LE MINISTRE AXWORTHY DÉPOSE LA RÉPONSE DU GOUVERNEMENT AU RAPPORTLE CANADA ET L'UNIVERS CIRCUMPOLAIRE
Le 29 avril 1998 Nº 106
LE MINISTRE AXWORTHY DÉPOSE LA RÉPONSE DU
GOUVERNEMENT AU RAPPORT
LE CANADA ET L'UNIVERS CIRCUMPOLAIRE
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, a réaffirmé aujourd'hui
l'engagement du gouvernement à l'égard du Nord canadien et des relations
circumpolaires lors du dépôt de la réponse du gouvernement au rapport du Comité
permanent sur les questions circumpolaires.
« Le rapport du Comité permanent et la réponse qu'y apporte le gouvernement nous
rappellent fort opportunément l'importance croissante que prennent les questions
nordiques et circumpolaires dans le cadre de la politique étrangère du Canada, a
indiqué M. Axworthy. Comme on l'indique dans le rapport, il est essentiel que le
gouvernement maintienne et renouvelle son engagement à régler les questions et
les problèmes touchant le Nord pour que soient établies des politiques intérieure
et étrangère propres à améliorer les possibilités de développement durable qui
s'offrent aux Autochtones et aux autres habitants du Nord. »
Intitulé Le Canada et l'univers circumpolaire : relever les défis de la
coopération à l'aube du XXIe siècle, le rapport du Comité permanent des affaires
étrangères et du commerce international a été publié en novembre dernier, à la
suite de vastes audiences tenues dans le Nord et un peu partout au Canada. Les
49 recommandations qu'il comporte concernant l'Arctique sont toutes prises en
compte dans la réponse que le gouvernement a déposée aujourd'hui à la Chambre des
communes.
« Je remercie le Comité permanent de nous avoir ainsi donné l'occasion de
focaliser notre attention sur le règlement des problèmes du Nord, a déclaré la
ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, Mme Jane Stewart. De concert
avec nos partenaires autochtones et autres, nous avons entrepris un grand nombre
d'initiatives pour répondre aux aspirations d'ordre environnemental, politique et
économique des habitants du Nord. Les travaux du Comité permanent nous aident
dans nos efforts. »
La plupart des recommandations du Comité appuient et renforcent la politique
actuelle du gouvernement concernant le Nord en général et les relations
circumpolaires en particulier. En voici quelques exemples notables :
le leadership exercé par le gouvernement quant aux questions nordiques et
circumpolaires, et notamment le rôle important qu'il a joué en ce qui concerne la
création du Conseil de l'Arctique; le Canada assure la présidence du Conseil et
accueille son secrétariat pour sa première année d'existence;
la ferme détermination du gouvernement à rehausser la visibilité des affaires
nordiques et circumpolaires, en particulier grâce au leadership et à la
coordination assurés par l'ambassadrice aux Affaires circumpolaires,
Mme Mary Simon;
l'attachement de longue date du gouvernement au développement durable, et
notamment les applications spécifiques au Nord dans le cadre des stratégies de
développement durable d'autres ministères ayant des programmes et des intérêts
dans le Nord;
l'énoncé de politique récent « Rassembler nos forces : Le plan d'action du
Canada pour les questions autochtones », qui établit notamment l'initiative
nordique pour régler les questions et les problèmes recensés dans le rapport de
la Commission royale sur les peuples autochtones.
Le rapport fait également valoir que le Canada et les gouvernements territoriaux
accueilleront la première conférence circumpolaire internationale sur « Le
développement durable dans l'Arctique : les leçons apprises et la voie du progrès
», qui se tiendra à Whitehorse, du 11 au 14 mai 1998. Par ailleurs, les
« Relations circumpolaires du Canada » constitueront le thème du Forum national
sur les relations internationales de 1998, qui sera organisé en mai et juin par
le Centre pour le développement de la politique étrangère. Enfin, le Canada sera
l'hôte de la première Conférence ministérielle du Conseil de l'Arctique, à
Iqaluit en septembre 1998.
On trouvera un examen plus approfondi des progrès réalisés par le Canada quant
aux relations circumpolaires dans les remarques ci-jointes de Mme Simon,
l'ambassadrice aux Affaires circumpolaires. Celle-ci y propose également des
sources d'information utiles.
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La réponse du gouvernement peut être consultée sur le site Web du ministère des
Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI), à l'adresse www.dfait-maeci.gc.ca, sous la rubrique Politiques. On peut également s'en procurer des
exemplaires auprès de l'InfoCentre du MAECI, au 1 (800) 267-8376.
