M. PAGTAKHAN - ALLOCUTION À L'OCCASION DU FORUM DIPLOMATIQUE 2001 :« LES RELATIONS ENTRE LA RÉGION ASIE-PACIFIQUE ET LE CANADA : IMPÉRATIVES POUR LE BIEN DE L'HUMANITÉ » - VICTORIA (COLOMBIE-BRITANNIQUE)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE REY PAGTAKHAN,
SECRÉTAIRE D'ÉTAT (ASIE-PACIFIQUE),
À L'OCCASION
DU FORUM DIPLOMATIQUE 2001
« LES RELATIONS ENTRE LA RÉGION ASIE-PACIFIQUE ET LE CANADA : IMPÉRATIVES
POUR LE BIEN DE L'HUMANITÉ »
VICTORIA (Colombie-Britannique)
Le 24 novembre 2001
Je suis très heureux de pouvoir me joindre à vous à Victoria pour le Forum diplomatique de cette année. Nous
sommes tous attristés par la mort tragique d'un membre de notre famille diplomatique -- l'ambassadeur Tariq
Altaf du Pakistan.
À bien des égards, Victoria est l'endroit idéal pour parler des relations entre le Canada et la région Asie-Pacifique. En plus d'être une magnifique ville historique, Victoria est un des endroits du Canada les plus
proches de l'Asie, un centre important de recherches et d'études sur la région et un point d'arrivée au Canada
pour de nombreux visiteurs et nouveaux Canadiens.
L'Asie est devenue une source clé d'immigration pour le Canada. Mais les relations entre la région Asie-Pacifique et le Canada ne se limitent pas à l'immigration. En fait, elles se sont multipliées et élargies d'une
manière spectaculaire au cours des 20 dernières années. Et je dois ajouter qu'en tant que membres clés du
corps diplomatique, vous avez joué et vous jouez toujours un rôle crucial dans la création de liens de bonne
volonté et de prospérité entre vos pays respectifs et le Canada. Nous vous remercions pour l'excellence de
votre travail.
Vous êtes des défenseurs; vous êtes des facilitateurs de dialogue; vous prévoyez les événements. Vous
favorisez la compréhension entre les nations. Vous créez la paix et la prospérité pour l'ensemble des citoyens
du monde.
La région Asie-Pacifique est importante pour le Canada
L'importance de la région Asie-Pacifique dans les affaires mondiales est évidente, non pas en raison de sa
puissance militaire, mais parce qu'elle représente plus de la moitié de la population mondiale et que la
pauvreté y est beaucoup trop grande. Le fait que vous soyez venus de tous les pays du monde témoigne de
l'intérêt que vous portez au bien collectif, c'est-à-dire à la stabilité et à la sécurité, à la paix et à la prospérité. Le
bien collectif est entretenu par divers liens et menacés par les changements sociopolitiques.
Depuis l'avènement du nouveau siècle, la région Asie-Pacifique a eu sa part de situations difficiles, de
problèmes ou de menaces potentielles dans de nombreux domaines : changement de relations entre les
gouvernements, passant de l'hostilité ouverte à une amitié naissante; problème économique chronique dans
un pays où l'économie tournait bien; agitation politique pouvant apparaître avant un changement important de
leadership; tension croissante entre les superpuissances.
Et la tragédie du 11 septembre au World Trade Center -- bien qu'elle ait eu lieu à des milliers de kilomètres --
a eu les mêmes conséquences que dans tous les autres pays du monde. Les situations et les événements
semblables, qu'ils se produisent dans la région Asie-Pacifique ou à l'extérieur, méritent qu'on s'y arrête.
Les relations
Ici, au Canada, nous entretenons des liens personnels profonds avec la région Asie-Pacifique. De nombreux
immigrants en sont venus au cours des 30 dernières années. Entre 1991 et 1996, plus d'un demi-million
d'Asiatiques ont émigré au Canada, et, fait impressionnant, en 2000, plus de 40 p. 100 des nouveaux
immigrants venaient de cette région, où se trouvent les six principaux pays d'origine des immigrants. La
relation humaine est indubitablement une des plus importantes relations entre le Canada et la région Asie-Pacifique. La population est la ressource la plus importante d'un pays, et nous sommes fiers d'avoir des
citoyens canadiens venus de tous les pays du monde.
