M. MARCHI - ALLOCUTION À LA WILFRID LAURIER UNIVERSITY« CONFÉRENCE DONALD W. CAMPBELLSUR LE COMMERCE ET L'INVESTISSEMENT INTERNATIONAUX » - WATERLOO (ONTARIO)
98/62 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE SERGIO MARCHI,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À LA WILFRID LAURIER UNIVERSITY
« CONFÉRENCE DONALD W. CAMPBELL
SUR LE COMMERCE ET L'INVESTISSEMENT INTERNATIONAUX »
WATERLOO (Ontario)
Le 1er octobre 1998
Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :
http://www.dfait-maeci.gc.ca
C'est un grand plaisir pour moi d'être ici ce soir! J'aimerais d'abord remercier
le chancelier Cleghorn ainsi que la Wilfrid Laurier University d'avoir organisé ce
grand symposium.
Je voudrais aussi reconnaître la participation des PDG, des chefs d'entreprises,
des professeurs et des étudiants. Je vous félicite des efforts que vous déployez
pour mieux faire comprendre un sujet trop souvent méconnu ou présenté sous un faux
jour.
Vous m'avez fait l'honneur de m'inviter à donner la conférence Donald W. Campbell
sur le commerce et l'investissement à l'échelle internationale. C'est un peu
intimidant d'accepter ce mandat en sachant que Don Campbell lui-même est parmi
nous ce soir!
Mais rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de vous donner un cours, mais plutôt
de partager avec vous certaines idées et de susciter un dialogue sur
l'investissement et son importance dans notre stratégie globale en matière
d'économie et de promotion du commerce.
Je ne crois pas qu'il y ait d'autres endroits où un ministre libéral se sente plus
à l'aise qu'au Centre Paul Martin de la Wilfrid Laurier University! Voilà deux
noms légendaires, non seulement au sein de mon parti, mais également dans
l'histoire de ce pays.
On pourrait dire aussi que ces deux noms son synonymes de deux grands courants qui
imprègnent la politique canadienne : le soutien au capitalisme et à la liberté des
marchés, et le désir de modifier les aspects les plus durs de ces forces dans nos
sociétés.
Wilfrid Laurier, qui a perdu une élection en 1911 sur la question de la
réciprocité avec les États-Unis, avait compris, peut-être avant son temps, que la
libéralisation des échanges était nécessaire pour un pays de la taille du Canada,
et qu'il fallait regarder au-delà de nos frontières pour offrir à nos citoyens les
emplois et les possibilités qu'ils attendaient.
Quant à Paul Martin père, il avait, lui, compris que l'obligation du gouvernement
ne consistait pas simplement à ouvrir les portes aux riches, mais aussi à aider
ceux qui sont en difficulté. Il savait que les gens devaient s'entraider, et pas
seulement pour les simples nécessités de la vie.
Aujourd'hui, nous savons que notre capacité à donner à nos citoyens un niveau de
vie raisonnable dépend, dans une large mesure, de notre aptitude à stimuler le
commerce et les échanges de capitaux avec l'étranger.
Et il ne fait aucun doute que la culture des affaires dans ce pays a pris un
virage prononcé ces dernières années.
L'incroyable succès de notre commerce extérieur a suscité chez les Canadiens un
soutien beaucoup plus ferme à l'égard de la libéralisation des échanges.
Au moment de la signature de l'ALE [Accord de libre-échange entre le Canada et les
États-Unis] et de l'ALENA [Accord de libre-échange nord-américain] par exemple,
le tiers environ seulement des Canadiens appuyaient l'initiative. Aujourd'hui,
nous en sommes à près de 70 p. 100 -- et cela continue. Loin de craindre le
libre-échange, les Canadiens sont aujourd'hui enclins à y adhérer.
Les raisons qui expliquent cette évolution sont nombreuses, et je pourrais passer
le reste de la soirée à épiloguer là-dessus. Mais je pense que la raison
fondamentale en est tout simplement que les Canadiens ont vu les avantages que le
libre-échange leur apportait. Ils ont constaté que notre économie est, en
elle-même, trop modeste pour alimenter seule la croissance économique.
