M. MANLEY - ALLOCUTION À L'ASSOCIATION AMÉRICAINE DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE - NEW YORK (NEW YORK)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATION
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE L'HONORABLE JOHN MANLEY,
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
À L'ASSOCIATION AMÉRICAINE DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE
NEW YORK (New York)
Le 5 novembre 2001
Je suis heureux d'être accueilli par la prestigieuse Association américaine de politique étrangère -- en réalité,
je suis tout simplement heureux de pouvoir marcher après le marathon d'hier!
C'est un moment incroyable pour se trouver dans cette ville. Les Séries mondiales viennent d'avoir lieu ici --
une fois de plus. Peut-être que nous ne devrions pas trop en parler, mais je peux au moins dire qu'à défaut
d'une équipe gagnante, cette ville au moins l'a été. Et hier, environ 30 000 personnes de plus de 100 pays
(dont près de 500 Canadiens) ont couru 26,2 milles dans les cinq arrondissements de New York dans le cadre
du Marathon de New York. C'était difficile, épuisant -- mais aussi grisant en plus d'être une façon de s'affirmer.
Un jour normal, dans une ville normale -- cela suffirait. Mais il s'agit de New York et nous ne vivons pas une
période normale. En circulant dans les rues, on ne peut que sentir la résistance, la détermination et les
immenses réserves de courage des New Yorkais. Et cette ville ne fait que commencer.
Si nous voulons nous en prendre aux terroristes -- rejeter la terreur, repousser l'invasion de la crainte qui est
leur atout le plus puissant --, c'est la façon de faire. En continuant à vivre. Nous gagnerons en renvoyant la
bataille aux terroristes, mais aussi en faisant les choses, grandes et petites, que nous chérissons dans nos vies
et qui rendent nos sociétés libres, fortes et prospères.
Facile à dire, mais pas à faire. Il y a deux mois, nous nous inquiétions du prochain virus informatique acheminé
par courriel. Que des gens aient maintenant peur d'ouvrir -- même de transporter -- ne serait-ce que des
lettres courantes était impensable.
Ne vous méprenez pas : c'est là la partie difficile. Avancer à partir des événements dévastateurs du
11 septembre demande du courage. Le courage des individus de supporter ce qui paraît insupportable et de ne
pas se laisser priver de sa liberté ou d'un sentiment de bien-être, ni de ses aspirations et de son potentiel. Cela
exige aussi le courage des gouvernements, du leadership, pour prendre les bonnes décisions qui leur
permettront de faire tout cela. Les choix que nous faisons maintenant sont lourds de conséquences et ils
portent tout autant sur les pays -- le genre de monde -- que nous tentons toujours de construire que sur le
monde que les terroristes ont tenté d'abattre.
Je veux vous parler aujourd'hui de ce monde et de notre programme d'action commun, et de la façon dont
nous l'abordons.
La première chose que je veux vous dire, c'est à quel point le Canada et les Canadiens ont été touchés par le
11 septembre. À partir du moment où nous avons regardé les attaques, bouleversés et horrifiés et où, plus tard
ce jour-là, 226 avions détournés et leurs 33 000 passagers, la plupart en provenance des États-Unis ont atterri
sur notre sol en quête de refuge et de réconfort, jusqu'au moment où 100 000 Canadiens se sont réunis sur la
colline parlementaire à Ottawa pour une cérémonie commémorative le 14 septembre, et où nous avons nous-mêmes pu compter, nommer et pleurer nos propres morts -- 25 compatriotes dans cette ville --, cette tragédie
a également fait partie de nos vies. Et cela nous a tous fait réfléchir aux valeurs qui façonnent notre identité et
à ce que nous voulons être, à ce que cela signifie pour nous et à ce que nous devons faire pour le préserver.
