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<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <title>M. MARCHI - ALLOCUTION &Agrave; LA WILFRID LAURIER UNIVERSITY« CONF&Eacute;RENCE DONALD W. CAMPBELLSUR LE COMMERCE ET L'INVESTISSEMENT INTERNATIONAUX » - WATERLOO (ONTARIO)</title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p><font size="+1"></font><font face="Univers" size="+1"></font><font face="Univers" size="+1">98/62 <u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">NOTES POUR UNE ALLOCUTION</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">DE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">L'HONORABLE SERGIO MARCHI,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">&Agrave; LA WILFRID LAURIER UNIVERSITY</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">«&nbsp;CONF&Eacute;RENCE DONALD W. CAMPBELL</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">SUR LE COMMERCE ET L'INVESTISSEMENT INTERNATIONAUX&nbsp;»</font></p> <p><font face="Univers" size="+1">WATERLOO (Ontario)</font></p> <p><font face="Univers" size="+1">Le 1<sup>er</sup> octobre 1998</font></p> <p><font face="Univers">Ce document se trouve &eacute;galement au site Internet du Minist&egrave;re&nbsp;:</font></p> <p><font face="Univers">http://www.dfait-maeci.gc.ca</font><font face="Courier"></font></p> <p><font face="Courier">C'est un grand plaisir pour moi d'&ecirc;tre ici ce soir! J'aimerais d'abord remercier le chancelier Cleghorn ainsi que la Wilfrid Laurier University d'avoir organis&eacute; ce grand symposium.</font></p> <p><font face="Courier">Je voudrais aussi reconna&icirc;tre la participation des PDG, des chefs d'entreprises, des professeurs et des &eacute;tudiants. Je vous f&eacute;licite des efforts que vous d&eacute;ployez pour mieux faire comprendre un sujet trop souvent m&eacute;connu ou pr&eacute;sent&eacute; sous un faux jour.</font></p> <p><font face="Courier">Vous m'avez fait l'honneur de m'inviter &agrave; donner la conf&eacute;rence Donald&nbsp;W.&nbsp;Campbell sur le commerce et l'investissement &agrave; l'&eacute;chelle internationale. C'est un peu intimidant d'accepter ce mandat en sachant que Don Campbell lui-m&ecirc;me est parmi nous ce soir!</font></p> <p><font face="Courier">Mais rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de vous donner un cours, mais plut&ocirc;t de partager avec vous certaines id&eacute;es et de susciter un dialogue sur l'investissement et son importance dans notre strat&eacute;gie globale en mati&egrave;re d'&eacute;conomie et de promotion du commerce.</font></p> <p><font face="Courier">Je ne crois pas qu'il y ait d'autres endroits o&ugrave; un ministre lib&eacute;ral se sente plus &agrave; l'aise qu'au Centre Paul Martin de la Wilfrid Laurier University! Voil&agrave; deux noms l&eacute;gendaires, non seulement au sein de mon parti, mais &eacute;galement dans l'histoire de ce pays.</font></p> <p><font face="Courier">On pourrait dire aussi que ces deux noms son synonymes de deux grands courants qui impr&egrave;gnent la politique canadienne&nbsp;: le soutien au capitalisme et &agrave; la libert&eacute; des march&eacute;s, et le d&eacute;sir de modifier les aspects les plus durs de ces forces dans nos soci&eacute;t&eacute;s.</font></p> <p><font face="Courier">Wilfrid Laurier, qui a perdu une &eacute;lection en 1911 sur la question de la r&eacute;ciprocit&eacute; avec les &Eacute;tats-Unis, avait compris, peut-&ecirc;tre avant son temps, que la lib&eacute;ralisation des &eacute;changes &eacute;tait n&eacute;cessaire pour un pays de la taille du Canada, et qu'il fallait regarder au-del&agrave; de nos fronti&egrave;res pour offrir &agrave; nos citoyens les emplois et les possibilit&eacute;s qu'ils attendaient.