Ils ont vu, dans leurs villes, les emplois que le libre-échange crée. Et ils sont
nombreux aujourd'hui à travailler parce que leur entreprise a décroché un contrat
à l'étranger.
Les incidences du commerce sur la santé financière du Canada sont également
claires : 40 p. 100 de notre PIB vient du commerce extérieur. Et un emploi sur
trois au Canada dépend de nos ventes à l'étranger. Quel que soit l'angle sous
lequel on regarde tout cela, le libre-échange aura été une réussite pour les
Canadiens.
Mais nous ne faisons pas aussi bonne figure en ce qui concerne le thème que vous
avez retenu, « l'internationalisation de l'investissement », l'autre volet de
l'équation commerciale, dont les avantages, pour nombre de Canadiens, ne sont pas
aussi évidents. Et pourtant, l'investissement représente, par rapport au commerce,
un potentiel égal sinon plus grand pour le bien-être économique du pays, car les
investissements dépassent de beaucoup le commerce sur le plan international.
Nous, du gouvernement, et vous, du milieu des affaires, devons faire mieux
comprendre le message.
Ce soir, j'aimerais vous proposer six moyens de vraiment faire des progrès.
D'abord, nous devons mieux expliquer le rôle de l'investissement dans notre
économie.
Je pense que nous devons dissiper les idées préconçues à l'égard de
l'investissement, comme nous l'avons fait pour le commerce. Il est évident qu'il y
a eu évolution dans ce pays -- de l'époque de l'Agence d'examen de l'investissement
étranger jusqu'à aujourd'hui, où nous avons Investissement Canada.
Mais beaucoup craignent encore la perte de souveraineté, ou ce qu'ils perçoivent
comme des ententes de complaisance favorisant de grandes multinationales. Nous
devons en partie à ces vieux réflexes et à ces perceptions surannées les
discussions actuelles sur l'AMI [Accord multilatéral sur l'investissement].
Nous devons ôter les oeillères, pour que chacun voie la totalité du paysage. Il
nous faut démontrer les vertus de l'investissement -- comment cela influe
positivement sur les emplois, la recherche et le développement [R-D], les
transferts de technologies, l'embauche de gens talentueux et notre propre
compétitivité.
Quand Honda construit une usine à Alliston, et procure ainsi des emplois biens
payés à des Canadiens, il s'agit d'un investissement étranger direct, et cela est
bon pour le Canada.
Quand Merck Frost ouvre un laboratoire à Montréal et offre de la sorte à nos
meilleurs scientifiques la possibilité de faire des recherches cliniques pointues,
il s'agit aussi d'un investissement étranger direct, et là encore, cela est bon
pour le Canada.
Nous devons attirer davantage de ces investissements étrangers chez nous, en
exploiter toutes les possibilités, en élargir les avantages et en multiplier le
potentiel : voilà notre défi.
De même, nous devons aussi expliquer les avantages que rapportent les entreprises
canadiennes investissant à l'étranger. Beaucoup pensent, à tort, qu'en
investissant en dehors du Canada, elles exportent des emplois. Rien n'est plus
faux. En fait, l'investissement à l'étranger favorise le commerce ainsi que la R-D
ici même au pays.
Et nous ne pouvons certainement pas demander aux étrangers d'investir au Canada si
nous ne sommes pas nous-mêmes disposés à en faire autant chez eux, et cela partout
dans le monde.
Comme je l'ai dit, notre performance dans le domaine de l'investissement
international n'est pas aussi reluisante qu'elle le devrait. En fait, notre part
des investissements étrangers directs a chuté de 11,3 p. 100 environ qu'elle était
en 1980 à 4 p. 100 en 1996.
Cela est en partie attribuable à l'intensification de la concurrence des autres
pays, tant développés qu'en développement, qui veulent aussi obtenir ces
investissements. En effet, nous ne sommes pas le seul pays à avoir vu les
avantages nationaux et locaux de l'investissement international.