Les Canadiens, comme les Américains, se soucient de la sécurité et du type de pays, et du type de monde,
dans lequel ils vont vivre dans l'ère de l'après-11 septembre. Nous, en Amérique du Nord, avons le privilège de
partager la société la plus libre et la plus ouverte du monde, de vivre et de travailler ensemble dans une
communauté étroitement unie où nous avons construit une prospérité commune et sommes arrivés à une
qualité de vie enviable pour nos citoyens. Le mot « privilège » n'est peut-être pas le bon terme, car c'est
quelque chose que nos deux pays ont acquis tout au long d'une longue période, au prix d'un dur labeur et d'un
degré considérable de volonté politique.
Les objectifs liés les uns aux autres que sont la protection de nos citoyens, la prestation d'une assurance à nos
alliés et la préservation du caractère particulier de notre société ont orienté les actions et décisions du premier
ministre du Canada et du gouvernement canadien pendant la présente crise.
La réaction du Canada a été rapide et elle a été globale. Le premier ministre Chrétien m'a demandé de
présider un nouveau Comité du Cabinet sur la sécurité publique et l'anti-terrorisme qui a maintenant pris un
large éventail de mesures, y compris l'investissement d'environ 280 millions de dollars canadiens dans de
nouvelles technologies et dans du personnel supplémentaire pour renforcer le cadre de notre sécurité. Nous
avons été parmi les premiers à mettre en oeuvre de nouveaux règlements financiers pour geler les éléments
d'actif des terroristes et pour entraver le financement du terrorisme, conformément à l'historique
résolution 1373 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Disposant déjà d'un des systèmes d'aviation les plus
sûrs au monde, nous avons renforcé davantage notre sécurité dans les aéroports et dans les airs. De plus,
notre gouvernement a déposé au Parlement, le mois dernier, un projet de loi omnibus contre le terrorisme qui
fournira au système canadien d'application de la loi et de justice les bons outils pour s'attaquer aux
organisations terroristes.
Le Canada a soutenu vigoureusement l'invocation historique par l'OTAN de l'article V et il est le troisième
contributeur à la coalition militaire dirigée par les États-Unis; le premier ministre Chrétien a fait cette promesse
à nos amis américains et à nos alliés mondiaux dès le début de cette opération. Nous avons affecté des
navires, des avions et des forces spéciales, nous avons donné des ordres et dit au revoir à environ
2 000 membres des Forces armées canadiennes qui ont rejoint la coalition internationale contre le terrorisme.
La frontière de 5 500 milles que nous partageons avec les États-Unis a vivement retenu l'attention au cours de
cette crise. Le Canada et les États-Unis partagent les rapports bilatéraux les plus solides du monde. Il n'existe
nulle part deux pays qui coopèrent plus étroitement à leur frontière, qu'environ 200 millions de personnes
franchissent chaque année et que des échanges commerciaux d'approximativement 1,3 milliard de dollars
américains traversent tous les jours. Une proportion énorme de 87 p. 100 des exportations canadiennes de
marchandises franchissent cette frontière, tandis que 25 p. 100 de toutes les exportations des États-Unis sont
envoyées vers le Nord, tout comme 25 p. 100 des exportations de l'État de New York. Ce sont des facteurs de
production essentiels pour nos deux économies.
Les répercussions du 11 septembre sur les mouvements à la frontière sont graves et des gens d'affaires de
part et d'autre s'inquiètent à juste titre de la persistance des retards. Par exemple, le Pont de la paix entre
Buffalo (New York) et Fort Erie (Ontario), qui a vu 1,5 million de passages commerciaux l'an
dernier -- 6 000 camions par jour, 700 millions de dollars américains par semaine -- a vu ses mouvements
commerciaux réduits de 15 p. 100.
C'est un défi commun pour les gouvernements canadien et américain, qui témoigne du degré d'intégration de
nos économies et donc de notre sécurité économique aujourd'hui.
J'ai discuté avec le gouverneur Ridge à la fin octobre de la nécessité d'une gestion intelligente de la frontière.
Nous avons convenu qu'il était possible -- et nécessaire -- pour nos deux pays de protéger nos citoyens, mais
aussi de préserver la circulation commerciale transfrontière. Cela a également été au coeur de mes pourparlers
avec la sénatrice Clinton et le représentant LaFalce de la région de Buffalo.
