M. MARCHI - ALLOCUTION AU COLLOQUEFORMER DES PARTENARIATS ET INVESTIRDANS LA TECHNOLOGIE CANADIENNE - SINGAPOUR
98/76 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE SERGIO MARCHI,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
AU COLLOQUE
FORMER DES PARTENARIATS ET INVESTIR
DANS LA TECHNOLOGIE CANADIENNE
SINGAPOUR
Le 13 novembre 1998
(9 h 30 HNE)
Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :
http://www.dfait-maeci.gc.ca
Je suis enchanté de participer avec vous à cet important colloque. N'importe quel Canadien serait évidemment
heureux d'être à Singapour en novembre! Je viens de communiquer avec mon bureau, et il neige à Ottawa.
J'apprécie donc la chaleur -- autant celle de votre climat que celle de votre accueil!
Je voudrais d'abord féliciter les organisateurs de ce colloque, qui donne aux sociétés canadiennes une
excellente possibilité de montrer leurs produits et leurs services et de présenter une image du Canada que bien
des dirigeants d'entreprises asiatiques n'avaient peut-être jamais vue.
Le moment choisi est aussi très opportun. Demain, le premier ministre Chrétien assistera à la signature d'un
accord de recherche-développement et de commercialisation entre l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire
de Singapour (IMCB) et le Conseil de recherches médicales du Canada.
Cet accord se fonde sur le partenariat fructueux formé entre l'IMCB et l'Université de la Colombie-Britannique.
Des coentreprises productives ont donc déjà été formées entre nos deux pays, et il nous appartient maintenant
de les multiplier et de les élargir.
Le colloque d'aujourd'hui reflète aussi le fait que le Canada et Singapour bâtissent leur avenir sur un fondement
commun -- celui des industries de l'information.
Les deux pays ont reconnu que l'avenir appartient aux nations qui investissent dans le savoir, dans l'innovation
et dans l'éducation, et que notre richesse sera déterminée non par la taille de nos armées, mais par la force de
nos idées.
Et nos deux pays savent que la santé d'une économie sera jugée par le nombre de programmes d'ordinateur
écrits, de brevets enregistrés et de diplômes conférés.
Je suis donc heureux de cette possibilité qui m'est donnée de vous parler davantage d'un Canada que vous ne
connaissez peut-être pas, d'un Canada qui est un leader mondial dans des domaines que vous ne soupçonnez
peut-être pas.
Je pense qu'on peut dire sans se tromper que bien des Singapouriens voient encore le Canada comme un pays
de lacs et d'arbres, comme une économie à base de ressources dirigée par la Police montée et peuplée de
joueurs de hockey. C'est une belle image, mais un peu démodée!
Le fait est que le pourcentage des exportations canadiennes attribuable aux produits de base a chuté, passant
d'environ 60 p. 100 en 1980 à seulement 35 p. 100 en 1997. Ce pourcentage ne représente qu'environ
12 p. 100 de notre PIB!
Lorsque vous pensez au Canada d'aujourd'hui, vous devriez penser à la haute technologie. Vous devriez
penser à une économie basée sur l'information, mue par les technologies de l'information, alimentée par les
télécommunications et fortifiée par la cinquième plus grande industrie aérospatiale au monde.
Vous devriez penser à un pays qui se classe au premier rang du G-7 pour le taux de pénétration des
ordinateurs domestiques, du câble et du téléphone. Et qui est aussi au premier rang du G-7 pour le potentiel
technologique. À un pays qui a mis toutes ses écoles et toutes ses bibliothèques en ligne.
Comme vous l'avez vu aujourd'hui, le Canada est aussi un leader mondial en télécommunications et en
technologies de l'information. L'an dernier, nous avons signé un protocole d'entente avec Singapour pour
encourager une meilleure coopération en matière d'information et de technologie des communications. C'est un
accord qui fonctionne bien.
Le fait est que nous avons bien plus à offrir que les ressources de notre sol. Nous offrons aussi l'ingéniosité de
nos habitants. Et j'espère que Singapour et le Canada feront bien plus ensemble dans le domaine de la
technologie.
J'aimerais aussi que plus d'investisseurs singapouriens songent au Canada lorsqu'ils envisagent d'élargir leurs
opérations à l'étranger.
Le Canada donne accès au vaste marché nord-américain de par sa participation à l'Accord de libre-échange
nord-américain. Nous formons aussi un pont transpacifique avec les Amériques par notre participation à l'APEC
[Coopération économique Asie-Pacifique], par notre leadership dans la négociation d'une Zone de libre-échange des Amériques, et par notre Accord de libre-échange avec le Chili.
Le Canada est en fait idéalement placé, et quiconque songe à établir une base qui lui donnera accès à certains
des marchés les plus vastes, les plus riches et les plus dynamiques du monde devrait envisager de s'établir au
Canada.