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias peuvent
communiquer avec :
Debora Brown
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851
Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874
Ce document se trouve également au site Internet du MAECI : http://www.dfait-maeci.gc.ca
Document d'information
LES DOSSIERS DE L'ARCTIQUE : UN MOUVEMENT EN AVANT
PROPOS DE Mme MARY SIMON, AMBASSADRICE DU CANADA
AUX AFFAIRES CIRCUMPOLAIRES
En 1993, le gouvernement du Canada s'est engagé à reconduire les objectifs qu'il
s'était fixés pour les affaires circumpolaires et à resserrer les liens entre les
éléments nationaux et internationaux de son programme d'action pour l'Arctique.
Faisant honneur à sa parole, il a formulé ses nouveaux objectifs dans un document
intitulé Réponse du gouvernement à l'examen de la politique étrangère du Comité
permanent des Affaires étrangères et du Commerce international, publié en 1994.
Depuis, le Canada a réalisé des progrès soutenus à l'échelle internationale.
En 1994, j'ai été nommée première ambassadrice du Canada aux affaires
circumpolaires. Mon mandat consistait principalement à revivifier les pourparlers
en vue de la création d'un conseil de l'Arctique regroupant les huit États
arctiques. Le Canada avait en vue la création d'un conseil arctique qui se
pencherait sur une foule de dossiers sociaux et économiques et qui ferait siens
les mandats de la Stratégie de protection de l'environnement arctique (SPEA).
Le Canada a en outre créé pour le conseil une nouvelle catégorie de participation
pour les organisations internationales, se basant sur le modèle préconisé dans la
SPEA afin de favoriser la participation des organisations autochtones. Le statut
de « participant permanent » permet aux organisations internationales qui
représentent les autochtones de l'Arctique et répondent aux critères formulés
dans la Déclaration sur la création du Conseil de l'Arctique d'y participer
pleinement. Le Conseil prévoit également la présence d'observateurs, qui doivent
se soumettre à des formalités d'accréditation.
Le 19 septembre 1996, les ministres ont officiellement inauguré, à Ottawa, le
Conseil de l'Arctique. Les membres sont : le Canada, le Danemark/le Groenland, la
Finlande, l'Islande, la Norvège, la Russie, la Suède et les États-Unis. Les
organisations à qui l'on avait accordé le statut de participant permanent étaient
également présentes.
Le mandat confié au Conseil de l'Arctique est extrêmement important. La pollution
transfrontalière et les contaminants que l'on découvre dans l'environnement, les
animaux sauvages et les poissons, sont un risque potentiel pour la santé humaine.
En outre, les nations circumpolaires doivent prendre conscience des conditions
économiques et sociales qui règnent dans leur région et en tenir compte.
Premier pays à assumer la présidence du Conseil de l'Arctique, le Canada est
aussi l'hôte du Secrétariat, que les États membres accueilleront à tour de rôle
pour une période de deux ans. Entre les réunions ministérielles tous les deux
ans, le Conseil est présidé par des hauts fonctionnaires. Je suis la
représentante du Canada au sein du Conseil.
Le Conseil s'était donné comme défi au cours de ses deux premières années
d'existence de convenir des règles de procédure, ainsi que des conditions
d'adhésion et du rôle des participants permanents et des observateurs. Les hauts
fonctionnaires ont en outre négocié et arrêté le mandat du programme pour le
développement durable. Le Conseil a aussi fait siens les programmes et les
engagements existants de la SPEA; par exemple, le rapport sur l'état de
l'environnement arctique du Programme de surveillance et d'évaluation de
l'Arctique (PSEA). En septembre 1998, à Iqaluit, au Nunavut, le Canada sera
l'hôte de la première réunion des ministres siégeant au Conseil et cédera la
présidence à un autre pays. Je suis convaincue que le Canada passera les rênes
d'un Conseil dynamique et en bon état de marche.
Nos activités ces dernières années n'ont pas été limitées à la création du
Conseil.
À leur dernière réunion, qui a eu lieu à Alta, en Norvège, en juin 1997, les
ministres ont transféré officiellement au Conseil de l'Arctique les
responsabilités et les engagements de la Stratégie de protection de
l'environnement arctique en matière d'environnement ainsi que ses travaux en
cours. Une attention toute particulière a été accordée au Rapport sur l'état de
l'environnement arctique, qui fait état des recherches approfondies et des
importants travaux de la Stratégie de protection de l'environnement arctique
pendant son mandat de six ans.
En 1996, les parlementaires canadiens ont tenu des audiences et organisé des
conférences aux quatre coins du Nord canadien, au cours desquelles le Comité
permanent des parlementaires de l'Arctique et, il va de soi, le Comité permanent
des affaires étrangères et du commerce international sur les affaires
circumpolaires ont abordé les politiques circumpolaires du Canada.
La Conférence circumpolaire inuit, une organisation internationale, a initié un
projet avec les autochtones de Russie en vue de renforcer les capacités
institutionnelles.
