnant force de loi &agrave; l'exigence d'&eacute;valuation environnementale des projets de la SEE, le gouvernement du Canada montre avec quel s&eacute;rieux il aborde cette question, comme il l'a fait pour la protection des droits de la personne et la transparence des op&eacute;rations de la SEE.</p> <p><strong>Conclusion</strong></p> <p>Permettez-moi, en conclusion, de revenir aux objectifs que nous poursuivrons &agrave; la quatri&egrave;me Conf&eacute;rence minist&eacute;rielle de l'OMC. Nous avons toujours &eacute;t&eacute; conscients du fait qu'un nouveau cycle de n&eacute;gociations &eacute;largies &eacute;tait n&eacute;cessaire dans l'int&eacute;r&ecirc;t du Canada; nous pr&eacute;conisons donc depuis un certain temps l'adoption d'un programme &eacute;quilibr&eacute; et r&eacute;aliste. Mais nous savons aussi que nous ne parlons plus simplement de commerce. Pour r&eacute;ussir &agrave; lancer un nouveau cycle de n&eacute;gociations, nous aurons besoin &agrave; la fois de prendre l'engagement politique de tenir compte du d&eacute;veloppement et de montrer de quelle fa&ccedil;on nous avons l'intention d'honorer cet engagement. Pour mener les n&eacute;gociations &agrave; bon terme, il faudra que le Canada et les autres pays &eacute;tendent leur action au-del&agrave; de l'OMC et recourent &agrave; toute la panoplie de la coop&eacute;ration internationale pour r&eacute;pondre aux grandes aspirations sociales, environnementales et &eacute;conomiques de leurs peuples. L'objectif fondamental de l'OMC devrait donc consister &agrave; g&eacute;rer le r&eacute;gime commercial multilat&eacute;ral de fa&ccedil;on &agrave; l'adapter constamment &agrave; l'&eacute;volution de l'&eacute;conomie mondiale et &agrave; offrir le maximum de perspectives et d'avantages &agrave; tous les membres, aussi bien d&eacute;velopp&eacute;s qu'en d&eacute;veloppement. Notre prochaine Conf&eacute;rence minist&eacute;rielle nous permettra de choisir la voie collective pouvant nous mener &agrave; cet objectif. Nous ne devons pas laisser cette occasion nous &eacute;chapper.</p> <p>Je vous remercie.</p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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