La seconde relation est économique. Nonobstant notre profonde intégration dans l'économie nord-américaine,
nous n'insisterons jamais assez sur l'importance des relations commerciales avec la région Asie-Pacifique pour
le Canada. Cette région compte 55 p. 100 de la population mondiale et représente 41 p. 100 des transactions
commerciales du Canada en dehors des États-Unis. Trois de nos six principaux partenaires commerciaux, le
Japon, la Chine et la Corée du Sud, sont dans la région Asie-Pacifique. En dépit des difficultés économiques
actuelles, l'économie chinoise croît toujours de 7 p. 100 par an, et l'économie de l'Inde est très prometteuse.
Avec le retour de la stabilité et de la croissance économique en Asie du Sud-Est, à long terme, on peut prévoir
que les possibilités de croissance demeureront grandes dans la région Asie-Pacifique. Quels que soient les
ralentissements et les problèmes économiques à court et à moyen termes, l'Asie-Pacifique représentera de loin
la part la plus importante du PIB mondial; c'est pourquoi le Canada pense que la région Asie-Pacifique doit
participer à l'élaboration de politiques commerciales internationales. Il faut en tenir compte dans les plans
stratégiques des entreprises canadiennes à moyen et à long termes.
Création de nouveaux liens
Le Canada et la région Asie-Pacifique ont développé, outre des relations humaines et économiques, d'autres
relations importantes. Mentionnons particulièrement l'enseignement et le tourisme. Le nombre d'étudiants de la
région Asie-Pacifique venant au Canada pour étudier augmente plus rapidement qu'avant 1997, année où la
crise financière asiatique a touché cette industrie en plein développement. Sur les 100 000 étudiants à temps
plein qui ont reçu un visa l'an dernier -- selon les estimations du ministère de la Citoyenneté et de
l'Immigration -- plus de la moitié venaient de la région Asie-Pacifique. Ce secteur a injecté environ 2,7 milliards
de dollars dans l'économie canadienne.
Le Réseau des centres d'éducation canadiens [CEC] diffuse de l'information sur les établissements
d'enseignement canadiens dans le monde entier. La région Asie-Pacifique compte 10 CEC répartis dans les
villes suivantes : Bangkok, Beijing, Canberra, Hong Kong, Jakarta, Kuala Lumpur, New Delhi, Séoul, Singapour
et Taïpei.
Le tourisme est un autre secteur où les liens entre le Canada et la région Asie-Pacifique sont importants et se
renforcent. De plus en plus de Canadiens visitent la région tous les ans, en particulier le Japon, et les
voyageurs asiatiques qui visitent le Canada viennent de Chine, de Corée du Sud, de Hong Kong, du Japon et
de Taïwan.
Liens institutionnels
Je voudrais maintenant parler brièvement de plusieurs organismes et institutions qui jouent un rôle clé dans les
relations entre le Canada et la région Asie-Pacifique.
Coopération économique Asie-Pacifique
Le mois dernier, j'ai eu le privilège de participer, avec le premier ministre Jean Chrétien et le ministre du
Commerce international, M. Pierre Pettigrew, aux rencontres des ministres et des cadres de la Coopération
économique Asie-Pacifique [APEC] à Shanghai. Le premier ministre et ses collègues ont clairement vu dans
l'APEC un forum unique et efficace pour répondre aux questions actuelles portant sur le terrorisme, le
ralentissement économique mondial et une nouvelle ronde de négociations de l'OMC [Organisation mondiale
du commerce]. Pour le Canada, l'APEC est le seul forum transpacifique qui se consacre à la coopération
économique intergouvernementale. L'APEC, qui représente la moitié de la population mondiale et 60 p. 100 de
sa production économique, est devenue une voix unique dans la région Asie-Pacifique, ainsi qu'un outil de
dialogue et de coopération économique et technique des deux côtés du Pacifique. Le fondement de l'APEC est
un engagement inébranlable envers un système commercial international ouvert, au sein duquel ses membres
réduisent les barrières commerciales et les obstacles aux investissements afin d'atteindre une plus grande
prospérité grâce au libre-échange et aux libres investissements.
L'APEC est spéciale parce qu'elle rassemble 21 économies se trouvant à divers stades de développement et
ayant des systèmes économiques différents pour parler de politique économique et commerciale, ainsi que
d'un vaste éventail de questions sectorielles, et pour rendre possible l'atteinte d'objectifs communs.
