LE CANADA CONDAMNE LES RESTRICTIONS IMPOSÉES AU LEADER DE LA DÉMOCRATIE EN BIRMANIE
Le 29 août 2000 (14 h HAE) Nº 210
LE CANADA CONDAMNE LES RESTRICTIONS IMPOSÉES AU LEADER DE LA
DÉMOCRATIE EN BIRMANIE
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, et le secrétaire d'État (Asie-Pacifique),
M. Raymond Chan, ont condamné aujourd'hui le traitement réservé au leader pro-démocratie
de la Birmanie, Mme Aung San Suu Kyi, par le Comité d'État pour la restauration de la paix et le
développement, qui la retient actuellement à un barrage routier militaire sur une route des
abords de Rangoon. La lauréate du prix Nobel a été arrêtée par les forces gouvernementales le
24 août alors qu'elle se rendait à une réunion de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie
(LND), à l'extérieur de la capitale.
« Je condamne sans réserve le harcèlement constant auquel le régime militaire birman soumet
les leaders favorables à la démocratie, a déclaré M. Axworthy. Ce dernier incident constitue une
violation flagrante de la liberté de mouvement et du droit d'association de Mme Aung San Suu
Kyi, et nous tenons le gouvernement birman pleinement responsable de sa santé et de sa
sécurité. »
À plusieurs occasions déjà, le ministre Axworthy a exprimé les inquiétudes du Canada devant la
restriction imposée par la junte militaire birmane aux déplacements de Mme Aung San Suu Kyi.
Le ministre Axworthy a également discuté des violations des droits de la personne et de la
réforme démocratique en Birmanie avec ses homologues, en marge des réunions de l'ASEAN
tenues à Bangkok du 26 au 29 juillet.
« Le Canada s'oppose résolument aux violations persistantes des droits de la personne par le
régime birman, ainsi qu'à son refus d'accepter les résultats des élections démocratiques de
1990, a pour sa part déclaré M. Chan. Nous demandons aux autorités birmanes d'amorcer un
dialogue ouvert et utile avec Mme Aung San Suu Kyi et les autres défenseurs de la démocratie,
dans le but d'en arriver à une véritable réconciliation nationale et à la réforme démocratique de
leur pays. »
Les élections nationales tenues en Birmanie le 27 mai 1990 ont procuré une victoire écrasante
à Mme Aung San Suu Kyi et à son parti, la LND. Depuis, le régime militaire refuse de reconnaître
ce résultat et restreint les déplacements de Mme Aung San Suu Kyi.
L'ambassadeur du Canada en Thaïlande, également accrédité auprès de la Birmanie, et les
autres représentants de l'ambassade en poste à Bangkok se rendent régulièrement à Rangoon
pour y rencontrer Mme Aung San Suu Kyi et faire part directement aux autorités birmanes des
préoccupations du Canada concernant des questions comme l'intensification de la répression et
du harcèlement des défenseurs de la démocratie.
- 30 -
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer
avec :
Debora Brown
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851
Jonathan Yendall
Cabinet du secrétaire d'État (Asie-Pacifique)
(613) 995-1852
Le Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874