LE MINISTRE PETTIGREW PRÉSIDERA UN GROUPE DE CONSULTATIONS À LA RÉUNION MINISTÉRIELLE DE L'OMC AU QATAR
Le 10 novembre 2001 (16 h 20 HNE) No 152
LE MINISTRE PETTIGREW PRÉSIDERA
UN GROUPE DE CONSULTATIONS
À LA RÉUNION MINISTÉRIELLE DE L'OMC AU QATAR
Le ministre du Commerce international, M. Pierre Pettigrew, a été nommé à la présidence d'un
des six groupes de consultation qui orienteront les discussions et débats de la réunion des
ministres du commerce qui se déroule cette semaine à Doha au Qatar.
Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Mike Moore, a
demandé au ministre Pettigrew de diriger les consultations sur un ensemble de dossiers qui
revêtent une grande importance dans le contexte d'un accord éventuel relatif à l'élargissement
du prochain cycle de négociations. Ces responsabilités s'ajouteront au rôle qu'assume déjà le
ministre à titre de chef de la délégation canadienne.
Le ministre aura pour tâche de coordonner les discussions relatives aux investissements, à la
politique de concurrence, à la transparence des marchés publics et à la facilitation des
échanges commerciaux. Il structurera les consultations et fera régulièrement rapport au comité
plénier de l'OMC afin que tous les membres soient pleinement informés des délibérations du
groupe.
Le ministre Pettigrew avait également assumé un rôle de premier plan lors de la réunion
ministérielle de l'OMC qui a eu lieu à Seattle en 1999. Il y avait présidé un groupe de discussion
sur la mise en œuvre et les règles, où il était notamment question de l'aptitude des pays en
développement à mettre en pratique les règles de l'OMC et à tirer avantage de leur participation
à l'Organisation.
« Je suis déterminé à m'atteler à la tâche dans le cadre de la conférence, a déclaré le ministre.
Dans mes travaux cette semaine, j'ai l'intention de faire appel à la vaste expérience que
possède le Canada dans les consultations menées auprès de ses citoyens au sujet de la
politique commerciale. Je suis convaincu que le Canada pourra réaliser un rapprochement des
membres de l'OMC en ce qui concerne ces dossiers et aider à imprimer un élan positif aux
discussions plus générales qui se déroulent à Doha. »
Le ministre a pris la parole ce matin lors de la séance plénière des ministres. Le texte de sa
déclaration figure en annexe et apparaît également sur le site Web du Ministère à la page
consacrée aux « Négociations et accords commerciaux », à l'adresse
http://www.dfait-maeci.gc.ca/tna-nac/wto-f.asp
- 30 -
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer
avec :
Sébastien Théberge
Cabinet du ministre du Commerce international
(613) 992-7332
Le Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874
DÉCLARATION DE L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À LA SESSION PLÉNIÈRE DE LA CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE DE L'ORGANISATION
MONDIALE DU COMMERCE
Doha, Qatar, le 10 novembre 2001
C'est un honneur pour moi de me trouver à Doha pour représenter le Canada au moment où
nous nous efforçons de lancer un nouveau cycle de négociations commerciales internationales.
Je suis heureux d'adresser les félicitations du Canada à l'hôte de cette conférence ministérielle,
le Qatar. Vous avez déployé des efforts exceptionnels pour surmonter les obstacles posés par
les circonstances actuelles. Au nom de la délégation du Canada, je vous en remercie.
L'Organisation mondiale du commerce se trouve à un moment crucial. Même si nous avons été
témoins d'une croissance économique extraordinaire depuis Marrakech, le ralentissement
actuel montre que nous ne pouvons pas rester là les bras croisés. Le contexte actuel met en
lumière l'importance que revêt la libéralisation du commerce pour la croissance économique.
L'OMC joue de toute évidence un rôle essentiel dans le maintien de la confiance dans nos
institutions économiques mondiales.
Lancer un nouveau cycle pour promouvoir la croissance
De l'avis du Canada, ce rôle exige que nous renforcions nos règles et libéralisions davantage le
commerce pour jeter des bases solides qui favoriseront la croissance dans l'avenir.
Certaines personnes - à la fois dans cet édifice et ailleurs, dans nos collectivités respectives -
se demandent pourquoi nous tentons de lancer un nouveau cycle. En fait, j'ai entendu certaines
personnes ici présentes se demander si une plus grande libéralisation constituait le meilleur
moyen d'améliorer l'économie et la vie des citoyens de nos pays.
Je crois que la réponse est claire. On la trouve dans l'accumulation de preuves qui montrent
clairement que la croissance économique et la prospérité sont le fait d'un système commercial
solide. Le commerce est l'élément central autour duquel s'articule le développement
économique - les liens sont incontestables.
Mais le commerce n'est pas qu'une question d'économie. Il sous-tend la majeure partie des
progrès effectués vers les objectifs politiques et sociaux mondiaux. Tous les membres de l'OMC
veulent assurer stabilité et prospérité à leur population. Le lancement d'un nouveau cycle nous
aidera à atteindre ces objectifs en offrant des avantages et des possibilités à tous les pays
membres.
Cohérence
Dans l'intervalle, il nous faut avoir des attentes réalistes. La décision de lancer des négociations
élargies n'est qu'une partie de la solution qui permettra d'améliorer la qualité de vie de la
population. L'accroissement de notre prospérité collective est un objectif raisonnable, mais
l'OMC ne peut résoudre par elle-même tous les maux de la terre.