L'APEC n'est pas un forum où on se met d'accord sur des règles internationales contraignantes. C'est un
endroit où les membres explorent en profondeur ce que les règles devraient être -- un rôle particulièrement
important dans des domaines tels que la nouvelle économie. L'APEC possède un vaste programme
économique et sectoriel, mais deux thèmes intéressent tout particulièrement le Canada.
Le premier est la contribution de l'APEC à la réduction du coût des transactions commerciales entre les pays
de la région par le biais de la coopération à diverses mesures de facilitation du commerce : douanes,
réglementation, mobilité des affaires et normes. Ces efforts produisent une valeur ajoutée réelle et des
avantages directs pour le milieu d'affaires canadien. Le second est le fait qu'elle aide les pays en voie de
développement à participer pleinement au système commercial multilatéral. Le Canada aide à lancer un
programme de l'APEC visant à mettre en valeur le potentiel des membres en voie de développement afin qu'ils
participent à l'OMC. À Shanghai, le premier ministre a annoncé un programme de l'ACDI [Agence canadienne
de développement international] d'une valeur de 9 millions de dollars qui appuiera ces objectifs. Le Canada se
réjouit de l'accession de la Chine à l'OMC.
Agence canadienne de développement international
L'ACDI fournit une aide importante à la région Asie-Pacifique. Bien que cette dernière ait connu une forte
croissance économique par le passé, elle est également peuplée de 70 p. 100 des pauvres du monde. Les
transformations économiques créent également de nouveaux problèmes de développement en matière
d'environnement, de sécurité régionale et autre. La « croissance équitable » est un des concepts
fondamentaux de toutes les activités appuyées par l'ACDI dans la région Asie-Pacifique. Dans les régions les
moins développées, l'ACDI se concentre sur la réduction de la pauvreté. Dans les pays qui ont connu une
croissance économique et un développement social rapides, le programme Asie-Pacifique porte sur une
croissance économique soutenue et équitable à long terme reposant sur une participation généralisée. Un des
objectifs clés du programme est de faire participer les Canadiens à la coopération visant à créer des capacités
et à favoriser un développement durable dans la région Asie-Pacifique.
Fondation Asie-Pacifique du Canada
La Fondation Asie-Pacifique du Canada [APFC], dont le siège est à Vancouver, est un laboratoire de réflexion
indépendant qui se concentre sur les relations entre le Canada et la région Asie-Pacifique. Elle fait de la
recherche et génère une vaste gamme d'information utile pour les particuliers, les entreprises et les
gouvernements actifs dans la région Asie-Pacifique. La création du Réseau d'affaires Asie-Pacifique [APBNet]
est un exemple d'initiative visant à relier davantage le Canada et la région Asie-Pacifique. Je félicite la
Fondation d'avoir créé et soutenu le réseau, et les membres de l'APBNet et les comités canadiens du Pacific
Basin Economic Council et du Conseil de coopération économique du Pacifique pour les efforts qu'ils ont
déployés afin d'améliorer et de renforcer leurs liens avec la région Asie-Pacifique. La création de réseaux à
l'intérieur de réseaux confère davantage de valeur aux entreprises canadiennes et elle est essentielle pour la
revitalisation des réseaux en place. En outre, en 1995, le gouvernement canadien a désigné la Fondation Asie-Pacifique du Canada comme le centre d'études du Canada sur l'APEC, ce qui signifie que le centre participe à
la recherche et au dialogue sur le forum de l'APEC et sur les questions prioritaires auxquelles le Canada
s'intéressera dans le groupe régional. L'APFC s'occupe aussi du Réseau des CEC qui, comme je l'ai
mentionné plus haut, possède un vaste réseau mondial de centres qui conseillent les étudiants voulant étudier
au Canada.
Associations commerciales
Les associations commerciales bilatérales, qui relient des entreprises canadiennes et des entreprises
étrangères, constituent une autre ressource importante. Des associations commerciales importantes, telles que
le Conseil commercial Canada-Chine, contribuent à encourager le commerce et à créer des liens. La Chambre
de commerce Thaïlande-Canada, qui se trouve à Bangkok, est un autre bon exemple d'association
commerciale bilatérale en action. La Chambre de commerce Thaïlande-Canada, qui travaille en étroite
collaboration avec l'ambassade du Canada en Thaïlande et avec les autorités thaïlandaises, a participé à
l'élaboration du programme commercial de la réunion biennale de la Commission économique Canada-Thaïlande, qui a eu lieu l'an dernier à Ottawa, et elle continue d'encourager les deux gouvernements à faciliter
le commerce bilatéral.