Votre ambassadeur à Ottawa, Paul Cellucci, et moi-même avons tenu de nombreuses discussions à propos de
la frontière, y compris sur le concept d'un « périmètre nord-américain » que lui et d'autres ont soulevé. Je dois
dire que je n'ai pas réagi positivement à des pourparlers sur un périmètre parce qu'il n'a pas été adéquatement
défini. Jusqu'à un certain point, nous nous empêtrons dans la sémantique : « Qu'est-ce que recouvre un
périmètre »? Toute autre appellation pourrait désigner une collectivité ou un voisinage nord-américain commun
dans lequel nous assurons notre sécurité mutuelle au moyen d'une coopération traditionnelle comme le pacte
du NORAD, et maintenant en recherchant une plus grande compatibilité dans la façon dont nous gérons le
mouvement des biens et des personnes par-delà notre frontière commune. Cette frontière doit demeurer -- il
n'est pas question de quoi que ce soit d'autre -- mais elle doit faciliter les intérêts, politiques et économiques,
des deux pays.
Notre dialogue et notre coopération avec l'administration américaine, du président Bush aux échelons
inférieurs, et avec les divers organismes de renseignement, d'application de la loi, de gestion de la frontière et
d'immigration du gouvernement américain sont intensifs et exhaustifs. Ils sont positifs et ils sont productifs,
comme ils l'ont toujours été. À l'échelle des gouvernements, nous avons peu de désaccords et nous n'avons
pas reçu de plainte.
Toutefois, je serai franc : les Canadiens éprouvent effectivement des frustrations lorsque leur pays fait l'objet
de propos dénués de fondement provenant de sources mal informées. Lorsqu'une émission de télévision
populaire comme « The West Wing », qui d'ailleurs me plaît beaucoup, diffuse après le 11 septembre un
épisode dans lequel une personne soupçonnée de terrorisme entre aux États-Unis par la « frontière Ontario-Vermont » (ce ne sont pas des territoires contigus); non seulement est-ce une mauvaise connaissance de la
géographie, mais cela perpétue des suppositions erronées. Bon, c'est de la fiction, mais cette fiction modèle les
esprits. Et dans la réalité, d'autres voix -- dans les médias, au Congrès -- se sont élevées et,
malheureusement, elles ont une mauvaise perception des choses. Et cela n'aide personne d'un côté ou de
l'autre de la frontière.
Aussi bien le Canada que les États-Unis feront tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger leurs citoyens. Le
Canada a ses propres soucis frontaliers : au cours de la seule année dernière, 50 p. 100 de criminels de plus
ont été arrêtés au moment où ils tentaient d'entrer au Canada en passant par les États-Unis que ceux qui se
dirigeaient dans l'autre direction. Près de la moitié de nos demandeurs d'asile entrent en provenance des
États-Unis; la plupart des armes utilisées dans des crimes au Canada sont importées illégalement des États-Unis. Jusqu'à un certain point, cela explique pourquoi, traditionnellement, nous avons près de trois fois plus de
douaniers et d'agents d'immigration travaillant à notre frontière commune que le gouvernement américain. De
plus, je tiens à affirmer sans équivoque que le Canada se réjouit des décisions récentes prises aux États-Unis
afin d'accroître sensiblement le personnel américain à notre frontière commune et les appuie vigoureusement.
C'est une bonne mesure de sécurité pour nos deux pays.