</font></p> <p><font face="Courier">Quant &agrave; Paul Martin p&egrave;re, il avait, lui, compris que l'obligation du gouvernement ne consistait pas simplement &agrave; ouvrir les portes aux riches, mais aussi &agrave; aider ceux qui sont en difficult&eacute;. Il savait que les gens devaient s'entraider, et pas seulement pour les simples n&eacute;cessit&eacute;s de la vie.</font></p> <p><font face="Courier">Aujourd'hui, nous savons que notre capacit&eacute; &agrave; donner &agrave; nos citoyens un niveau de vie raisonnable d&eacute;pend, dans une large mesure, de notre aptitude &agrave; stimuler le commerce et les &eacute;changes de capitaux avec l'&eacute;tranger.</font></p> <p><font face="Courier">Et il ne fait aucun doute que la culture des affaires dans ce pays a pris un virage prononc&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es.</font></p> <p><font face="Courier">L'incroyable succ&egrave;s de notre commerce ext&eacute;rieur a suscit&eacute; chez les Canadiens un soutien beaucoup plus ferme &agrave; l'&eacute;gard de la lib&eacute;ralisation des &eacute;changes.</font></p> <p><font face="Courier">Au moment de la signature de l'ALE [Accord de libre-&eacute;change entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis] et de l'ALENA [Accord de libre-&eacute;change nord-am&eacute;ricain] par exemple, le tiers environ seulement des Canadiens appuyaient l'initiative. Aujourd'hui, nous en sommes &agrave; pr&egrave;s de 70 p. 100 -- et cela continue. Loin de craindre le libre-&eacute;change, les Canadiens sont aujourd'hui enclins &agrave; y adh&eacute;rer.</font></p> <p><font face="Courier">Les raisons qui expliquent cette &eacute;volution sont nombreuses, et je pourrais passer le reste de la soir&eacute;e &agrave; &eacute;piloguer l&agrave;-dessus. Mais je pense que la raison fondamentale en est tout simplement que les Canadiens ont vu les avantages que le libre-&eacute;change leur apportait. Ils ont constat&eacute; que notre &eacute;conomie est, en elle-m&ecirc;me, trop modeste pour alimenter seule la croissance &eacute;conomique.</font></p> <p><font face="Courier">Ils ont vu, dans leurs villes, les emplois que le libre-&eacute;change cr&eacute;e. Et ils sont nombreux aujourd'hui &agrave; travailler parce que leur entreprise a d&eacute;croch&eacute; un contrat &agrave; l'&eacute;tranger.</font></p> <p><font face="Courier">Les incidences du commerce sur la sant&eacute; financi&egrave;re du Canada sont &eacute;galement claires&nbsp;: 40&nbsp;p. 100 de notre PIB vient du commerce ext&eacute;rieur. Et un emploi sur trois au Canada d&eacute;pend de nos ventes &agrave; l'&eacute;tranger. Quel que soit l'angle sous lequel on regarde tout cela, le libre-&eacute;change aura &eacute;t&eacute; une r&eacute;ussite pour les Canadiens.</font></p> <p><font face="Courier">Mais nous ne faisons pas aussi bonne figure en ce qui concerne le th&egrave;me que vous avez retenu, «&nbsp;l'internationalisation de l'investissement&nbsp;», l'autre volet de l'&eacute;quation commerciale, dont les avantages, pour nombre de Canadiens, ne sont pas aussi &eacute;vidents. Et pourtant, l'investissement repr&eacute;sente, par rapport au commerce, un potentiel &eacute;gal sinon plus grand pour le bien-&ecirc;tre &eacute;conomique du pays, car les investissements d&eacute;passent de beaucoup le commerce sur le plan international.</font></p> <p><font face="Courier">Nous, du gouvernement, et vous, du milieu des affaires, devons faire mieux comprendre le message.</font></p> <p><font face="Courier">Ce soir, j'aimerais vous proposer six moyens de vraiment faire des progr&egrave;s.</font></p> <p><font face="Courier">D'abord, nous devons mieux expliquer le r&ocirc;le de l'investissement dans notre &eacute;conomie.