LE CANADA EST DÉÇU DE LA DÉCISION RENDUEPAR L'ORGANE D'APPEL DE L'OMC
Le 12 mars 2001 (13 h 25 HNE) Nº 31
LE CANADA EST DÉÇU DE LA DÉCISION RENDUE
PAR L'ORGANE D'APPEL DE L'OMC
L'Organe d'appel de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a maintenu aujourd'hui la principale
conclusion du rapport final d'un groupe spécial de l'OMC appelé à se prononcer sur un décret interdisant
l'amiante en France. Dans son rapport rendu public le 18 septembre dernier, le Groupe spécial avait statué que
le décret en question était conforme aux accords de l'OMC.
En septembre dernier, un Groupe spécial de l'OMC avait conclu que le décret interdisant l'amiante en France
était discriminatoire, mais cependant conforme aux dispositions des accords de l'OMC permettant à ses
membres d'adopter des mesures pour la protection de la santé humaine. Le 23 octobre 2000, le Canada en
avait appelé de certains aspects du rapport du Groupe spécial.
« Nous sommes déçus du rapport de l'Organe d'appel, a déclaré le ministre du Commerce international, M.
Pierre Pettigrew. Bien que sur le fond, l'Organe d'appel ait maintenu les conclusions concernant la conformité
de la mesure d'interdiction française aux accords de l'OMC, il a cependant clarifié certains points de droit et
renversé, à la satisfaction du Canada, un aspect important du rapport au niveau de la jurisprudence. »
L'Organe d'appel a notamment statué que des interdictions générales de produits, comme celle de l'amiante
chrysotile, sont assujetties aux règles et disciplines de l'Accord de l'OMC sur les obstacles techniques au
commerce. Cet aspect de la décision établit désormais les balises devant encadrer d'éventuelles interdictions
générales d'autres produits.
La France a opté pour l'interdiction totale de l'amiante pour gérer les risques potentiels associés à l'exposition à
l'amiante sur son territoire. Le Canada ne remet aucunement en question le droit des pays d'adopter des
règlements dans l'intérêt du public ou d'établir des niveaux de protection appropriés, notamment pour des
motifs de santé publique.
« Au Canada, nous atteignons les mêmes objectifs de protection de la santé au moyen de notre politique
d'utilisation contrôlée de certaines applications particulières de l'amiante chrysotile, a déclaré le ministre des
Ressources naturelles, M. Ralph Goodale. La politique de l'utilisation sécuritaire adoptée par le Canada est
bien inspirée parce qu'elle repose sur un fondement scientifique solide et constitue une approche responsable.
»
« Je tiens à remercier nos partenaires dans ce dossier : le gouvernement du Québec et les représentants de
l'industrie de l'amiante, pour leur implication et leur précieuse collaboration tout au long des procédures à
l'OMC », a ajouté M. Pettigrew.
Le rapport de l'Organe d'appel sera adopté à l'occasion d'une prochaine réunion de l'Organe de règlement des
différends de l'OMC.
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Ce document se trouve également sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères et du Commerce
international : http://www.dfait-maeci.gc.ca
Pour accéder au précis d'information sur l'amiante chrysotile préparé par Ressources naturelles Canada,
veuillez consulter le site Web suivant : http://www.NRCan.gc.ca:80/mms/bulletin-f.htm