Ce sont là certaines des réalités; il y en a d'autres. Le Canada a aussi des problèmes -- s'il n'en avait pas,
nous ne prendrions pas les mesures que je viens de décrire. Croyons-nous que des sympathisants terroristes
ont opéré en sol canadien? Malheureusement, oui -- c'est là, vraisemblablement, une inquiétante vérité,
comme c'est le cas aux États-Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne et dans de nombreux autres pays. Les
auteurs du 11 septembre sont-ils venus du Canada? Non, d'après ce qu'en savent les organismes canadiens
ou américains d'application de la loi ou de renseignement. En réalité, nous croyons savoir qu'une majorité
d'entre eux avait des documents en règle qui leur ont permis d'entrer aux États-Unis. Mais ce n'est pas ce qui
compte : la leçon que nous devons tous tirer, c'est que ces gens, les instruments de la haine et du mal, ont pu
se fondre dans nos villes et dans notre mode de vie. Le 11 septembre nous a mis en face d'une dure réalité :
notre ennemi est organisé et a les moyens d'opérer des réseaux aux ramifications que nous n'aurions jamais
pu imaginer.
Nous savons -- et le président Bush, le premier ministre Chrétien et de nombreux autres l'ont souvent
répété -- que la présente bataille ne se compare à nulle autre. L'ennemi n'est pas conventionnel et notre
réaction ne doit pas l'être non plus. Nous remporterons la bataille, parce que nous devons le faire, mais elle
sera longue et complexe, et elle mettra à l'épreuve nos ressources -- et notre ingéniosité -- sur les plans
militaire, économique, politique et diplomatique.
Avant le 11 septembre, la mondialisation émergeait comme étant un facteur clé de motivation dans les relations
internationales. Je crois que le terrorisme nous mondialise -- il mondialise l'indignation et la condamnation, tout
comme la compassion et la revendication de la justice. Nous devons également veiller à ce qu'il mondialise
aussi un engagement soutenu de combattre le terrorisme. Les terroristes exploitent les gens; ils sont toujours
prêts à attirer de nouveaux convertis à leur soi-disant cause. Nous rejetons catégoriquement toute tentative de
justifier les actes terroristes. Le terrorisme ne nous interpelle pas et il ne parle au nom de personne d'autre que
leurs auteurs.
Nous n'avons pas besoin que l'obscène opportunisme politique des terroristes nous dise comment traiter les
questions des droits de la personne, de la dignité humaine et du développement humain. Ce sont là depuis
longtemps des éléments des politiques de tous les pays démocratiques et ils continuent de faire l'objet d'une
attention cruciale à l'ordre du jour international.
La poursuite de la formation d'une coalition au sein de la communauté internationale, particulièrement au
Moyen-Orient et en Asie, est essentielle. Colin Powell a fait un travail énorme pour susciter et maintenir le
soutien pour la campagne contre le terrorisme, au moyen à la fois d'engagements bilatéraux ciblés et d'une
diplomatie multilatérale américaine revigorée aux Nations Unies et dans d'autres instances clés. Le Canada
s'est beaucoup réjoui de ce fait. Les Nations Unies doivent jouer un rôle clé dans le règlement de cette crise et
nous saluons l'unité des objectifs démontrée par le Conseil de sécurité depuis le 11 septembre. Et
l'engagement mondial de mettre fin au terrorisme se voit renforcé encore plus par l'intermédiaire du G-8, dont
le Canada assumera la présidence en 2002, et dans des organisations aussi diverses que l'APEC [Coopération
économique Asie-Pacifique], le Commonwealth et la Francophonie -- où le Canada, étant membre de toutes
ces organisations, occupe une place unique en son genre pour transmettre le message de la coalition.
J'ai passé la semaine dernière à me déplacer au Moyen-Orient et à rencontrer des dirigeants et des ministres
en Iran, en Syrie, au Liban, en Israël et avec l'Autorité palestinienne. Cela n'a pas été une visite facile -- pour
peu que cela existe dans cette région. Mais mes messages, les messages du Canada, étaient clairs : on ne
saurait tolérer la terreur et la violence dans quelques circonstances que ce soit. J'ai assuré mes hôtes iraniens
et arabes qu'il ne s'agissait pas d'une campagne contre l'islam, mais contre les terroristes et les criminels, et
ceux -- comme les Talibans -- qui les abritent. Je me suis réjoui du soutien que le Moyen-Orient a manifesté
pour la campagne contre le terrorisme. D'Israël et des Palestiniens, j'ai cherché à obtenir l'engagement de
mettre fin à la violence, de rétablir le calme et de retourner à la table de négociations : c'est là la seule façon
dont ils disposent pour avancer et sortir de leur conflit meurtrier.