</font></p> <p><font face="Courier">Je pense que nous devons dissiper les id&eacute;es pr&eacute;con&ccedil;ues &agrave; l'&eacute;gard de l'investissement, comme nous l'avons fait pour le commerce. Il est &eacute;vident qu'il y a eu &eacute;volution dans ce pays -- de l'&eacute;poque de l'Agence d'examen de l'investissement &eacute;tranger jusqu'&agrave; aujourd'hui, o&ugrave; nous avons Investissement Canada.</font></p> <p><font face="Courier">Mais beaucoup craignent encore la perte de souverainet&eacute;, ou ce qu'ils per&ccedil;oivent comme des ententes de complaisance favorisant de grandes multinationales. Nous devons en partie &agrave; ces vieux r&eacute;flexes et &agrave; ces perceptions surann&eacute;es les discussions actuelles sur l'AMI [Accord multilat&eacute;ral sur l'investissement].</font></p> <p><font face="Courier">Nous devons &ocirc;ter les oeill&egrave;res, pour que chacun voie la totalit&eacute; du paysage. Il nous faut d&eacute;montrer les vertus de l'investissement -- comment cela influe positivement sur les emplois, la recherche et le d&eacute;veloppement [R-D], les transferts de technologies, l'embauche de gens talentueux et notre propre comp&eacute;titivit&eacute;.</font></p> <p><font face="Courier">Quand Honda construit une usine &agrave; Alliston, et procure ainsi des emplois biens pay&eacute;s &agrave; des Canadiens, il s'agit d'un investissement &eacute;tranger direct, et cela est bon pour le Canada.</font></p> <p><font face="Courier">Quand Merck Frost ouvre un laboratoire &agrave; Montr&eacute;al et offre de la sorte &agrave; nos meilleurs scientifiques la possibilit&eacute; de faire des recherches cliniques pointues, il s'agit aussi d'un investissement &eacute;tranger direct, et l&agrave; encore, cela est bon pour le Canada.</font></p> <p><font face="Courier">Nous devons attirer davantage de ces investissements &eacute;trangers chez nous, en exploiter toutes les possibilit&eacute;s, en &eacute;largir les avantages et en multiplier le potentiel&nbsp;: voil&agrave; notre d&eacute;fi.</font></p> <p><font face="Courier">De m&ecirc;me, nous devons aussi expliquer les avantages que rapportent les entreprises canadiennes investissant &agrave; l'&eacute;tranger. Beaucoup pensent, &agrave; tort, qu'en investissant en dehors du Canada, elles exportent des emplois. Rien n'est plus faux. En fait, l'investissement &agrave; l'&eacute;tranger favorise le commerce ainsi que la R-D ici m&ecirc;me au pays.</font></p> <p><font face="Courier">Et nous ne pouvons certainement pas demander aux &eacute;trangers d'investir au Canada si nous ne sommes pas nous-m&ecirc;mes dispos&eacute;s &agrave; en faire autant chez eux, et cela partout dans le monde.</font></p> <p><font face="Courier">Comme je l'ai dit, notre performance dans le domaine de l'investissement international n'est pas aussi reluisante qu'elle le devrait. En fait, notre part des investissements &eacute;trangers directs a chut&eacute; de 11,3&nbsp;p. 100 environ qu'elle &eacute;tait en 1980 &agrave; 4&nbsp;p. 100 en 1996.</font></p> <p><font face="Courier">Cela est en partie attribuable &agrave; l'intensification de la concurrence des autres pays, tant d&eacute;velopp&eacute;s qu'en d&eacute;veloppement, qui veulent aussi obtenir ces investissements. En effet, nous ne sommes pas le seul pays &agrave; avoir vu les avantages nationaux et locaux de l'investissement international.</font></p> <p><font face="Courier">Mais, pour &ecirc;tre tout &agrave; fait franc, cela tient aussi &agrave; notre manque de dynamisme dans la promotion du Canada &agrave; l'&eacute;tranger.</font></p> <p><font face="Courier">Deuxi&egrave;mement, nous devons mieux vendre le Canada. Pour y arriver, nous allons tout d'abord devoir d&eacute;truire certains st&eacute;r&eacute;otypes profond&eacute;ment enracin&eacute;s.</font></p> <p><font face="Courier">Trop d'&eacute;trangers voient encore le Canada comme une terre de lacs et de for&ecirc;ts -- comme une &eacute;conomie fond&eacute;e sur les mati&egrave;res premi&egrave;res, le royaume de la Police mont&eacute;e et le paradis des joueurs de hockey.