M. MANLEY - ALLOCUTION À LA SÉANCE DE DIALOGUE ANASE-CANADA DE LA 34E CONFÉRENCE POSTMINISTÉRIELLE - HANOI, VIETNAM
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE JOHN MANLEY,
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
À LA SÉANCE DE DIALOGUE ANASE-CANADA
DE LA 34e CONFÉRENCE POSTMINISTÉRIELLE
HANOI, Vietnam
Le 26 juillet 2001
Qu'il me soit permis de remercier le Cambodge de son excellent travail en qualité de coordonnateur de notre dialogue avec
l'ANASE [Association des nations de l'Asie du Sud-Est]. Le Canada est conscient que la nécessité d'adopter une approche
multilatérale peut être particulièrement exigeante pour les nouveaux membres de l'ANASE.
L'intensification de la coopération régionale et une gouvernance plus transparente et ouverte de l'économie sont
essentielles à une croissance durable. Toutefois, il faudra également que les gouvernements de l'ANASE continuent à
engager des réformes économiques et financières. Nous devons tous veiller à ce que les événements de 1997 et 1998 ne se
répètent plus.
Le Canada se félicite des deux initiatives mises en œuvre par l'ANASE lors du Sommet informel tenu à Singapour en
novembre dernier. L'Accord-cadre E-ANASE et l'Initiative pour l'intégration de l'ANASE visent à établir un cadre pour la
coopération régionale. Ils doivent en outre permettre de créer une zone de libre-échange pour les biens, les services et
l'investissement dans les secteurs de l'infocommunication et des télécommunications au sein de l'ANASE. Ces initiatives
sont conformes aux priorités de la politique canadienne en ce qui concerne l'importance de l'innovation et de la
connectivité, que ce soit pour la santé des économies modernes ou la stabilité et la prospérité de nos sociétés. Le Canada
sera heureux de continuer à collaborer avec l'ANASE dans ces domaines d'une importance capitale.
Le fossé numérique revêt une importance cruciale pour le Canada, comme pour vos pays. Le Rapport sur le développement
humain de 2001, qui vient d'être publié, fait ressortir le lien essentiel entre la technologie, le développement et la qualité de
vie, notamment pour ce qui est d'aider les pays en développement à accélérer leur croissance, à renforcer la démocratie et,
d'abord et avant tout, à combler le fossé entre riches et pauvres.
Le Groupe de travail sur l'accès aux nouvelles technologies du G-8 [G-8 Digital Opportunity Task Force ou DOT Force]
veille à ce que tout le monde, quel que soit l'endroit dans le monde, ait accès aux divers avantages que procurent les
technologies de l'information et des communications [TIC]. Ce mois-ci à Rome, puis à Gênes, les ministres et les
dirigeants du G-8 ont convenu de mettre en œuvre un plan d'action proposé par la DOT Force, qui porte sur différents
domaines se rattachant aux TIC, y compris l'entreprenariat, les soins de santé, le développement des capacités humaines, la
promotion de la participation de tous les pays aux échanges commerciaux et l'aide aux pays les moins développés.
Le premier ministre Chrétien a promis personnellement que le Canada serait à la tête des efforts pour combler le fossé
numérique. Ce faisant, nous inviterons tous les pays du monde à y participer, notamment les pays en développement.
Toutefois, notre coopération avec l'Asie et l'ANASE déborde largement le cadre de ces initiatives.
Le Canada versera près de 123 millions de dollars en aide au développement à l'Asie du Sud-Est en 2001-2002, par
l'entremise de programmes bilatéraux et d'initiatives auxquels participent des organisations régionales, des ONG ou
différents pays. Nous avons fait du VIH/SIDA l'une de nos quatre priorités du développement social -- comme nous
l'avons fait au sein du G-8 et lors de la session extraordinaire des Nations Unies tenue récemment -- et consacrerons
270 millions de dollars au cours des cinq prochaines années à l'appui de différentes initiatives de lutte contre le VIH/SIDA
dans le monde, y compris en Asie du Sud-Est.
Au cours des quatre dernières années, dans le cadre de son programme de sécurité humaine, le Canada a incité la
communauté internationale à se pencher sur la situation des enfants touchés par la guerre. Nous nous réjouissons qu'un
grand nombre de vos pays aient répondu à cet appel à l'action. Nous devons cependant relever d'autres défis. C'est ainsi
qu'il faudra, entre autres, mettre en œuvre le programme d'action adopté lors de la conférence des Nations Unies sur les
armes légères et renforcer le régime international de contrôle des armements et de désarmement. L'universalisation de la
Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel demeure également au premier rang de nos priorités. Je me réjouis
d'avance à l'idée de poursuivre notre collaboration dans ces dossiers internationaux d'une importance cruciale.
Force est de constater que nos relations de longue date avec l'ANASE progressent aussi rapidement que le développement
et la croissance de cette région. Elles prennent continuellement de nouvelles dimensions, plus complexes et, en définitive,
plus avantageuses, à la faveur de notre coopération en matière de politique et de sécurité, de l'intensification de nos
échanges, bilatéralement ou dans le cadre de l'OMC, et de la coopération technique stratégique. Continuons à travailler
ensemble afin de relever les défis actuels et futurs de ce XXIe siècle.
Je vous remercie.