Également, nous établissons des liens avec d'autres tribunes multilatérales,
notamment par le truchement du Conseil euro-arctique de Barents, du Programme des
Nations unies pour l'environnement, de la Session extraordinaire des Nations
unies sur l'environnement et le développement durable, des conférences sur la
biodiversité, des négociations transatlantiques et (bientôt) mondiales sur les
polluants organiques persistants (POP).
D'autres actions à l'échelle internationale qui touchent particulièrement le Nord
et dont les répercussions pour le Nord canadien sont prises en compte. Je tiens à
mentionner en particulier :
La négociation et la signature de l'accord entre l'Amérique du Nord et l'Europe
sur les polluants organiques persistants, et les efforts en vue de la conclusion
d'un accord mondial sur les POP.
Les mesures prévues sur le plan du changement climatique et du réchauffement du
globe.
L'établissement de relations internationales pour les entreprises du Nord, y
compris les petites et moyennes entreprises autochtones, et un nouveau poste
commercial spécialisé au ministère des Affaires étrangères et du Commerce
international.
L'appui aux campagnes de promotion à l'étranger, concernant par exemple les
efforts déployés aux États-Unis pour désigner réserves fauniques les lieux de
mise bas des caribous en Alaska et la défense du piégeage des animaux à fourrure
au sein de la Communauté européenne.
Les programmes de coopération internationale avec la Russie : le développement
de la démocratie afin d'aider les habitants du Nord de la Russie à obtenir voix
au chapitre pour les décisions se rapportant aux terres, à se doter d'un réseau
de centres communautaires et de programmes de soins de santé, à combattre la
pollution causée par les déchets radioactifs et la pollution industrielle, à
mettre en place des systèmes de contrôle pour un transport sécuritaire, à
prévenir les déversements de pétrole et à lutter contre la pollution par les
hydrocarbures, les études scientifiques et les études sur la conservation.
À ces mesures s'ajoutent les discussions sur les questions ayant trait au Nord
menées par d'autres ministères fédéraux s'occupant de relations circumpolaires :
les vastes consultations du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien
sur sa stratégie, « Rassembler nos forces », et du ministère des Pêches et des
Océans sur la composante arctique de sa Stratégie pour les océans.
À l'horizon international :
L'examen permanent des politiques et objectifs du Canada concernant les
affaires circumpolaires, alimenté par les débats d'orientation sur les relations
circumpolaires qui se sont déroulés au forum national organisé en mai 1998 par le
Centre canadien pour le développement de la politique étrangère.
L'intégration continue avec les politiques intérieures pertinentes au fur et à
mesure que progresse la politique intérieure.
L'augmentation des ressources consacrées aux travaux d'envergure
internationale, en particulier la création d'une nouvelle direction des affaires
autochtones et circumpolaires au ministère des Affaires étrangères et du Commerce
international.
Au Conseil de l'Arctique, être l'hôte de la réunion ministérielle à Iqaluit en
septembre et céder la présidence à un autre pays. Le Canada proposera à cette
réunion les mesures qu'il a élaborées pour les enfants et les jeunes de
l'Arctique.
Les négociations mondiales sur les POP, dont le début est prévu en juin 1998.
La célébration de l'Année internationale des océans des Nations unies, thème
sous lequel se déroulera l'exposition universelle à Lisbonne à l'été 1998. Le
pavillon du Canada mettra en vedette les océans du Nord et ses techniques
cartographiques de pointe, ainsi que d'autres technologies océaniques.
Sources de renseignements utiles :
On peut se procurer des exemplaires du Rapport du Comité permanent des Affaires
étrangères et du Commerce international en communiquant avec le greffier du
Comité, au (613) 996-1533.
Le site Web du Conseil de l'Arctique, à l'adresse www.nrc.ca/arctic/, contient
un grand nombre de ses documents ainsi que des liens à d'autres sites traitant de
l'Arctique. Le rapport du PSEA s'y trouve.
Un sommaire du rapport du Canada sur l'état de l'environnement, le Rapport
d'évaluation des contaminants dans l'Arctique canadien, est disponible au bureau
régional du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, au Yukon [(867)
667-3146] et aux Territoires du Nord-Ouest [(867) 669-2579].
Le site Web de l'Agence canadienne de développement international renferme une
description des projets conjoints Canada-Russie, à l'adresse www.acdi-cida.gc.ca,
sous Europe centrale et de l'Est.
Le site Web du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, à l'adresse
www.inac.gc.ca, contient des renseignements sur l'initiative « Rassembler nos
forces » et d'autres sujets.
Le site Web du ministère des Pêches et des Océans, à l'adresse www.ncr.dfo.ca,
renferme de l'information sur la Stratégie pour les océans. Le site Web de
l'Année internationale des océans se trouve à l'adresse www.oceanscanada.com.
L'adresse du site Web de l'exposition universelle de Lisbonne est www.expo98.pt.