</font></p> <p><font face="Courier">&Agrave; preuve, la chute r&eacute;cente de notre dollar. Lorsque les op&eacute;rateurs sur le march&eacute; mon&eacute;taire -- les «&nbsp;gars aux bretelles rouges », comme le premier ministre aime bien les d&eacute;signer -- ont provoqu&eacute; la chute de notre dollar lors du recul des cours des produits de base, ils ont d&eacute;voil&eacute; leur ignorance puisque le Canada d&eacute;pend maintenant tr&egrave;s peu de ces produits. Ces gens se croient encore &agrave; une &eacute;poque depuis longtemps r&eacute;volue, dans une galaxie tr&egrave;s lointaine. </font></p> <p><font face="Courier">Le fait est que le pourcentage des exportations qui revient aux produits de base est pass&eacute; d'environ 60&nbsp;p. 100 en 1980 &agrave; 35&nbsp;p.&nbsp;100 seulement en 1997. Ce chiffre repr&eacute;sente &agrave; peine 12&nbsp;p.&nbsp;100 de notre PIB!</font></p> <p><font face="Courier">Et ce ph&eacute;nom&egrave;ne ne date pas d'hier : proportionnellement, nos exportations de poisson, d'&eacute;nergie et de produits agricoles et forestiers reculent depuis 1971! </font></p> <p><font face="Courier">En toute logique, le dollar canadien ne devrait pas &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme une monnaie-tributaire des produits primaires et le moment est venu pour ces cambistes de s'ouvrir aux nouvelles r&eacute;alit&eacute;s du nouveau Canada. </font></p> <p><font face="Courier">Malheureusement, ce qui vaut pour ces n&eacute;gociants vaut aussi pour les investisseurs internationaux. Ceux-ci sont en effet trop nombreux &agrave; partager cette m&ecirc;me conception surann&eacute;e du Canada, et si nous voulons actualiser l'image qu'ils se font de notre pays -- si nous voulons que le mot Canada soit pour eux synonyme de nouvelle &eacute;conomie, de technologie de l'information, d'a&eacute;rospatiale et d'autres manifestations de l'&eacute;conomie du savoir -- nous allons devoir mettre les bouch&eacute;es doubles dans les milieux financiers internationaux.</font></p> <p><font face="Courier">Et nous devons faire conna&icirc;tre la version 1998, nouvelle et am&eacute;lior&eacute;e, de l'&eacute;conomie canadienne.</font></p> <p><font face="Courier">Troisi&egrave;mement, il va falloir que nous contestions et que nous changions l'image qui circule dans le monde quant &agrave; la taille v&eacute;ritable du march&eacute; canadien.</font></p> <p><font face="Courier">Les investisseurs sont encore trop nombreux &agrave; croire que le Canada, avec ses 30 millions de consommateurs, est un pays trop petit pour qu'ils y portent attention. Encore l&agrave;, cette fa&ccedil;on de voir ne tient pas compte des nouvelles r&eacute;alit&eacute;s. </font></p> <p><font face="Courier">La nouvelle, et vraie, fa&ccedil;on de voir le Canada est de l'associer &agrave; une porte donnant sur un march&eacute; de centaines de millions de consommateurs, qui s'&eacute;tend de Yellowknife au Yucatan. Que le Canada offre un acc&egrave;s sans pareil aux &Eacute;tats-Unis, le march&eacute; le plus riche du monde.</font></p> <p><font face="Courier">Nous sommes aussi une nation du Pacifique, qui b&eacute;n&eacute;ficie d'une ouverture extraordinaire sur le monde de l'Asie-Pacifique. Nous sommes &agrave; l'avant-garde des efforts en vue de cr&eacute;er une Zone de libre-&eacute;change des Am&eacute;riques avant 2005. Et, bien s&ucirc;r, notre histoire plonge aussi ses racines jusqu'en Europe.</font></p> <p><font face="Courier">Aussi, lorsqu'on nous reproche la petitesse de notre march&eacute;, nous devons amener les gens &agrave; se repr&eacute;senter le Canada comme une rampe de lancement, et non comme une zone de largage.