Le travail que nous entreprenons dans cette organisation doit s'inscrire dans une perspective
plus vaste. Cela signifie relever les défis de la mondialisation, veiller à ce que les politiques et
pratiques internationales soient non seulement cohérentes, mais aussi complémentaires, et
discuter de la dynamique qui existe entre le commerce et les autres aspects de nos vies.
À cette fin, le Canada juge essentiel d'assurer la cohérence des nombreuses organisations
internationales et la coordination de leurs activités. L'OMC devrait continuer à renforcer ses
liens avec ces organisations pour que ses travaux conservent leur pertinence face à l'ensemble
de nos priorités. À cet égard, j'estime qu'il est particulièrement malheureux que les membres
n'aient pu arriver à s'entendre sur le besoin de faire en sorte que l'OMC œuvre avec
l'Organisation mondiale du travail pour promouvoir les normes fondamentales du travail.
Objectifs du Canada
Je voudrais maintenant aborder quelques-unes des questions dont nous discuterons durant
cette conférence. Les objectifs du Canada à l'OMC reflètent ceux de nos citoyens et sont
l'aboutissement de vastes consultations auprès d'individus et groupes représentant la société
canadienne.
Pour le Canada, il est essentiel d'arriver à un dénouement positif dans le domaine de
l'agriculture. Un programme de négociations élargi nous permet d'espérer que nous
obtiendrons des réformes plus importantes dans le domaine de l'agriculture au profit de nos
agriculteurs, exportateurs et consommateurs.
Je partage l'inquiétude de mes homologues des pays en développement à propos de l'équité du
système commercial dans le domaine de l'agriculture. Le Canada cherche à faire des progrès
réels en vue d'équilibrer la situation à l'échelle internationale en renforçant davantage les règles
multilatérales qui régissent le commerce des produits agricoles, en éliminant les subventions
qui faussent les échanges et en accroissant considérablement l'accès aux marchés.
Un nouveau cycle de négociations permettrait des gains importants dans d'autres domaines
stratégiques, comme les services et l'accès aux marchés pour les produits non agricoles, et
nous aiderait tous à retirer le plus d'avantages possibles de l'économie mondiale moderne.
Nous estimons qu'avec un programme de négociations élargi, nous réussirons à créer un
contexte favorable à la réciprocité, en plus de permettre aux membres de poursuivre
pleinement leurs objectifs respectifs.
Un cycle de croissance et de développement
Faisant partie des plus grandes nations commerçantes, le Canada comprend les avantages du
commerce international. Un système commercial multilatéral solide et ouvert peut stimuler
l'économie, favoriser l'innovation, réduire les coûts pour les consommateurs et les entreprises
et créer des emplois.
Je crois fermement que nous devons faire en sorte que la libéralisation du commerce maximise
les avantages pour les membres en développement et moins avancés. Le Canada appuie
vigoureusement le volet « croissance et développement » de ces négociations. Il y a encore
quelques pays - et certaines personnes - qui se sentent exclus, qui ont l'impression de ne pas
avoir retiré d'avantages. Et, même si des gains ont été faits, le niveau de la pauvreté demeure
encore si élevé qu'il en est alarmant.
Devant cette situation, la complaisance n'a pas de place. Tous les membres de l'OMC doivent
faire leur part. L'accroissement de l'accès aux marchés et de l'aide technique pour les pays les
moins avancés doit être l'une des priorités d'un nouveau cycle.
Il y a bien des leçons à tirer de la mise en œuvre des Accords du Cycle d'Uruguay, et je n'ai pas
été sourd aux préoccupations des membres en développement. Nous avons fait beaucoup de
progrès dans des dossiers comme la mise en œuvre et l'accès aux marchés pour les membres
en développement.
Toutefois, ce n'est que par l'intermédiaire de négociations élargies que nous pourrons résoudre
les questions non réglées et que les membres en développement atteindront les objectifs qui
leur tiennent à cœur.
Transparence
Après avoir abordé quelques-uns des éléments qui, à mon avis, devraient être examinés au
cours de cette conférence, je voudrais, pour conclure, dire quelques mots sur notre méthode de
travail.
Depuis Seattle, nous avons fait des progrès pour faire de l'OMC une organisation plus ouverte
et inclusive. Toutefois, il reste encore des obstacles à surmonter.
Nos efforts pour assurer la transparence interne ont donné lieu à un processus de décision très
inclusif. Je crois que la structure de cette conférence ministérielle illustre bien cet
accomplissement.
Mais nous pouvons faire davantage pour démystifier nos processus et nos objectifs. Je crois
qu'une plus grande ouverture de l'OMC - qui peut être atteinte de différentes manières,
notamment par un accord pour rendre publiques les ébauches des textes de négociation -
aidera le public à mieux comprendre l'OMC, les avantages du commerce et l'importance de
règles claires et équitables régissant les échanges commerciaux entre les pays.
Je crois aussi que les membres et le système de l'OMC profiteront des avis donnés par des
gens mieux informés dans le monde entier. Nous devons continuer à écouter leurs idées et à
les inviter à nous faire part de leurs observations afin de rendre cette organisation encore plus
représentative.