Mais, pour être tout à fait franc, cela tient aussi à notre manque de dynamisme
dans la promotion du Canada à l'étranger.
Deuxièmement, nous devons mieux vendre le Canada. Pour y arriver, nous allons tout
d'abord devoir détruire certains stéréotypes profondément enracinés.
Trop d'étrangers voient encore le Canada comme une terre de lacs et de forêts --
comme une économie fondée sur les matières premières, le royaume de la Police
montée et le paradis des joueurs de hockey.
À preuve, la chute récente de notre dollar. Lorsque les opérateurs sur le marché
monétaire -- les « gars aux bretelles rouges », comme le premier ministre aime bien
les désigner -- ont provoqué la chute de notre dollar lors du recul des cours des
produits de base, ils ont dévoilé leur ignorance puisque le Canada dépend
maintenant très peu de ces produits. Ces gens se croient encore à une époque
depuis longtemps révolue, dans une galaxie très lointaine.
Le fait est que le pourcentage des exportations qui revient aux produits de base
est passé d'environ 60 p. 100 en 1980 à 35 p. 100 seulement en 1997. Ce chiffre
représente à peine 12 p. 100 de notre PIB!
Et ce phénomène ne date pas d'hier : proportionnellement, nos exportations de
poisson, d'énergie et de produits agricoles et forestiers reculent depuis 1971!
En toute logique, le dollar canadien ne devrait pas être considéré comme une
monnaie-tributaire des produits primaires et le moment est venu pour ces cambistes
de s'ouvrir aux nouvelles réalités du nouveau Canada.
Malheureusement, ce qui vaut pour ces négociants vaut aussi pour les investisseurs
internationaux. Ceux-ci sont en effet trop nombreux à partager cette même
conception surannée du Canada, et si nous voulons actualiser l'image qu'ils se
font de notre pays -- si nous voulons que le mot Canada soit pour eux synonyme de
nouvelle économie, de technologie de l'information, d'aérospatiale et d'autres
manifestations de l'économie du savoir -- nous allons devoir mettre les bouchées
doubles dans les milieux financiers internationaux.
Et nous devons faire connaître la version 1998, nouvelle et améliorée, de
l'économie canadienne.
Troisièmement, il va falloir que nous contestions et que nous changions l'image
qui circule dans le monde quant à la taille véritable du marché canadien.
Les investisseurs sont encore trop nombreux à croire que le Canada, avec ses 30
millions de consommateurs, est un pays trop petit pour qu'ils y portent attention.
Encore là, cette façon de voir ne tient pas compte des nouvelles réalités.
La nouvelle, et vraie, façon de voir le Canada est de l'associer à une porte
donnant sur un marché de centaines de millions de consommateurs, qui s'étend de
Yellowknife au Yucatan. Que le Canada offre un accès sans pareil aux États-Unis,
le marché le plus riche du monde.
Nous sommes aussi une nation du Pacifique, qui bénéficie d'une ouverture
extraordinaire sur le monde de l'Asie-Pacifique. Nous sommes à l'avant-garde des
efforts en vue de créer une Zone de libre-échange des Amériques avant 2005. Et,
bien sûr, notre histoire plonge aussi ses racines jusqu'en Europe.
Aussi, lorsqu'on nous reproche la petitesse de notre marché, nous devons amener
les gens à se représenter le Canada comme une rampe de lancement, et non comme une
zone de largage.
Quatrièmement, nous devons faire valoir les avantages concurrentiels dont jouiront
les investisseurs s'ils investissent au Canada.
Car ils sont nombreux. Évidemment, il faut s'attendre à ce que, en tant que
ministre du Commerce international, je tienne de tels propos. Mais parce que les
investisseurs s'inquiètent bien plus de leurs profits que de mes préjugés,
examinons les faits.