</font></p> <p><font face="Courier">Quatri&egrave;mement, nous devons faire valoir les avantages concurrentiels dont jouiront les investisseurs s'ils investissent au Canada.</font></p> <p><font face="Courier">Car ils sont nombreux. &Eacute;videmment, il faut s'attendre &agrave; ce que, en tant que ministre du Commerce international, je tienne de tels propos. Mais parce que les investisseurs s'inqui&egrave;tent bien plus de leurs profits que de mes pr&eacute;jug&eacute;s, examinons les faits.</font></p> <p><font face="Courier">Les auteurs d'une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e r&eacute;cemment par KPMG International se sont pench&eacute;s sur ce qu'il en co&ucirc;tait vraiment, dans le d&eacute;tail, pour mettre sur pied une entreprise de 100 salari&eacute;s dans huit secteurs de l'&eacute;conomie et dans sept pays : l'Allemagne, la France, l'Italie, les &Eacute;tats-Unis, le Royaume-Uni, la Su&egrave;de et le Canada. </font></p> <p><font face="Courier">Sans aller dans les d&eacute;tails, j'aimerais n&eacute;anmoins mentionner les faits saillants de cette &eacute;tude. </font></p> <p><font face="Courier">Compte tenu de tous les &eacute;l&eacute;ments qui entrent dans la cr&eacute;ation d'une entreprise, le Canada s'est class&eacute; premier. En effet, &ccedil;a co&ucirc;te moins cher de mettre sur pied et de faire marcher une entreprise au Canada que dans tout autre pays vis&eacute; par l'&eacute;tude. Moins cher qu'en Europe, moins cher qu'en Grande-Bretagne, moins cher qu'aux &Eacute;tats-Unis. </font></p> <p><font face="Courier">Voici un exemple frappant tir&eacute; de l'&eacute;tude de KPMG. &Agrave; une soci&eacute;t&eacute; europ&eacute;enne qui ouvrirait au Canada un &eacute;tablissement de 100&nbsp;salari&eacute;s, il co&ucirc;terait en moyenne un million de dollars am&eacute;ricains de moins par ann&eacute;e que si elle ouvrait un &eacute;tablissement comparable chez nos voisins am&eacute;ricains.</font></p> <p><font face="Courier">Peu importe o&ugrave; une soci&eacute;t&eacute; choisit de s'&eacute;tablir, il lui en co&ucirc;tera moins cher au Canada d'un oc&eacute;an &agrave; l'autre. Toutes les r&eacute;gions offrent des d&eacute;bouch&eacute;s et des avantages aux investisseurs internationaux. Et chacune des villes canadiennes mentionn&eacute;es dans l'&eacute;tude est class&eacute;e devant son pendant am&eacute;ricain. </font></p> <p><font face="Courier">L'une des constatations les plus int&eacute;ressantes de l'&eacute;tude est que le Canada et la Su&egrave;de sont les pays o&ugrave; le taux global d'imposition des soci&eacute;t&eacute;s est le plus bas. Je sais qu'un grand nombre d'entre nous croient instinctivement que nous vivons dans un pays o&ugrave; les imp&ocirc;ts sont tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s. C'est le genre de mythe concernant la conduite des affaires dans notre pays qui fait h&eacute;siter certains investisseurs. Il faut d&eacute;noncer ce mythe et l'enterrer. </font></p> <p><font face="Courier">Car, bien au contraire, les entreprises au Canada jouissent d'un faible taux d'imposition et des cr&eacute;dits d'imp&ocirc;t pour la R-D les plus g&eacute;n&eacute;reux du monde. Il faut le dire &agrave; qui veut l'entendre. </font></p> <p><font face="Courier">Par ailleurs, il va de soi que les avantages offerts par le Canada ne se limitent pas &agrave; ceux mentionn&eacute;s dans l'&eacute;tude de KPMG. Dans un monde o&ugrave; la technologie permet aux entreprises de s'installer o&ugrave; elles le d&eacute;sirent ou presque, la qualit&eacute; de la vie est un des facteurs qu'un grand nombre d'entre elles consid&egrave;rent au moment de prendre une d&eacute;cision dans ce sens. </font></p> <p><font face="Courier">Le Canada offre de nombreux avantages &agrave; cet &eacute;gard aussi. Des