LE MINISTRE AXWORTHY PARTICIPERA À UNE RENCONTRE INTERNATIONALE D'ONG CONSACRÉE À LA PROLIFÉRATION DES ARMES LÉGÈRES
Le 17 août 1998 Nº 191
LE MINISTRE AXWORTHY PARTICIPERA À UNE RENCONTRE
INTERNATIONALE D'ONG CONSACRÉE À LA PROLIFÉRATION DES
ARMES LÉGÈRES
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, a annoncé aujourd'hui
qu'il prendra la parole aux Consultations internationales d'ONG sur l'action
contre les armes de petit calibre, qui auront lieu du 17 au 19 août 1998 à
Orillia, en Ontario.
À la réunion d'Orillia, des ONG canadiennes et internationales discuteront des
possibilités d'une action collective et concertée en vue d'appuyer le contrôle des
armes légères et de petit calibres à usage militaire. Le ministre Axworthy
proposera des moyens par lesquels le Canada et d'autres pays pourraient conjuguer
leurs efforts à cet effet. Il passera aussi en revue la proposition formulée
récemment par le Canada, laquelle consiste à envisager la conclusion d'une
convention internationale qui resserrerait les critères applicables à la vente et
à l'exportation légales des armes militaires légères et de petit calibre.
« Le Canada s'inquiète beaucoup de la prolifération et du transfert des armes
militaires légères et de petit calibre, a déclaré M. Axworthy. Ces armes
pernicieuses ont de graves répercussions sur la paix et la sécurité
internationales, et elles causent de grandes souffrances humaines dans de
nombreuses parties du monde. Le Canada examine actuellement avec beaucoup
d'intérêt les options qui permettraient de régler tous les aspects de ce problème
complexe et aux multiples facettes. Cette rencontre offre la possibilité de
partager nos idées avec la communauté des ONG, tirer parti de leur expérience et
de leur demander leur avis. »
Le Canada estime que les armes conçues et fabriquées selon des spécifications
militaires, par exemple les fusils d'assaut automatiques, les mitrailleuses, les
lance-grenades et les lance-roquettes, ne devraient être destinées qu'aux seules
organisations militaires et policières. Il continue par ailleurs de souligner la
nécessité de progresser dans la lutte contre le trafic illégal et la contrebande
d'armes militaires légères et de petit calibre. Cette entreprise se veut parallèle
à d'autres efforts visant le désarmement et la consolidation de la paix après les
conflits.
Pour les aider à organiser et à accueillir la rencontre d'Orillia, le ministère
des Affaires étrangères et du Commerce international verse une contribution de
60 000 dollars au Comité coordonnateur canadien pour la consolidation de la paix
et à son nouveau Groupe de travail sur les armes de petit calibre. Le financement
de cette initiative était prévu dans le budget fédéral de février 1998 et
s'inscrit donc dans le cadre financier actuel.
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Un document d'information figure en annexe.
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de
communiquer avec :
Debora Brown
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851
ou avec le :
Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874
Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :
http://www.dfait-maeci.gc.ca
Document d'information
PROPOSITION CANADIENNE POUR CONTRÔLER
LE TRANSFERT DES ARMES MILITAIRES LÉGÈRES
ET DES ARMES DE PETIT CALIBRE
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, a soulevé la question de
la prolifération des armes légères et de petit calibre dans un discours devant
l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 1997, notant que le règlement
de ce problème est essentiel à l'instauration et à la protection de la paix et de
la sécurité internationales, ainsi que des droits de la personne et de la
démocratie. Depuis, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce
international examine la façon dont le Canada, les autres gouvernements et les
organisations non gouvernementales (ONG) internationales pourraient aborder la
question.
À l'invitation du ministère norvégien des Affaires étrangères, un groupe de 21
pays d'optique commune se sont réunis à Oslo les 13 et 14 juillet 1998 pour faire
le point sur l'intérêt et les initiatives de la communauté internationale en
matière de contrôle des armes légères et de petit calibre, ainsi que pour
s'entendre sur les mesures à prendre au niveau gouvernemental à l'égard de ce
problème. Ont participé à cette rencontre l'Afrique du Sud, l'Allemagne, la
Belgique, le Brésil, le Burkina Faso, le Canada, la Colombie, les États-Unis, la
France, l'Indonésie, le Japon, le Mali, le Mexique, le Mozambique, la Norvège, les
Pays-Bas, le Royaume-Uni, les Philippines, la Suède, la Suisse et le Zimbabwe.
Le Canada a profité de l'occasion pour proposer l'idée d'une convention
internationale qui empêcherait ou interdirait la vente d'armes militaires légères
et d'armes de petit calibre à des « entités non étatiques », c'est-à-dire à toute
personne ou organisation autres que les autorités militaires et policières
légitimes.
La proposition du Canada ne vise pas les armes à feu destinées à l'usage légitime
des civils et n'affecte en rien la Loi sur les armes à feu (Loi C-68) qui régit la
possession d'armes à feu par des civils au Canada. Elle porte plutôt sur les armes
militaires légères, par exemple les fusils d'assaut automatiques, les
mitrailleuses, les grenades et les lance-roquettes. Ces armes sont conçues et
fabriquées selon des spécifications militaires, et il est normal que les forces
armées et les organismes chargés de la sécurité s'en servent à des fins de défense
et d'application de la loi. Cependant, les terroristes, les groupes criminalisés
et les guérilleros s'en servent aussi pour tuer, mutiler et terroriser, ainsi que
pour déstabiliser des régions et entraver la reconstruction pacifique des pays et
des communautés qui sortent d'un conflit. Au Canada, il y a longtemps que les
armes automatiques sont interdites aux civils.
Le Canada croit qu'il faut également relever les défis suivants en matière d'armes
:
• la nécessité d'appliquer avec plus de rigueur les lois et procédures actuelles
concernant l'exportation et l'importation d'armes militaires par les gouvernements
ou en leur nom;
• la nécessité de progresser dans la lutte contre le trafic illégal et la
contrebande d'armes légères;
• le maintien de l'aide accordée aux pays et aux régions aux prises avec
l'accumulation et avec le nouvel afflux de telles armes.
Le Canada, de concert avec d'autres pays et la communauté des ONG, assistera à la
Conférence internationale sur le désarmement et le développement durables, qui
aura lieu à Bruxelles les 11 et 12 octobre 1998, afin de tirer parti de
l'impulsion actuelle à l'effet de se pencher sur la prolifération de ces armes.