Banque asiatique de développement
La Banque asiatique de développement est une autre institution clé de la région Asie-Pacifique. Mon collègue,
le ministre des Affaires étrangères, M. John Manley, est le gouverneur de la Banque asiatique de
développement pour le Canada. Le Canada est le deuxième actionnaire de la Banque asiatique de
développement par ordre d'importance parmi les membres non régionaux, et le septième dans l'ensemble. Le
Canada contribue toujours au Fonds asiatique de développement et au Fonds spécial d'aide technique, et
nous pensons que la Banque asiatique de développement joue un rôle important dans le développement de
l'économie des pays asiatiques.
Association des Nations de l'Asie du Sud-Est
L'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est [ANASE], formée de 10 pays, se livre à une coopération et à
des consultations politiques intensives par le biais de diverses réunions sectorielles. L'ANASE a commencé à
établir des partenariats officiels du dialogue avec des pays choisis en 1976. Le Canada est devenu un
partenaire du dialogue en 1977; son partenaire actuel est le Cambodge. Le Canada entretient également de
nombreuses relations bilatérales avec les pays membres de l'ANASE dans les domaines suivants :
immigration, échanges culturels, aide au développement, travail sur le développement durable, commerce et
investissement, participation et intérêts partagés dans divers organismes multilatéraux. À la fin de l'an dernier,
la valeur des échanges commerciaux entre le Canada et les pays de l'ANASE était supérieure à 10,4 milliards
de dollars, c'est-à-dire plus de 17 fois celle de 1977. Au sein de l'ANASE, l'Indonésie, la Malaisie, les
Philippines, Singapour et la Thaïlande sont les plus importants partenaires commerciaux du Canada. Le
Canada consulte régulièrement l'ANASE par l'intermédiaire de divers mécanismes et institutions, tels que la
Conférence postministérielle des ministres des Affaires étrangères de l'ANASE et les partenaires du dialogue.
En outre, la Commission consultative conjointe établie en vertu de l'Accord de coopération économique
Canada-ANASE réunit régulièrement des cadres qui examinent les relations économiques. L'objectif est
d'encourager une plus grande coopération dans le secteur privé, de faciliter la libéralisation et l'expansion des
relations commerciales et de cibler le développement pour le bénéfice mutuel des deux parties. Le Forum
régional de l'ANASE [FRA], formé en 1994, est de loin le forum sur la sécurité le plus complet dans la région
Asie-Pacifique. Le Canada en est membre et y joue un rôle actif depuis sa fondation. Le FRA, qui compte
23 membres, y compris trois membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, l'Union
européenne, la moitié du G8, plusieurs membres du G7, de la Conférence islamique, du Forum du Pacifique
Sud, de l'OSCE [Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe] et des pays développés et en
développement, représente un groupe d'États divers (et parfois opposés) qui exercent une grande influence.
Le FRA poursuit trois objectifs. Il s'efforce de travailler en étroite collaboration afin de préserver la paix, la
prospérité et la stabilité dans la région Asie-Pacifique; de servir de forum à un dialogue ouvert sur des
questions de politique et de sécurité régionales, de discuter d'opinions différentes et d'arbitrer les différends
afin de réduire les menaces contre la sécurité; et de reconnaître que le concept de sécurité globale ne
comporte pas que des aspects militaires, mais aussi des considérations politiques, économiques, sociales et
autres.
Outre qu'il participe aux réunions ministérielles annuelles du FRA, aux réunions officielles et à celles de
groupes d'experts portant sur des questions telles que la criminalité transnationale organisée et les armes
légères, le Canada coparraine tous les ans au moins une mesure de confiance pour le FRA. En février de cette
année, j'ai eu le plaisir de participer à Phnom Penh à un séminaire sur la transparence et la responsabilité dans
le transfert d'armes conventionnelles, y compris les armes légères; nous étions les hôtes avec le Japon, le
Cambodge et le Département des affaires de désarmement de l'ONU. Cette année, en mai, le Canada a
également parrainé à Séoul un cours sur le maintien de la paix pour les membres du FRA. L'année prochaine,
en mars, nous serons les hôtes d'un séminaire sur les leçons tirées du maintien de la paix et sur les pratiques
exemplaires des États membres du FRA, avec l'Inde et la Malaisie.