avantages comme un syst&egrave;me de soins de sant&eacute; qui ne v&eacute;rifie pas la cote de solvabilit&eacute; du patient avant de v&eacute;rifier sa tension art&eacute;rielle. Des avantages comme des quartiers s&ucirc;rs, des rues propres, une population active admirablement instruite, des paysages spectaculaires et une soci&eacute;t&eacute; beaucoup moins port&eacute;e sur le litige. </font></p> <p><font face="Courier">Des avantages comme un soci&eacute;t&eacute; multiculturelle, qui permet aux investisseurs de presque partout dans le monde de contempler le Canada et de s'y voir, d'y entendre leur propre langue et d'y reconna&icirc;tre leur culture. </font></p> <p><font face="Courier">Tout compte fait, le Canada est un endroit presque id&eacute;al pour investir et faire grossir une entreprise. Le moment est donc venu d'oublier notre g&ecirc;ne et notre r&eacute;serve naturelles et de vanter nos m&eacute;rites haut et fort! </font></p> <p><font face="Courier">Cinqui&egrave;mement, nous devons r&eacute;tablir les faits sur le climat commercial entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis.</font></p> <p><font face="Courier">Nous savons tous qu'il y a des investisseurs qui, ayant appris l'existence de diff&eacute;rends commerciaux entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis, commencent &agrave; s'interroger sur la v&eacute;ritable nature du «&nbsp;libre-&eacute;change » entre nos deux pays. Ils croient que pour «&nbsp;acheter » la protection politique des Jesse Helms, ils sont contraints d'aller s'&eacute;tablir chez nos voisins du sud.</font></p> <p><font face="Courier">C'est alors que je leur rappelle que 95&nbsp;p. 100 des &eacute;changes entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis s'effectuent sans aucun probl&egrave;me. Des &eacute;changes d'une valeur de plus d'un milliard de dollars tous les jours sans exception -- dont la quasi-totalit&eacute; s'effectue sans histoire.</font></p> <p><font face="Courier">Et la plupart des diff&eacute;rends concernent les m&ecirc;mes produits -- bois d'oeuvre, poisson, et autres -- depuis des ann&eacute;es. Le fait est que les diff&eacute;rends commerciaux avec les &Eacute;tats-Unis font la manchette justement parce c'est une nouvelle, une exception plut&ocirc;t que la norme.</font></p> <p><font face="Courier">Enfin, et sixi&egrave;mement, je crois que le moment est venu pour les gouvernements f&eacute;d&eacute;ral et provinciaux d'agir en mati&egrave;re d'investissements comme l'avons fait pour le commerce par l'exemple de nos missions d'&Eacute;quipe Canada.</font></p> <p><font face="Courier">Depuis trop longtemps d&eacute;j&agrave;, les provinces cachent leur jeu en mati&egrave;re d'investissement, craignant que le gouvernement f&eacute;d&eacute;ral ne dirige les capitaux vers une r&eacute;gion autre que la leur.</font></p> <p><font face="Courier">Mais le gouvernement f&eacute;d&eacute;ral apporte quelque chose de tr&egrave;s important &agrave; la table : la marque de comme du Canada. Voil&agrave; pourquoi il faut que nous nous consid&eacute;rions les uns les autres comme des alli&eacute;s, et non comme des concurrents. Chaque province, chaque r&eacute;gion offre ses propres avantages, et nous devons conjuguer nos efforts pour que le Canada puisse soutenir la concurrence d'autres pays en mati&egrave;re d'investissement. </font></p> <p><font face="Courier">Nous devons &eacute;galement suivre l'exemple de l'ex-premier ministre du Nouveau-Brunswick, Frank&nbsp;McKenna, c'est-&agrave;-dire confier l'investissement davantage aux instances politiques qu'&agrave; la bureaucratie, comme c'est le cas maintenant, et montrer ainsi que nous voulons vraiment attirer des investissements internationaux de qualit&eacute;.