L'emplacement est évidemment important, mais nous savons que les investisseurs recherchent autre chose
que la simple proximité.
Ils recherchent aussi des facteurs économiques fondamentalement sains. Et ceux du Canada comptent parmi
les meilleurs au monde. Nous avons équilibré notre budget -- et avons été le premier pays du G-7 à le faire. Les
taux d'inflation et d'intérêt sont faibles, et la croissance est forte.
Le Financial Times de Londres appelle le Canada le « chef de file du G-7 ». L'Economist Intelligence Unit
accepte cette évaluation, comptant le Canada parmi les cinq meilleurs lieux au monde où mener des affaires
dans les cinq prochaines années.
Les nombreuses sociétés étrangères qui ont investi au Canada ne seraient certainement pas en désaccord.
Leurs bénéfices ont progressé de 50 p. 100, en moyenne, au cours des deux dernières années.
Les investisseurs recherchent aussi un environnement où le coût des affaires est peu élevé.
KPMG, une firme internationale de conseil, a récemment mené une étude comparant le coût des affaires en
Allemagne, en France, en Italie, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suède et au Canada -- et a classé le
Canada au premier rang.
Et cet avantage au plan du coût n'était pas limité à un ou deux endroits au Canada. L'étude a révélé que toutes
les régions du pays offraient un faible coût, et que l'ensemble du pays offrait des possibilités et des avantages
aux investisseurs étrangers.
L'étude a aussi révélé que le Canada offre les crédits d'impôt à la R-D [recherche-développement] les plus
généreux au monde!
Voilà quelques-uns des avantages que le Canada offre au plan des « coûts de base ». Mais la décision sur
l'emplacement doit aussi prendre en compte les « coûts accessoires » -- comme les considérations liées à la
qualité de vie.
Et le Canada offre aussi de nombreux avantages sur ce plan. Des avantages comme un système de santé qui
ne vérifie pas votre cote de crédit avant de vérifier votre pression sanguine. Des avantages comme des
communautés sûres, des rues propres, une main-d'oeuvre hautement scolarisée, et une beauté spectaculaire.
Permettez-moi de souligner la qualité de la main-d'oeuvre canadienne, qui compte parmi les mieux éduquées
au monde. Neuf des vingt principaux départements de génie électrique en Amérique du Nord sont situés au
Canada.
Ce n'est pas non plus un accident si Microsoft recrute plus de diplômés de notre université de Waterloo que de
toute autre université, et ce, année après année.
Nous avons travaillé dur pour créer une infrastructure technologique d'éducation de tout premier ordre en
généralisant la collaboration entre l'industrie et les départements de recherche universitaire.
Les travailleurs canadiens comptent aussi parmi les plus loyaux au monde, et ce faible taux de roulement
signifie des coûts de formation moindres et une plus grande productivité.
Enfin, le Canada abrite des milliers de petites et moyennes entreprises (PME) qui comptent parmi les plus
dynamiques et les plus innovatrices au monde et qui sont toujours à la recherche de nouvelles possibilités de
former des partenariats avec des firmes comme les vôtres.
Lorsque vous additionnez tous ces atouts -- des facteurs économiques fondamentalement sains, une économie
basée sur l'information, le faible coût des affaires, une main-oeuvre hautement scolarisée, des PME
dynamiques et une qualité de vie jugée la meilleure au monde depuis cinq ans par l'ONU --, vous avez un lieu
idéal où investir, développer une entreprise et élever une famille.
Vous vous attendiez évidemment à ce que je dise tout cela. Après tout, je ne suis pas tellement impartial! Ne
prenez donc pas ma parole pour acquis. Parlez à vos amis asiatiques et européens. Posez-leur des questions
sur le chiffre d'affaires de leurs opérations au Canada. Visitez-nous. Puis décidez par vous-mêmes.
Les possibilités de partenariats entre sociétés canadiennes et singapouriennes sont vraiment étonnantes. Nous
commençons seulement à les explorer, et une bonne partie de leur potentiel n'est pas encore exploitée.
De même, le monde des affaires de Singapour commence tout juste à prendre conscience des possibilités
d'investissement que lui offre le Canada.
S'il est vrai qu' « un voyage de 1 000 kilomètres commence par un pas », je crois que nous avons fait un pas
important aujourd'hui. Nous avons posé les jalons, mais nous ne sommes pas encore arrivés à destination.
Continuons donc à faire ces pas ensemble. Continuons à travailler ensemble comme partenaires, à planifier
ensemble comme collègues, et à marcher ensemble comme amis. Si nous le faisons, je sais que le voyage
sera intéressant -- et le sentier prometteur -- pour les deux nations.
Merci.