Défis à relever dans la région Asie-Pacifique
Tandis que le Canada pense à l'avenir et examine ses relations avec la région Asie-Pacifique, les défis que
pose la sécurité nationale se révèlent. Un environnement de sécurité stable est essentiel pour que règne la
prospérité, et le Canada est fermement décidé à collaborer avec la région Asie-Pacifique pour assurer la
sécurité. Le monde a été horrifié par les attaques terroristes du 11 septembre, et même si le choc initial
commence à s'estomper, les effets continuent de se faire sentir. La campagne antiterroriste lancée
actuellement dans le monde entier a des conséquences directes dans la région Asie-Pacifique. C'est une
campagne multidimensionnelle, qui comporte des volets militaire, diplomatique, économique et humanitaire.
Le Canada est actif sur tous ces fronts. Sa contribution militaire à la coalition antiterroriste est la troisième
après celle des États-Unis et du Royaume Uni. Le premier ministre du Canada a récemment annoncé que
1000 soldats de plus étaient prêts à participer à l'Opération Apollo. La diplomatie canadienne est à l'œuvre
pour appuyer la coalition aux niveaux multilatéral, régional et bilatéral; le premier ministre, le ministre Manley et
d'autres ministres (Finances, Transports, Santé, Justice) y participent.
La réunion des ministres des Finances du G20 et celle des gouverneurs des banques centrales ont atteint les
trois principaux objectifs du Canada :
• adopter le plan canadien pour coordonner les efforts visant à paralyser le financement du terrorisme, en
appliquant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU (p. ex. la résolution 1373) pour mettre fin au
financement du terrorisme et geler les biens des terroristes et en ratifiant rapidement les conventions de l'ONU
relatives au financement du terrorisme;
• intensifier les échanges d'information;
• créer des unités du renseignement financier et améliorer la communication d'information entre elles.
Nous sommes en train d'élaborer une stratégie antiterroriste générale et nous apportons de l'aide humanitaire
et économique à la région directement affectée par le conflit. Les Canadiens sont en faveur d'une intervention
militaire, mais ils s'attendent aussi à ce que nous nous inspirions de nos traditions humanitaires et de notre
souci de la sécurité pour trouver des solutions à long terme. C'est pourquoi j'ai ouvert jeudi dernier à Ottawa la
conférence intitulée « L'Afghanistan de demain ». Il faut absolument que le Canada trouve une approche
stratégique pour la reconstruction de l'Afghanistan du point de vue des Afghans et pour la formation d'un
gouvernement provisoire multiethnique qui invitera tous les Afghans -- les hommes et les femmes de tous les
groupes -- à participer.
Les solutions à long terme dépendront en partie de la force et de la qualité des liens du Canada avec la région
Asie-Pacifique. Nous devons continuer d'améliorer les canaux de communication sur tous les fronts, des
fonctionnaires du gouvernement aux ONG, aux universitaires et aux gens d'affaires. Il faut maximiser les
organismes en place et chercher sans relâche de nouveaux moyens de favoriser les pays prenant part aux
relations entre le Canada et la région Asie-Pacifique.
Conclusion
Le Canada est actif dans divers organismes de la région Asie-Pacifique, parce que la participation multilatérale
est un des préceptes de sa politique étrangère. Nous pensons qu'il est important que des pays prennent place
à la même table afin d'amorcer des discussions et de faire germer de bonnes idées. Ceci est particulièrement
vrai dans la région Asie-Pacifique, où des pays, de cultures et de langues très variées, fonctionnent tous les
jours dans la même sphère.
Le Canada tient beaucoup à ses liens avec la région Asie-Pacifique -- qu'il s'agisse de la population, du
commerce et des investissements, du tourisme et de l'éducation, de la paix et de la sécurité -- et nous
continuerons de travailler avec nos partenaires de la région Asie-Pacifique en vue d'assurer de meilleurs
lendemains.
N'oublions pas que l'avenir est façonné autant par la création humaine que par les résultats de circonstances
naturelles. Nous pouvons tous travailler ensemble pour bâtir un monde meilleur et, pour paraphraser un grand
homme d'État, pas seulement pour une partie de l'humanité, mais pour la race humaine tout entière.
Je vous remercie.