</font></p> <p><font face="Courier">Bref, nous devons donner &agrave; l'investissement le m&ecirc;me genre de visibilit&eacute;, et d'impulsion, que nous avons donn&eacute; au commerce. </font></p> <p><font face="Courier">Nous devons aussi appliquer &agrave; l'investissement la le&ccedil;on apprise de l'initiative &Eacute;quipe Canada, c'est-&agrave;-dire que le Canada est &agrave; son mieux lorsque ses divers &eacute;l&eacute;ments travaillent ensemble.</font></p> <p><font face="Courier">Voil&agrave; donc certains des d&eacute;fis que nous devons relever : expliquer le r&ocirc;le de l'investissement dans notre &eacute;conomie; diffuser une vision plus juste du Canada &agrave; l'&eacute;tranger; « vendre » le Canada comme porte d'entr&eacute;e &agrave; l'un des plus vastes march&eacute;s du monde; faire conna&icirc;tre les avantages concurrentiels que nous offrons; dissiper les mythes &agrave; propos de nos &eacute;changes avec les &Eacute;tats-Unis et adopter une approche plus directe, une approche coordonn&eacute;e, de l'investissement </font></p> <p><font face="Courier">Il nous faudra &eacute;galement trouver le moyen de mettre un terme aux discussions actuelles sur la question de savoir comment et o&ugrave; investir nos recettes fiscales -- que ce soit dans une r&eacute;duction de la dette ou un all&eacute;gement des imp&ocirc;ts --, comment arr&ecirc;ter l'exode des cerveaux, ou encore comment am&eacute;liorer notre productivit&eacute;. Car tous ces &eacute;l&eacute;ments influent sur notre capacit&eacute; &agrave; attirer les investissements.</font></p> <p><font face="Courier">En tant que ministre du Commerce international, je constate que le Canada se transforme rapidement en centre de commerce international. Nous devons donc nous positionner de la m&ecirc;me fa&ccedil;on pour l'investissement. Parce que nous avons un littoral atlantique et un littoral pacifique, nous sommes un pont naturel entre les &eacute;conomies &eacute;tablies d'Europe et les nations &eacute;mergentes de l'Asie et de l'Am&eacute;rique latine. </font></p> <p><font face="Courier">Nous sommes biens situ&eacute;s et nous poss&eacute;dons les comp&eacute;tences, les technologies et la capacit&eacute; d'attirer, comme un aimant, l'investissement international. Le moment est venu de concr&eacute;tiser notre potentiel. </font></p> <p><font face="Courier">Pendant ce Symposium, vous aurez pris connaissance des d&eacute;bouch&eacute;s et des difficult&eacute;s li&eacute;s &agrave; l'internationalisation des investissements. Je crois, quant &agrave; moi, que le Canada rec&egrave;le un potentiel consid&eacute;rable face &agrave; l'investissement &eacute;tranger et qu'il faut de toute &eacute;vidence attirer cet investissement.</font></p> <p><font face="Courier">Peu de temps avant sa mort en 1919, sir Wilfrid Laurier a invit&eacute; un groupe d'&eacute;tudiants &agrave; se fixer comme objectif, que tout aille bien ou que tout aille mal, dans la victoire ou dans la d&eacute;faite, de vivre, de lutter, de servir, de mani&egrave;re &agrave; contribuer &agrave; l'am&eacute;lioration du mode de vie et du niveau de vie.</font></p> <p><font face="Courier">Aujourd'hui, ce m&ecirc;me objectif doit guider nos actions et nos vies. Bien que le commerce ait d&eacute;j&agrave; permis de hausser le niveau de vie de millions de Canadiennes et de Canadiens, d'autres encore pourront profiter de l'augmentation des investissements.</font></p> <p><font face="Courier">Inspirons-nous des mots de sir Wilfrid Laurier; vivons, luttons et servons de mani&egrave;re &agrave; contribuer &agrave; une plus grande am&eacute;lioration du mode de vie et le niveau de vie de toutes les Canadiennes et de tous les Canadiens.</font></p> <p><font face="Courier">Je vous remercie.</font></p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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