Le Moyen-Orient a changé depuis le 11 septembre. Nous devons galvaniser le soutien au combat contre la
terreur, que de nombreuses parties de la région vivent depuis trop longtemps. L'intensification des
communications diplomatiques, avec des pays comme l'Iran, nous fournit des occasions de faire des progrès
dans la région. Nous pouvons maintenant dépasser de vieilles barrières du passé si -- et ce n'est pas une
mince affaire -- les pays choisissent de déployer la volonté politique nécessaire pour faire évoluer la situation
dans le bon sens ultime : un monde plus libre et plus pacifique.
Le programme d'action humanitaire entourant cette crise demeure lui aussi critique.
Je tiens à souligner aujourd'hui que le bien-être du peuple afghan fait depuis longtemps l'objet de graves
préoccupations pour le Canada et pour la communauté internationale -- qui s'efforcent depuis des années de
combler les besoins humains fondamentaux dont ce peuple est privé en raison de la négligence, des abus et
de la discrimination dont font preuve ses dirigeants, du conflit prolongé, de la sécheresse et de la pauvreté.
C'est pourquoi nous avons fourni une assistance de 150 millions de dollars canadiens au cours des dix
dernières années et c'est pourquoi, à la lumière des nouvelles difficultés qu'ils ont à affronter, nous avons
répondu à l'appel humanitaire des Nations Unies en faveur des civils afghans (qui a maintenant été
complètement souscrit). De nombreux États de la coalition, dont le Canada, examinent activement des
scénarios par lesquels le peuple afghan pourrait établir une gouvernance équitable, stable et efficace après le
conflit dans son pays.
L'horreur absolue du 11 septembre a concentré les esprits et catalysé les rapports. Il nous suffit d'examiner le
leadership dont font preuve la Chine et la Russie, et les mesures que ces pays prennent pour rehausser leurs
relations avec les États-Unis, pour savoir qu'il s'agit effectivement d'une période historique.
Dans ce monde où presque tout a été bouleversé, une chose demeure, et c'est la relation étroite entre le
Canada et les États-Unis. Comme votre président et notre premier ministre l'ont dit, nous formons une famille.
Cette multitude d'intérêts, de partenariats, d'objectifs et d'idéaux que nous partageons vont au-delà de toutes
les relations qui existent entre deux États n'importe où sur cette planète. Et, le plus important, c'est qu'ils
fonctionnent. C'est ce partenariat qui nous permettra de relever le nouveau défi du terrorisme.
Conclusion
Eleanor Roosevelt a un jour décrit le courage ainsi : « Vous pouvez vous dire : 'J'ai survécu à cette horreur. Je
peux accepter ce qui se présentera.' [...] Vous devez faire ce qui vous paraît impossible. »
C'est exactement ce que fait New York, comme l'ensemble des États-Unis et leurs amis et partenaires -- et il
n'y en a pas de plus proches, dans tous les sens possibles du terme, que le Canada.
Nous devons continuer d'agir de concert de manière à ce que nos citoyens puissent vivre dans la paix et la
sécurité.
Nous devons maintenir l'engagement envers la prospérité commune en des temps favorables tout comme
difficiles, y compris par une frontière sûre, mais pleinement fonctionnelle.
Le 11 septembre, des terroristes ont cherché à semer la peur, mais ils ont plutôt récolté l'indignation. Leur seul
succès a été de galvaniser l'opinion mondiale, et les dirigeants du monde, contre eux-mêmes. Ils n'ont suscité
ni la retraite, ni la résignation. Ils ont garanti leur propre destruction.
Nous finirons ce qu'ils ont commencé et nous en sortirons plus forts, plus fiers et plus unis que jamais.
Je vous remercie.