DES MINISTRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SALUENT LA QUARANTIÈME RATIFICATION DE LA CONVENTION SUR LES MINES TERRESTRES
Le 16 septembre 1998 No 214
DES MINISTRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SALUENT LA
QUARANTIÈME RATIFICATION DE LA CONVENTION SUR LES MINES
TERRESTRES
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, s'est joint aujourd'hui
aux ministres des Affaires étrangères de l'Autriche, de la Norvège, de l'Afrique
du Sud ainsi qu'au secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, pour
saluer la quarantième ratification de la Convention sur l'interdiction de
l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et
sur leur destruction (la Convention d'Ottawa). Plus tôt aujourd'hui, le Burkina
Faso est devenu le quarantième État signataire de la Convention à la ratifier, ce
qui permet de fixer la date de l'entrée en vigueur officielle de cette dernière.
Le 1er mars 1999, soit le premier jour du sixième mois suivant le dépôt de la
quarantième ratification, la Convention deviendra une loi internationale
contraignante pour chaque pays qui l'aura ratifiée. Le moment sera alors venu pour
les États parties de se conformer aux obligations qu'elle impose, en particulier à
celles de déminer les zones situées sur leur territoire et de détruire leurs
stocks de mines antipersonnel. La Convention établit en outre un cadre complet de
coopération et d'assistance internationales pour le déminage des pays touchés.
Chacun des quatre pays a apporté une importante contribution à la conclusion de la
Convention d'Ottawa : l'Autriche a fourni l'ébauche du texte de la Convention, la
Norvège a été, en septembre 1997, l'hôte des négociations qui ont débouché sur
l'adoption du texte de la Convention, l'Afrique du Sud a présidé les négociations
de la Convention à Oslo, et le Canada a été l'hôte de la cérémonie de signature de
la Convention d'Ottawa, en décembre 1997.
« Un pas important a été accompli vers un monde exempt de mines antipersonnel, a
déclaré M. Axworthy. La Convention d'Ottawa n'est plus un simple morceau de
papier. Elle est devenue un élément définitif du droit international. Ceci s'est
produit remarquablement rapidement, et je félicite les pays qui ont signé et
ratifié la Convention pour leur leadership. »
« Nous assistons à une grande percée en vue de faire disparaître le fléau des
mines antipersonnel de la surface de la Terre et à un record pour ce qui est de
l'entrée en vigueur d'un traité, a déclaré le ministre autrichien des Affaires
étrangères, M. Wolfgang Schüssel. Nous allons surveiller de près l'application de
l'interdiction, dénoncer ceux qui posent de nouvelles mines, comme au Kosovo et en
Angola en ce moment, et aider les victimes. Notre obligation morale est devenue
une obligation juridique. »
« La rapidité avec laquelle le processus a été ratifié montre bien la
détermination de la communauté internationale à relever le défi que les mines
antipersonnel posent à l'humanité. Les gouvernements, les organisations
internationales et les ONG doivent intensifier leurs efforts concertés pour que
les buts du traité produisent des résultats durables pour les millions de
personnes et les communautés touchées dans le monde », a déclaré pour sa part le
ministre norvégien des Affaires étrangères, M. Knut Vollebaek.
« La quarantième ratification est une grande étape vers l'enlèvement de ces armes
terribles enfouies en Afrique, qui est le continent le plus miné. La Convention
favorisera le déminage et l'aide aux victimes et contribuera ainsi énormément aux
efforts que nous déployons pour faire renaître l'Afrique », a confié le ministre
sud-africain des Affaires étrangères, M. Alfred Nzo.
Cent vingt-deux États ont signé la Convention lorsqu'elle a été ouverte à la
signature la première fois, en décembre dernier. Aujourd'hui, 130 pays l'ont
signée. Le rythme de signature est très rapide si on le compare à celui de
nombreux autres traités -- signe que le vaste mouvement de fond d'appui public et
politique international à l'interdiction des mines antipersonnel se poursuit.
Les pays qui ont ratifié l'interdiction sont : l'Afrique du Sud, l'Allemagne,
l'Andorre, l'Autriche, les Bahamas, la Belgique, le Belize, la Bolivie, la Bosnie,
la Bulgarie, le Burkina Faso, le Canada, la Croatie, le Danemark, Djibouti, l'ex-République yougoslave de Macédoine, les Fidji, la France, la Grenade, la Guinée
équatoriale, la Hongrie, l'Irlande, la Jamaïque, le Malawi, le Mali, Maurice, le
Mexique, le Mozambique, Niue, la Norvège, le Pérou, le Royaume-Uni, le Saint-Siège, Saint-Marin, le Samoa, la Suisse, Trinité-et-Tobago, le Turkménistan, le
Yémen et le Zimbabwe.
L'entrée en vigueur du traité mènera aussi à la première réunion des États parties
prévue pour le milieu de 1999. Les États parties à la Convention y examineront les
progrès accomplis jusqu'alors dans la mise en oeuvre du traité et fixeront de
nouveaux buts pour élargir la coopération internationale afin de relever le défi
que posent les mines antipersonnel à l'humanité.
Les quatre ministres ont demandé à tous les pays de se joindre aux États parties à
la Convention et promis d'unir leurs efforts pour promouvoir l'action contre les
mines antipersonnel dans le monde.
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