Les auteurs d'une étude réalisée récemment par KPMG International se sont penchés
sur ce qu'il en coûtait vraiment, dans le détail, pour mettre sur pied une
entreprise de 100 salariés dans huit secteurs de l'économie et dans sept pays :
l'Allemagne, la France, l'Italie, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède et le
Canada.
Sans aller dans les détails, j'aimerais néanmoins mentionner les faits saillants
de cette étude.
Compte tenu de tous les éléments qui entrent dans la création d'une entreprise, le
Canada s'est classé premier. En effet, ça coûte moins cher de mettre sur pied et
de faire marcher une entreprise au Canada que dans tout autre pays visé par
l'étude. Moins cher qu'en Europe, moins cher qu'en Grande-Bretagne, moins cher
qu'aux États-Unis.
Voici un exemple frappant tiré de l'étude de KPMG. À une société européenne qui
ouvrirait au Canada un établissement de 100 salariés, il coûterait en moyenne un
million de dollars américains de moins par année que si elle ouvrait un
établissement comparable chez nos voisins américains.
Peu importe où une société choisit de s'établir, il lui en coûtera moins cher au
Canada d'un océan à l'autre. Toutes les régions offrent des débouchés et des
avantages aux investisseurs internationaux. Et chacune des villes canadiennes
mentionnées dans l'étude est classée devant son pendant américain.
L'une des constatations les plus intéressantes de l'étude est que le Canada et la
Suède sont les pays où le taux global d'imposition des sociétés est le plus bas.
Je sais qu'un grand nombre d'entre nous croient instinctivement que nous vivons
dans un pays où les impôts sont très élevés. C'est le genre de mythe concernant la
conduite des affaires dans notre pays qui fait hésiter certains investisseurs. Il
faut dénoncer ce mythe et l'enterrer.
Car, bien au contraire, les entreprises au Canada jouissent d'un faible taux
d'imposition et des crédits d'impôt pour la R-D les plus généreux du monde. Il
faut le dire à qui veut l'entendre.
Par ailleurs, il va de soi que les avantages offerts par le Canada ne se limitent
pas à ceux mentionnés dans l'étude de KPMG. Dans un monde où la technologie permet
aux entreprises de s'installer où elles le désirent ou presque, la qualité de la
vie est un des facteurs qu'un grand nombre d'entre elles considèrent au moment de
prendre une décision dans ce sens.
Le Canada offre de nombreux avantages à cet égard aussi. Des avantages comme un
système de soins de santé qui ne vérifie pas la cote de solvabilité du patient
avant de vérifier sa tension artérielle. Des avantages comme des quartiers sûrs,
des rues propres, une population active admirablement instruite, des paysages
spectaculaires et une société beaucoup moins portée sur le litige.
Des avantages comme un société multiculturelle, qui permet aux investisseurs de
presque partout dans le monde de contempler le Canada et de s'y voir, d'y entendre
leur propre langue et d'y reconnaître leur culture.
Tout compte fait, le Canada est un endroit presque idéal pour investir et faire
grossir une entreprise. Le moment est donc venu d'oublier notre gêne et notre
réserve naturelles et de vanter nos mérites haut et fort!
Cinquièmement, nous devons rétablir les faits sur le climat commercial entre le
Canada et les États-Unis.
Nous savons tous qu'il y a des investisseurs qui, ayant appris l'existence de
différends commerciaux entre le Canada et les États-Unis, commencent à
s'interroger sur la véritable nature du « libre-échange » entre nos deux pays. Ils
croient que pour « acheter » la protection politique des Jesse Helms, ils sont
contraints d'aller s'établir chez nos voisins du sud.
C'est alors que je leur rappelle que 95 p. 100 des échanges entre le Canada et les
États-Unis s'effectuent sans aucun problème. Des échanges d'une valeur de plus
d'un milliard de dollars tous les jours sans exception -- dont la quasi-totalité
s'effectue sans histoire.
Et la plupart des différends concernent les mêmes produits -- bois d'oeuvre,
poisson, et autres -- depuis des années. Le fait est que les différends commerciaux
avec les États-Unis font la manchette justement parce c'est une nouvelle, une
exception plutôt que la norme.
Enfin, et sixièmement, je crois que le moment est venu pour les gouvernements
fédéral et provinciaux d'agir en matière d'investissements comme l'avons fait pour
le commerce par l'exemple de nos missions d'Équipe Canada.
Depuis trop longtemps déjà, les provinces cachent leur jeu en matière
d'investissement, craignant que le gouvernement fédéral ne dirige les capitaux
vers une région autre que la leur.
Mais le gouvernement fédéral apporte quelque chose de très important à la table :
la marque de comme du Canada. Voilà pourquoi il faut que nous nous considérions
les uns les autres comme des alliés, et non comme des concurrents. Chaque
province, chaque région offre ses propres avantages, et nous devons conjuguer nos
efforts pour que le Canada puisse soutenir la concurrence d'autres pays en matière
d'investissement.
Nous devons également suivre l'exemple de l'ex-premier ministre du Nouveau-Brunswick, Frank McKenna, c'est-à-dire confier l'investissement davantage aux
instances politiques qu'à la bureaucratie, comme c'est le cas maintenant, et
montrer ainsi que nous voulons vraiment attirer des investissements internationaux
de qualité.
Bref, nous devons donner à l'investissement le même genre de visibilité, et
d'impulsion, que nous avons donné au commerce.
Nous devons aussi appliquer à l'investissement la leçon apprise de l'initiative
Équipe Canada, c'est-à-dire que le Canada est à son mieux lorsque ses divers
éléments travaillent ensemble.
Voilà donc certains des défis que nous devons relever : expliquer le rôle de
l'investissement dans notre économie; diffuser une vision plus juste du Canada à
l'étranger; « vendre » le Canada comme porte d'entrée à l'un des plus vastes
marchés du monde; faire connaître les avantages concurrentiels que nous offrons;
dissiper les mythes à propos de nos échanges avec les États-Unis et adopter une
approche plus directe, une approche coordonnée, de l'investissement
Il nous faudra également trouver le moyen de mettre un terme aux discussions
actuelles sur la question de savoir comment et où investir nos recettes fiscales --
que ce soit dans une réduction de la dette ou un allégement des impôts --, comment
arrêter l'exode des cerveaux, ou encore comment améliorer notre productivité. Car
tous ces éléments influent sur notre capacité à attirer les investissements.
En tant que ministre du Commerce international, je constate que le Canada se
transforme rapidement en centre de commerce international. Nous devons donc nous
positionner de la même façon pour l'investissement. Parce que nous avons un
littoral atlantique et un littoral pacifique, nous sommes un pont naturel entre
les économies établies d'Europe et les nations émergentes de l'Asie et de
l'Amérique latine.
Nous sommes biens situés et nous possédons les compétences, les technologies et la
capacité d'attirer, comme un aimant, l'investissement international. Le moment est
venu de concrétiser notre potentiel.
Pendant ce Symposium, vous aurez pris connaissance des débouchés et des
difficultés liés à l'internationalisation des investissements. Je crois, quant à
moi, que le Canada recèle un potentiel considérable face à l'investissement
étranger et qu'il faut de toute évidence attirer cet investissement.
Peu de temps avant sa mort en 1919, sir Wilfrid Laurier a invité un groupe
d'étudiants à se fixer comme objectif, que tout aille bien ou que tout aille mal,
dans la victoire ou dans la défaite, de vivre, de lutter, de servir, de manière à
contribuer à l'amélioration du mode de vie et du niveau de vie.
Aujourd'hui, ce même objectif doit guider nos actions et nos vies. Bien que le
commerce ait déjà permis de hausser le niveau de vie de millions de Canadiennes et
de Canadiens, d'autres encore pourront profiter de l'augmentation des
investissements.
Inspirons-nous des mots de sir Wilfrid Laurier; vivons, luttons et servons de
manière à contribuer à une plus grande amélioration du mode de vie et le niveau de
vie de toutes les Canadiennes et de tous les Canadiens.
Je vous remercie.